L'Arménie

Ne doit pas être confondu avec Arménie.

L'Arménie
Journal politique et littéraire


Pays	Royaume-Uni (1889-1898) France (1898-1906)
Zone de diffusion	Diaspora arménienne
Langue	Français, anglais
Périodicité	Mensuel
Genre	Revue
Fondateur	Minas Tchéraz
Date de fondation	novembre 1889
Date du dernier numéro	janvier 1906
Ville d’édition	Londres (1889-1898) Paris (1898-1906)

Rédacteur en chef	Minas Tchéraz
ISSN	2558-3514
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L’Arménie est un journal politique et littéraire mensuel fondé en novembre 1889 par Minas Tchéraz à Londres. Il est publié dans la capitale britannique jusqu'en 1898 puis délocalisé à Paris jusqu'à sa disparition en janvier 1906.

Historique

L’Arménie est fondé en novembre 1889 par Minas Tchéraz à Londres. Il est notamment épaulé par l'arménologue Gustav A. Schrumpf (1844-1892).

L'objectif du journal est de sensibiliser les opinions publiques européennes à la question arménienne^[1], notamment en publiant des articles sur la culture et l'histoire arméniennes. Minas Tchéraz publie d'ailleurs dans L'Arménie ses souvenirs de son service au sein de la délégation menée par Mkrtich Khrimian au Congrès de Berlin de 1878. De fait, le but du journal est faire du lobbying en faveur de la mise en œuvre de l'article 61 du Traité de Berlin. Il suit le même objectif que le journal Le Haïasdan (1888-1892) publié lui aussi à Londres et des tentatives sont faites en 1890-1891 pour unir les deux journaux, sans succès.

Minas Tchéraz poursuit une ligne pacifique dans la continuité de celle défendue par Malachia Ormanian, patriarche arménien de Constantinople entre 1896 et 1908, qui estime qu'il faut maintenir de bonnes relations avec l'Empire ottoman pour éviter de nouveaux massacres, là où les partis politiques arméniens comme la Fédération révolutionnaire arménienne appellent à la lutte armée dans le cadre du mouvement de libération nationale arménien.

En 1898, Minas Tchéraz s'installe à Paris et y reprend la publication de son journal à partir du numéro 115 du 1^er mai 1898^[2].

L’œuvre de L’Arménie est en grande partie reprise et amplifiée par Pro Armenia, publié depuis 1900. L'émergence de ce nouveau périodique arménophile provoque des tensions, notamment entre Minas Tchéraz et les soutiens de son journal, tensions qui finissent par lui faire cesser la publication de L’Arménie.

L’Arménie disparaît ainsi début 1906 après 207 numéros. Le dernier contient une photographie des délégués arméniens au Congrès de Berlin.

Notes et références

(hy) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en arménien intitulé « Արմենի (ամսագիր) » (voir la liste des auteurs).

↑ Agop Jack Hacikyan et al. 2005, p. 459.
↑ « Minas Tchéraz (1852-1929) », sur acam-france.org

Voir aussi

Bibliographie

Krikor Beledian, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l'autre, CNRS Éditions, 2001, 487 p. (ISBN 978-2-271-05929-1)
(en) Agop Jack Hacikyan, Gabriel Basmajian, Edward S. Franchuk et Nourhan Ouzounian, The Heritage of Armenian Literature, vol. 3 : From the eighteenth century to modern times, Wayne State University Press, 2005, 1072 p. (ISBN 978-0814328156, lire en ligne), p. 459-466

Liens externes

Notices d'autorité :
- BnF (données)
- Arménie
Une partie des numéros numérisés (période 1899-1905) est consultable sur Gallica : « L'Arménie : journal politique et littéraire », sur gallica.bnf.fr
(en) Stéphanie Prévost, « Le Haiasdan, Arménie, Armenia: Language Choice and the Construction of an Armenian Diasporic Identity (1888-1905) » [podcast], sur podcasts.ox.ac.uk, Université d'Oxford, 6 avril 2016

v · m Littérature et presse arméniennes en France
Auteurs et autrices	Stepan Voskan (1825-1901) Meguerditch Portoukalian (1848-1921) Minas Tchéraz (1852-1929) Avetis Aharonian (1866-1948) Lévon Pachalian (1868-1943) Archag Tchobanian (1872-1954) Yévprimé Avédissian (1872-1950) Teotig (1873-1928) Zabel Essayan (1878-1943) Zarouhi Bahri (1880-1958) Yervant Tolayan (1883-1937) Méroujan Barsamian (1883-1944) Ghévont Méloyan (1883-1967) Mannig Berberian (1883-1960) Chavarche Missakian (1884-1957) Meguerditch Barsamian (1886-1965) Vahram Tatoul (1887-1943) Aharon Dadourian (1887-1965) Lévon Mozian (1890-1958) Ohan Garo (1890-1933) Hrant Samuelian (1891-1977) Chahan Berberian (1891-1956) Hratch Zartarian (1897-1986) Nichan Béchiktachlian (1898-1972) Chavarch Nartouni (1898-1968) Nigoghos Sarafian (1902-1972) Puzant Topalian (1902-1970) Zareh Vorpouni (1902-1980) Vasken Chouchanian (1903-1941) Vahram Gakavian (1903-1973) Armen Lubin (1903-1974) Bedros Zaroyan (1903-1986) Paylag Mikaélian (1904-1936) Hrant Palouyan (1904-1967) Louisa Aslanian (1906-1945) Missak Manouchian (1906-1944) Kégham Atmadjian (1910-1940) Garo Poladian (1911-1986) Marie Atmadjian (1914-1999) Arpik Missakian (1926-2015)
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