Acide palmitique

Acide palmitique
Image illustrative de l’article Acide palmitique
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structure de l'acide palmitique
Identification
Nom UICPA acide hexadécanoïque
Synonymes

Acide n-hexadécanoïque
Acide cétylique
Acide palmitique

No CAS 57-10-3
No ECHA 100.000.284
No CE 200-312-9
PubChem 985
ChEBI 15756
FEMA 2832
SMILES
CCCCCCCCCCCCCCCC(=O)O
PubChem, vue 3D
InChI
InChI : vue 3D
InChI=1/C16H32O2/c1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12-13-14-15-16(17)18/h2-15H2,1H3,(H,17,18)/f/h17H
Apparence cristaux incolores ou blancs[1]
Propriétés chimiques
Formule C16H32O2  [Isomères]
Masse molaire[2] 256,424 1 ± 0,015 6 g/mol
C 74,94 %, H 12,58 %, O 12,48 %,
Propriétés physiques
fusion 63 °C[1]
ébullition 351 à 352 °C
215 °C (15 mmHg)
271,5 °C (100 mmHg)
Solubilité dans l'eau : nulle[1],


Peu soluble dans
l'éthanol froid,
l'éther de pétrole.
Soluble dans l'éthanol chaud, l'éther, le chloroforme, l'alcool propylique.

Masse volumique 0,852 7 g·cm-3 (62 °C)[3]
Point d’éclair 206 °C
Pression de vapeur saturante à 154 °C : 133 Pa[1]
Thermochimie
Cp

équation[4] : C P = ( 54.487 ) + ( 1.8046 ) × T + ( 1.3388 E 3 ) × T 2 + ( 5.3671 E 7 ) × T 3 + ( 9.2028 E 11 ) × T 4 {\displaystyle C_{P}=(-54.487)+(1.8046)\times T+(-1.3388E-3)\times T^{2}+(5.3671E-7)\times T^{3}+(-9.2028E-11)\times T^{4}}
Capacité thermique du gaz en J·mol-1·K-1 et température en kelvins, de 298 à 1 500 K.
Valeurs calculées :
378,042 J·mol-1·K-1 à 25 °C.

T
(K)
T
(°C)
Cp
( J k m o l × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{kmol\times K}})}
Cp
( J k g × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{kg\times K}})}
298 24,85 377 871 1 474
378 104,85 463 468 1 807
418 144,85 502 304 1 959
458 184,85 538 701 2 101
498 224,85 572 803 2 234
538 264,85 604 747 2 358
578 304,85 634 668 2 475
618 344,85 662 691 2 584
658 384,85 688 940 2 687
698 424,85 713 529 2 783
738 464,85 736 569 2 872
778 504,85 758 164 2 957
818 544,85 778 414 3 036
858 584,85 797 411 3 110
899 625,85 815 676 3 181
T
(K)
T
(°C)
Cp
( J k m o l × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{kmol\times K}})}
Cp
( J k g × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{kg\times K}})}
939 665,85 832 400 3 246
979 705,85 848 120 3 307
1 019 745,85 862 906 3 365
1 059 785,85 876 823 3 419
1 099 825,85 889 930 3 471
1 139 865,85 902 281 3 519
1 179 905,85 913 923 3 564
1 219 945,85 924 900 3 607
1 259 985,85 935 247 3 647
1 299 1 025,85 944 995 3 685
1 339 1 065,85 954 171 3 721
1 379 1 105,85 962 793 3 755
1 419 1 145,85 970 875 3 786
1 459 1 185,85 978 426 3 816
1 500 1 226,85 985 618 3 844
Propriétés optiques
Indice de réfraction n 60 {\displaystyle n_{}^{60}}  1,433 9 [3]
Précautions
Directive 67/548/EEC
Irritant
Xi
Symboles :
Xi : Irritant

Phrases R :
R36 : Irritant pour les yeux.

Phrases S :
S26 : En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l’eau et consulter un spécialiste.

Phrases R : 36,

Phrases S : 26,
Écotoxicologie
DL50 57 ± 3,4 mg·kg-1
(souris, intra-veineuse)
LogP 5,31[1]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.
modifier Consultez la documentation du modèle

L’acide palmitique (de palmitine avec le suffixe -ique) également appelé acide cétylique, acide hexadécanoïque (nom systématique) ou encore acide palmique, constitue l'un des acides gras saturés les plus courants chez les animaux et les plantes. On le symbolise souvent par les nombres 16:0 (soit la formule C16:0) pour indiquer qu'il a 16 carbones et aucune liaison éthylénique. Sa base conjuguée est l'ion palmitate qui forme des sels et des esters.

Propriétés

C'est un solide blanc qui fond à 63,1 °C et sa formule chimique est CH3(CH2)14COOH. Sa masse molaire est de 256 grammes par mole.

Quand il est fortement irradié (situation survenant fréquemment lors des procédures d'irradiation des aliments à des fins de désinfection et d'allongement des durées de conservation), il devient source de sous-produits de dégradation (radiolyse) présentant eux-mêmes des signes de toxicité cellulaire, les alkylcyclobutanones (ou 2-alkylcyclobutanones ou 2-ACB).

Production

Comme son nom l'indique, on en trouve dans l'huile de palme, mais aussi dans toutes les graisses et huiles animales (beurre, fromage, lait et viande) ou végétales.

L'acide palmitique est le premier acide gras produit au cours de la lipogenèse ; à partir de lui, les acides gras plus longs peuvent être produits.

De plus, il est l'acide gras utilisé préférentiellement pour synthétiser de l'ATP. Le bilan énergétique de sa combustion indique 129 ATP.

Utilisation

L'acide palmitique entre dans la composition de plusieurs huiles végétales alimentaires ainsi que dans des produits d'origine animale. Sa consommation augmenterait le risque de maladie cardiovasculaire[5].

Industriellement on utilise l'acide palmitique pour la fabrication des margarines, des savons durs. Pour un usage militaire, son sel, le palmitate de sodium est l'un des deux principaux composants du napalm (« palm » désignant palmitate et « na » le naphtalène).

Enfin, les esters d'acide palmitique sont également utilisés dans l'industrie pharmaceutique pour créer des médicaments retard (par exemple, palipéridone palmitate). Il peut également être utilisé dans la composition du Nutella (huile de palme), cela a cependant fait scandale en 2016.

Visualisation 3D

  • JMOL
  • MolUSc
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Rôle dans la peinture à l'huile

Étant donné qu'il est saturé, il ne peut pas polymériser et se rigidifier une fois en contact avec l'oxygène de l'air (à la différence des acides oléique, linoléique et linolénique). Il reste donc sous sa forme de solide mou et agit (avec l'acide stéarique) comme plastifiant des liants huileux polymérisés. Ainsi, avec l'acide stéarique, il assure l'élasticité nécessaire à la bonne conservation des matières picturale à l'huile, à travers le temps.

Recherche

Une méta-analyse de 2021 a montré que remplacer l'acide palmitique dans l'alimentation par des acides gras insaturés ou l'acide oléique réduit trois biomarqueurs de maladies cardiovasculaires et métaboliques : le LDL-cholestérol, le cholestérol total et apoB[6].

Notes et références

  1. a b c d et e ACIDE PALMITIQUE, Fiches internationales de sécurité chimique
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. a et b (en) J. G. Speight, Norbert Adolph Lange, Lange's handbook of chemistry, McGraw-Hill, , 16e éd., 1623 p. (ISBN 0-07-143220-5), p. 2.289
  4. (en) Carl L. Yaws, Handbook of Thermodynamic Diagrams, vol. 3, Huston, Texas, Gulf Pub. Co., (ISBN 0-88415-859-4)
  5. (en) Kabagambe E. K., « The Type of Oil Used for Cooking Is Associated with the Risk of Nonfatal Acute Myocardial Infarction in Costa Rica », The Journal of Nutrition, no 135,‎ , p. 2674-2679 (lire en ligne)
  6. Laury Sellem, Matthieu Flourakis, Kim G. Jackson et Peter J. Joris, « Impact of Replacement of Individual Dietary SFAs on Circulating Lipids and Other Biomarkers of Cardiometabolic Health: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials in Humans », Advances in Nutrition (Bethesda, Md.), vol. 13, no 4,‎ , p. 1200–1225 (ISSN 2156-5376, PMID 34849532, PMCID 9340975, DOI 10.1093/advances/nmab143, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

v · m
Classification générale
Saturés
Insaturés
n−3 (ω-3)
n−6 (ω-6)
n−9 (ω-9)
Autres
Eicosanoïdes
Autres
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