Robert Job

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Robert Job
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Biographie
Naissance
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ImlingVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
StrasbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Militaire, résistantVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Organisation
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Chevalier de la Légion d'honneur‎
Officier de l'ordre national du Mérite
Croix de guerre 1939-1945
Chevalier des Palmes académiquesVoir et modifier les données sur Wikidata

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Robert Job est une des personnalités principales de l'Œuvre de Secours aux Enfants (OSE). Il naît à Imling (Moselle) le , et meurt à Strasbourg le [1].

Durant la Seconde Guerre mondiale

Professeur au lycée de Thann dans le Haut-Rhin, Robert Job est mobilisé en . Son unité arrive à éviter l'encerclement et peut se replier en zone non-occupée. Il est alors nommé responsable du ravitaillement général par le Préfet des Hautes-Alpes, fonction dans laquelle il est maintenu jusqu'au début de l'année 1941. Après la proclamation des lois anti-juives du gouvernement de Vichy, il doit cependant quitter ses fonctions[2].

En , il prend avec sa femme Ruth la direction de la maison d'enfants de Poulouzat (commune de Condat-sur-Vienne, département de la Haute-Vienne).

Au début de l'année 1943, à la demande de la direction centrale de l'Œuvre de secours aux enfants[3], il assume en même temps l'inspection générale de toutes les maisons de l'OSE dans la région du Limousin, en Creuse et Haute-Vienne.

Après son arrestation en , c'est à Robert Job qu'Alain Mossé (représentant le bureau de l'OSE à Chambéry) envoie un télégramme codé lui conseillant d'entrer complètement dans la clandestinité. En raison de l'occupation totale de la France par l'Armée nazie et du risque couru par les enfants et les employés, la décision a été prise de fermer progressivement les maisons de l'OSE.

Le réseau Garel organise alors le camouflage des enfants de l'OSE dans des familles d'accueil, ou leur passage clandestin vers la Suisse avec les organisations juives de la Résistance. Le choix des enfants, leur répartition et la constitution des convois est confiée à Robert Job[4].

Dès la Libération, au cours du dernier trimestre de 1944, Robert Job rejoint la direction de l'OSE qui lui confie le Service de l'enfance[5].

Ouvrir 25 maisons pour recueillir plus de 2 000 enfants devenus orphelins dont 426 rescapés du camp de Buchenwald, recruter leur encadrement, telle fut sa tâche, dans laquelle il fut remarquablement secondé par Marc Schiffmann, qui lui succède.

Après la Seconde Guerre mondiale

Au départ de Georges Garel en 1947, Robert Job est nommé secrétaire général de l'OSE, une fonction qui recouvre la direction générale de l'Œuvre. Il occupera ce poste jusqu'à sa retraite en 1973.

En outre, Robert Job fait partie de la Direction mondiale de l'Union OSE jusque dans les années 1960. Dans ce cadre, il effectue plusieurs missions, tant en France qu'en Israël.

Après sa retraite, Robert Job est nommé vice-président de l'OSE et participe encore très activement à son action. À fin 1988, il est nommé à l'unanimité Vice-Président d'honneur de l'OSE. Pendant toute la durée de son activité, Robert Job représenta également l'OSE au sein du Conseil de Direction de l'UNIOPSS, organisation fédératrice regroupant les principales œuvres sociales de toutes confessions en France.

Parmi toutes les instances auxquelles il apporte son aide et sa compétence, il faut citer entre autres la présidence de la Communauté de la synagogue Chasseloup-Laubat (15e arrondissement de Paris), le CASIP (Comité d'action sociale israélite de Paris), le FSJU (Fonds social juif unifié).

Son épouse Ruth Job meurt le à l'âge de 95 ans en Alsace.

Ils sont les parents de Guy Job et grands-parents de Léa Job, morte le des suites d'une longue maladie et de Luc Job, artiste en effets spéciaux installé à New-York.

Témoignages

En 1977, Robert Job témoigne en faveur d'Edmond Dauphin, secrétaire général de la préfecture d'Indre durant l'Occupation[6].

Honneurs

Bibliographie

  • Katy Hazan, Serge Klarsfeld, Œuvre de secours aux enfants. Le sauvetage des enfants juifs pendant l'Occupation, dans les maisons de l'OSE, 1938-1945. Œuvre de secours aux enfants, 2008. (ISBN 2757202197), (ISBN 9782757202197)[9]
  • (en) Tara Zahra. The Lost Children. Harvard University Press, 2011. (ISBN 0674061373), (ISBN 9780674061378)[10]
  • Georges Garel. Le sauvetage des enfants juifs par l'OSE. Éditions Le Manuscrit, 2012. (ISBN 2304040462), (ISBN 9782304040463)[11]
  • (en) Vivette Samuel. Rescuing the Children: A Holocaust Memoir. Translated by Charles B. Paul. Contribution by Elie Wiesel. University of Wisconsin Press, 2013. (ISBN 0299177432), (ISBN 9780299177430)[12]
  • Katy Hazan. Rire le jour, pleurer la nuit. Enfants cachés dans la Creuse pendant la guerre (1939-1945). Calmann-Lévy, 2014. (ISBN 2702156207), (ISBN 9782702156209)[13]
  • (en) Daniella Doron. Jewish Youth and Identity in Postwar France: Rebuilding Family and Nation. Indiana University Press, 2015. (ISBN 0253017467), (ISBN 9780253017468)[14]

Notes et références

  1. « Moteur de recherche des décès », sur matchid.io (consulté le ).
  2. Voir, Souvenirs d'un médecin d'enfants à l'OSE par le Docteur Gaston Lévy. www.judaisme.sdv.fr.
  3. Voir, Histoire de l'OSE-Les grandes figures. Robert Job. www.ose-france.
  4. Voir, Le sauvetage des enfants juifs pendant l'occupation (dans les maisons de l'OSE 1938-1945). Saint Quay-Portrieux et les Côtes du Nord pendant l'occupation 39-45.
  5. Voir, Katy Hazan. L'OSE une institution multiforme ancienne. www.judaisme.sdv.fr.
  6. Voir, Annette Lévy-Willard. Ceux qui se sont opposés à Vichy. A Limoges, le haut fonctionnaire qui sauva des enfants juifs. Libération. 14 novembre 1997.
  7. Voir, Site du Centre D'Activité De Jour Robert Job, 3 rue Charles Baudelaire 75012 Paris.
  8. Voir, Jacques Chirac conquis par le travail de l'ESAT et CAJ Robert Job del'OSE. Le Crif en action. 14 octobre 2010.
  9. Voir, Katy Hazan, Serge Klarsfeld, Œuvre de secours aux enfants. Le sauvetage des enfants juifs pendant l'Occupation, dans les maisons de l'OSE, 1938-945. Œuvre de secours aux enfants, 2008.
  10. Voir, (en) Tara Zahra. The Lost Children. Harvard University Press, 2011, p. 74, note 99.
  11. Voir, Georges Garel. Le sauvetage des enfants juifs par l'OSE. Éditions Le Manuscrit, 2012, p. 61.
  12. Voir, (en) Vivette Samuel. Rescuing the Children: A Holcaust Memoir. University ofWisconsin Press, 2013, p. 12.
  13. Voir, Hazan. Rire le jour, pleurer la nuit. Enfants cachés dans la Creuse pendant la guerre (939-1945). Calmann-Lévy, 2014.
  14. Voir, (en) Daniella Doron. Jewish Youth and Identity in Postwar France: Rebuilding Family and Nation. Indiana University Press, 2015, p. 266.

Article connexe

Lien externe

  • http://www.ose-france.org/handicap/centre-d%E2%80%99activite-de-jour-robert-job/[PDF] Biographie de Robert Job
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