Georges Wildenstein

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Wildenstein (homonymie).

Georges Wildenstein
Nathan et Georges Wildenstein en 1908.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
8e arrondissement de Paris
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
8e arrondissement de Paris
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Nathan WildensteinVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Daniel WildensteinVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Wildenstein & Company (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire de
Portrait de Julien de Médicis, Wildenstein & Company (en), Seascape (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Comité national de l'estampe
Académie des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Partenaire
Paul RosenbergVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 11466-11470, 5 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Georges Wildenstein (Paris, - Paris, ) est un galeriste-marchand d'art, collectionneur, éditeur et historien d'art français. Il est le père de Daniel Wildenstein et le grand-père de Alec Wildenstein et Guy Wildenstein.

Biographie

Georges Wildenstein épouse Jane, fille du peintre Henri-Léopold Lévy, en 1912.

Il commence par travailler dans la galerie fondée par son père, Nathan Wildenstein. Il s'intéresse aux peintres modernes, dont Picasso, Claude Monet et Pierre Bonnard ; son père, que ces toiles n'intéressent pas, lui achète un local au 21 rue La Boétie, à côté du 57, où se trouve le domicile familial. Il s'associe avec Paul Rosenberg[2]. Il ouvre également avec son père une filiale à Londres, au 147 New Bond Street, en 1925. Il rachète et dirige la Gazette des beaux-arts, revue fondée par Charles Blanc, puis fonde la revue Arts. Spécialiste de la peinture française, il publie plusieurs ouvrages sur l'art français et établit notamment les catalogues raisonnés des œuvres de Gauguin et de Chardin. Peu avant la crise de 1929, il fait partie de ces quelques galeristes (dont Colnaghi) que le gouvernement soviétique charge d'écouler sur le marché les toiles du musée de l'Ermitage. Mais au début des années 1930, le marché de l'art s'effondre ; en 1937, la galerie retrouve son équilibre[2].

Après , la famille est déchue de sa nationalité française par le régime de Vichy, et émigre début 1941 aux États-Unis, où fonctionne la Wildenstein Gallery à New York, et la galerie parisienne, elle, est aryanisée. Leurs biens en France sont saisis par l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg dont plusieurs centaines de tableaux. En 1944, Georges Wildenstein acquiert quatre des dix termes en terre cuite sculptés en ronde-bosse (Italie, XVIe siècle ?) ayant orné les niches de la façade de la galerie renaissance du château d'Oiron, qui en avaient été retirés vers 1870 et avaient ensuite fait partie de la collection américaine de J. P. Morgan, Jr.

Début 1963, Georges est élu à l'Académie des beaux-arts au fauteuil de Paul Léon.

Le , Georges Wildenstein meurt à Paris. Son fils Daniel lui succède à la tête de la galerie et à la direction de la Gazette des beaux-arts.

Soupçon de collaboration avec les nazis

En 1946, le nom de Georges Wildenstein figure en tant que « marchand suspect » sur la liste publiée par les services américains affectés à la récupérations des biens pillés en Europe. Mais, s'il est bien prouvé que Wildenstein était, dans les années 1930, lié par contrat commercial au marchand allemand Karl Haberstock (en), qui s'avéra devenir ensuite un conseiller artistique du pouvoir nazi, les Alliés le soupçonnaient, eux, d'être resté en contact pendant la guerre avec son bras droit Roger Dequoy, un collaborateur notoire, qui avait repris les activités de la galerie parisienne aryanisée des Wildenstein pendant toute la durée de l'Occupation, sous la protection de ce même Haberstock. L'affaire rebondit en 1995 quand Hector Feliciano publie Le Musée disparu, où il soupçonne que Georges Wildenstein aurait poursuivi des liens commerciaux avec les nazis « durant » la guerre. Celui-ci est attaqué par la famille Wildenstein, mais les juges en 1999 donnent raison à l'historien sur la nature de son travail, tout en se gardant bien de statuer sur le comportement de Georges Wildenstein durant la guerre[3],[4],[2].

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom WILDENSTEIN Georges (consulté le )
  2. a b et c Danièle Georget, « Affaire Wildenstein: Scandale en toile de fond », sur parismatch.com, (consulté le )
  3. « Une trouble histoire de l'art. L'historien Hector Feliciano accuse le marchand Wildenstein de collaboration », Liberation du 13 mai 1999
  4. « La famille Wildenstein déboutée : elle attaquait un historien ayant suggéré des liens entre le marchand d'art et les nazis », Libération du 24 juin 1999.

Annexes

Bibliographie

  • Hector Feliciano, Le musée disparu : enquête sur le pillage des œuvres d'art en France par les nazis, Paris : Austral, 1995 (réed : Paris : Gallimard, 2012).
  • Yves Stavridès et Daniel Wildenstein, Marchands d’art, Paris, Plon, 1999.

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • AGORHA
    • RKDartists
    • Union List of Artist Names
  • Ressources relatives à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • La France savante
    • Isidore
  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • base Léonore
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Pays-Bas
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • Vatican
    • Tchéquie
    • WorldCat
v · m
Membres de la section des membres libres de l'Académie des beaux-arts
Fauteuil 1
Fauteuil 2
Fauteuil 3
Fauteuil 4
Fauteuil 5
Fauteuil 6
Fauteuil 7
Fauteuil 8
Fauteuil 9
Fauteuil 10
Fauteuil 11
Fauteuil 12
Fauteuil 13
  • icône décorative Portail de la peinture
  • icône décorative Portail de l’histoire de l’art
  • icône décorative Portail de la France
  • icône décorative Portail de la culture juive et du judaïsme
  • icône décorative Portail équestre