Bernard Kouchner

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Kouchner.

Bernard Kouchner
Illustration.
Bernard Kouchner en 2007.
Fonctions
Ministre des Affaires étrangères et européennes

(3 ans, 5 mois et 26 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Gouvernement Fillon I et II
Prédécesseur Philippe Douste-Blazy
Successeur Michèle Alliot-Marie
Ministre délégué à la Santé

(1 an et 3 mois)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jospin
Prédécesseur Dominique Gillot
Successeur Jean-François Mattei
Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU au Kosovo

(1 an et 6 mois)
Prédécesseur Sérgio Vieira de Mello (intérim)
Successeur Hans Hækkerup
Secrétaire d'État chargé de la Santé

(2 ans, 1 mois et 3 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jospin
Prédécesseur Hervé Gaymard
Successeur Dominique Gillot
Député européen

(2 ans, 10 mois et 16 jours)
Élection 12 juin 1994
Législature 4e
Groupe politique PSE
Successeur Jean-Louis Cottigny
Ministre de la Santé et de l'Action humanitaire

(11 mois et 26 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Bérégovoy
Prédécesseur Bruno Durieux
Successeur Simone Veil
Biographie
Nom de naissance Bernard Jean Kouchner
Date de naissance (84 ans)
Lieu de naissance Avignon (France)
Nationalité Française
Parti politique PRG (1996-1998)
PS (1998-2007)
Conjoint Évelyne Pisier (divorcés)
Christine Ockrent
Diplômé de Faculté de médecine de Paris
Profession Médecin gastro-entérologue
Militant humanitaire
modifier Consultez la documentation du modèle

Bernard Kouchner[1] (prononcé [kuʃ.nɛʁ]) est un médecin et homme politique français né le à Avignon (Vaucluse). Cofondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du monde, il a été ministre de différents gouvernements.

Médecin de formation, Bernard Kouchner a connu une vie militante, qui l'a conduit à adhérer à l'Union des étudiants communistes, au début des années 1960, au Parti socialiste, au PRG, puis à nouveau au Parti socialiste.

Militant de l'action humanitaire, fondée sur le droit international humanitaire, il a tenté de faire admettre au sein de l'ONU l'idée d'un « droit d'ingérence humanitaire », qu'a essayé de théoriser avec lui, à la fin des années 1980, le professeur de droit Mario Bettati notamment, mais sans succès en droit international public positif, ni à l'ONU, qui lui a préféré la notion de « responsabilité de protéger » reconnue par nombre de résolutions de l'Assemblée générale, du Conseil de sécurité et du Conseil des droits de l'homme.

Il est plusieurs fois secrétaire d'État et ministre (Action humanitaire, Santé) au sein des gouvernements socialistes de Pierre Bérégovoy et Lionel Jospin. De 1999 à 2001, il exerce les fonctions de Haut représentant du secrétariat général de l'ONU au Kosovo.

Du au , Bernard Kouchner est ministre des Affaires étrangères et européennes des gouvernements François Fillon I et Fillon II au titre de l'« ouverture » pratiquée par le président UMP Nicolas Sarkozy, ce qui lui vaut d'être exclu du Parti socialiste.

En juin 2011, il fonde une société de conseil pour les grandes entreprises et les gouvernements étrangers, activités qui lui valent beaucoup de critiques[2].

Biographie

Origines et études

Bernard Jean Kouchner naît le à Avignon. Il est le fils de Georges Kouchner (, Paris, Fontenay-sous-Bois), médecin français, fils d’immigrés juifs lettons, et de Léone Mauric (24 avril 1911, Boulogne-Billancourt – 2009, Massognes), infirmière bénévole de la Croix-Rouge, issue d'une famille protestante.

Du côté paternel, George Kouchner est le fils de Samuel Kushner (3 mai 1870, Dwinsk – juillet 1944, Auschwitz) et de Rachel Tzinmann (15 janvier 1873, Dwinsk – juillet 1944, Auschwitz). Samuel avait quitté la Lettonie pour la France en 1908 et avait fait venir son épouse Rachel l'année suivante. Ils sont naturalisés français en 1925[3]. Pendant la Seconde Guerre mondiale Samuel et Rachel, devenus septuagénaires, sont arrêtés en 1944 et déportés au camp de concentration d'Auschwitz[4]. Ils font partie du convoi no 76 parti de la gare de Bobigny, le 30 juin 1944[5].

Du côté maternel, Léone Mauric est la fille de Léon Mauric (27 septembre 1862, Orange – décédé) et d’Augustine Marie Testanière (1883 – décédée).

Après avoir été pensionnaire chez les jésuites au collège Saint-François-de-Sales d'Évreux, Bernard devient jeune militant actif au lycée Voltaire à Paris, comme son frère Gérard[6]. Il n'hésite ainsi pas à prendre le car vers Le Havre pour aller soutenir des grèves de dockers[7]. Il suit des études de médecine dans les années 1960 tout en menant des activités militantes intenses à la rédaction de Clarté, le journal de l'Union des étudiants communistes. Bernard Kouchner a hérité de son père Georges un athéisme radical[8]. Exceptionnellement, il se plie au rituel du judaïsme comme lorsqu'il récite la prière du Kaddish sur la tombe de son amie Ania Francos en 1988[9]. Sans renier son identité juive, il peut être agacé par les « imbéciles qui lui demandent s'il se sent juif » : « Moi, monsieur, je suis juif quand je veux », lance-t-il en guise de boutade à Michel-Antoine Burnier en 1991[8]. Face à l'abbé Pierre qu'il a beaucoup fréquenté dans les années 1990, il développe l'idée qu'il se fait des Juifs :

« Je pense que les Juifs ont un devoir supplémentaire, un devoir de plus que les autres hommes. Je pense que les Juifs sont chargés d'être justes. Je pense que les Juifs, parce qu'ils ont eu connaissance de ce qui est arrivé aux leurs, ne peuvent pas profiter de la vie comme les autres[10]. »

Militant à l'UEC, à Clarté, au comité Vietnam (1958-1968)

Bernard Kouchner qui a fréquenté les Jeunesses communistes dès l'âge de 14 ans rejoint l'UEC au moment de la guerre d'Algérie, par antifascisme[11]. En 1961, à l'époque où l'OAS fait la une des journaux, il participe au Front universitaire antifasciste, fondé en 1961, qui réunit des militants de la gauche de l’UEC mais comprend aussi en son sein un certain nombre d’étudiants du PSU et de la Jeunesse étudiante chrétienne[12]. Avec d'autres militants, il assure la protection de l'appartement de Simone de Beauvoir[13]. Il participe également au groupe UEC. Mais, recruté par Jean Schalit, c'est surtout au sein de l'équipe de rédaction du journal Clarté que s'exprime le militantisme de Kouchner au sein de l'UEC[11]. Il y rencontre Michel-Antoine Burnier dont il resta proche tout au long de sa carrière[11]. Le travail pour Clarté l'amène à fréquenter un certain nombre d'intellectuels de renom : Jacques Monod, Louis Aragon, Claude Roy. En 1963, il publie dans Clarté une « Lettre à un moderne Rastignac » où il conseille à ceux qui veulent réussir de décrier la société :

« Je suis communiste et Rastignac. Paradoxe ? Détrompez-vous ; le mélange n'est pas détonnant. Il est même étonnamment efficace. Vous riez ? Je vous attends…[11] »

À cette époque, les étudiants communistes de l'UEC sont en conflit ouvert avec la direction du PCF et se sentent plus proches des positions du Parti communiste italien qui s'est engouffré dans la critique de Staline amorcée par Khrouchtchev au moment où le Parti communiste français dirigé par Maurice Thorez reste beaucoup plus timoré sur ce point[14]. Kouchner fait partie des « Italiens ». La reprise en main définitive de l'UEC et l'éviction des « Italiens » de la direction ne sera chose faite qu'en 1965. Entretemps, Jean Schalit met sur pied Clarté-voyage et organise un voyage à Cuba dont font partie une bonne partie des dirigeants de l'UEC. C'est l'occasion pour Kouchner d'interviewer Fidel Castro[15].

Kouchner qui n'a jamais adhéré au PCF mais seulement à l'UEC, quitte la mouvance communiste en 1965, lorsque les « Italiens » sont écartés[16]. Toujours aux côtés de Jean Schalit et Michel-Antoine Burnier, il siège à la direction du comité Vietnam national qui pourfend l'impérialisme américain qui s'englue dans la guerre du Viêt Nam[17]. Il poursuit également des activités journalistiques en participant toujours avec Burnier à la création du journal L’Événement d'Emmanuel d'Astier de La Vigerie[18].

Pendant les événements de Mai 68, Kouchner participe activement à la rédaction d'un « Livre blanc » de la faculté de médecine[19].

Le « French doctor » des années 1970

Après Mai 68 dans lequel il ne s'est que modérément impliqué, Bernard Kouchner, qui a terminé ses études de gastro-entérologie mais n'a pas encore passé sa thèse, apprend par un de ses amis, Marek Halter, que la Croix-Rouge française recrute des médecins pour faire face aux problèmes humains consécutifs à la guerre du Biafra[20]. Kouchner séjourne au Biafra à trois reprises, de septembre à , en et d'octobre à [21],[22]. Le responsable de la mission, Max Récamier, et Kouchner rompent le devoir de réserve imposé par le CICR et témoignent dans les colonnes du Monde daté du , prenant fait et cause pour les rebelles biafrais[21]. Plus tard, dans Le Nouvel Observateur du , sous le titre « Un médecin accuse », Kouchner écrit ceci :

« Comment peut-on être de gauche et laisser massacrer deux millions d’individus ? Le massacre des Biafrais est le plus grand massacre de l’histoire moderne après celui des Juifs, ne l’oublions pas. Est-ce que cela veut dire que le massacre de millions d’hommes n’a pas de dimension politique ? […] La gauche, s’il en existe une, a fermé les yeux […] Sa préoccupation est simple : les gens qui meurent sont-ils de gauche[23] ? »

Parallèlement à ses missions humanitaires à l'étranger qui ne sont pas rémunérées, tout au long des années 1970 et 1980, jusqu'en 1988, Kouchner travaille à l'hôpital Cochin, à Paris comme gastro-entérologue. Il exerce également dans une polyclinique de la rue Claude-Bernard. En plus de sa carrière médicale, il collabore régulièrement avec le magazine Actuel fondé par Jean Georgakarakos et Jean Luc Young, et la participation de son ami Michel-Antoine Burnier[24]. Son père Georges, qui avait lancé une série de journaux médicaux plus ou moins liés à des laboratoires pharmaceutiques, lui en laisse la direction au début des années 1970. Beaucoup d'anciens « Italiens » de l'UEC font des piges pour ces journaux[25]. Cette façon d'exercer des activités multiples est à l'origine du titre du livre Les 7 Vies du Dr Kouchner que Burnier consacra à son ami. De 1976 à 1986, Kouchner se procure de substantiels revenus comme scénariste des soixante épisodes de la série télévisée Médecins de nuit sous le pseudonyme de Bernard Gridaine[25].

Après le Biafra, Kouchner participe à d'autres missions humanitaires dans les points chauds du globe comme la Jordanie, en 1970. Il fait souvent équipe avec René Frydman, comme lui ancien de l'UEC[26]. En 1987, il a commenté auprès d'Hervé Hamon et Patrick Rotman, journalistes et historiens de cette génération de l'UEC, ce que représentait pour lui cette série d'aventures :

« Bien des fois, au Kurdistan, au Liban, j'ai éprouvé cet étrange sentiment qui pousse à aller jusqu'au bout de l'aventure, à courir les plus grands risques, à goûter le délicieux frisson du danger, à frôler le grand saut. Des années après, j'ai saisi que l'aide humanitaire, j'en faisais d'abord pour moi-même[27]… »

En , Bernard Kouchner participe à la création de Médecins sans frontières aux côtés d'hommes de terrain comme Max Récamier, Xavier Emmanuelli Louis Schittly et de membres de l'équipe du journal médical Tonus, Raymond Borel et Philippe Bernier[28]. Kouchner revendique avoir proposé et défendu le nom de « Médecins sans frontières » alors que d'autres fondateurs avaient proposé « Secours médical français »[29]. Dans la charte de MSF, Philippe Bernier introduisit une règle inspirée de la Croix-Rouge stipulant que les membres « respectent le secret professionnel et s'abstiennent de porter un jugement ou d'exprimer une opinion […] à l'égard des événements, des forces, et des dirigeants qui ont accepté leur concours. » Kouchner tenta, en vain, de s'opposer à cette règle en expliquant qu'en rendant publics les crimes de masse, on pourrait contribuer à arrêter les massacres[30].

En mission à Saïgon, en 1975, au moment de l'offensive finale nord-vietnamienne[31], Kouchner a l'occasion de s'intéresser à nouveau au Viêt Nam. En 1979, il participe à l'opération « Un bateau pour le Vietnam » qui aboutit à affréter un bateau, L'île de lumière, chargé de venir en aide aux rescapés qui fuient les régime communiste sur de frêles embarcations, où beaucoup périssent, et que l'on appelle les « boat people ». L'Île de lumière servira à partir d'avril 1979 de bateau hôpital, au large de l'île malaise de Pulau Bidong et de l'île indonésienne de Pulau Galang où s'entassent des dizaines de milliers de réfugiés. Le bateau bénéficie d'une ample couverture médiatique qui fait connaître Kouchner au grand public[32]. Néanmoins, au sein de MSF, l'idée de Kouchner rencontre une forte opposition, Xavier Emmanuelli, « l'ami de toujours », publiant dans Le Quotidien du médecin du 23 novembre 1979 un article intitulé « Un bateau pour Saint-Germain-des-Prés », qui souligne le côté médiatique et vain de l'opération[33].

Désavoué par la direction, Kouchner obtient cependant une forte minorité au congrès annuel de MSF qui se tient à Paris en . Le président sortant, Claude Malhuret, ne cite pas l'L'Île de Lumière dans son rapport moral, met en avant le succès des opérations à long terme en Thaïlande ou en Ogaden et s'en prend à l'indiscipline des « kouchnériens » : « On ne peut pas faire des coups spectaculaires seuls. » Malhuret réclame l'anonymat dans les missions. Kouchner se défend en dénonçant « les bureaucrates de la charité, les technocrates de l'assistance ». Malgré patient effort de collecte des mandats les semaines précédentes, le rapport de Malhuret n'est approuvé que par 80 voix contre 30 et qu'une vingtaine d'abstentions, ces deux options totalisant environ 40% mandats. Kouchner quittera un an après définitivement MSF pour fonder Médecins du monde en 1980[34],[35].

Kouchner a tenté de promouvoir la notion de droit d'ingérence, développée par Jean-François Revel et qu'a essayé de théoriser avec lui, à la fin des années 1980, le professeur de droit Mario Bettati notamment, mais sans succès en droit international public positif, ni à l'ONU, qui lui a préféré la notion d'origine canadienne de « responsabilité de protéger »[36] (abréviation en anglais : R2P), plutôt fondée sur la protection internationale des droits de l'homme. En particulier, lors du Sommet mondial de 2005, tous les chefs d’État et de gouvernement ont affirmé la responsabilité de protéger les populations du crime de génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité.

Compagnon de route des socialistes (1986-2007)

Après l'accession au pouvoir de François Mitterrand en 1981, on trouve un certain nombre d'anciens « Italiens » de l'UEC dans les cercles du pouvoir. Parmi eux, Roland Castro qui présente Kouchner à Mitterrand[37].

En 1987, le président Mitterrand et son Premier ministre Jacques Chirac honorent de leur présence un colloque organisé par Kouchner sur le thème de « Droit et morale humanitaire ». Les deux hommes soutiennent l'idée du devoir d'ingérence défendu par Kouchner. « J'ai noté une belle formule, une belle expression du docteur Kouchner : la morale de l'extrême urgence… » aurait glissé le président Mitterrand[38]. À cette époque, Chirac, Premier ministre, s'affiche beaucoup plus favorable au droit d'ingérence que le président Mitterrand[39]. Il a créé dans son gouvernement un poste de « secrétaire d'État aux Droits de l'homme » confié à Claude Malhuret que Kouchner considère toujours comme un usurpateur depuis sa prise de pouvoir de MSF en 1979[40].

À la veille de l'élection présidentielle française de 1988, deux jours avant le premier tour, dans un texte cosigné par Bernard-Henri Lévy paru dans Le Monde, Kouchner prend position pour le candidat Mitterrand tout en exprimant une vision politique qui se veut moderniste et qui n'est pas forcément celle qui domine au sein du Parti socialiste.

« Et si la gauche française entrait enfin, avec quelques décennies de retard dans le XXe siècle ? Et si, sans perdre pour autant son âme […] elle s'apprêtait à rompre pour de bon avec ce corpus philosophique et culturel poussiéreux, qui la tenait prisonnière du siècle précédent et qu'on appelait le socialisme ? C'est ce pari, qui aujourd'hui, nous anime[41]. »

Bernard Kouchner qui caracole dans le peloton de tête des sondages de popularité des personnalités françaises est nommé secrétaire d'État chargé de l'insertion sociale dans le premier gouvernement Rocard. Ceci ne le met pas à l'abri d'un échec électoral cuisant auquel il doit faire face dans la 20e circonscription du Nord aux législatives de 1988 qui suivent la présidentielle de moins de deux mois. Il est parachuté par le Parti socialiste dans un bastion communiste. Il arrive loin derrière son adversaire communiste Alain Bocquet et son score est bien inférieur à la moyenne socialiste dans le département[42]. Alors qu'il hésite à se maintenir au deuxième tour en tentant de rallier les voix centristes pour battre le candidat communiste, il est contraint, après le retrait de son suppléant socialiste, d'accepter la discipline de parti et de se retirer[43].

Malgré cet échec électoral, Bernard Kouchner conserve son poste au gouvernement à l'encontre de la tradition républicaine qui veut qu'un ministre battu à une élection législative présente sa démission, tradition à laquelle se conforment pourtant à la même date Georgina Dufoix et Catherine Trautmann. La raison invoquée sera qu'au contraire des deux précédentes, il n'était pas député sortant. Il fit ensuite partie de presque tous les gouvernements socialistes de 1988 à 2001 : secrétaire d'État chargé de l'Action humanitaire dans le deuxième gouvernement Rocard, secrétaire d'État auprès du ministre d'État, chargé de l'Action humanitaire dans le gouvernement Cresson, ministre de la Santé et de l’Action humanitaire dans le gouvernement Pierre Bérégovoy, secrétaire d'État puis ministre délégué chargé de la Santé dans le gouvernement Jospin. En 1988, il est considéré comme trop incontrôlable par Mitterrand pour prendre en charge le ministère de la santé[43]. Il se constitue un cabinet pléthorique dans lequel des anciens copains d'Actuel comme Patrick Rambaud côtoient le juriste Mario Bettati qui a donné des bases juridiques théoriques au droit d'ingérence et des grands professeurs de médecine comme Alexandre Minkowski[44].

Avec ses fonctions de secrétaire d'État à l'Action humanitaire, la vie de Bernard Kouchner reste ponctuée de déplacements dans les régions du monde troublées. En 1989, il a ainsi l'occasion de se rendre au Soudan où il franchit la frontière sans l'autorisation du gouvernement de Khartoum en vertu de la résolution 43/131 portant « droit d'accès aux victimes des catastrophes naturelles et des situations d'urgence du même ordre » qui avait été votée par l'Assemblée générale de l'ONU en décembre 88 sur proposition de Kouchner au nom de la France[45]. Il s'embarque également avec un hôpital mobile au Salvador où une guerre civile a éclaté[46]. Il est également en Roumanie au moment de la chute de Nicolae Ceaușescu[47] et au Liberia, à Monrovia anéantie par la guerre civile[48].

Le 28 juin 1992, Kouchner, alors ministre de la Santé et de l'Action humanitaire, accompagne le président Mitterrand à Sarajevo. Pierre Péan a écrit que c'est à cette occasion qu'il a gagné la confiance de Mitterrand et qu'il a bénéficié dans les huit derniers mois du gouvernement Pierre Bérégovoy d'un statut de « ministre-bis des Affaires Étrangères ». Péan ajoute qu'il avait pris le pas sur le ministre en titre Roland Dumas et aussi sur le ministre de la défense, Pierre Joxe[49]. Ainsi, c'est contre l'avis de Joxe qu'il aurait engagé la France dans l'intervention militaro-humanitaire de Somalie en décembre 1992[49]. Kouchner avait inspiré une campagne de collecte de riz dans les écoles le 20 octobre 1992 et le 5 décembre, il est présent sur les plages somaliennes devant les caméras de télévision et son image, sac de riz à l'épaule fera le tour des médias[50].

Ministre à part entière, à la Santé, en 1992 dans le gouvernement Pierre Bérégovoy, Kouchner consacre une partie de son énergie à répandre les traitements antidouleur dans les établissements hospitaliers français. Il met également en route une loi sur la bioéthique que les responsables de la Santé firent plus tard aboutir dans le Gouvernement Balladur, Simone Veil et Philippe Douste-Blazy[51]. En 1997, Kouchner supporta mal la tutelle de Martine Aubry, alors qu'il n'est plus que secrétaire d'État chargé de la Santé dans le gouvernement Jospin. Martin Hirsch est alors son directeur de cabinet[52]. Il quitte le gouvernement en 1999 pour accomplir sa mission de haut représentant de l'ONU au Kosovo. Lorsqu'il reprend son poste en 2001, il doit faire face à la crise de la vache folle. Il fait également voter la loi qui porte son nom sur le droit des malades[53].

En 1993, après la victoire de la droite aux élections législatives, Kouchner crée la Fondation pour l’action humanitaire qui s'investit notamment dans la lutte contre le sida et l'installation de boutiques d'accueil pour les SDF[54]. Bien que n’étant pas membre du PS, il est élu en 1994 sur la liste européenne du parti socialiste conduite par Michel Rocard après avoir annoncé le la constitution d'une liste indépendante. Selon Michel-Antoine Burnier, il commet alors une gaffe et une erreur politique. La gaffe consiste à se vanter, au soir des élections, de n'avoir pas voté pour sa propre liste[55]. L'erreur politique consiste à adhérer en 1996 au Parti radical de gauche rebaptisé « Radical », sur les traces de Bernard Tapie. Il y prend le titre de « président délégué à l'innovation politique[55] ». Il s’est prononcé, à titre personnel, en faveur de la réforme Juppé de la Sécurité sociale[56]. Il préside l'association « Réunir » et est à la fois proche de Michel Rocard et de Lionel Jospin. Il subit un nouveau grave échec lors d'une élection législative partielle en 1996 à Gardanne où il tentait de prendre la succession de Bernard Tapie, lequel avait été déchu de son mandat et où il est encore une fois devancé par un communiste, Roger Meï. Un ultime essai de parachutage l'année suivante en Lorraine échoua devant le ferme refus des militants socialistes locaux. Il adhère au PS le 6 octobre 1998.

Haut représentant de l'ONU au Kosovo (1999-2001)

De janvier à mars 1999 se tint près de Paris, sous l'égide de l'OTAN, la conférence de Rambouillet, réunissant les représentants de la république fédérale de Yougoslavie dirigée par Slobodan Milošević et des représentants des Albanais du Kosovo, notamment l'UÇK, pour tenter de trouver une solution à la guerre civile du Kosovo. La conférence n'aboutit pas, et le 24 mars, l'aviation de l'OTAN commence à bombarder la Serbie pour contraindre Milošević à retirer les troupes serbes du Kosovo. Pour Bernard Kouchner, alors secrétaire d'État à la Santé, il s'agit d'une victoire :

« Combien de fois l'avons-nous espéré : un jour viendra […] où nous pourrons dire à un dictateur : « Monsieur le dictateur, nous allons vous empêcher d'opprimer, de torturer, de massacrer vos populations. » Cette intervention dans l'ancienne Yougoslavie, nous l'avons réclamée dès 1991 […] et pour le Kosovo, depuis huit ans[57]. »

Il faut attendre le 10 juin pour que Milošević cède et retire ses troupes du Kosovo. 45 000 soldats de l'OTAN s'installent alors au Kosovo. Le ministre français des Affaires étrangères de l'époque, Hubert Védrine, ne partage pas les idées de Kouchner sur le droit d'ingérence mais il a l'idée de proposer Kouchner pour diriger la mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK). Finalement, le 2 juillet, Kofi Annan, Secrétaire général des Nations unies, annonce la nomination de Bernard Kouchner comme Haut-représentant du Secrétariat général des Nations unies au Kosovo[58].

Bernard Kouchner a ainsi administré le Kosovo en tant que Haut représentant de l'ONU de à . Cette mission faisait suite au vote de la résolution 1244 du conseil de sécurité qui autorisait l'établissement d'une autorité « administrative internationale civile », autrement dit la MINUK.

Pendant dix-huit mois, il applique la politique de l'ONU consistant à créer une administration et un système politique pour combler les lacunes laissées par la séparation de la Serbie et à remettre sur pied une économie anéantie par les trois ans de la guerre[59]. Cette politique aboutit à des élections municipales à la fin de l'an 2000. La procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie Carla Del Ponte dénoncera par la suite le refus de toute coopération opposé à ses enquêteurs par Bernard Kouchner notamment pour celles concernant le chef de l'aile politique de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK) Hashim Thaçi soupçonné de différentes pratiques mafieuses (trafic de drogues et trafic d'organes)[60],[61]. Selon l'ancien commandant de la police de la Minuk, Stu Kellock, « ... il est impossible qu'il n'ait pas eu d'informations sur le crime organisé au Kosovo. Le commissaire de police l'informait régulièrement, et les médias lui posaient de nombreuses questions à ce sujet »[62].

Bernard Kouchner a par la suite été un candidat malheureux à différents postes à hautes responsabilités au sein des Nations unies : Haut commissaire aux réfugiés (HCR) en 2005, et directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2006.

Le socialiste marginal (2002-2007)

Bernard Kouchner, le .

Le , il est nommé ministre de la Santé dans le gouvernement Jospin. Il reste à ce poste jusqu'au . Il donne en particulier son nom à la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.

« Que faire et comment gagner sa vie quand on n'est plus ministre, ni député ni fonctionnaire ? » C'est la question que pose Michel-Antoine Burnier en évoquant la situation de Bernard Kouchner en 1993 après la victoire électorale de la droite. La même question se pose à nouveau après la défaite de Jospin à la présidentielle de 2002. Et Burnier d'expliquer qu'en 1993, la candidature de Kouchner à un poste de professeur de médecine humanitaire à l'hôpital Cochin a été bloquée par le professeur Bernard Debré[54] qui déclara qu'il ne suffisait pas d'avoir sa carte au PS pour devenir professeur[63], qu'en 2002 il est parti enseigner six mois à l'école de santé publique d'Harvard et qu'à son retour à Paris, en 2003, il devient titulaire de la chaire Santé et Développement au CNAM. Burnier souligne que Kouchner est alors beaucoup plus disponible pour s'occuper de ses enfants dont les aînés sont déjà engagés dans la vie active et dont le dernier va passer le bac[54]. En 2009, le livre Le monde selon K de Pierre Péan porte à la connaissance du grand public que Kouchner a également exercé une activité de consultant rémunérée en proposant ses services auprès de grands groupes comme Pfizer ou Total ou auprès de gouvernements africains comme celui du Gabon ou du Congo[64]. Son rapport sur les activités de Total en Birmanie avait déjà fait l'objet d'une controverse publique en 2003[65].

D'après Pierre Péan, Bernard Kouchner a touché 4,4 millions d'euros pour ses activités de consultant auprès de régimes africains (2,6 millions du gouvernement gabonais de Omar Bongo et 1,8 million du gouvernement congolais de Denis Sassou-Nguesso), ce que celui-ci conteste, affirmant n'avoir perçu qu'une rémunération mensuelle d'environ 6 000 euros[66]. En octobre 2007, La Lettre du Continent indique que Bernard Kouchner a perçu un paiement de 863 000 euros du Gabon peu avant d'entrer au gouvernement Sarkozy[66].

Bernard Kouchner est longtemps resté à l'écart de la vie politique du parti socialiste. Il a publiquement défendu des mesures de droite contestées par son parti, comme le contrat nouvelles embauches ou l'ouverture du capital d'EDF[67]. Il se décrit lui-même comme un militant de gauche de tendance sociale-démocrate.

Le 11 janvier 2006, il se dit « candidat à des primaires à l'italienne » pour l'élection présidentielle de 2007.

En 2004, François Hollande, premier secrétaire du parti socialiste nomme Kouchner « secrétaire national pour l'innovation sociale et politique », plus pour l'attacher que pour l'écouter, précise Burnier. Dans un sondage de popularité Ipsos - Le Point d'octobre 2005, Kouchner arrive en tête des personnalités pour lesquelles les Français aimeraient voter, juste devant Sarkozy. Dès lors, Kouchner va se mettre en posture pour devenir candidat à la présidentielle de 2007, mais à la fin de l'été 2006, devancé dans les sondages par Ségolène Royal, il doit se faire à l'idée de renoncer à sa candidature[68]. Toutefois, le site Bernardkouchner2007 poursuit son existence jusqu'à l'élection présidentielle. En décembre 2006, Bernard Kouchner indique qu'il se verrait bien ou pourquoi pas dans un gouvernement d'union nationale si Nicolas Sarkozy était élu, tout en réaffirmant sa fidélité au Parti socialiste[69].

En février 2007, il rejoint l'équipe de campagne de la candidate socialiste Ségolène Royal tout en prônant l'ouverture politique comme la propose François Bayrou. Dans cette logique, et à la suite de l'appel de Michel Rocard pour un accord PS-UDF, il prend position pour un rapprochement avant le premier tour entre Ségolène Royal et François Bayrou, dans une interview accordée au Journal du dimanche du 15 avril 2007[70].

Ministre des Affaires étrangères (2007-2010)

Le , bien que membre du Parti socialiste, il accepte de participer au gouvernement François Fillon I, en tant que ministre des Affaires étrangères et européennes. Le PS, par la voix de son Premier secrétaire, a aussitôt précisé qu'une procédure d’exclusion à son encontre sera enclenchée rapidement[71]. Après cette exclusion, Bernard Kouchner n'a pas rejoint d'autre parti politique.

Bernard Kouchner a signé un article intitulé « Pourquoi j'ai accepté » et publié dans l'édition datée du 20 mai 2007 du journal Le Monde, où il s'explique sur son ralliement à un gouvernement de droite en se revendiquant social-démocrate[72]. Ses prises de position ultérieures en politique intérieure sont parfois critiquées à l'intérieur de son nouveau camp[73]. Début mai 2009, il déclare ne pas savoir encore pour qui il va voter aux élections européennes du mois suivant ; devant la polémique et les pressions, il fait machine arrière trois jours plus tard en affirmant son soutien à la liste de la majorité conduite par Michel Barnier[74].

Il favorise au ministère des Affaires étrangères la nomination de fonctionnaires proches de la ligne des néoconservateurs américains[75].

Il se rend en Irak pour un voyage officiel de trois jours, le . Le ministre est le premier haut responsable français à y aller depuis l'invasion américaine de mars 2003, à laquelle la France s'était opposée. Il y rencontre des représentants de toutes les communautés, y compris celle des catholiques chaldéens[76], et suggère « une piste de travail [qui] pourrait être un partenariat entre trois « piliers » : les Américains parce qu'ils sont là, un gouvernement irakien peut-être un peu plus habile que celui qui existe actuellement et les Nations unies avec une présence élargie[77] ». À cette occasion, il formule des excuses au gouvernement irakien pour avoir proclamé dans le pays qui l'invitait : « Beaucoup de gens pensent que le Premier ministre devrait être changé. Mais je ne sais pas si cela va se produire, parce qu'il semble que le président [George W.] Bush est attaché à M. Maliki. Mais le gouvernement ne fonctionne pas[78]. »

Bernard Kouchner déclare le 16 septembre 2007 que la crise du nucléaire iranien impose de « se préparer au pire » qui est « la guerre[79] ».

Dans le cadre de ses fonctions, en novembre 2007, Bernard Kouchner accompagne la politique étrangère de la France vis-à-vis de l'Allemagne, en enregistrant avec Frank-Walter Steinmeier, le ministre des Affaires étrangères et vice-chancelier allemand, dont il partage la spiritualité, et le chanteur allemand Muhabbet une chanson dont l'objectif est de promouvoir la compréhension et l'amitié des Allemands envers la communauté germano-turque. Cet acte inhabituel, quoiqu'officiel, est accompli en parallèle de la visite du président français dans le pays[80].

Bernard Kouchner se bat pour aider les réfugiés du Darfour, lors de son arrivée à ses fonctions de ministre des Affaires étrangères, il dit vouloir y ouvrir un couloir humanitaire[81]. La guerre civile du Darfour, région riche en ressources naturelles, aurait fait 300 000 morts et 2,7 millions de déplacés selon l'ONU[82]. Le docteur Denis Lemasson, de Médecins sans frontières, voit cela comme un mélange entre approches militaire et humanitaire, qui pourrait nuire à la sécurité des acteurs humanitaires sur le terrain[83],[84].

Bernard Kouchner et le président de la fédération de Russie, Dmitri Medvedev, le .

L'association L'Arche de Zoé, tente d'emmener en France des enfants du Tchad, les présentant comme orphelins du Darfour. Les membres de l'association sont arrêtés et inculpés par la justice tchadienne d'« enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil » et d'« escroquerie[85] ». Éric Breteau, un des principaux organisateurs de l'association, accuse Bernard Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères, d'être impliqué dans l'affaire[86].

Arnaud Montebourg l'accuse de ne jouer qu'un « tout petit rôle de figurant » après que le ministre a été plusieurs fois contraint de s'effacer derrière la cellule diplomatique de l'Élysée[87]. Selon le député UMP Claude Goasguen, le ministère n'est pas dirigé par Kouchner, mais par Nicolas Sarkozy[88] ; et assisté d'un cabinet, ainsi que d'un conseiller en communication, issu d'un bureau d'étude. Alain Minc participait au cabinet, ainsi qu'aux débats, surtout ceux ayant trait à la géostratégie, ou ce qui relevait de la mondialisation. On demandait souvent aussi, des avis à Bernard-Henri Lévy, des conseils économiques à Alain Madelin, Arnaud Lagardère, etc. Bernard Kouchner se voit ainsi être confronté à des spécialistes et à des experts, plus en phase avec le monde moderne, et être relégué au second plan, dès 2007. C'est après ces consultations et analyses que le chef de l'État tranchait, pour prendre une décision. Bernard Kouchner n'était jamais informé, mais il savait qui étaient consultés. Claude Guéant pouvait être consulté, s'il y avait des réserves, ou des hésitations plus difficiles. La crise de 2008 aura raison du dernier espace d'indépendance du ministre qui doit s'effacer pour laisser le dossier à des spécialistes rompus aux questions économiques, comme Christine Lagarde. Dès lors, Bernard Kouchner est vu comme une potiche, ou un figurant, par de nombreuses personnes de la classe politique, et des médias. Mais par orgueil, ou fierté, il reste au poste de ministre des affaires étrangères, même si son rôle n'est plus que fictif, dans la symbolique de montrer qu'un homme de gauche est à un poste important dans un gouvernement de Droite, pour concrétiser l'« ouverture », mais la réalité sera toute autre.

Après la crise de 2008, le rôle de Bernard Kouchner se voit de plus en plus limité à celui d'un observateur, ce qui le pousse à demander la création d'un secrétariat aux Droits de l'homme ; initiative qu'il regrette : en décembre 2008, il admet : « Je pense que j'ai eu tort de demander un secrétariat d'État aux Droits de l'homme. C'est une erreur. Car il y a contradiction permanente entre les droits de l'homme et la politique étrangère d'un État, même en France[89]. » À contre-courant de son image d'humanitaire, ces déclarations lui font perdre aussitôt 10 points d'opinions positives[90]. Le poste disparaît lors du remaniement du printemps suivant.

Lors d'une interview diffusée en juillet 2009 sur une station de radio française concernant la répression en Chine des mouvements d'indépendance des Ouïghours, Bernard Kouchner qui ne semble pas trop maîtriser le sujet, évoque les faits et annonce « C'est une province chinoise mais les yoghourts ont toujours pensé que c'était chez eux. »[91].

À compter du , il devient secrétaire d'État à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet étant démissionnaire[92].

Dans son livre Deux ou Trois choses que je sais de nous, il explique au chapitre 11 intitulé « L’anglais avenir de la francophonie » que le français est une langue inutile, que cette langue n’a plus la capacité à décrire les réalités du monde moderne.

Popularité

Bernard Kouchner a été cité depuis les années 2000 dans les sondages d'opinion comme une des personnalités publiques (a fortiori politiques) les plus populaires des Français[93], ce qui est souvent expliqué par sa présence médiatique, ses engagements humanitaires suscitant une large adhésion, ainsi que par son éloignement des combats « politiciens » (luttes d'appareil, désaccord systématique avec le camp adverse).

Sa décision de rejoindre un gouvernement de droite malgré son passé de gauche, lui a valu de nombreuses animosités à gauche, notamment dans les rangs du Parti socialiste.[réf. nécessaire][94]

Activités post-gouvernementales

Il donne à partir de 2010 des conférences avec la société No Borders Consultants. Il est aussi recruté comme consultant par le président de la Guinée, Alpha Condé, dont il est un ami de longue date. Il aurait été, sur place, proche du groupe Bolloré[66].

Il vote en faveur de François Hollande, lors de l'élection présidentielle de 2012.

En 2013, il collabore, selon le journal Marianne, avec Siaci, une filiale d'assurances de la Compagnie Edmond de Rothschild[95].

L'Agence de modernisation de l'Ukraine (de), présentée en par MM. Bernard-Henri Lévy, Karl-Georg Wellmann et lord Risby, compte M. Kouchner parmi ses membres pour proposer un plan avant deux cents jours afin de redresser le pays[96],[97],[98].

Il soutient Emmanuel Macron, candidat En marche ! à l'élection présidentielle de 2017[99].

Il est administrateur de la banque d’affaires espagnole BDK Financial Group et l’a aidée à ouvrir en 2017 une filiale en Côte d'Ivoire, en partenariat avec La Poste de Côte d'Ivoire[100].

Vie privée

Bernard Kouchner rencontre sa future femme, Évelyne Pisier, en 1964 lors du voyage à Cuba organisé pour les dirigeants de l'UEC. Pour elle, ce voyage a aussi été à l'origine d'une liaison avec Fidel Castro[101]. Après Mai 68, alors que Bernard transforme son engagement politique en engagement humanitaire, Évelyne reste sur des positions révolutionnaires. Ils se marient et ont trois enfants, Julien[102] né en 1970, et des jumeaux, Camille et Antoine, nés en 1975[103]. En 1975, lors d'une mission au Viêt Nam, il écrit à sa femme :

« […] C'est dans ces bois que se cachent les VC [Viêt-Congs]. Toi, tu ris, car tu les aimes, les VC. Moi, je ne les hais pas[104]. »

Mais en 1980, la rupture du couple ne résulte pas d'un différend politique : d'après Burnier, biographe et ami de Bernard Kouchner, Évelyne ne supportait pas le style de vie imposé par les missions incessantes de son mari : « Je venais de passer quelques années avec un héros, Fidel Castro, et j'en avais marre des héros », déclare-t-elle à propos d'une première rupture survenue dès la fin des années 1970[105]. Dès le début des années 1980, après son divorce, Évelyne Pisier se met en couple avec le professeur de droit public Olivier Duhamel, qu'elle épouse en 1987.

Christine Ockrent, compagne de Bernard Kouchner à partir du début des années 1980, a un parcours à l'écart de tout mouvement révolutionnaire : fille d'un diplomate belge proche de Paul-Henri Spaak, elle effectue son début de carrière de journaliste aux États-Unis. Elle acquiert la célébrité en 1981 en devenant la présentatrice du journal de 20 heures sur Antenne 2[106]. Elle n'est pas rebutée par les escapades humanitaires d'où son compagnon revient barbu, amaigri et insupportable.

« C'est ça qui m'intéresse, a-t-elle déclaré à Michel-Antoine Burnier. Bernard n'est sûrement pas un mec qui revient à six heures et demie du soir avec sa petite serviette. Je n'ai pas choisi ce genre de vie et je n'ai pas choisi ce genre d'homme[106]. »

En 1986, ils ont un fils, Alexandre, qui deviendra acteur[107],[108],[109].

En 2021, la fille de Kouchner, Camille, dans son livre autobiographique La Familia grande, révèle les viols exercés sur son frère jumeau « Victor » par leur beau-père Olivier Duhamel.

Diverses positions en politique internationale

Tibet

Lors des troubles au Tibet en 1989, Jean-Paul Ribes écrit aux députés français et interpelle Bernard Kouchner, alors secrétaire d’État à l'Action humanitaire, qui publia un communiqué où la France exprimait son inquiétude. Treize parlementaires contacteront Jean-Paul Ribes et parviendront non sans difficulté à créer le groupe d'études sur la question du Tibet[110].

Dans la préface de l'ouvrage collectif Tibet, l'envers du décor (1993), il écrivait : « D’abord, il convient d’affirmer que le Tibet est un pays, avec un passé et un présent, comme le prouve le livre riche et passionnant qui suit. En 1950, la Chine a envahi puis annexé le Tibet. » Il dénonce alors le bilan catastrophique de l'occupation chinoise du Tibet : plus d'un million de Tibétains seraient morts, imposition par la politique de l'enfant unique entraînant avortements et stérilisations forcées, dévastations écologiques, stockage de déchets radioactifs et expériences nucléaires, mortalité infantile élevée, transfert massif de population chinoise au Tibet, suppression de la religion, pillage des monastères et du patrimoine. Il conclut en indiquant qu'avec la Chine, « qui offre ses marchés, on a préféré le commerce aux droits de l'homme » puis « En ces temps de certitudes brisées et de triomphe apparent de la Démocratie, alors que partout exclusions et nationalismes se renforcent, nos enfants nous jugeront sur notre attitude face aux malheurs des Tibétains[111]. » Il a rencontré le 14e Dalaï Lama dès 1989 et à plusieurs reprises depuis. Il devait le rencontrer à Nantes[112], mais il le rencontrera le 22 août 2008, en compagnie de Carla Bruni-Sarkozy, lors de l'inauguration de temple de Lérab Ling de Sogyal Rinpoché à Roqueredonde près de Lodève[113].

En 2008, Bernard Kouchner alors Ministre des Affaires étrangères indique à propos du Tibet « Penser que la politique étrangère se résume à une attitude stricte de suivi des droits de l'homme, c'est une illusion »[114].

Rwanda

En mai 1994, un mois après le début du génocide au Rwanda, alors que Kouchner n'est plus ministre, il se rend dans le pays avec Renaud Girard, alors grand reporter au Figaro dans le but d'évacuer des orphelins tutsis retenus à l'hôtel des mille-collines de Kigali[115]. Sur place, le général Dallaire, commandant de la force de l'ONU, la Minuar qui contrôle l'hôtel des mille-collines, est hostile à ce projet « d'exporter des enfants rwandais… pour que quelques Français bien-pensants se sentent un peu moins coupables du génocide[115] ». Kouchner obtient cependant l'accord de toutes les parties le , mais rentre à Paris le avant la réalisation du projet. L'évacuation commence le [115].

À cette époque, dans une déclaration au journal Le Monde du , Kouchner reste solidaire de la politique française au Rwanda :

« Dans toutes les politiques africaines, il y a des zones d'ombre […] mais il ne faut pas exagérer : au Rwanda, la France n'a pas soutenu que ceux qui sont devenus des assassins. Elle a respecté ses accords de gouvernement, mais elle a aussi soutenu les accords d'Arusha qui ouvraient la voie à une réconciliation nationale[115]. »

Kouchner effectue deux autres voyages au Rwanda, à la mi-juin et fin juillet. Lors du voyage de mi-juin, il discute avec le leader tutsi Paul Kagame d'une possible intervention française (l'opération Turquoise). C'est en tant que député européen qu'il effectue le voyage de juillet alors que Kagame est devenu le vice-président du nouveau gouvernement rwandais[116]. Dans son livre polémique Le monde selon K. paru en 2009, Pierre Péan a défendu l'idée que Kouchner radicalise alors son discours, devenant un militant de la cause tutsie, dénonçant à la fois la responsabilité exclusive des Hutus et le rôle néfaste de la France[117].

Les Kurdes et l'Irak

Kouchner s'est rendu pour la première fois au Kurdistan irakien en septembre 1974, accompagné de ses collègues de MSF Max Récamier et Jacques Bérès. Il reste une quinzaine de jours dans le réduit contrôlé par Moustafa Barzani où vivent environ deux millions de personnes. Il y rencontre Idriss, le fils de Moustafa et constate que les Kurdes manquent plus de médicaments que de médecins. En France, le régime irakien de Saddam Hussein est soutenu aussi bien par Jacques Chirac que par une frange du PS où l'on trouve Jean-Pierre Chevènement. L'aide aux Kurdes crée également un clivage au sein de MSF, qui y voit un alignement sur des positions américaine et israélienne. Philippe Bernier, pro-irakien, est mis en minorité, mais Kouchner n'obtient pas l'autorisation de publier un article dans Le Monde[118]. Par la suite, Kouchner a toujours gardé des rapports avec les Kurdes. Il effectue plusieurs autres voyages clandestins au Kurdistan. En 1983, en pleine guerre Iran-Irak, il rencontre Jalal Talabani, un leader kurde qui s'oppose plus ou moins aux Barzani et devint président d'Irak en 2005[118].

En 1991, à l'issue de la défaite militaire de Saddam Hussein dans la guerre du Golfe, Kouchner, alors Secrétaire d'État chargé de l'action humanitaire, réclame dans Le Monde que les armées de coalition poussent jusqu'à Bagdad pour renverser le tyran. Pendant la guerre du Golfe, les Kurdes et les chiites s'étaient révoltés, et le cessez-le-feu permettait à l'armée de Saddam Hussein d'aller mater les révoltes. Un groupe de pression formé autour de Kouchner, André Glucksmann, Yves Montand, Danielle Mitterrand, obtient que la France fasse voter au Conseil de sécurité des Nations unies la résolution 688 qui ouvrait la voie à une opération militaire pour protéger les populations civiles. Il effectue ensuite plusieurs voyages en Turquie et en Iran d'où sont organisés des parachutages sur le Kurdistan irakien. Ensuite, en vertu de la résolution 688, les aviations américaine et britannique assurent la sécurité d'un sanctuaire kurde, en territoire irakien[119]. C'est dans ce sanctuaire que Kouchner se rend en compagnie de Danielle Mitterrand en juillet 1992[120]. En 1994, alors que les partisans de Barzani et ceux de Talabani s'entredéchirent, il convainc François Mitterrand d'inviter les deux factions kurdes à Rambouillet, ce qui n'empêche pas la guerre entre Kurdes de durer encore deux ans[121].

Kouchner se rend à nouveau au Kurdistan en octobre 2002, alors que la guerre civile kurde a pris fin et que les Américains de George W. Bush sont en train de préparer la guerre d'Irak. Il y rencontre Talabani qui l'assure que les Kurdes souhaitent la guerre américaine[122].

Le , il publie un éditorial avec Antoine Veil dans Le Monde intitulé « Ni la guerre ni Saddam » où il se déclare opposé à l'imminente guerre d'Irak, Saddam Hussein devant être contraint à abandonner le pouvoir par la pression diplomatique, via l'ONU[123],[124].

Toutefois, la perspective d'un départ négocié du dictateur irakien s'éloignant, et devant le raidissement des positions entre les partisans de la guerre, groupés autour des États-Unis et du Royaume-Uni, et leurs opposants, emmenés par la France, la Russie et la Chine, sa position évolue, et il dénonce l'éventualité d'un veto de la France au Conseil de sécurité de l'ONU[125],[126],[127]. Au printemps 2003, il est, avec André Glucksmann, Pascal Bruckner, Alexandre Adler, Romain Goupil, Alain Madelin, Pierre Lellouche, Hervé Mariton, l'une des rares personnalités françaises à ne pas désapprouver la guerre engagée par les États-Unis et leurs alliés contre l'Irak[128].

Ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner se rendra à nouveau au Kurdistan d'Irak le , afin d'y inaugurer le premier Consulat général de France à Erbil, capitale de la Région du Kurdistan. Il y prononcera un discours[129] bouclant ainsi une amitié avec les Kurdes de près de quarante ans. Deux ans après, en juin 2010, il accueillait à Paris], aux côtés du président Sarkozy, le président Massoud Barzani[130].

Le 25 septembre 2017, Bernard Kouchner fait partie des observateurs internationaux du référendum d'indépendance du Kurdistan d'Irak, aux côtés notamment du docteur Frédéric Tissot, ancien consul de France à Erbil.

Proche-Orient

Les premières prises de position de Kouchner vis-à-vis de l'État d'Israël et des Palestiniens datent de la guerre des Six Jours, alors qu'il collabore avec Emmanuel d'Astier de La Vigerie à l'éphémère mensuel L'Évènement. Ce fut d'ailleurs un motif de rupture entre les deux hommes, Kouchner ne supportant pas les reportages d'Astier qu'il estime complaisants sur des dirigeants arabes comme Abdel Nasser ou le roi Hussein de Jordanie[131]. La position que Kouchner avait exprimée dans un dossier de L'Évènement (« La volonté nationale du peuple palestinien est légitime et rien n'interdit sa coexistence avec le peuple d'Israël ») étant proche de celle de Marek Halter, il rejoint ce dernier au Comité international de la gauche pour la paix au Proche-Orient mais se démarque du soutien inconditionnel aux Palestiniens contre l'État d'Israël, fréquente chez les jeunes juifs d'extrême gauche de son entourage (voir antisionisme)[131].

Dans les années qui suivent, marquées par les répercussions du problème palestinien en Jordanie et au Liban, Kouchner effectue de fréquentes missions humanitaires dans cette région du monde. Avant la création de MSF, dès septembre 1970 (ultérieurement appelé Septembre noir par les Palestiniens), Kouchner répond à un appel du Comité international de la Croix-Rouge. Il se rend alors avec Max Récamier et deux autres médecins en Jordanie où l'affrontement entre l'armée du roi Hussein de Jordanie et les Palestiniens de Yasser Arafat a tourné au désavantage de ces derniers, et a provoqué le massacre de dizaines de milliers de Palestiniens. Les quatre médecins français montent un dispensaire en collaboration avec le service de santé palestinien[132].

Quelques années plus tard, en 1976, sa présence au Liban se situe dans le cadre de Médecins sans frontières dont il est l'une des figures de proue. À l'invitation du Croissant Rouge palestinien, MSF installe un hôpital de fortune dans la banlieue de Beyrouth, à Nabaa, enclave chiite dans un quartier tenu par les phalanges chrétiennes libanaises. Kouchner qui avait participé à l'installation s'y rend pratiquement chaque mois pour accompagner les nouvelles équipes. Il se rend aussi à Saïda ravagé par les bombardements israéliens où MSF s'était installé dans un hôpital, puis, en 1978, dans le quartier chrétien de Beyrouth bombardé par les Syriens[133]. Dans les années 1980, alors qu'il a quitté MSF, Kouchner retourne fréquemment au Liban. En 1989, lors de l'offensive syrienne, Kouchner, chargé de l'action humanitaire dans le gouvernement Rocard, obtient qu'un bateau militaire, La Rance soit mis à sa disposition pour l'évacuation des blessés[133].

Il soutient en personne l'Initiative de Genève[134], plan de paix alternatif prévoyant la création d'un État palestinien aux côtés d'Israël, et prend part au « groupe de contact » soutenant l'initiative. Kouchner est reçu Docteur honoris causa de l'Université hébraïque de Jérusalem (UHJ) en 2005. En 2007, sa nomination comme ministre des Affaires étrangères après l'élection de Sarkozy est vue de manière très positive par les milieux gouvernementaux israéliens qui s'étaient inquiétés de la possible nomination d'Hubert Védrine à ce poste[135].

Soudan et Tchad

Bernard Kouchner se bat pour aider les réfugiés du Darfour et, lors de son arrivée à ses fonctions de ministre des Affaires étrangères, il affirme vouloir y ouvrir un couloir humanitaire[81].

Un de ses anciens collègues de Médecins sans frontières, le docteur Denis Lemasson, considère cela comme un mélange entre approche militaire et humanitaire, et y voit un rapport récent entre le rejet par les gouvernements soudanais et tchadien de l'exploitation du pétrole par le groupe français Total dans la région[83],[84].

Lorsque l'association Arche de Zoé tente d'emmener en France des enfants du Tchad, les présentant comme orphelins du Darfour, et que ses membres sont arrêtés et inculpés par la justice tchadienne d'« enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil » et d'« escroquerie »[85], Éric Breteau, un des principaux organisateurs de l'association, accuse Bernard Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères, d'être impliqué dans l'affaire[86].

Chine

En octobre 2010, concernant l'attribution du prix Nobel de la paix au Chinois Liu Xiaobo, il déclare :

« La France a exprimé sa préoccupation dès l'arrestation de Liu Xiaobo et appelé à sa libération à plusieurs reprises. Le comité Nobel a voulu adresser un message à tous ceux qui militent pour la protection des droits de l'homme »[136].

Europe

Il est un fervent défenseur de la cause européenne. Il a pris position en faveur du traité de Lisbonne quand celui-ci était menacé par un « non » irlandais au référendum[137].

En , il cosigne la lettre ouverte de George Soros appelant, dans le Financial Times à plus d'Europe et plus d'intégration fiscale, face à la crise de l'euro[138].

Devoir d'ingérence

Dans les années 1980, entre autres dans un ouvrage coécrit avec le professeur Mario Bettati, Bernard Kouchner théorise le « devoir d'ingérence », ou obligation, selon lui, pour les États qui le peuvent, principalement les démocraties occidentales, d'intervenir, pour raison humanitaire, dans tout État où la population souffre et/ou les droits de l'homme, considérés dans cette optique comme universels, seraient bafoués[139]. Il s'agit d'une extension, en plus fort, du concept de droit d'ingérence (le droit est transformé en devoir moral) qui est parfois invoqué, mais se heurte, d'un point de vue juridique, au principe de souveraineté des États, garanti par la Charte de l'Organisation des Nations unies[139],[140].

Ce « devoir » est fortement critiqué comme étant un possible « néo-impérialisme », notamment par Jean-Pierre Chevènement qui argumente qu'on ne voit jamais le faible s'ingérer chez le fort mais toujours le fort chez le faible.

Fonctions politiques

Fonctions parlementaires

  • 1994-1997 : député européen

Fonctions gouvernementales

  • Ministre
    • du 4 avril 1992 au 30 mars 1993 : ministre de la Santé et de l’Action humanitaire du gouvernement Pierre Bérégovoy
    • du 18 mai 2007 au 13 novembre 2010 : ministre des Affaires étrangères et européennes du gouvernement François Fillon (1) et (2)
  • Ministre délégué
    • du 6 février 2001 au 7 mai 2002 : ministre délégué auprès du ministre de l'Emploi et de la Solidarité, chargé de la Santé du gouvernement Lionel Jospin
  • Secrétaire d'État
    • du 13 mai au 28 juin 1988 : secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires sociales et de l'Emploi, chargé de l'Insertion sociale du gouvernement Michel Rocard (1)
    • du 28 juin 1988 au 17 mai 1991 : secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargé de l'Action humanitaire du gouvernement Michel Rocard (2)
    • du 17 mai 1991 au 4 avril 1992 : secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, chargé de l'Action humanitaire du gouvernement Édith Cresson
    • du 4 juin 1997 au 28 juillet 1999 : secrétaire d'État auprès du ministre de l'Emploi et de la Solidarité, chargé de la Santé du gouvernement Lionel Jospin

Autres fonctions exécutives

  • Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Kosovo et chef de la Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK) de juillet 1999 à janvier 2001.
  • Représentant de l'Union européenne au sein du Groupe international indépendant d'éminents experts (GIIEE) chargé de surveiller au Sri Lanka la commission d'enquête présidentielle sur les violations des droits de l'homme commis depuis août 2005.

Affiliations

Controverses et scandales

Le rapport sur les activités de Total en Birmanie (2003)

Kouchner rend en 2003 un rapport pour Total[150], payé 25 000  par cette entreprise, où il affirme notamment que « le recours au travail forcé est une coutume ancienne […] Ayant été prévenue de cette violation des droits de l'homme, la compagnie Total exigea que ces exactions cessent. Elle s'en ouvrit à Rangoon aux dirigeants qui promirent d'intervenir et le firent […] Sur place, les responsables de la compagnie française allèrent jusqu'à payer le salaire habituel aux villageois qui avaient été raflés et forcés de travailler[151] ». Les liaisons entre les groupes pétroliers français Total et américain Unocal avec la junte birmane, pratiquant l’esclavage et les viols sur la population, est dénoncé par les associations de défense des droits de l'homme comme la FIDH, ERI et la CISL[152],[153],[154]. Ce rapport de 19 pages, réalisé par la société BK conseils créée pour l'occasion[155], fut utilisé pour défendre Total contre des victimes birmanes ayant porté plainte contre le groupe[156].

Chant pour l’intégration avec Muhabbet (2007)

Le 12 novembre 2007, Bernard Kouchner accompagné par son collègue Frank-Walter Steinmeier prend part à un chant avec le chanteur turc Muhabbet. Le chant était destiné à faire la promotion de l’intégration et de la lutte contre la violence. Un jour après cet évènement, la journaliste de télévision allemande Esther Schapira rapporte que le chanteur Muhabbet fait la promotion de la violence et de la criminalité dans ses chansons et qu’il est un islamiste et avait justifié notamment l’assassinat de Theo van Gogh[157],[158]. Le chanteur a rejeté ces accusations[réf. souhaitée].

Le livre de Péan (2009)

En 2008 et 2009, deux livres ont été publiés dressant chacun un portrait de Bernard Kouchner. L'un à décharge, Les 7 Vies du Dr Kouchner, de Michel-Antoine Burnier (XO éditeur), l'autre à charge, Le Monde selon K, de Pierre Péan (Fayard)[159].

Dans son livre publié le 4 février 2009 aux Éditions Fayard[160], Pierre Péan met Bernard Kouchner en cause pour des activités de conseil qu'il a eues auprès des autorités du Gabon et de la République du Congo, dans le cadre de la réforme du secteur de la santé de ces pays, et notamment pour une intervention dans le recouvrement de factures pour deux sociétés de conseil, Africa Steps et Imeda, alors qu'il était déjà nommé au Quai d'Orsay. Après des déclarations de Jean-Marie Bockel condamnant la Françafrique, Omar Bongo aurait révélé à Nicolas Sarkozy les affaires de Bernard Kouchner et obtenu la mutation de Jean-Marie Bockel dont le ministre de tutelle était Bernard Kouchner. À la suite de ces révélations, le ministre a évoqué des « allégations inexactes[161],[162] ». À la suite du livre de Péan, Le Monde selon K, Arrêt sur images souligne le silence des médias sur ces affaires de conflits d'intérêts[163] et Arnaud Montebourg, dans un communiqué, dénonce un « ex-French doctor » qui se retrouve « dans une pénible dérive affairiste où l'argent de la Françafrique rémunère grassement le faux idéal de Bernard Kouchner », ce qui, selon lui, « achève de déconsidérer l'intéressé, en confirmant sa préférence pour l'argent et l'affairisme, plutôt que la défense de l'idéal des droits de l'homme[164] ». Le ministre a réagi dans Le Nouvel Observateur[165], ce qui a déclenché une polémique médiatique[166]. Pour Le Monde, « l'ouvrage est principalement une attaque en règle de la politique de Bernard Kouchner, sur fond de désaccord idéologique majeur exprimé par l'écrivain, en particulier sur le génocide rwandais[167] » qui occupe en effet une grande partie du livre — mais pas autant que ce qui concerne les relations de Kouchner avec des dictateurs africains. À l'étranger, de grands journaux ont favorablement rendu compte du livre de Pierre Péan (The Guardian[168], The Independent, The Washington Post[169]). Sur l'échiquier politique, la droite prend le parti du ministre des Affaires étrangères tandis que la gauche hésite après les explications de Bernard Kouchner devant les députés[88].

Le 25 février 2009, France Inter met en ligne sur son site l'intégralité des rapports sur les systèmes de santé gabonais et congolais effectués par Bernard Kouchner en 2004 et 2007, pour des sociétés privées tenues par ses proches. D'après France Inter, ces rapports n'ont connu aucune suite[170],[171].

Soutien à Roman Polanski

Article connexe : Affaire Roman Polanski.

Bernard Kouchner a été critiqué pour le soutien qu'il a apporté au cinéaste Roman Polanski dans le cadre d'un viol sur une enfant de 13 ans, dans les années 1970. Il a notamment écrit à la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, pour demander la libération du cinéaste franco-polonais Roman Polanski en 2009[172]. En 2010, à la suite notamment des accusations d'abus sexuel portées contre lui par l'actrice britannique Charlotte Lewis, il a également déclaré que la « Suisse s'honorerait en libérant Roman Polanski » et « Il y a un contenu humain international dans l'arrêt des souffrances morales de cet homme qui devrait être un des patrimoines de l'humanité »[173].

Trafic d’organes au Kosovo

Kouchner a été accusé d'avoir couvert un trafic d'organes de grande ampleur alors qu'il exerçait les fonctions de Haut représentant du secrétariat général de l'ONU au Kosovo[174]. Un rapport présenté le 16 décembre devant le Conseil de l'Europe par le député suisse Dick Marty dénonce l'existence d'un trafic d'organes effectué par l'armée de libération du Kosovo sur des prisonniers notamment serbes. Le trafic se serait poursuivi au moins jusqu’en 2001, deux ans après l’arrivée des troupes de l’OTAN et l’instauration du protectorat des Nations unies au Kosovo. Le document rapporte que les victimes étaient abattues d’une balle dans la tête avant que les organes, principalement des reins, soient prélevés. Parallèlement à ce trafic, Dick Marty parle notamment d'une hausse exceptionnelle des transplantations rénales à l’hôpital universitaire de Jérusalem, en Israël[175],[176].

Interrogé par un journaliste serbe sur le trafic d’organes le 27 février 2010 alors qu’il se trouvait en voyage officiel au Kosovo, Bernard Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères, avait éclaté de rire et démenti avoir couvert le trafic[177]. Pour le capitaine canadien Stu Kellock, ancien chef du département de police de la Minuk, « Je ne peux pas affirmer que Kouchner connaissait le trafic d’organes, mais il est impossible qu’il n’ait pas eu d’informations sur le crime organisé au Kosovo »[175]. Bernard Kouchner a toujours nié avoir assuré l'impunité aux dirigeants de la guérilla albanaise[174].

Divers

  • Bernard Kouchner, sous le pseudonyme de Bernard Gridaine, est aussi le cocréateur de séries télévisées françaises :
  • Dans une interview en anglais au quotidien israélien Haaretz Bernard Kouchner a déclaré qu'Israël allait « manger » l'Iran si ce dernier se dotait d'une arme nucléaire ; en fait il voulait dire « hit » (frapper) mais il a oublié de prononcer le « h » et a trop allongé la voyelle « i » qu'il fallait prononcer très brève, si bien que ses interlocuteurs ont compris « eat » (manger) et ont reproduit l'erreur dans le journal. Il a fallu qu'il démente officiellement[178].
  • Il a fait et renouvelé, avec son ami Alain Minc, le serment de ne jamais accepter de distinction honorifique autre que militaire[179].
  • Il a signé l’« appel du 18 joint », paru dans le journal Libération le 18 juin 1976 et appelant à la dépénalisation et la légalisation du cannabis.
  • Il a signé la pétition parue dans Le Monde du 26 janvier 1977 appelant à la libération de 3 hommes jugés pour des actes pédophiles[180].

Publications

  • La France sauvage, avec Michel-Antoine Burnier, éditions Premières, 1970
  • Les Voraces : Tragédie à l'Élysée, avec Frédéric Bon et Michel-Antoine Burnier, 1974
  • L'Île de lumière, coll. « Document », Ramsay, Paris, 1980, 406 p. - [12] p. de pl. (ISBN 2859561781)
  • Charité Business, Le Pré-aux-clercs, Paris, 1986, 271 p. (ISBN 2-7144-1877-5)
  • Le Devoir d'ingérence, 1988
  • Les Nouvelles Solidarités, 1989
  • Le Malheur des autres, éd. Odile Jacob, Paris, 1991, 339 p, (ISBN 2-7381-0144-5)
    • Rééd. coll. « Points », Le Seuil, Paris, 1992 (ISBN 2-02-018924-0)
  • Dieu et les Hommes, avec l'abbé Pierre, Robert Laffont, Paris, 1993, 231 p. (ISBN 9782221076187)
  • Ce que je crois, Grasset, Paris, 1995 (ISBN 2246479711)
  • Vingt idées pour l'an 2000, 1995
  • La Dictature médicale, avec Patrick Rambaud, Robert Laffont, Paris, 1996, 200 p. (ISBN 2-221-08291-5)
  • Le Premier qui dit la vérité…, Robert Laffont, Paris, 2002, 281 p. (ISBN 2221098374)
  • Quand tu seras président…, avec Daniel Cohn-Bendit, Robert Laffont, Paris, 2004, 375 p. (ISBN 2221099524)
  • Les Guerriers de la paix : du Kosovo à l'Irak, « Le Livre de poche », Grasset, 2004, 475 p. (ISBN 2-2531-0979-7)
  • La Fabrique démocratique, Robert Laffont, 2006 (ISBN 2221106458)
  • Deux ou trois choses que je sais de nous, Robert Laffont, Paris, 2006 (ISBN 2-221-10645-8)
  • Pierre Lunel (préf. Bernard Kouchner), Sœur Emmanuelle : La biographie, Anne Carrière, .
  • Avec Adam Michnik, Mémoires croisées, Paris, Allary, , 453 p. (ISBN 978-2-37073-030-5).
  • José Nicolas (préf. Bernard Kouchner), French doctors : Une aventure humanitaire, Éditions de la Martinière, .

Notes et références

  1. Le Who's Who In France édition 2006 indique Bernard-Jean Kouchner.
  2. François Krug, « Bernard Kouchner redevient consultant sans frontières », rue89, nouvelobs.com, 28 juin 2011.
  3. Doan Bui et Isabelle Monnin, Ils sont devenus français. Dans le secret des archives. Jean-Claude-Lattès, 2010, p. 59; Points, 2011, p. 93
  4. Burnier 2008, p. 21-31.
  5. Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, Paris, 1978. On y apprend que Samuel Kouchner est né le 3 mai 1870 à Dwinsk et que Rachel Kouchner est née le 15 janvier 1873 à Dwinsk.
  6. Aujourd'hui président de CMP/Medica France-Benelux (éditeur de la presse professionnelle Le Quotidien du Pharmacien, Le Généraliste et Le Quotidien du médecin) et du Syndicat national de la presse médicale.
  7. Alain Guillemoles, Bernard Kouchner : la biographie, Bayard, , p. 34.
  8. a et b Burnier 2008, p. 110-120.
  9. Burnier 2008, p. 292-293.
  10. Abbé Pierre, Bernard Kouchner, Dieu et les Hommes, Robert Laffont, 1993, p. 168-169.
  11. a b c et d Hamon et Rotman 1987, t.1, p. 132-134.
  12. "Jeunesse et engagement pendant la guerre d'Algérie", par Ludivine Bantigny dans Parlement, Revue d'histoire politique, en 2007
  13. Hamon et Rotman 1987, t.1, p. 98.
  14. Hamon et Rotman 1987, t.1, p. 216-217.
  15. Hamon et Rotman 1987, t.1, p. 226-227.
  16. Hamon et Rotman 1987, t.1, p. 252.
  17. Hamon et Rotman 1987, t.1, p. 309.
  18. Hamon et Rotman 1987, t.1, p. 293-294.
  19. Hamon et Rotman 1987, t.1, p. 504.
  20. Hamon et Rotman 1987, t.2, p. 11-20.
  21. a et b Péan 2009, p. 39-68.
  22. En 1991, dans L'heure de vérité, il dira qu'il est né au Biafra.
  23. Anne Vallaeys, Médecins sans frontières : la biographie, Fayard, 2005.
  24. Hamon et Rotman 1987, t.1, p. 260.
  25. a et b Burnier 2008, p. 191-198.
  26. Hamon et Rotman 1987, t.2, p. 244-247.
  27. Hamon et Rotman 1987, t.1, p. 244-247.
  28. Anne Vallaeys, Médecins sans frontières : la biographie, Fayard, , p.124.. Anne Vallaeys cite Philippe Bernier, Des Médecins sans frontières, Albin Michel, 1980.
  29. Burnier 2008, p. 167-172. Burnier précise que ce fait est contesté par Borel, un autre fondateur qui prétend que le nom aurait été proposé par Bernier.
  30. Burnier 2008, p. 167-172.
  31. Hamon et Rotman 1987, t.2, p. 608-609.
  32. Burnier 2008, p. 222-227.
  33. Jean-Francis Pécresse, Une vie de révoltes, lesechos.fr, 20 décembre 2001
  34. Burnier 2008, p. 227-231.
  35. Vallaeys 2005, p. 297-302.
  36. United Nations, « La responsabilité de protéger | Nations Unies », sur United Nations (consulté le )
  37. Hamon et Rotman 1987, t.2, p. 624634.
  38. Hamon et Rotman 1987, t.2, p. 624-634.
  39. Burnier 2008, p. 296.
  40. Burnier 2008, p. 290-291.
  41. Burnier 2008, p. 292.
  42. Élise Féron, « Popularité médiatique et pouvoir local : B. Kouchner dans la 20e circonscription du Nord en 1988 », Le Parachutage politique, sous la direction de Bernard Dolez et Michel Hastings, p. 215-238
  43. a et b Burnier 2008, p. 302.
  44. Burnier 2008, p. 304-305.
  45. Burnier 2008, p. 313-319. Il rencontre clandestinement le rebelle John Garang.
  46. Burnier 2008, p. 320-322.
  47. Burnier 2008, p. 323-324.
  48. Burnier 2008, p. 326-331.
  49. a et b Péan 2009, p. 70.
  50. Péan 2009, p. 111-117.
  51. Burnier 2008, p. 385-387.
  52. Burnier 2008, p. 433-437.
  53. Burnier 2008, p. 480-485.
  54. a b et c Burnier 2008, p. 402.
  55. a et b Burnier 2008, p. 405-407.
  56. « Kouchner: le défi du mal-aimé », nouvelobs.com.
  57. Lettre de Réunir, Printemps 1999, citée par Burnier, Les 7 Vies du Dr Kouchner, p. 445.
  58. Burnier 2008, p. 444-449.
  59. Mission de la MINUK sur le site de l'ONU
  60. Jean-Arnault Dérens, « Trafic d’organes : la responsabilité directe de Hashim Thaçi, la complicité de la communauté internationale », rfi.fr, 17 décembre 2010.
  61. « Bernard Kouchner protège Hashim Thaçi », humanite.fr, 14 février 2000.
  62. « À peine élu, le président du Kosovo risque d'être inculpé », lefigaro.fr, 8 mars 2016.
  63. Péan 2009, p. 292-293.
  64. Péan 2009, chap. « L'Afrique et le fric », p. 289-324.
  65. Burnier 2008, p. 503-505.
  66. a b et c Benoît Collombat, L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 771-772
  67. tempsreel.nouvelobs.com.
  68. Burnier 2008, p. 510-515.
  69. « Kouchner veut toujours participer à un gouvernement d'union nationale », Le Nouvel Observateur, 28 décembre 2006.
  70. Bernard Kouchner, « Assez de l'esprit sectaire ! », Le Journal du dimanche, 15 avril 2007.
  71. « Hollande exclut Kouchner du PS et perd Jouyet, un ami de “30 ans” », Le Monde,‎ (lire en ligne) .
  72. « Pourquoi j'ai accepté », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  73. « Polémique autour du soutien de Kouchner à Delanoë », tempsreel.nouvelobs.com.
  74. « Hésitant, Kouchner votera finalement UMP le 7 juin », lefigaro.fr.
  75. Marc Endeweld, « Emmanuel Macron et l’« État profond » », sur Le Monde diplomatique,
  76. « Interview par RTL », le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le )
  77. « M. Kouchner a pris la mesure de l'« intolérance » en Irak », Le Monde (consulté le )
  78. « Irak : Kouchner formule des excuses », Le Figaro
  79. « La crise du nucléaire iranien impose de « se préparer au pire », selon Bernard Kouchner », Le Monde + AFP (17 septembre 2007) (consulté le ).
  80. Laurent Suply, « Kouchner, star du R’n’B outre-Rhin », Le Figaro (9 novembre 2007) (consulté le )
  81. a et b « Darfour : Kouchner veut aider les réfugiés », lefigaro.fr.
  82. Darfour : La MINUAD a un an et 12 374 soldats déployés, sur le site un.org.
  83. a et b MSF : « Au Darfour, Kouchner se met à dos les ONG », betapolitique.fr.
  84. a et b « Darfour : Kouchner au secours des réfugiés, ou du groupe Total ? » sur Solidarité ouvrière.
  85. a et b « Arche de Zoé: les accusations de Breteau », lexpress.fr, 7 décembre 2007.
  86. a et b « L'Arche de Zoé avait promis de “collaborer discrètement” avec le Quai d'Orsay », 20 minutes citant Le Canard enchaîné.
  87. Arnaud Montebourg, « Lettre à un ami perdu à Disneyland », Le Nouvel Observateur, 3 janvier 2007.
  88. a et b « Dans la tourmente, Bernard Kouchner contre-attaque médiatiquement », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  89. « J’ai eu tort de demander un secrétariat d’État aux Droits de l’homme », Le Parisien (consulté le )
  90. Sondage Ifop réalisé les 11-12 décembre 2008: « La cote de Bernard Kouchner en forte chute », Le Figaro, (consulté le )
  91. Site nouvelobs.com, article "Quand Bernard Kouchner confond Ouïghours et "Yoghourts".
  92. « France : Kouchner reprend les attributions du secrétaire d'État à la Coopération Joyandet, démissionnaire », dépêche AFP, 5 juillet 2010.
  93. Par exemple, le baromètre TNS-SOFRES de décembre 2008 donne à Bernard Kouchner la meilleure « cote d'avenir » parmi les personnalités politiques. Voir « Baromètre politique - Décembre 2008 », TNS-SOFRES, (consulté le )
  94. « Hollande exclut Kouchner du PS et perd Jouyet, un ami de "30 ans" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  95. Emmanuel Lévy, « Bernard Kouchner : l'assureur pas militant », marianne.net, 13 décembre 2013.
  96. Axel Gyldén, « BHL propose un plan Marshall pour sauver l'Ukraine », L'Express,‎ (lire en ligne)
  97. Albert Sebag, « Un plan Marshall pour sauver l'Ukraine », Le Point,‎ (lire en ligne)
  98. (de) (APA), « "Agentur zur Modernisierung der Ukraine" stellt Team vor », der Standard,‎ (lire en ligne)
  99. Geoffrey Bonnefoy, « Kouchner, Minc, Lepage: les encombrants soutiens d'Emmanuel Macron », lexpress.fr, 25 janvier 2017.
  100. Fanny Pigeaud, « L’Afrique, bon filon de Sarkozy, DSK, Longuet et les autres », sur Mediapart, (consulté le ).
  101. Burnier 2008, p. 90-97.
  102. Futur directeur[réf. nécessaire] de l'agence CAPA.
  103. Burnier 2008, p. 245-246.
  104. Burnier 2008, p. 189.
  105. Burnier 2008, p. 153.
  106. a et b Burnier 2008, p. 252-253.
  107. « Alexandre Kouchner » (présentation), sur l'Internet Movie Database.
  108. « Christine Ockrent et Bernard Kouchner : leur fils Alexandre se lance sur les planches »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  109. [1]
  110. Marie Huret, Boris Thiolay, « Tibet : une cause française » , L'Express, 26 mars 2008.
  111. « 1993 : Quand Bernard Kouchner préfaçait un livre sur le Tibet », Le Nouvel observateur, 17 avril 2008.
  112. « Bernard Kouchner va rencontrer le dalaï lama qui s'inquiète pour la survie du Tibet », AFP.
  113. « Kouchner rencontrera le dalaï-lama vendredi », lefigaro.fr.
  114. « Les déclarations du ministre Kouchner », Le Nouvel Observateur, 23 juin 2008.
  115. a b c et d Péan 2009, p. 133-145.
  116. Péan 2009, p. 145-151.
  117. Péan 2009, p. 144 et 151.
  118. a et b Burnier 2008, p. 180-185.
  119. Burnier 2008, p. 336-349.
  120. Burnier 2008, p. 387-388.
  121. Burnier 2008, p. 409.
  122. Burnier 2008, p. 496-497.
  123. « Ni la guerre ni Saddam »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ), Le Monde, 4 février 2003.
  124. « La dernière mission du docteur Kouchner », e Monde,‎ (lire en ligne).
  125. « Docteur Kouchner et Mister Va-t-en-guerre », vigirak.com.
  126. « Nos bellicistes », Politis.
  127. « Le Livre noir de Saddam Hussein, un ouvrage collectif », aidh.org.
  128. Julien Martin, « Kouchner en 2003: “Facile d'être contre la guerre” », Rue89, nouvelobs.com, 22 août 2007.
  129. [PDF] « - Discours de Bernard Kouchner du 1er juin 2008 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ) sur ambafrance-iq.org.
  130. « Visite de Massoud Barzani (15-16 juin 2010) » sur ambafrance-iq.org.
  131. a et b Burnier 2008, p. 111-114.
  132. Burnier 2008, p. 115-118.
  133. a et b Burnier 2008, p. 197-206.
  134. « Ils étaient tous là, les amis de la paix »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ), La Tribune de Genève, 2 décembre 2003.
  135. Péan 2009, p. 269.
  136.  : « Un prix historique pour un homme courageux », Le Figaro, 9-10 octobre 2010, page 8.
  137. « Bernard Kouchner : “Tout le monde se tourne vers l'Europe au moment où on la refuse à l'intérieur” », RTL.fr, 9 juin 2008.
  138. « George Soros prône un trésor européen », Atlantico.fr, 12 octobre 2011.
  139. a et b [PDF] « Le droit d’ingérence humanitaire », edoctorale74.univ-lille2.fr.
  140. « Droit d’ingérence, où en est-on ? », Le Monde diplomatique, septembre 2008.
  141. CNAM /// Pôle Économie et Gestion - Chaire Santé et développement
  142. PlaNet Finance > Microcrédits ONG > Conseils et comités
  143. « Composition du conseil d'administration, sur le site du programme ESTHER »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
  144. « Total - Rapport de Bernard Kouchner »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
  145. HSPH Presents : Dr Bernard Kouchner, French Minister of Health (sauvegarde archive.org
  146. La Chaîne de l’Espoir - The Founding Members
  147. Board of Directors Index
  148. Sa structure
  149. Geoffrey Geuens, Tous pouvoirs confondus, p. 214, (ISBN 2-87262-193-8)
  150. Le rapport de Bernard Kouchner à propos de la main-d’œuvre sur le champ gazier de Yadana par la Birmanie, sur le site de Total
  151. « Rapport »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
  152. Yannick Comenge (blog), « Juste pour souvenir… Kouchner, Total, la Birmanie… un certain rapport… »,Le Nouvel Observateur.
  153. « Réactions de la FIDH au rapport de Bernard Kouchner Relation d’un voyage et de la découverte d’une industrie muette », fidh.org
  154. « L'“acteur” Bernard Kouchner », birmanie.net (site de défense des victimes birmanes).
  155. Le Monde, 5 janvier 2004.
  156. « Le rapport de Bernard Kouchner permet de blanchir Total dans un procès qui l'oppose à des victimes birmanes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ) sur radicalparty.org.
  157. Esther Schapira, « Steinmeiers Unaufgeregtheit: Muhabbet weiß, was er sagt », Frankfurter Allgemeine Zeitung,‎ (ISSN 0174-4909, lire en ligne, consulté le )
  158. « Pop-Sänger Muhabbet: Musterknabe unter Islamismus-Verdacht », sur Spiegel Online (consulté le )
  159. Éric Zemmour, « La longue marche de Bernard Kouchner », Le Spectacle du Monde, mars 2009.
  160. Fiche du livre sur le site des éditions Fayard.
  161. Natalie Nougayrède, « Accusations contre Bernard Kouchner à propos d'activités de conseil pour le Gabon », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  162. Philippe Cohen, « Exclusif: l’étrange diplomatie africaine de Bernard Kouchner », marianne.net, 12 janvier 2009.
  163. arretsurimages.net.
  164. « Comment Bernard Kouchner se prépare à contre-attaquer », marianne.net.
  165. René Backmann et Vincent Jauvert, « Bernard Kouchner : “Ce que j'ai à dire…” », nouvelobs.com.
  166. « Péan dénonce les amalgames de Kouchner et du Nouvel Obs », marianne.net.
  167. « Les principales mises en cause du Monde selon K », Le Monde,‎ (lire en ligne). .
  168. (en) « Cash from dictators for France's “Mr Clean” », guardian.co.uk.
  169. « La presse étrangère découvre l'autre visage de Kouchner », marianne.net, 6 février 2009.
  170. Benoît Collombat, « Les affaires africaines du docteur Kouchner », France Inter, 25 février 2009.
  171. « france inter > évènements », sur www.radiofrance.fr:80, (version du sur Internet Archive)
  172. « Le soutien de Kouchner et Mitterrand à Polanski soulève les critiques », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  173. « Kouchner exprime sa “peine” pour Roman Polanski », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  174. a et b « À peine élu, le président du Kosovo risque d'être inculpé », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  175. a et b « Trafic d’organes au Kosovo : un rapport accablant », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  176. Par AFP, « Trafic d’organes au Kosovo : des médecins condamnés à des peines de prison », sur fr.timesofisrael.com, (consulté le )
  177. « Trafic d’organes : Kouchner savait », Le Courrier des Balkans,‎ (lire en ligne, consulté le )
  178. « Confusion en Israël autour de propos de Kouchner sur l'Iran, « hit » devient « eat » » , Le Point, 5 octobre 2008.
  179. Dialogues avec l'abbé Pierre.
  180. « Quand des intellectuels français défendaient la pédophilie », Radio France,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Bernard Kouchner, sur Wikimedia Commons
  • Bernard Kouchner, sur Wikiquote

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération, Fayard, .
  • Michel Floquet, Bertrand Coq, Les Tribulations de Bernard K. en Yougoslavie, Albin Michel, janvier 1993, (ISBN 978-2-226-06316-8).
  • Michel-Antoine Burnier, Les 7 Vies du Dr Kouchner : biographie, Paris, XO, , 553 p. (OCLC 265644741) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Pierre Péan, Le Monde selon K., Fayard, .
  • Karina Paulina Marczuk, « Defence and Strategy », A Visionary and a Practitioner: the Bernard Kouchner vs. David Kilcullen, vol. 2, 2007 [(en) lire en ligne]

Articles connexes

Liens externes

  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • C-SPAN
    • Parlement européen
  • Ressources relatives à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Canal-U
    • Persée
  • Ressource relative au spectacleVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Les Archives du spectacle
  • Ressource relative à plusieurs domainesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Radio France
  • Ressource relative à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • IMDb
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Brockhaus
    • Den Store Danske Encyklopædi
    • Deutsche Biographie
    • Gran Enciclopèdia Catalana
    • Nationalencyklopedin
    • Munzinger
    • Store norske leksikon
    • Universalis
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • CiNii
    • Belgique
    • Pays-Bas
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • Australie
    • Tchéquie
    • Portugal
    • Grèce
    • WorldCat
  • David Servenay, « Le Monde selon K. : Docteur Kouchner et mister Bernard », Rue89, nouvelobs.com,
  • Le rapport sur Total en Birmanie sur jmthivel.com
  • Miriam Makeba sur youtube.com
  • (en) James Traub, « A Statesman Without Borders », The New York Times,
v · m
Gouvernement Michel Rocard I ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Éducation nationale, Recherche et Sports
Lionel Jospin, Ministre d'État
Ministre délégué chargé de la Recherche : Hubert Curien
Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique : Robert Chapuis
Secrétaire d'État chargé des Sports : Roger Bambuck

Michel Rocard
Premier ministre
Économie, Finances et Budget
Pierre Bérégovoy, Ministre d'État
Secrétaire d'État chargé de la Consommation : Véronique Neiertz
Équipement et Logement
Maurice Faure Ministre d'État
Secrétaire d'État chargé du Logement : Philippe Essig
Secrétaire d'État chargé des Grands Travaux : Émile Biasini
Affaires étrangères
Roland Dumas, Ministre d'État
Ministre délégué : Edwige Avice
Secrétaire d'État chargé des Relations culturelles internationales et de la Francophonie : Thierry de Beaucé
Justice, garde des sceaux Pierre Arpaillange
Défense Jean-Pierre Chevènement
Intérieur
Pierre Joxe
Secrétaire d'État chargé des Collectivités territoriales : Jean-Michel Boucheron
Industrie, Commerce extérieur
et Aménagement du territoire
Roger Fauroux
Ministre délégué chargé de l'Aménagement du territoire et des Reconversions : Jacques Chérèque
Ministre délégué chargé du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme : François Doubin
Affaires européennes Édith Cresson
Transports
Louis Mermaz
Secrétaire d'État chargé des Voies navigables et des Transports routiers : Georges Sarre
Fonction publique et Réformes administratives Michel Durafour
Affaires sociales et Emploi
Michel Delebarre
Ministre délégué chargé de la Famille, des Droits de la femme, de la Solidarité et des Rapatriés : Georgina Dufoix
Ministre délégué chargé de la Santé et de la Protection sociale : Claude Évin
Secrétaire d'État chargé de la Formation professionnelle : André Laignel
Secrétaire d'État chargé de l'Insertion sociale : Bernard Kouchner
Secrétaire d'État chargé des Personnes âgées et des Handicapés : Catherine Trautmann
Coopération et Développement Jacques Pelletier
Culture et Communication
Jack Lang
Ministre délégué chargé de la Communication : Catherine Tasca
Agriculture et Forêt Henri Nallet
Postes, Télécommunications et Espace Paul Quilès
Mer Louis Le Pensec
Relations avec le Parlement Jean Poperen
Anciens Combattants Secrétaire d'État aux Anciens Combattants : Jacques Mellick
Ministre délégué et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué chargé des Départements et Territoires d'outre-mer : Olivier Stirn
Secrétaire d'État du Plan : Lionel Stoléru
Secrétaire d'État chargé de l'Environnement : Brice Lalonde
Secrétaire d'État : Tony Dreyfus
Ordonnancement par ordre de préséance
( CHIRAC II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (ROCARD II )
v · m
Gouvernement Michel Rocard II ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Éducation nationale, Jeunesse et Sports
Lionel Jospin, ministre d'État
Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique : Robert Chapuis
Secrétaire d'État chargé de la Jeunesse et des Sports : Roger Bambuck

Michel Rocard
Premier ministre
Économie, Finances et Budget
Pierre Bérégovoy, ministre d'État
Ministre délégué chargé du Budget : Michel Charasse
Secrétaire d'État chargé de la Consommation : Véronique Neiertz
Équipement et Logement
puis Équipement, Logement, Transports et Mer (2)
Maurice Faure, ministre d'État (dém) (2) puis Michel Delebarre (2) puis Louis Besson (7)
Ministre délégué chargé de la Mer : Jacques Mellick (changement de ministère de référence (2))
Secrétaire d'État chargé des Transports routiers et fluviaux : Georges Sarre (changement de ministère de référence (2))
Ministre délégué chargé du Logement (3) puis supprimé (7) : Louis Besson (3)
Ville (7) Michel Delebarre, ministre d'État (7)
Affaires étrangères
Roland Dumas, ministre d'État
Ministre délégué chargé de la Francophonie : Alain Decaux
Ministre délégué : Edwige Avice
Secrétaire d'État chargé des Relations culturelles internationales : Thierry de Beaucé
Ministre délégué chargé des Affaires européennes (6) : Élisabeth Guigou (6)
Justice, garde des sceaux
Pierre Arpaillange (dém) (6) puis Henri Nallet (6)
Ministre délégué (6) : Georges Kiejman (6)
Défense
Jean-Pierre Chevènement (dém) (8) puis Pierre Joxe (8)
Secrétaire d'État à la Défense (3) : Gérard Renon (3)
Intérieur
Pierre Joxe puis Philippe Marchand (8)
Secrétaire d'État chargé des Collectivités territoriales puis supprimé (5) : Jean-Michel Baylet
Ministre délégué (5) puis supprimé (8) : Philippe Marchand (5)
Industrie et Aménagement du territoire
Roger Fauroux
Ministre délégué chargé de l'Aménagement du territoire et des Reconversions : Jacques Chérèque
Ministre délégué chargé du Commerce et de l'Artisanat : François Doubin
Ministre délégué chargé du Tourisme : Olivier Stirn (dém) (4) puis Jean-Michel Baylet (5)
Affaires européennes puis min. supprimé (6) Édith Cresson (dém) (6) puis ministre délégué (6)
Transports et Mer
puis fusionné avec le min. de l'Équipement et du Logement (2)
Michel Delebarre
Ministre délégué chargé de la Mer : Jacques Mellick
Secrétaire d'État chargé des Transports routiers et fluviaux : Georges Sarre
Fonction publique et Réformes administratives Michel Durafour, puis ministre d'État (2)
Travail, Emploi et Formation professionnelle
Jean-Pierre Soisson
Secrétaire d'État chargé de la Formation professionnelle : André Laignel
Coopération et Développement Jacques Pelletier
Culture et Communication, Grands travaux et Bicentenaire
Jack Lang
Ministre délégué chargé de la Communication : Catherine Tasca
Secrétaire d'État chargé des Grands Travaux : Émile Biasini
Départements et Territoires d'outre-mer Louis Le Pensec
Agriculture et Forêt Henri Nalletpuis Louis Mermaz (6)
Postes, Télécommunications et Espace Paul Quilès
Relations avec le Parlement Jean Poperen
Solidarité, Santé et Protection sociale
puis Affaires sociales et Solidarité (6)
Claude Évin, porte-parole du Gouvernement
Ministre délégué chargé de la Santé : Léon Schwartzenberg (dém) (1) puis Bruno Durieux (6)
Ministre délégué chargé des Personnes âgées : Théo Braun (dém) (6)
Secrétaire d'État chargé de la Famille puis secrétaire d'État chargé de la Famille et des Personnes âgées (6) : Hélène Dorlhac de Borne
Secrétaire d'État chargé des Handicapés et Accidentés de la vie : Michel Gillibert
Recherche et Technologie Hubert Curien
Commerce extérieur
puis Commerce extérieur et Tourisme (4)
puis Commerce extérieur (5)
Jean-Marie Rausch
Droits des femmes Secrétaire d'État chargé des Droits des femmes : Michèle André
Anciens Combattants et Victimes de guerre Secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants et des Victimes de guerre : André Méric
Prévention des risques technologiques
et naturels majeurs puis supprimé (3)
Secrétaire d'État chargé de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs, puis supprimé (3) : Gérard Renon
Ministre et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Secrétaire d'État du Plan : Lionel Stoléru
Secrétaire d'État chargé de l'Environnement puis secrétaire d'État chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs (3) puis ministre délégué chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs (6) : Brice Lalonde
Secrétaire d'État : Tony Dreyfus
Secrétaire d'État chargé de l'Action humanitaire : Bernard Kouchner
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Remaniement du
  • (6) Remaniement du
  • (7) Remaniement du
  • (8) Remaniement du
( ROCARD I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (CRESSON )
v · m
Gouvernement Édith Cresson ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Éducation nationale
Lionel Jospin, ministre d’État
Secrétaire d'État à l'Enseignement technique : Jacques Guyard

Édith Cresson
Premier ministre
Économie, Finances, et Budget
Pierre Bérégovoy, ministre d’État
Ministre délégué au Budget : Michel Charasse
Ministre délégué à l'Industrie et au Commerce extérieur : Dominique Strauss-Kahn
Ministre délégué au Commerce et à l'Artisanat puis ministre délégué à l'Artisanat, au Commerce et à la Consommation (2) : François Doubin
Ministre délégué aux Postes et Télécommunications : Jean-Marie Rausch
Secrétaire d'État au Commerce extérieur : Jean-Noël Jeanneney
Affaires étrangères
Roland Dumas, ministre d’État
Ministre déléguée aux Affaires européennes : Élisabeth Guigou
Ministre déléguée à la Francophonie : Catherine Tasca
Secrétaire d'État à l'Action humanitaire : Bernard Kouchner
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères : Alain Vivien
Fonction publique et Modernisation de l'administration (1) Jean-Pierre Soisson, ministre d’État (dém) (4)
Ville et Aménagement du territoire
Michel Delebarre, ministre d’État
Secrétaire d'État à la Ville et à l'Aménagement du territoire : André Laignel
Justice, garde des sceaux
Henri Nallet
Ministre délégué à la Justice : Michel Sapin
Défense
Pierre Joxe
Secrétaire d'État à la Défense : Jacques Mellick
Intérieur
Philippe Marchand
Secrétaire d'État aux Collectivités locales : Jean-Pierre Sueur
Culture et Communication
Jack Lang, porte-parole du Gouvernement
Ministre délégué à la Communication : Georges Kiejman
Secrétaire d'État aux Grands travaux : Émile Biasini
Agriculture et Forêt Louis Mermaz
Affaires sociales et Intégration
Jean-Louis Bianco
Ministre délégué à la Santé : Bruno Durieux
Secrétaire d'État aux Affaires sociales et à l'Intégration : Kofi Yamgnane
Secrétaire d'État à la Famille et aux Personnes âgées puis secrétaire d'État à la Famille, aux Personnes âgées et aux Rapatriés (3) : Laurent Cathala
Secrétaire d'État aux Handicapés et Accidentés de la vie : Michel Gillibert
Travail, Emploi et Formation professionnelle
Martine Aubry
Secrétaire d'État aux Droits des femmes puis secrétaire d'État aux Droits des femmes et à la Vie quotidienne (2) : Véronique Neiertz
Équipement, Logement, Transports et Espace
Paul Quilès
Ministre délégué au Tourisme : Jean-Michel Baylet
Secrétaire d'État au Logement : Marcel Debarge
Secrétaire d'État aux Transports routiers et fluviaux : Georges Sarre
Secrétaire d'État à la Mer : Jean-Yves Le Drian
Coopération et Développement Edwige Avice
Départements et Territoires d'Outre-Mer Louis Le Pensec
Recherche et Technologie Hubert Curien
Relations avec le Parlement Jean Poperen
Jeunesse et Sports Frédérique Bredin
Environnement Brice Lalonde
Anciens Combattants et Victimes de guerre (1) Secrétaire d'État aux Anciens combattants et Victimes de guerre : Louis Mexandeau
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Rectificatifs publiés le 4 juin 1991
  • (2) Ajustements du 25 mai 1991
  • (3) Ajustement du 22 juillet 1991
  • (4) Remaniement du 28 mars 1992
( ROCARD II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BÉRÉGOVOY )
v · m
Gouvernement Pierre Bérégovoy ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Éducation nationale et Culture
Jack Lang, ministre d'État
Secrétaire d'État à l'Enseignement technique : Jean Glavany
Secrétaire d'État à la Communication : Jean-Noël Jeanneney

Pierre Bérégovoy
Premier ministre
Affaires étrangères
Roland Dumas, ministre d'État
Ministre déléguée aux Affaires européennes : Élisabeth Guigou
Ministre délégué aux Affaires étrangères : Georges Kiejman
Ministre délégué à la Coopération et au Développement : Marcel Debarge
secrétaire d'État à la Francophonie et aux Relations culturelles extérieures : Catherine Tasca
Fonction publique et Réformes administratives Michel Delebarre, ministre d'État
Justice, garde des sceaux Michel Vauzelle
Intérieur et Sécurité publique
Paul Quilès
Secrétaire d'État aux Collectivités locales : Jean-Pierre Sueur
Défense
Pierre Joxe (dém) (5) puis Pierre Bérégovoy (5)
Secrétaire d'État aux Anciens combattants et Victimes de guerre : Louis Mexandeau
Secrétaire d'État à la Défense : Jacques Mellick
Économie et Finances
Michel Sapin
Ministre délégué au Commerce et à l'Artisanat : Jean-Marie Rausch (dém) (3) puis Gilbert Baumet (3)
Secrétaire d'État aux Droits des femmes et à la Consommation : Véronique Neiertz
Budget Michel Charasse (dém) (3) puis Martin Malvy (3)
Environnement Ségolène Royal
Équipement, Logement et Transports
Jean-Louis Bianco
Ministre déléguée au Logement et au Cadre de vie : Marie-Noëlle Lienemann
Secrétaire d'État aux transports routiers et fluviaux : Georges Sarre
Secrétaire d'État à la mer : Charles Josselin
Industrie et Commerce extérieur
Dominique Strauss-Kahn
Ministre délégué au Tourisme : Jean-Michel Baylet
Ministre délégué au Commerce extérieur (2) : Bruno Durieux
Ministre délégué à l'Énergie (3) : André Billardon (3)
Travail, Emploi et Formation professionnelle
Martine Aubry
Secrétaire d'État à la famille, aux personnes âgées et aux rapatriés : Laurent Cathala
Secrétaire d'État à l'intégration : Kofi Yamgnane
Secrétaire d'État aux handicapés : Michel Gillibert
Agriculture et Forêt
puis Agriculture et Développement rural (3)
Louis Mermaz puis Jean-Pierre Soisson (3)
Affaires sociales et Intégration René Teulade
Santé et Action humanitaire Bernard Kouchner
Ville
suspension entre le  (1) et le  (4)
Bernard Tapie (dém) (1) puis à nouveau ministre (4)
Départements et Territoires d'outre-mer Louis Le Pensec
Recherche et Espace Hubert Curien
Postes et Télécommunications Émile Zuccarelli
Jeunesse et Sports Frédérique Bredin
Relations avec le Parlement (3) Louis Mermaz, porte-parole du Gouvernement (3)
Secrétaire d'État auprès du Premier ministre
Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement jusqu'au 2 octobre 1992 (3) : Martin Malvy, porte-parole du Gouvernement
Secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire : André Laignel
Secrétaire d'État aux Grands Travaux : Émile Biasini
Secrétaire d'État à la Ville (2) jusqu'au  (4) : François Loncle (2)
Secrétaire d'État au Plan (4) : François Loncle (4)
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Remaniement du
( CRESSON) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BALLADUR )
v · m
Gouvernement Lionel Jospin () jusqu'au remaniement du
Sous la présidence de Jacques Chirac
Emploi et Solidarité
Martine Aubry
Ministre délégué à la Ville (2) : Claude Bartolone (2)
Secrétaire d'État à la Santé puis ministre délégué à la Santé et à la Solidarité (5) : Bernard Kouchner (dém) (8) puis Dominique Gillot (9)
Secrétaire d'État à la Formation professionnelle (2) puis secrétaire d'État aux Droits des femmes et à la Formation professionnelle (5) : Nicole Péry (2)

Lionel Jospin
Premier ministre
Justice, garde des sceaux Élisabeth Guigou
Éducation nationale, Recherche et Technologie
Claude Allègre
Ministre délégué chargé de l'Enseignement scolaire : Ségolène Royal
Intérieur
Jean-Pierre Chevènement puis par intérim Jean-Jack Queyranne (3) puis à nouveau Jean-Pierre Chevènement (6)
Secrétaire d'État à l'Outre-mer : Jean-Jack Queyranne
Affaires étrangères
Hubert Védrine
Ministre délégué chargé des Affaires européennes : Pierre Moscovici
Secrétaire d'État à la Coopération puis ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie (1) : Charles Josselin
Économie, Finances et Industrie
Dominique Strauss-Kahn (dém) (10) puis Christian Sautter (10)
Secrétaire d'État au Commerce extérieur : Jacques Dondoux (dém) (9) puis François Huwart (9)
Secrétaire d'État au Budget : Christian Sautter puis Florence Parly (11)
Secrétaire d'État aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce et à l'Artisanat : Marylise Lebranchu
Secrétaire d'État à l'Industrie : Christian Pierret
Défense
Alain Richard
Secrétaire d'État aux Anciens Combattants puis secrétaire d'État à la Défense, chargé des Anciens Combattants (7) : Jean-Pierre Masseret
Équipement, Transports et Logement
Jean-Claude Gayssot
Secrétaire d'État au Logement : Louis Besson
Secrétaire d'État au Tourisme : Michelle Demessine
Culture et Communication Catherine Trautmann, porte-parole du Gouvernement jusqu'au  (2)
Agriculture et Pêche Louis Le Pensec (dém) (4) puis Jean Glavany (4)
Aménagement du territoire et Environnement Dominique Voynet
Relations avec le Parlement Daniel Vaillant
Fonction publique, Réforme d'État
et Décentralisation
Émile Zuccarelli
Jeunesse et Sports Marie-George Buffet
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Ajustement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Ajustements du
  • (6) Remaniement du
  • (7) Ajustement du
  • (8) Remaniement du
  • (9) Remaniement du
  • (10) Remaniement du
  • (11) Remaniement du
( JUPPÉ II) Gouvernement précédent ••••• Gouvernement suivant (RAFFARIN I )
v · m
Gouvernement Lionel Jospin () après le remaniement du
Sous la présidence de Jacques Chirac
Économie, Finances et Industrie
Laurent Fabius
Secrétaire d'État au Commerce extérieur : François Huwart
Secrétaire d'État au Budget : Florence Parly
Secrétaire d'État aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce, à l'Artisanat et à la Consommation : Marylise Lebranchu puis François Patriat (2) puis fonction fusionnée (8)
Secrétaire d'État à l'Industrie puis ministre délégué à l'Industrie, aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce, à l'Artisanat et à la Consommation (8) : Christian Pierret

Lionel Jospin
Premier ministre
Emploi et Solidarité
Martine Aubry (dém) (2) puis Élisabeth Guigou (2)
Ministre déléguée à la Famille et à l'Enfance puis Ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance et aux Personnes handicapées (4) : Ségolène Royal
Ministre délégué à la Ville : Claude Bartolone
Secrétaire d'État à la Santé et aux Handicapés : Dominique Gillot puis ministre délégué à la Santé (3) : Bernard Kouchner (3)
Secrétaire d'État aux Personnes âgées et aux Personnes handicapés (3) :Dominique Gillot (3) puis (dém) (4) puis secrétaire d'État aux Personnes âgées (4) : Paulette Guinchard-Kunstler (4)
Secrétaire d'État aux Droits des femmes et à la Formation professionnelle : Nicole Péry
Secrétaire d'État à l'Économie solidaire : Guy Hascoët
Justice, garde des sceaux Élisabeth Guigou puis Marylise Lebranchu (2)
Intérieur
Jean-Pierre Chevènement (dém) (1) puis Daniel Vaillant (1)
Secrétaire d'État à l'Outre-mer : Jean-Jack Queyranne puis Christian Paul (1)
Éducation nationale
Jack Lang
Ministre délégué chargé de l'Enseignement professionnel : Jean-Luc Mélenchon
Affaires étrangères
Hubert Védrine
Ministre délégué chargé des Affaires européennes : Pierre Moscovici
Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie : Charles Josselin
Défense
Alain Richard
Secrétaire d'État à la Défense, chargé des Anciens Combattants : Jean-Pierre Masseret (dém) (6) puis Jacques Floch (6)
Équipement, Transports et Logement
Jean-Claude Gayssot
Secrétaire d'État au Logement : Louis Besson (dém) (4) puis Marie-Noëlle Lienemann (4)
Secrétaire d'État au Tourisme : Michelle Demessine (dém) (7) puis Jacques Brunhes (7)
Culture et Communication
Catherine Tasca
Secrétaire d'État au Patrimoine et à la Décentralisation culturelle : Michel Duffour
Agriculture et Pêche Jean Glavany (dém) (8) puis François Patriat (8)
Aménagement du territoire et Environnement Dominique Voynet (dém) (2) puis Yves Cochet (5)
Relations avec le Parlement Daniel Vaillant puis Jean-Jack Queyranne (1)
Fonction publique et Réforme d'État Michel Sapin
Jeunesse et Sports Marie-George Buffet
Recherche Roger-Gérard Schwartzenberg
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Remaniement du
  • (6) Remaniement du
  • (7) Remaniement du
  • (8) Remaniement du
( JUPPÉ II) Gouvernement précédent ••••• Gouvernement suivant (RAFFARIN I )
v · m
Gouvernement François Fillon I ()
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy
Écologie, Développement
et Aménagement durables
Alain Juppé, ministre d'État
Secrétaire d'État chargé des Transports : Dominique Bussereau

François Fillon
Premier ministre
Économie, Finances et Emploi Jean-Louis Borloo
Intérieur, Outre-mer et Collectivités territoriales Michèle Alliot-Marie
Affaires étrangères et européennes
Bernard Kouchner
Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes : Jean-Pierre Jouyet
Immigration, Intégration, Identité nationale
et Codéveloppement
Brice Hortefeux
Justice, garde des sceaux Rachida Dati
Travail, Relations sociales et Solidarité Xavier Bertrand
Éducation nationale Xavier Darcos
Enseignement supérieur et Recherche Valérie Pécresse
Défense Hervé Morin
Santé, Jeunesse et Sports Roselyne Bachelot-Narquin
Logement et Ville Christine Boutin
Agriculture et Pêche Christine Lagarde
Culture et Communication Christine Albanel, porte-parole du Gouvernement
Budget, Comptes publics et Fonction publique Éric Woerth
Secrétaires d'État et haut-commissaire
auprès du Premier ministre
Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement : Roger Karoutchi
Secrétaire d'État chargé de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques : Éric Besson
Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté : Martin Hirsch
Ordonnancement par ordre de préséance
( DE VILLEPIN) Gouvernement précédent ••••• Gouvernement suivant (FILLON II )
v · m
Gouvernement François Fillon II () jusqu'au remaniement du 18 mars 2008
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy
Écologie, Développement
et Aménagement durables
Jean-Louis Borloo, ministre d'État
Secrétaire d'État chargé des Transports : Dominique Bussereau
Secrétaire d'État chargée de l'Écologie : Nathalie Kosciusko-Morizet

François Fillon
Premier ministre
Intérieur, Outre-mer et Collectivités territoriales
Michèle Alliot-Marie
Secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer : Christian Estrosi
Affaires étrangères et européennes
Bernard Kouchner
Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes : Jean-Pierre Jouyet
Secrétaire d'État chargé de la Coopération et de la Francophonie : Jean-Marie Bockel
Secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'homme : Rama Yade
Économie, Finances et Emploi
Christine Lagarde
Secrétaire d'État chargé des Entreprises et du Commerce extérieur : Hervé Novelli
Secrétaire d'État chargé de la Consommation et du Tourisme : Luc Chatel
Immigration, Intégration, Identité nationale
et Codéveloppement
Brice Hortefeux
Justice, garde des sceaux Rachida Dati
Agriculture et Pêche Michel Barnier
Travail, Relations sociales et Solidarité
Xavier Bertrand
Secrétaire d'État chargée de la Solidarité : Valérie Létard
Éducation nationale Xavier Darcos
Enseignement supérieur et Recherche Valérie Pécresse
Défense
Hervé Morin
Secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants, puis secrétaire d'État à la Défense, chargé des Anciens Combattants (1) : Alain Marleix
Santé, Jeunesse et Sports
Roselyne Bachelot
Secrétaire d'État chargé des Sports (2) : Bernard Laporte (2)
Logement et Ville
Christine Boutin
Secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville : Fadela Amara
Culture et Communication Christine Albanel
Budget, Comptes publics et Fonction publique
Éric Woerth
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique : André Santini
Secrétaires d'État et haut-commissaire
auprès du Premier ministre
Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement : Roger Karoutchi
Secrétaire d'État, porte-parole du Gouvernement : Laurent Wauquiez
Secrétaire d'État chargé de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques : Éric Besson
Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté : Martin Hirsch
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (1) Ajustement du
  • (2) Remaniement du
( FILLON I) Gouvernement précédent ••••• Gouvernement suivant (FILLON III )
v · m
Gouvernement François Fillon II () après le remaniement du 18 mars 2008 et jusqu'au remaniement du 23 juin 2009
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy
Écologie, Énergie, Développement durable
et Aménagement du territoire
Jean-Louis Borloo, ministre d'État
Secrétaire d'État chargé des Transports : Dominique Bussereau
Secrétaire d'État chargée de l'Écologie : Nathalie Kosciusko-Morizet puis Chantal Jouanno (5)
Secrétaire d'État chargé de la Région capitale : Christian Blanc
Secrétaire d'État chargé de l'Aménagement du territoire : Hubert Falco

François Fillon
Premier ministre
Intérieur, Outre-mer et Collectivités territoriales
Michèle Alliot-Marie
Secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer : Yves Jégo
secrétaire d'État à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales : Alain Marleix
Affaires étrangères et européennes
Bernard Kouchner
Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes : Jean-Pierre Jouyet puis Bruno Le Maire (2)
Secrétaire d'État chargé de la Coopération et de la Francophonie : Alain Joyandet
Secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'homme : Rama Yade
Économie, Industrie et Emploi
Christine Lagarde
Secrétaire d'État chargé de l'Emploi : Laurent Wauquiez
Secrétaire d'État chargé de l'Industrie et de la Consommation : Luc Chatel, porte-parole du Gouvernement
Secrétaire d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme et des Services : Hervé Novelli
Secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur : Anne-Marie Idrac
Immigration, Intégration, Identité nationale
et Développement solidaire
Brice Hortefeux puis Éric Besson (4)
Justice, garde des sceaux Rachida Dati
Agriculture et Pêche Michel Barnier
Travail, Relations sociales, Famille et Solidarité
puis Travail, Relations sociales, Famille, Solidarité
et Ville (4)
Xavier Bertrand puis Brice Hortefeux (4)
Secrétaire d'État chargée de la Solidarité : Valérie Létard
Secrétaire d'État chargée de la Famille : Nadine Morano
Secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville, changement de ministre de tutelle (4) : Fadela Amara
Éducation nationale Xavier Darcos
Enseignement supérieur et Recherche Valérie Pécresse
Défense
Hervé Morin
Secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens Combattants : Jean-Marie Bockel
Santé, Jeunesse, Sports et Vie associative
puis Santé et Sports (3)
Roselyne Bachelot-Narquin
Secrétaire d'État chargé des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, puis secrétaire d'État chargé des Sports (3) : Bernard Laporte
Logement et Ville
puis Logement (4)
Christine Boutin
Secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville, puis changement de ministre de tutelle (4) : Fadela Amara
Culture et Communication Christine Albanel
Budget, Comptes publics et Fonction publique
Éric Woerth
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique : André Santini
Ministre, secrétaires d'État et haut-commissaire
auprès du Premier ministre
Ministre chargé de la Mise en œuvre du plan de relance (1) : Patrick Devedjian
Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement : Roger Karoutchi
Secrétaire d'État chargé de la Prospective, de l'Évaluation des politiques publiques et du Développement de l'économie numérique puis secrétaire d'État chargé de la Prospective et du Développement de l'économie numérique (4) : Éric Besson puis Nathalie Kosciusko-Morizet (4)
Haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté puis également haut commissaire à la Jeunesse (3) : Martin Hirsch
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Ajustement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Remaniement du
( FILLON I) Gouvernement précédent ••••• Gouvernement suivant (FILLON III )
v · m
Gouvernement François Fillon II () après le remaniement du 23 juin 2009
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy
Écologie, Énergie, Développement durable
et Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat
Jean-Louis Borloo, ministre d'État
Secrétaire d'État chargé des Transports : Dominique Bussereau
Secrétaire d'État chargée de l'Écologie : Chantal Jouanno
Secrétaire d'État chargé du Logement et de l'Urbanisme : Benoist Apparu
Secrétaire d'État chargée des Technologies vertes et des Négociations sur le climat : Valérie Létard

François Fillon
Premier ministre
Justice et Libertés, garde des sceaux
Michèle Alliot-Marie, ministre d'État
Secrétaire d'État à la Justice : Jean-Marie Bockel
Affaires étrangères et européennes
Bernard Kouchner
Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes : Pierre Lellouche
Secrétaire d'État chargé de la Coopération et de la Francophonie, puis supprimé (3) : Alain Joyandet (dém) (3)
Intérieur, Outre-mer et Collectivités territoriales
Brice Hortefeux
Secrétaire d'État puis ministre (1) chargée de l'Outre-mer : Marie-Luce Penchard
Secrétaire d'État à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales : Alain Marleix
Travail, Relations sociales, Famille, Solidarité
et Ville
puis Travail, Solidarité et Fonction publique (2)
Xavier Darcos puis Éric Woerth (2)
Secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville : Fadela Amara
Secrétaire d'État chargée de la Famille et de la Solidarité : Nadine Morano
Secrétaire d'État chargée des Aînés : Nora Berra
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique (2) : Georges Tron
Économie, Industrie et Emploi
Christine Lagarde
Ministre chargé de l'Industrie : Christian Estrosi
Secrétaire d'État chargé de l'Emploi : Laurent Wauquiez
Secrétaire d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation : Hervé Novelli
Secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur : Anne-Marie Idrac
Budget, Comptes publics, Fonction publique
et Réforme de l'État puis Budget, Comptes publics
et Réforme de l'État (2)
Éric Woerth puis François Baroin (2)
Éducation nationale Luc Chatel, porte-parole du Gouvernement
Alimentation, Agriculture et Pêche Bruno Le Maire
Culture et Communication Frédéric Mitterrand
Espace rural et Aménagement du territoire Michel Mercier
Enseignement supérieur et Recherche Valérie Pécresse
Défense
Hervé Morin
Secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens Combattants : Hubert Falco
Santé et Sports
Roselyne Bachelot-Narquin
Secrétaire d'État chargée des Sports : Rama Yade
Immigration, Intégration, Identité nationale
et Développement solidaire
Éric Besson
Jeunesse et Solidarités actives (2) Marc-Philippe Daubresse
Ministre, secrétaires d'État et haut-commissaire
auprès du Premier ministre
Ministre chargé de la Mise en œuvre du plan de relance : Patrick Devedjian
Ministre chargé des Relations avec le Parlement : Henri de Raincourt
Secrétaire d'État chargé de la Prospective et du Développement de l'économie numérique : Nathalie Kosciusko-Morizet
Secrétaire d'État chargé du Développement de la région capitale, puis supprimé (3) : Christian Blanc (dém) (3)
Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et haut commissaire à la Jeunesse, puis supprimés (2) : Martin Hirsch (dém) (2)
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Ajustement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
( FILLON I) Gouvernement précédent ••••• Gouvernement suivant (FILLON III )
v · m
Troisième République
(1915-1940)
Régime de Vichy
(1940-1944)
CFLN et GPRF
(1943-1946)
Quatrième République
(1946-1958)
Cinquième République
(depuis 1959)
En italique : les ministres délégués, secrétaires d'État ou sous-secrétaires d'État seuls titulaires du portefeuille de la Santé
v · m
IIIe République
(1871-1940)
Régime de Vichy
(1940-1944)
France libre
(1941-1944)
IVe République
(1946-1959)
Ve République
(depuis 1959)
  • icône décorative Portail de la médecine
  • icône décorative Portail de l’humanitaire
  • icône décorative Portail de la politique française
  • icône décorative Portail du socialisme