Paulette Sarcey

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Sarcey.

Paulette Sarcey
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 96 ans)
MontreuilVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Paula SzlifkeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Militante politique, résistanteVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Max Sarcey (d) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de détention
Auschwitz, RavensbrückVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Paulette Sarcey, née Paula Szlifke le dans le 12e arrondissement de Paris et morte le à Montreuil, est une résistante française membre des FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans Main d'Oeuvre Immigrée).

Biographie

Enfance

Paulette Sarcey naît sous le nom de Paula Szlifke le dans le 12e arrondissement de Paris, au sein d'une famille d'origine polonaise. Son père Froim (Efrayim) Szlifke est ouvrier du cuir et militant syndicaliste et communiste. Il a déjà fait de la prison dans son pays ; sa mère, Jenta (Yentil) née Przepiorka, travaille dans la confection. Le couple, en proie à l’antisémitisme sévissant en Pologne, part pour la France en 1923. Très vite, Paulette Sarcey rencontre les milieux communistes et syndicalistes du quartier de Belleville.

Résistance

Paulette Sarcey rejoint la Résistance dès 1940, à l’âge de 16 ans, avec d’autres jeunes communistes, notamment Henri Krasucki, son compagnon d'alors. Elle refuse par ailleurs le port de l'étoile jaune[1].

Arrestation et déportation

Paulette Sarcey, « Martine » dans la clandestinité, est arrêtée le par la police française après une dénonciation. Sa dernière adresse est au 14 rue de Vaucouleurs[2], Paris 11e. Elle est conduite au petit dépôt de la préfecture de Police de Paris où elle est durement interrogée. À peine remise, elle est conduite à Drancy et déportée vers le camp de concentration d’Auschwitz par le convoi 55, en date du [3]. À Auschwitz, elle devient le matricule 46 650. Elle est évacuée pendant une marche de la mort de janvier 1945 vers le camp de Ravensbrück (Brandebourg) en Allemagne puis celui de Neustadt-Glewe (Mecklembourg-Poméranie-Occidentale), en Allemagne, d’où elle est libérée le .

Retour en France

De retour en France, Paulette Sarcey retrouve sa famille miraculeusement épargnée : ses parents, Efrayim et Yentil Szlifke, ainsi que son frère Robert, ont survécu à la Shoah en France. Robert Szlifke avait été caché dans une famille catholique française à Chahaignes dans la Sarthe et ses parents s'étaient cachés dans leur atelier parisien. Son père est mort en 1972, sa mère en 1981[4], son frère en 2019.

Elle reprend immédiatement ses activités militantes, s'investissant notamment au sein de l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide (UJRE) et de sa Commission centrale de l’enfance (CCE)[5].

En 1947[6], Paula Szlifke épouse Max Swiczarczyk-Sarcey[7] (1926-2003), lui aussi résistant et membre des FTP MOI. Ils ont eu deux enfants, Michèle et Claude. Elle a vécu à Montreuil en Seine-Saint-Denis.

Paulette Sarcey contribue à faire prendre conscience de l'horreur des camps : « j’avais promis à mes camarades de déportation de tout raconter » et elle poursuit son engagement au Parti communiste français jusqu'à la fin de sa vie[8].

Mort

Paulette Sarcey meurt le à Montreuil en Seine-Saint-Denis[9],[1].

Distinctions

Ouvrage

Notes et références

  1. a et b « Décès de Paulette Sarcey, Juive communiste, résistante et déportée à Auschwitz », sur The Times of Israel, (consulté le ).
  2. Voir, Klarsfeld, 2012.
  3. Dans ce convoi se trouvent Henri Krasucki (18 ans), sa mère Laja (Léa) Krasucki (40 ans), et sa compagne Paula Sliwka (Paulette Szlifke) (19 ans).
  4. (en) Jeremy Josephs, Swastika Over Paris, 2012, p. 240.
  5. Marc Giovaninetti, « SARCEY Paulette [née SZLIFKE Paula, épouse SWICZARCZYK, changé en SARCEY ; dénommée Martine par les Brigades spéciales] », sur maitron.fr.
  6. Hommage à Paulette Sarcey décédée ce lundi à Paris. memorialdelashoah.org.
  7. Hommage à Max Sarcey. combattantvolontairejuif.org.
  8. « Ancienne résistante à Paris et rescapée d'Auschwitz, Paulette Sarcey est décédée », sur actu.fr, .
  9. « Disparition. Paulette Sarcey, le combat obstiné de la résistance », sur L'Humanité, (consulté le ).
  10. « Paulette SARCEY », sur Éditions Tallandier (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Vidéos et émissions de radio

  • Nous étions des combattants de Pierre Chassagieux et Pauline Richard, produit par Mémoire des Résistants Juifs de la M.O.I. (commande DVD © MRJ-MOI[PDF] + bande-annonce[vidéo])
  • Cité de la Muette de Jean-Patrick Lebel, coffret DVD consacré au camp de Drancy, recueil de témoignages dont celui de Paulette Sarcey, éditions Ciné-Archives et Périphérie, 2020 (commande DVD + bande-annonce)
  • Paulette Sarcey, juive communiste et résistante à Auschwitz, un documentaire radiophonique de Valérie Nivelon et Maxime Grember réalisé en janvier 2020 pour l'émission La marche du monde sur RFI.
  • Témoignage de Paulette Sarcey, rescapée de la Shoah (© Mémorial de la Shoah)
  • Paulette Sarcey et la CCE - Interview du - (© MRJ-MOI)

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Israël
    • WorldCat
  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • « Maitron »
v · m
Cadre juridique
Rafles
Camps
Assassinats et déportation
Responsables allemands de la mise en œuvre
Responsables français de la mise en œuvre
Spoliation
 v · m Victimes notables
Victimes notables
A – B
C – F
G – J
K – L
M – R
S – Z
 v · m Survivants notables
Survivants notables
A – B
C – E
F – H
I – K
L
M – O
P – R
S
T – Z
Documentation
Lieux de mémoire
Justes parmi les nations
  • icône décorative Portail des femmes et du féminisme
  • icône décorative Portail de la Résistance française
  • icône décorative Portail du communisme
  • icône décorative Portail de la culture juive et du judaïsme
  • icône décorative Portail de la Shoah