Tsui Hark

Dans ce nom chinois, le nom de famille, Tsui, précède le nom personnel.

Tsui Hark
Description de cette image, également commentée ci-après
Données clés
Nom de naissance Tsui Man-Kong
Naissance (74 ans)
Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Cholon, État du Viêt Nam
Nationalité Drapeau de la République populaire de Chine Chinoise
Profession Réalisateur
Producteur
Scénariste
Acteur
Films notables Zu, les guerriers de la montagne magique
Shanghai Blues
Il était une fois en Chine
Green Snake
The Lovers
The Blade
Time and Tide
Seven Swords
Détective Dee

modifier Consultez la documentation du modèle

Tsui Hark (en chinois : 徐克), né le sous le nom de Tsui Man-kong, est un réalisateur, producteur, scénariste et acteur hongkongais considéré comme une figure prédominante de la Nouvelle Vague hongkongaise.

Biographie

Débuts

Né au Viêt Nam, il étudie à Hong Kong, puis part aux États-Unis, au Texas dans les années 1970 pour étudier le cinéma à la Southern Methodist University. Il participe d'abord à des documentaires[1] puis revient à Hong Kong en 1977.

Il tourne d'abord des séries pour la télévision avant de passer au cinéma en 1979 avec The Butterfly Murders (un film de sabre, le wu xia pian, très populaire dans le monde chinois), puis deux autres films : Histoire de cannibales et L'Enfer des armes. Ceux-ci, extrêmement agressifs et provocateurs, sont rejetés par le public. En 1981, il entre à la Cinema City du producteur Karl Maka pour tourner des films plus conventionnels mais qui auront un meilleur succès auprès du public.

Films de combats

En 1983, Zu, les guerriers de la montagne magique est le film qui marque le tournant de sa carrière. Il marque également le renouveau du film de combat hong-kongais avec des combats spectaculaires, des experts en arts martiaux qui volent... Il essaie d'apporter des effets spéciaux qui tiennent la route comme dans les films occidentaux, mais le film, sorti trop tôt à son goût, ne va pas avoir un succès public. Il retourne donc au cinéma commercial.

Pour avoir son indépendance, il fonde sa propre maison de production, Film Workshop, en 1984. Il tourne de nouvelles œuvres importantes : Shanghai Blues et Peking Opera Blues. Il déborde d'idées et cherche notamment à remettre au goût du jour la culture chinoise. En tant que producteur, il s'attaque au polar avec Le Syndicat du crime en 1986, au film en costumes avec Histoire de fantômes chinois en 1987, au film de sabre avec Swordsman en 1990. Comme réalisateur, il renouvelle le film de kung-fu avec Il était une fois en Chine en 1991.

Il crée sa propre société d'effets spéciaux, Cinefex. Il s'entoure de gens talentueux : les réalisateurs John Woo (avec qui il se brouille en 1990), Ching Siu-tung, Yuen Woo-ping, Kirk Wong, Ringo Lam, les acteurs Chow Yun-fat, Leslie Cheung, Joey Wong ou Chiu Man-cheuk, sans oublier Jet Li (qui se brouillera aussi momentanément avec lui après Il était une fois en Chine 3 : Le Tournoi du Lion) et Brigitte Lin.

Au milieu des années 1990, la crise du cinéma n'a pas épargné Hong Kong et la Film Workshop. Tsui Hark s'est recentré sur ses propres réalisations. Il signe alors quelques-unes de ses œuvres majeures : Green Snake (1993) d'après la Légende du serpent blanc, The Lovers (1994), d'après la légende des amants papillons, et The Blade (1995), remake plus ou moins avoué du classique de Chang Cheh pour la Shaw Brothers : La Rage du tigre, qui est un échec commercial mais devient un film culte quelques années plus tard. Il décide de tenter sa chance à Hollywood pour deux films mineurs, avec Jean-Claude Van Damme : Double Team et Piège à Hong Kong. Il ne s'habitue pas aux méthodes américaines et retourne à Hong Kong, où il réalise une nouvelle œuvre majeure, Time and Tide.

Tsui Hark a également collaboré à la réalisation d'un film d'animation : Histoire de fantômes chinois: The Tsui Hark Animation, dirigé par Andrew Cheng.

Années 2000 et 2010

Par la suite, il poursuit ses films liés à la culture chinoise en tournant une nouvelle version de Zu en 2001, La Légende de Zu, un film contenant une débauche d'effets spéciaux. En 2005, il adapte la nouvelle Seven Swordsmen from Mountain Tian, de Liang Yusheng avec Seven Swords.

En 2007, il réalise la première partie de Triangle; les deux autres parties étant réalisés par Ringo Lam et Johnnie To.

C'est en 2010 qu'il lance une série de films mêlant enquêtes policières, cadre historique et légendes chinoises : Détective Dee. Le premier opus, Detective Dee : le mystère de la flamme fantôme, sort en 2010[2]. Il est suivi en 2013 de La Légende du dragon des mers[3] et enfin en 2018 avec La Légende des rois célestes[4].

Il poursuit la réalisation de films sur fond d'histoire avec par exemple La Bataille de la Montagne du Tigre, sorti en 2014 et adapté du roman Tracks in the Snowy Forest de Qu Bo publié en 1957[5].

Filmographie

Réalisateur

Acteur

  • 1980 : L'Enfer des armes (Di yi lei xing wei xian) de lui-même (non crédité) : l'employé aux vestiaires du club d'escrime
  • 1981 : Chasing Girls (Zhui nu zhai) de Karl Maka
  • 1982 : Mad Mission (Jui gaai paak dong) d'Eric Tsang : le directeur de théâtre
  • 1982 : It Takes Two (en) (Nan xiong nan di) de Karl Maka
  • 1982 : The Winter of 1905 (Yi jiu ling wu de dong tian) de Yu Wei-Cheng : Li Shutong
  • 1983 : Zu, les guerriers de la montagne magique (Xin shu shan jian ke) de lui-même : le soldat de l'armée bleue combattant l'homme obèse
  • 1983 : Twinkle Twinkle Little Star (Xing ji dun tai) d'Alex Cheung Kwok-ming
  • 1983 : All the Wrong Spies (Wo ai ye laixiang) de Teddy Robin Kwan : l'ambassadeur japonais
  • 1983 : Mad Mission 2 : Aces Go Places d'Eric Tsang : FBI
  • 1984 : Mad Mission 3: Our Man from Bond Street (Zui jia pai dang 3 : nu huang mil ing) de lui-même : le policier dans la salle d'ordinateurs (non crédité)
  • 1984 : Shanghai Blues (Shanghai zhi ye) de lui-même : le piéton qui est arrosé
  • 1984 : Run Tiger Run (Liang zhi lao hu) de John Woo : le steak de grand-père
  • 1985 : Le Sens du devoir 2 (Huang jia shi jie) de Corey Yuen : Panadol
  • 1985 : Working Class (Da gung wong dai) de lui-même : Sunny
  • 1985 : Kung Hei Fat Choy (Gong xi fa cai) de Dean Shek : le chercheur d'or
  • 1986 : Le Syndicat du crime (Ying hung boon sik) de John Woo : juge dans un casting musical
  • 1986 : Happy Ghost III (Hoi sam gwai: Chong gwai) de Johnnie To : le réalisateur incarné
  • 1987 : Histoire de fantômes chinois (Xiao Qian) d'Andrew Chan
  • 1987 : Final Victory (Zui hou sheng li) de Patrick Tam : Big Bo
  • 1988 : Roboforce (Tie jia wu di Ma Li A) de David Chung et lui-même : Whisky
  • 1988 : The Big Heat (Seng fat dak ging) de Johnnie To et Andrew Kam Yeung-wah : Inspecteur Yiuming Butt
  • 1991 : The Raid (Cai shu zhu heng sao qian jun) de Ching Siu-tung et lui-même
  • 1992 : Double Dragon (Shuang long hui) de Ringo Lam et lui-même : un mécanicien
  • 1997 : Histoire de fantômes chinois: The Tsui Hark Animation (Xiao qiàn) d'Andrew Chan et lui-même : or solide (voix)
  • 2000 : Time and Tide de lui-même : narrateur
  • 2008 : All About Women (Nu ren by huai) de lui-même : chauffeur de taxi (non crédité)
  • 2011 : Le Grand magicien (大魔术师, Dai moh seut si) de Derek Yee : un seigneur de la guerre
  • 2011 : Une vie simple (Tou ze) d'Ann Hui : le réalisateur Tsui
  • 2016 : The Bodyguard (Wo de te gong ye ye) de Sammo Hung : le vieil homme
  • 2016 : The Mermaid (Mei ren yu) de Stephen Chow : Si Ye, l'oncle riche
  • 2016 : Confession of an Adult Filmmaker (Yi ge cheng ren dian ying gong zuo zhe de zi bai) (court métrage) de Jia Xiao-xiong : lui-même
  • 2017 : Journey to the West : Demon Chapter de lui-même : employé du théâtre (non crédité)

Producteur

Empreintes sur l'avenue des Stars à Hong Kong

Distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. Adrien Gombeaud, Dictionnaire du Cinéma Asiatique, Paris, nouveau monde, , 640 p. (ISBN 978-2-84736-359-3), p. 542
  2. Jacques Mandelbaum, « Detective Dee : poursuite infernale dans le labyrinthe impérial », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne)
  3. Jean-François Rauger, « « Détective Dee II. La Légende du dragon des mers » : le détective Dee reprend du service et terrasse en 3D le monstre marin », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne)
  4. Jean-François Rauger, « « Detective Dee 3 : la légende des rois célestes », la féerie du complot », Le Monde, Paris,‎ (ISSN 0395-2037, OCLC 1758539, lire en ligne)
  5. Marie Soyeux, « « La bataille de la montagne du tigre » : l’avalanche Tsui Hark », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • (en) Lisa Morton, The Cinema of Tsui Hark, McFarland & Co Inc, 2001, (ISBN 978-0786409907).
  • (en) Andrew Schroeder, Tsui Hark's Zu: Warriors from the Magic Mountain, Hong Kong University Press, 2004, (ISBN 978-9622096516).
  • Arnaud Lanuque, Tsui Hark : La Théorie du chaos, Omake books, , 576 p. (ISBN 978-2379892721)

Liens externes

  • Ressources relatives à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • AllMovie
    • Allociné
    • American Film Institute
    • British Film Institute
    • Ciné-Ressources
    • Filmweb.pl
    • IMDb
    • Unifrance
  • Ressources relatives à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Discogs
    • MusicBrainz
    • Muziekweb
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Britannica
    • Enciclopedia De Agostini
    • Proleksis enciklopedija
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • CiNii
    • Espagne
    • Pays-Bas
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • Catalogne
    • Australie
    • Norvège
    • Tchéquie
    • Corée du Sud
    • WorldCat
  • (fr + en) Tsui Hark sur Hong Kong Cinemagic
  • Film Workshop - site officiel
v · m
Tsui Hark
Réalisateur
  • icône décorative Portail du cinéma
  • icône décorative Portail de la réalisation audiovisuelle
  • icône décorative Portail de Hong Kong