Marc Krasner

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Krasner.

Marc Krasner
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Odessa (Empire russe)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
17e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Mathématicien, professeur d'universitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse
Jacques HadamardVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Marc Krasner, né le 9 avril 1912 à Odessa et mort le 13 mai 1985 à Paris, est un mathématicien français né en Russie, spécialiste de théorie algébrique des nombres.

Biographie

Marc Krasner, juif russe[1], émigre en France à l’âge de seize ans[1].

Il est le fils d'Isaac Krasner, né le à Odessa, et de Sarah Krasner, née Sarah Wolff le à Odessa[2].

Études

Il soutient sa thèse de doctorat à l'université de Paris en 1935, sous la direction de Jacques Hadamard, intitulée « Sur la théorie de la ramification des idéaux de corps non-galoisiens de nombres algébriques[3] ».

Enseignement

De 1937 à 1960, il est chercheur au CNRS et, à partir de 1960, professeur à l'université de Clermont-Ferrand. En 1965, il est nommé professeur à l'université Paris VI (devenue université Pierre et Marie Curie) avant d'y devenir professeur émérite en 1980, à sa retraite.

La spécialité de Marc Krasner est l'analyse p-adique. En 1944, il introduit la notion d'espace ultramétrique[4], dont le corps des nombres p-adiques est un exemple. En 1951, Marc Krasner et Lev Kaloujnine (en) démontrent leur théorème de plongement universel, selon lequel toute extension d'un groupe par un autre est un sous-groupe du produit en couronne. Le célèbre théorème de Krasner, connu partout sous le nom de « lemme de Krasner », relie les structures topologique et algébrique des espaces vectoriels sur les corps locaux.

En 1958, il reçoit le Prix Paul Doistau-Émile Blutet de l'Académie des sciences.

Seconde Guerre mondiale

Les parents de Marc Krasner refusent de se cacher durant l'occupation allemande et sont déportés. Marc Krasner et sa sœur aînée Frederica survivent à la Shoah[1].

Isaac Krasner (77 ans) et Sarah Krasner (66 ans) sont déportés par le Convoi (no), en date du , de Drancy vers Auschwitz. Leur dernière adresse est au 107 rue du Mont-Cenis dans le 18e arrondissement de Paris[2].

Marc Krasner est enrôlé dans l'armée française jusqu'à l'armistice. Il n'a pas la citoyenneté française et est un Juif russe et est donc en danger. Il réside à Marseille jusqu'en novembre 1942. Il part ensuite pour Clermont-Ferrand puis Grenoble, où il a accès aux bibliothèques et continue son travail. Il est toujours affilié au CNRS. Ayant reçu la Croix de Guerre, il garde son statut de chercheur. Il va ensuite à Nancy[1].

Publications choisies

  • Marc Krasner, « Les algèbres cylindriques », Bulletin de la Société mathématique de France, t. 86,‎ , p. 315-319 (DOI 10.24033/bsmf.1509, MR 104603, lire en ligne)
  • Théorie des corps valués. Année 1953/1954, vol. III, exposés 6 à 19, Paris, Secrétariat mathématique,
  • Marc Krasner (éditeur scientifique), Les Tendances géométriques en algèbre et théorie des nombres, Paris, Éditions du CNRS, coll. « Colloques internationaux du CNRS » (no 143), , 258 p. (ISSN 0366-7634, SUDOC 009107843) — Actes d'un colloque organisé à Clermont-Ferrand (2 au 9 Avril 1964) par Marc Krasner.
  • avec Mirjana Vuković : Structures paragraduées (groupes, anneaux, modules), vol. 77 (livre), Kingston, Ontario, Queen's University Press, coll. « Queen's Papers in Pure and Applied Mathematics », , 163 p.

Bibliographie

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marc Krasner » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c et d (en) Remembering Professor Marc Krasner. Sarajevo Journal of Mathematics. Vol. 12 (25), No. 2, (2016), 283-298.
  2. a et b Voir, Klarsfeld, 2012.
  3. (en) « Marc Krasner », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  4. Marc Krasner, « Nombres semi-réels et espaces ultramétriques », Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. 219, no 2,‎ , p. 433-435.

Liens externes

  • Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mathematics Genealogy Project
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Pays-Bas
    • Israël
    • NUKAT
    • WorldCat
  • Jean Dieudonné, « Marc Krasner », Cahiers du séminaire d'histoire des mathématiques, t. 7,‎ , p. 29-30 (lire en ligne). Discours prononcé sur la tombe de Marc Krasner au cimetière parisien de Pantin le 21 mai 1985.
  • Luc Bélair et Bruno Poizat, avec la collaboration de Gilles Christol et Paulo Ribenboim, Œuvres choisies de Marc Krasner : Un mathématicien hors du commun, Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-16573-8, présentation en ligne).
v · m
Cadre juridique
Rafles
Camps
Assassinats et déportation
Responsables allemands de la mise en œuvre
Responsables français de la mise en œuvre
Spoliation
 v · m Victimes notables
Victimes notables
A – B
C – F
G – J
K – L
M – R
S – Z
 v · m Survivants notables
Survivants notables
A – B
C – E
F – H
I – K
L
M – O
P – R
S
T – Z
Documentation
Lieux de mémoire
Justes parmi les nations
  • icône décorative Portail des mathématiques
  • icône décorative Portail de la France
  • icône décorative Portail de la culture juive et du judaïsme
  • icône décorative Portail de l’Empire russe
  • icône décorative Portail du XXe siècle
  • icône décorative Portail de l’éducation
  • icône décorative Portail de la Shoah