Eugène Cormon

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Eugène Cormon
Fonction
Metteur en scène
Opéra de Paris
-
Biographie
Naissance
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Rue Émile-Zola (2e arrondissement de Lyon)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
Rue Vignon (9e arrondissement de Paris)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Pierre-Étienne PiestreVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Eugène CormonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Dramaturge, librettisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Fernand CormonVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Œuvres principales
Les Deux OrphelinesVoir et modifier les données sur Wikidata
signature d'Eugène Cormon
Signature au bas d’une lettre adressée à Maurice Colleuille.

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Eugène Cormon, né Pierre-Étienne Piestre, le à Lyon 2e et mort le à Paris 9e, est un dramaturge français.

Biographie

Fils de Jean-Louis Piestre, chef de bureau à la préfecture du Rhône, et de Jeanne Cormon, il descendait, par cette dernière, de la famille des libraires Cormon, dont il a pris le nom, en abordant la carrière théâtrale[1].

Auteur extrêmement prolifique, il a écrit, depuis ses débuts en 1842, plus de deux cents œuvres dramatiques de genres différents, drames, vaudevilles ou opéras-comiques, presque toujours en collaboration, notamment avec Adolphe d'Ennery, Laurencin, Eugène Grangé, Michel Carré, etc[2]. De celles-ci, seules trois ont été composées par lui seul[3]. Il a collaboré avec Honoré de Balzac à l’adaptation de son roman César Birotteau en 1838[a].

Sa pièce la plus populaire reste les Deux Orphelines, drame en 5 actes écrit en collaboration avec d’Ennery créé le au théâtre de la Porte Saint-Martin[b]. De lui, on cite surtout les Crochets du père Martin[c], qui a obtenu plusieurs centaines de représentations[6], Paris la nuit, Corneille et Rotrou. On lui doit également le livret de nombreux opéras et opéras-comiques, dont Les Pêcheurs de perles de Georges Bizet, Robinson Crusoé de Jacques Offenbach ou les Dragons de Villars de Louis-Aimé Maillart[1].

Directeur de la scène à l’Opéra de Paris de 1859 à 1871, il a remplacé, en 1871, Léon Carvalho au poste d’administrateur du théâtre du Vaudeville, date à laquelle il a à peu près cessé de produire[1].

De la comédienne Caroline Paris (Charlotte Faris), épousée en 1838, il avait un fils, le peintre académique Fernand Cormon[4]. Il était le grand-père de la cantatrice Élise Mayrargues[7].

À l’issue de ses obsèques au temple de la rue Roquépine, il a été inhumé au cimetière de Montmartre[8]. Au moment même où il mourait, le théâtre des Célestins reprenait son célèbre drame des Crochets du père Martin[1].

Doyen des dramaturges français[6], il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur le .

Œuvres partielles

  • Les Honneurs sans profits, comédie vaudeville en 2 actes, avec Augustin Lagrange, 1832.
  • Un aveu, comédie-vaudeville en un acte, avec Lagrange, 1833.
  • Flore et Zéphyr, folie-vaudeville en un acte, avec Lagrange, 1834.
  • Les Gueux de mer, ou la Belgique sous Philippe II, drame en trois actes, avec Lagrange, 1835.
  • Le Prisonnier d'une femme, comédie-vaudeville en 1 acte, avec Lagrange, 1836.
  • Les Trois Jeannette, vaudeville en 1 acte, avec Lagrange, 1836.
  • Le Mariage en capuchon, comédie-vaudeville en deux actes, avec Lagrange, 1838.
  • César Birotteau, drame-vaudeville en trois actes, avec Lagrange et Honoré de Balzac, 1838.
  • Corneille et Rotrou, comédie en 1 acte, avec Ferdinand de Laboullaye, 1845.
  • Philippe II, roi d'Espagne, drame, 1846.
    Cette pièce a inspiré l'opéra de Giuseppe Verdi, Don Carlos (1867).
  • Gastibelza, opéra, avec Adolphe d'Ennery, musique Louis-Aimé Maillart, 1847.
  • Mlle Agathe, comédie-vaudeville en un acte, avec Adolphe d'Ennery et Lagrange, 1847.
  • Deux Sergents, avec Jean Amand Lacoste, dit Saint-Amand, musique de Nicolas Louis au théâtre de Reims, 1850.
  • Le Chien du Jardinier, opéra-comique en un acte, en collaboration avec Lockroy, musique d'Albert Grisar, 1855.
  • Théâtre des zouaves, vaudeville en un acte mêlé de couplets (dont Voilà l'Zouzou), en collaboration avec Eugène Grangé, 1855.
  • Les Dragons de Villars, opéra-comique, avec Lockroy, musique Louis-Aimé Maillart, 1856.
  • Les Crochets du père Martin, drame en 3 actes, avec Eugène Grangé, théâtre de la Gaîté, 3 aout 1858.
  • Les Pêcheurs de perles, opéra, avec Michel Carré, musique Georges Bizet, 1863.
  • José Maria, opéra-comique, avec Henri Meilhac, musique Jules Cohen, 1866.
  • Robinson Crusoé, opéra-comique avec Hector Crémieux, musique de Jacques Offenbach, 1867.
  • Les Deux Orphelines, avec Adolphe d'Ennery, théâtre de la Porte-Saint-Martin, 20 janvier 1874.
  • Une cause célèbre, avec Adolphe d'Ennery, théâtre de l'Ambigu-Comique, 4 décembre 1877, théâtre de la Porte Saint-Martin, 27 décembre 1877.

Notes et références

Notes

  1. Il a raconté comment étant allé demander à Balzac et George Sand d’assister à la première représentation d’un drame qu’il venait de composer, les compliments de ces deux célébrités du littérature avaient suffi à faire son bonheur, indépendamment du sort de la pièce[4].
  2. C’est lui qui a apporté le titre et l’idée de ce drame, qui est resté le type le plus parfait du genre[5].
  3. Cette pièce a été traduite pour la scène russe par Nikolaï Potekhine en 1861.

Références

  1. a b c et d « Les Théâtres », Le Tout Lyon, Lyon, vol. 9, no 11,‎ , p. 2-3 (ISSN 2999-7992, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  2. « Nécrologie », Le Monde artiste, Paris, vol. 43, no 11,‎ , p. 175 (ISSN 2427-5212, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  3. Triboulet, « Théâtres », L’Intransigeant, Paris, no 8273,‎ , p. 3 (ISSN 1256-0189, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. a et b Adolphe Brisson, « M. Cormon », Les Annales politiques et littéraires, Paris, vol. 21, t. 40, no 1029,‎ , p. 166 (ISSN 1149-4034, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  5. Félix Duquesnel, « Chroniques du lundi : l’auteur des « Deux Orphelines » », Le Petit Journal, Paris, no 14689,‎ , p. 1 (ISSN 1256-0464, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  6. a et b Henri Heugel, « Nécrologie », Le Ménestrel, Paris, vol. 69, no 11,‎ , p. 88 (ISSN 1247-9519, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  7. Gustave Chadeuil, « Nécrologie », Le XIXe siècle, Paris, no 12051,‎ , p. 2 (ISSN 2390-5018, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  8. « Nécrologie », La Liberté, Paris, vol. 38, no 13459,‎ , p. 3 (ISSN 1256-0286, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).

Liens externes

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