Langues en Guinée

Langues en Guinée
Image illustrative de l’article Langues en Guinée

Langues officielles français
Langues semi-officielles soussou
Langues principales Langue parlée à la maison (%, 2014)[1] :
Soussou
  10
  30
Peul
  32
Langues nationales soussou, malinké,peul et 28 autres.
Langues des signes Langue des signes guinéenne
modifier Consultez la documentation du modèle

La langue officielle de la république de Guinée est le français. Utilisé par l'administration, l'enseignement, les médias et le monde des affaires, il s'agit de la langue de l'État et des institutions officielles. Il existe par ailleurs de nombreuses langues nationales disproportionnellement repartie dans les quatre régions naturelles, notamment le malinké, le soussou, et le peul.

Histoire

Avant la colonisation

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Pendant la colonisation

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

De 1958 à nos jours

De 1958 à 1966, le français était la langue officielle d'enseignement à l'école.

De 1966 en 1984, huit langues sont instaurées dans le système éducatif en Guinée: le français, le soussou, le peul, le malinké, le kissi, le toma, le Coniagui et le bassari[2].

Le Français est la langue officielle du pays, parlé par 15 à 25 % de la population. À la fin du régime d'Ahmed Sékou Touré, le français est redevenu la langue unique d'enseignement à l'école.

La langue française est une langue en forte expansion en Guinée d'après les derniers rapports[réf. nécessaire].

En 2002, le nombre de locuteurs de langue maternelle française était estimé à 2 % de la population totale[3]. D'après les autorités guinéennes, une nouvelle estimation de 2007 revoit ce chiffre fortement à la hausse par rapport à celle de 2002 : le nombre de francophones atteindrait 21,1 % et le nombre de francophones partiels 42,1 %. L'ensemble cumulé représente 6 millions de personnes, soit 63,2 % de la population totale ayant une maîtrise partielle ou complète de cette langue[4]. La raison de ce décalage réside dans le fait que ce sont des estimations.

Certaines langues minoritaires sont menacées d'extinction : c'est le cas des langues du Rio Nunez qui comprennent le mbulungish et le baga pukur, pratiqués par 5000 locuteurs à peine pour chacun des deux, dans un petit nombre de villages[5],[6].

Répartition démographique

Commerçant de Labé s'exprimant en peul et en français.

Le peul est majoritairement parlé en Moyenne-Guinée et en Guinée maritime. Le malinké est majoritairement parlé en Haute-Guinée Le soussou est majoritairement parlé en Guinée maritime. Le koniaké (7 %), le guerzé (3,8 %), le kissi (3,5 %) et le toma (1,8 %)[précision nécessaire] sont parlés en Guinée forestière. Plus précisément, le guerzé est parlé à Nzérékoré et à Yomou. Le koniaké est parlé aussi à Nzérékoré et à Beyla ; le kissi est parlé à Guéckédou et à Kissidougou. Enfin le kono à Lola.

Selon une enquête Oumar Diallo et Zézé Koivogui et Lass Bangoura écrivain[7], la « langue première » des habitants de la ville de Conakry est par ordre décroissant : le soso (soussou) 40 %, le pular (peul) 35 %, le maninka 38 %, le koniaké 5 %, le kissi 4 %, le guerzé 3,8 %, le français 2 %, le toma 2 % et le dihanké 1,8 %.

Listes des langues nationales

La liste des langues nationales de la république de Guinée
  1. Soussou
  2. Nalou
  3. Mikhifôré
  4. Balanté
  5. Baga
  6. Téméné
  7. Landouma
  8. Mandenyi
  9. Tanda
  10. Peulh
  11. Badiaranké
  12. Sarakolé
  13. Diakhanké
  14. Coniagui
  15. Bassari
  16. Foulakounda
  17. Mandinka
  18. Maninka
  19. Kouranko
  20. Toucouleur
  21. Jalonké
  22. Wassoulounké
  23. Sankaranké
  24. Toma
  25. Guerzé
  26. Kissi
  27. Mano
  28. Lélé
  29. Kono
  30. Konianké
  31. Manya

Écritures

Les langues nationales sont écrites à l’aide de plusieurs alphabets : latin, adlam, kôrésébéli, arabe, et n’ko[8],[9].

L’alphabet national guinéen, utilisant l’alphabet latin, a été standardisé avec l’alphabet africain de référence à la suite du changement de régime politique en 1984 et adopté comme alphabet national par décret (no  19/PRG du ). Il est utilisé dans l’enseignement en langue nationale.

L’alphabet arabe (adjami) a été harmonisé et normalisé sous l’égide de l’ISESCO (Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture) et de l’UNESCO. Il est principalement utilisé pour le pulaar.

L’alphabet n’ko est principalement utilisé pour le maninka et le koniaké. Mais à Beyla on utilise un autre alphabet qui est le Bhèkan, spécifiquement adapté à la langue koniaké.

Notes et références

  1. « Guinée-Conakry française », sur ulaval.ca (consulté le ).
  2. Ali Badara Sylla, « La politique linguistique de la Guinée de 1966 à 1984 », Mots. Les langages du politique, vol. 52, no 1,‎ , p. 144–151 (DOI 10.3406/mots.1997.2472, lire en ligne, consulté le )
  3. La Francophonie dans le monde 2002-2003, Haut Conseil de la Francophonie, Larousse, Paris, 2003
  4. La Francophonie dans le Monde 2006-2007 Organisation Internationale de la Francophonie, Nathan, Paris, 2007, p. 17 accessible sur http://www.francophonie.org/Rapport-du-Secretaire-general-de.html
  5. « Baga Mboteni | Ethnologue », sur web.archive.org, (consulté le )
  6. « Glottolog 4.6 - Mbulungish », sur glottolog.org (consulté le )
  7. http://www.stat-guinee.org/index.php/quest-rgph3, page 4.
  8. Diallo, Alpha Mamadou, Usages et images des langues en guinée, Université de Conakry. USAGES ET IMAGES DES LANGUES EN GUINÉE
  9. Diallo, Amadou; Étude sur le rôle de l'éducation non formelle dans la stratégie de réduction de la pauvreté (SRP) en Guinée, Ministère du Plan de la République de Guinée/ GTZ, Conakry 3/2006. Étude sur le rôle de l’éducation non formelle dans la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP) en Guinée

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Langues en Guinée, sur Wikimedia Commons
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Langue en Guinée.

Bibliographie

  • Abdoul Hamidy Bah, Dynamique des langues et variation du français en milieu urbain en Guinée : cas de la ville de Conakry, Université Montpellier 3, 2012, (thèse de sociolinguistique)
  • Abdourahmane Diallo, Les langues de Guinée : une approche sociolinguistique, Karthala, Paris, 2013, 275 p. (ISBN 978-2-8111-1019-2)
  • (en) Abdourahmane Diallo, Language contact in Guinea : the case of Pular and Mande varieties, Rüdiger Köppe Verlag, Köln, 2014, 422 p. (ISBN 978-3-89645-906-0) (thèse de linguistique soutenue à l'université de Francfort)
  • Alpha Mamadou Diallo, Le français en Guinée : contribution à un inventaire des particularités lexicales, Edicef, Vanves, 1999, 171 p. (ISBN 2-8412-9433-1)
  • Alpha Mamadou Diallo, « Usages et images des langues en Guinée », in Le Français en Afrique, no 19, , p. 9-36, [lire en ligne]
  • Ali Badara Sylla, « La politique linguistique de la Guinée de 1966 à 1984 », in Mots, no 52, , p. 144-151, [lire en ligne].
  • Jeannot Sâa Tinguiano, Aménagement linguistique et développement en Guinée, Université Montpellier 3, 1997, 329 p. (thèse de sociolinguistique).
  • (en) William A. A. Wilson, Guinea languages of the Atlantic group : description and internal classification, P. Lang, Francfort, Berlin, Bern, etc., 2007, 271 p.

Articles connexes

Liens externes

  • Situation linguistique en Guinée
  • (en) « Langues de Guinée », sur www.ethnologue.com
v · m
États souverains
Autres entités
  • Açores (Portugal)
  • Cabinda (Angola)
  • Canaries (Espagne)
  • Ceuta (Espagne)
  • Chagos (Royaume-Uni)
  • Madère (Portugal)
  • Mayotte (France)
  • Melilla (Espagne)
  • Pount (Somalie)
  • La Réunion (France)
  • Sahara occidental
  • Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha (Royaume-Uni)
  • Socotra (Yémen)
  • Somaliland (Somalie)
  • Terres australes et antarctiques françaises (France)
  • Zanzibar (Tanzanie)
v · m
Drapeau de la Guinée Langues en Guinée
Langue officielle
Langues principales
Autres langues
  • icône décorative Portail des langues
  • icône décorative Langue française et francophonie
  • icône décorative Portail de la Guinée