Jean-François Mattei

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Jean-François Mattei
Illustration.
Jean-François Mattei en 2013.
Fonctions
Président de la Croix-Rouge française

(8 ans, 6 mois et 2 jours)
Prédécesseur Marc Gentilini
Successeur Jean-Jacques Eledjam
Ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées

(1 an, 10 mois et 24 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin I, II
Prédécesseur Bernard Kouchner
Successeur Philippe Douste-Blazy
Député français

(1 mois et 1 jour)
Élection 16 juin 2002
Circonscription 2e des Bouches-du-Rhône
Législature XIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Dominique Tian
Successeur Dominique Tian

(12 ans, 6 mois et 4 jours)
Élection 12 juin 1989
Réélection 28 mars 1993
1er juin 1997
Circonscription 2e des Bouches-du-Rhône
Législature IXe, Xe, XIe et XIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF (1989-1993)
UDFC (1993-1997)
UDF (1997-1998)
DLI (1998-2002)
Prédécesseur Jean-Claude Gaudin
Successeur Dominique Tian
Conseiller général des Bouches-du-Rhône

(13 ans et 4 jours)
Circonscription Canton de Marseille-Le Camas
Prédécesseur Irma Rapuzzi
Successeur Antoine Rouzaud
Biographie
Date de naissance (81 ans)
Lieu de naissance Lyon 3e (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF (avant 1998)
DL (1997-2002)
UMP (après 2002)
Conjoint Marie Geneviève Mattei
Enfants Florence Mattei, Vianney Mattei, Benjamin Mattei, Solenne Mattei
Profession Médecin
Ministres de la Santé
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Jean-François Mattei, né le à Lyon 3e[1], est un médecin et homme politique français. Ministre de la Santé de 2002 à 2004, il est membre de l'Institut de France et a été président de la Croix-Rouge française de 2004 à 2013 (deux mandats).

Cursus

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Jean-François Mattei est professeur de pédiatrie et de génétique médicale. Il a assuré les fonctions de directeur d'un département de génétique au centre hospitalier universitaire de Marseille et a été membre du Comité consultatif national d'éthique jusqu’en 1997.

Il est membre titulaire de l’Académie nationale de médecine depuis , et a été conseiller d’État en service extraordinaire de 2004 à 2008.

Lors de la séance du , il est élu au fauteuil VI de la section Morale et sociologie, laissé vacant par le décès du professeur Raymond Boudon, de l'Académie des sciences morales et politiques.

Jean-François Mattei est président du conseil d'administration de l'Académie nationale de médecine[2].

Fonctions électives

Le , il est élu député dans la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône à la faveur d'une élection partielle, afin de remplacer Jean-Claude Gaudin, élu au Sénat. Il est réélu en 1993, en 1997 et en 2002.

Son activité parlementaire étant principalement tournée vers la médecine et l'innovation technologique médicale. Ainsi, en plus de siéger à la commission des Affaires culturelles, sociales et familiales (désormais commission des Affaires sociales), il a été membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique, membre de la mission d'information commune préparatoire au projet de loi de révision des « lois bioéthiques » et président du groupe d'études sur les applications des biotechnologies en génétique et problèmes éthiques à l'Assemblée nationale.

Il a détenu également un mandat de conseiller municipal de Marseille de 1983 à 2007, un de conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1997 à 2000, et un de conseiller général des Bouches-du-Rhône entre 1985 et 1997.

Fonctions politiques

Membre de l'Union pour la démocratie française (UDF), il rejoint tout d'abord le Parti populaire pour la démocratie française (UDF-PPDF) du ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette, avant de rallier Alain Madelin et Démocratie libérale (DL). Il a siégé au Conseil de l'Europe de 1997 à 2002 où il a participé au débat bioéthique européen. Il a empêché un débat sur le PACS en faisant voter une motion de rejet préalable[3].

Il est élu président du groupe parlementaire Démocratie libérale et Indépendants (DLI), au mois d'octobre 2000 après la démission de José Rossi. Le Groupe DLI provenait de la scission du groupe UDF intervenue en 1998.

Par la suite, il adhère à l'Union pour un mouvement populaire (UMP).

Il est réélu député lors des élections législatives de , mais doit démissionner à la suite de sa confirmation dans le deuxième cabinet Raffarin.

Ministre de la Santé

Le , deux jours après la réélection de Jacques Chirac à la présidence, Jean-François Mattei est nommé ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées dans le premier gouvernement dirigé par Jean-Pierre Raffarin.

Comme les ministres issus de la société civile, il n'est pas reconduit le , lors de la formation du troisième gouvernement Raffarin après la sévère défaite aux élections régionales.

Fin des médecins de garde et T2A

Deux principales réformes sous son mandat : la fin de la médecine de garde et la tarification à l'activité[4]

Fin de l'affichage du numéro de téléphone des médecins de garde sur les pharmacies :"C’est un pilier de notre système qui s’est effondré. Parce qu'à partir de la fin des gardes, et bien les services des urgences sont devenus le seul endroit pour se soigner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Et la fréquentation de ces services a explosé"[4]

Canicule de 2003

Sa gestion controversée de la canicule de l'été 2003, qui causa 15 000 morts en France, a été l'un des faits marquants de son mandat.

On lui reproche de n'avoir pas pris la mesure du drame à temps, et de n'avoir pas pris les mesures d'urgence nécessaires en s'en prenant publiquement à son directeur de la santé et après avoir laissé sa conseillère santé partir en vacances, ne laissant personne de son cabinet pour piloter la crise[5]. Sévèrement critiqué par les médias, le seul reproche qui demeure après les commissions d'enquête parlementaire est un entretien rassurant donné à la télévision en tenue décontractée. Il ne fera pas partie du gouvernement suivant. Il est alors nommé conseiller d’État en service extraordinaire (fonction non permanente).

Président de la Croix-Rouge française

La canicule de 2003 ayant sonné le glas de sa carrière politique, il se présente, sous l'impulsion probable de Jacques Chirac[6] à la présidence de la Croix-Rouge française.

Le , il est élu président par les membres du conseil d'administration élus par l'Assemblée générale. Il est réélu en 2009. En 2013, bien que pouvant réglementairement solliciter un troisième mandat (3 mandats sont possibles et la limite d'âge est fixée à 72 ans par les statuts de la Croix-Rouge française), il ne se représente pas. Il est remplacé par le professeur Jean-Jacques Eledjam. Il décide alors de se consacrer à la recherche et à la réflexion éthique dans le champ humanitaire en présidant le Fonds de dotation de la Croix-Rouge française.

Ouvrages

  • Environnement et humanités : les leçons d'une épidémie, collection Epître no 6, éd. des Célestins, 2020
  • Questions de conscience, De la génétique au posthumanisme, éd. les Liens qui libèrent, 2017
  • Où va l'humanité ?, avec Israël Nisand, éd. les Liens qui libèrent, 2013
  • Santé, Égalité, Solidarité : Des propositions pour humaniser la santé, Springer, 2012
  • Piccolo, le sage d'asco, Les Presses de la Renaissance, 2010
  • Humaniser la vie : Plaidoyer pour le lien social, Florent Massot éd., 2009
  • Questions d'éthique biomédicale, avec Jean-Robert Harlé, Pierre Le Coz, Perrine Malzac, Flammarion, 2008
  • Quand l'amour ne renonce jamais Presses de la Renaissance, 2008
  • L'Homme en quête d'humanité Presses de la Renaissance, 2007
  • L'Urgence humanitaire et après, Hachette Littérature, 2005
  • Santé sociale : ces absurdités qui nous entourent, éditions Anne Carrière, collection « Convictions »,
  • Sonate pour un clone, éditions des Presses de la Renaissance, Paris, 2001
  • Le Génome humain, éditions du Conseil de l'Europe, Strasbourg,
  • Le Passeur d'univers, éditions Calman Lévy, 2000
  • Le Diagnostic prénatal, Flammarion-Domino, 2000
  • Sciences de la vie et de la terre, collège et lycée, deux volumes, Éditions de la Cité, 1998 et 1999
  • De la médecine à la santé, Flammarion, 1997
  • Le Chemin de l'adoption, éditions Albin Michel, 1997
  • Philosophie, Éthique et Droit de la médecine, éd. PUF, 1997
  • Les Droits de la vie, Odile Jacob, 1996
  • L'Enfant oublié ou les folies génétiques, Albin Michel, 1994
  • Enfants d'ici, enfants d'ailleurs, La Documentation française, 1994
  • La Vie en question : Pour une éthique biomédicale, La Documentation française, 1994
  • Pour en finir avec la politique mensonge, Éditions de la Table ronde, Paris, 1992
  • Le Diagnostic prénatal, avec Yves Dumez, Doin éd., 1986
  • Génétique et cytogénétique cliniques, Flammarion, 1976

Notes et références

  1. Archives municipales de Lyon, 3e arrondissement, tables décennales des naissances 1943-1952, cote 2E2758
  2. « Conseil d’administration – Académie nationale de médecine | Une institution dans son temps » (consulté le )
  3. « 1998 : l'une des seules motions de rejet votées à l'Assemblée nationale | INA », sur ina.fr (consulté le )
  4. a et b RMC, « « Expliquez-nous »: qui a détruit le système de santé en France? », sur RMC (consulté le )
  5. « Canicule : à qui la faute ? », RFI, 19 novembre 2003.
  6. Eric Favereau, « Mattei cherche un point de chute à la Croix-Rouge », sur Libération (consulté le )

Liens externes

  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
    • Base Sycomore
  • Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Académie des sciences morales et politiques
  • Ressource relative à plusieurs domainesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Radio France
  • Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • NooSFere
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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v · m
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin I ()
Sous la présidence de Jacques Chirac
Intérieur, Sécurité intérieure et Libertés locales
Nicolas Sarkozy
Ministre délégué aux Libertés locales : Patrick Devedjian

Jean-Pierre
Raffarin

Premier ministre
Affaires sociales, Travail et Solidarité
François Fillon
Ministre délégué à la Ville : Jean-Louis Borloo
Secrétaire d'État à la Lutte contre la Précarité et l'Exclusion : Dominique Versini
Justice, garde des sceaux Dominique Perben
Affaires étrangères, Coopération
et Francophonie
Dominique de Villepin
Ministre délégué aux Affaires européennes : Renaud Donnedieu de Vabres
Défense et Anciens combattants Michèle Alliot-Marie
Jeunesse, Éducation nationale et Recherche
Luc Ferry
Ministre délégué à l'Enseignement scolaire : Xavier Darcos
Ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche : François Loos
Économie, Finances et Industrie
Francis Mer
Ministre délégué au Budget : Alain Lambert
Secrétaire d'État aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce, à l'Artisanat et aux Professions libérales : Renaud Dutreil
Équipement, Transports, Logement, Tourisme
et Mer
Gilles de Robien
Secrétaire d'État à la Mer : Nicole Ameline
Secrétaire d'État aux Transports : Dominique Bussereau
Écologie et Développement durable
Roselyne Bachelot-Narquin
Secrétaire d'État au Développement durable : Tokia Saïfi
Santé, Famille et Personnes handicapées Jean-François Mattei
Agriculture, Alimentation, Pêche
et Affaires rurales
Hervé Gaymard
Culture et Communication Jean-Jacques Aillagon
Fonction publique, Réforme de l’État
et Aménagement du territoire
Jean-Paul Delevoye
Outre-mer Brigitte Girardin
Sports Jean-François Lamour
Secrétaire d'État auprès du Premier ministre Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement : Jean-François Copé, porte-parole du Gouvernement
Ordonnancement par ordre de préséance
( JOSPIN) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (RAFFARIN II )
v · m
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin II ()
Sous la présidence de Jacques Chirac
Intérieur, Sécurité intérieure et Libertés locales
Nicolas Sarkozy
Ministre délégué aux Libertés locales : Patrick Devedjian

Jean-Pierre
Raffarin

Premier ministre
Affaires sociales, Travail et Solidarité
François Fillon
Ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine : Jean-Louis Borloo
Ministre déléguée à la Parité et à l'Égalité professionnelle : Nicole Ameline
Secrétaire d'État à la Lutte contre la Précarité et l'Exclusion : Dominique Versini
Secrétaire d'État aux Personnes âgées : Hubert Falco
Justice, garde des sceaux
Dominique Perben
Secrétaire d'État aux Programmes immobiliers de la Justice : Pierre Bédier (dém) (1) puis Nicole Guedj (1)
Affaires étrangères
Dominique de Villepin
Ministre déléguée aux Affaires européennes : Noëlle Lenoir
Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie : Pierre-André Wiltzer
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères : Renaud Muselier
Défense
Michèle Alliot-Marie
Secrétaire d'État aux Anciens Combattants : Hamlaoui Mekachera
Jeunesse, Éducation nationale et Recherche
Luc Ferry
Ministre délégué à l'Enseignement scolaire : Xavier Darcos
Ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles Technologies : Claudie Haigneré
Économie, Finances et Industrie
Francis Mer
Ministre délégué au Budget et à la Réforme budgétaire : Alain Lambert
Ministre déléguée à l'Industrie : Nicole Fontaine
Ministre délégué au Commerce extérieur : François Loos
Secrétaire d'État aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce, à l'Artisanat, aux Professions libérales et à la Consommation : Renaud Dutreil
Équipement, Transports, Logement, Tourisme
et Mer
Gilles de Robien
Secrétaire d'État aux Transports et à la Mer : Dominique Bussereau
Secrétaire d'État au Tourisme : Léon Bertrand
Écologie et Développement durable
Roselyne Bachelot-Narquin
Secrétaire d'État au Développement durable : Tokia Saïfi
Santé, Famille et Personnes handicapées
Jean-François Mattei
Ministre délégué à la Famille : Christian Jacob
Secrétaire d'État aux Personnes handicapées : Marie-Thérèse Boisseau
Agriculture, Alimentation, Pêche
et Affaires rurales
Hervé Gaymard
Culture et Communication Jean-Jacques Aillagon
Fonction publique, Réforme de l’État
et Aménagement du territoire
Jean-Paul Delevoye
Secrétaire d'État à la Réforme de l’État : Henri Plagnol
Outre-mer Brigitte Girardin
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