Mémorial des martyrs de la déportation

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Ne doit pas être confondu avec Mémorial des victimes de la déportation de 1944.

Mémorial des Martyrs de la Déportation
Présentation
Type
Architecte
Georges-Henri PingussonVoir et modifier les données sur Wikidata
Construction
1962
Inauguration
Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Patrimoine du XXe s.
Classé MH ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Drapeau de la France France
ville
Paris
Emplacement
Coordonnées
48° 51′ 06″ N, 2° 21′ 09″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Escalier et cour du mémorial.

Le Mémorial des martyrs de la déportation est un monument parisien dédié au souvenir de l'ensemble des déportés de France entre 1941 et 1944. Il est situé sur l'île de la Cité à Paris. Son architecture concourt à évoquer les souffrances de ceux qui furent déportés et à inciter le visiteur à la réflexion et au recueillement.

Ce mémorial fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1] et il fait partie des hauts lieux de la mémoire nationale du ministère des Armées[2].

Situation et historique

Entrée du mémorial dans le square de l'Île-de-France.

Situé dans le 4e arrondissement de Paris, à la pointe est de l’île de la Cité⁣⁣, en contrebas du square de l'Île-de-France, le mémorial a été commandé à l'initiative du Réseau du Souvenir qui en a fait don à l'État le .

Le projet, réalisé par l'architecte Georges-Henri Pingusson, a été inauguré le par le général de Gaulle, président de la République[3].

Description

Au premier abord, le mémorial apparaît comme une sorte de bunker de pierre blanchâtre. Pénétrer dans le monument requiert de descendre un escalier relativement étroit, raide, aux marches inégales. Toute la construction est réalisée en béton recouvert d'un enduit martelé où sont intégrés des graviers provenant de diverses régions de France, l'ensemble ressemblant à une pierre naturelle brute.

À partir d'une cour triangulaire, une crypte aux passages étroits et faiblement éclairés se déploie dans la masse du monument. Un long couloir protégé par une grille présente sur ses murs 200 000 bâtonnets de verre symbolisant les innombrables victimes de la déportation dans les camps nazis, à l'entrée de ce couloir se trouve une tombe qui contient les restes mortels d'un déporté inconnu, exhumé de la Nécropole Nationale du Struthof et transféré ici le .

La cour triangulaire s'ouvre vers la Seine par une embrasure horizontale obstruée par des barres anguleuses. Les visiteurs sont pratiquement au niveau du fleuve et les seules vues vers l'extérieur se font à travers l'embrasure vers l'eau courante du fleuve ou verticalement vers le ciel où passent les nuages. Après la descente des marches, cette architecture cherche à créer une sensation étrange où le visiteur est comme en dehors du monde qui continue à exister et à bouger au dehors.

À droite et à gauche, deux diverticules comportent, insérées dans des niches triangulaires, des urnes contenant de la terre provenant des différents camps ainsi que des cendres ramenées des fours crématoires. Sur les murs sont inscrits des extraits de poèmes ou des citations de Robert Desnos, Paul Éluard, Louis Aragon, Vercors, Antoine de Saint-Exupéry, Jean-Augustin Maydieu et Jean-Paul Sartre.

Au-dessus, accessibles seulement sur demande, plusieurs salles présentent une exposition.

Restauration et réaménagement

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La restauration de l’édifice, achevée en 2015, se traduit par un travail d’intégration des réseaux et des éclairages, souhaité compatible avec le minimalisme et le "caractère brut"[4] de l'édifice du site. L'épiderme du béton et les couleurs des décors ont été restitués. Le parcours, volontairement difficile afin d'évoquer les souffrances des déportés, a été remis en valeur, et adapté pour les personnes à mobilité réduite. En amont du bâtiment, un nouvel accueil permet de réunir les sanitaires, la loge et le poste de sécurité et de surveillance[5]. Cette opération voulue par le ministère de la Défense a été dirigée par Christophe Batard, architecte en chef des monuments historiques[6].

Visites et manifestations

Le mémorial est libre d'accès tous les jours. Une équipe de médiateurs culturels accueillent les visiteurs, et des visites guidées gratuites ont lieu les samedis à 15h. Chaque dernier dimanche d'avril, lors de la Journée nationale du souvenir de la déportation, une cérémonie s'y déroule.

Notes et références

  1. « Mémorial des martyrs de la Déportation », notice no PA00125453, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Arrêté du 20 mars 2014 portant définition et fixant la liste des hauts lieux de la mémoire nationale du ministère de la défense
  3. bertaud-du-chazaud, « Billet n° 81 – LE MEMORIAL DE GEORGES-HENRI PINGUSSON (1894-1978) », sur ceacap, (consulté le )
  4. AMC, « Restauration minutieuse du mémorial de Pingusson », (consulté le )
  5. Cyrille Véran, « Restauration minutieuse du mémorial de Pingusson », AMC, no 244,‎ , p. 23.
  6. Ministère de la Culture et de la Communication, arrêté du 29 mars 2010 donnant compétence à Christophe Batard sur le 4e arrondissement de Paris.

Bibliographie

  • Antoine Brochard, Mémorial des martyrs de la déportation, éditions du Linteau, 2015, 140 p.
  • Collectif, Bertrand Lemoine (dir.), 100 monuments du XXe siècle, Patrimoine et architecture de la France, Paris, Éditions du Club France Loisirs, avec l'autorisation du Centre des monuments nationaux, Éditions du Patrimoine, , 240 p. (ISBN 978-2-7441-3496-8 et 2-7441-3496-1)
    p. 158-159 : Mémorial des Martyrs de la Déportation, Georges-Henri Pingusson et Olivier Dugas, square d'Île-de-France, Paris IVe / 1961-1962.
  • Élisabeth Vitou, « Paris, mémorial de la Déportation. Georges-Henri Pingusson, 1894-1978 », AMC, no 19, 1988, p. 68-79.

Annexes

Article connexe

Liens externes

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  • Mémorial des martyrs de la déportation, sur Wikimedia Commons

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • LCCN
    • WorldCat
  • Présentation , www.cheminsdememoire.gouv.fr, ministère de la Défense.
  • Présentation sur le site de l'Académie de Rouen, arts-plastiques.ac-rouen.fr.
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