Approximation des régimes quasi stationnaires

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En électromagnétisme, l'approximation des régimes quasi stationnaires (ARQS, on parle aussi d'ARQP pour « permanents » au lieu de « stationnaires ») consiste à considérer comme négligeable le temps de propagation des ondes électromagnétiques (OEM) devant la période du signal.

Ainsi, pour une onde électromagnétique sinusoïdale de période temporelle T et de période spatiale λ {\displaystyle \lambda } , telle que λ = c . T {\displaystyle \lambda =c.T} (où c {\displaystyle c} désigne la vitesse de l'onde), et pour un observateur situé à une distance D {\displaystyle D} d'un point quelconque du circuit, on est dans le cadre de l'ARQS si D λ . {\displaystyle D\ll \lambda .}

Exemples

Soit un émetteur grandes ondes de fréquence f = 180   k H z {\displaystyle f=180\ \mathrm {kHz} } ( T = 5 , 6   μ s {\displaystyle T=5{,}6\ \mu \mathrm {s} } ).

  • Soit un récepteur situé à une distance D = 10   c m {\displaystyle D=10\ \mathrm {cm} } de l'émetteur. Alors, le temps de propagation sera Δ t = D / c = 0 , 33   n s {\displaystyle \Delta t=D/c=0{,}33\ \mathrm {ns} } . Δ t T , {\displaystyle \Delta t\ll T,} donc l'approximation est valable.
  • Soit un récepteur situé à une distance D = 1   k m {\displaystyle D=1\ \mathrm {km} } de l'émetteur. Alors, le temps de propagation sera Δ t = D / c = 3 , 3   μ s {\displaystyle \Delta t=D/c=3{,}3\ \mu \mathrm {s} } . Δ t {\displaystyle \Delta t} n'est plus du tout négligeable devant T {\displaystyle T} , l'approximation n'est donc plus valable.

Conséquence dans l'écriture des équations de Maxwell

L'équation de Maxwell-Ampère :

r o t B = μ 0 j + ε 0 μ 0 E t {\displaystyle {\overrightarrow {\mathrm {rot} }}{\overrightarrow {B}}=\mu _{0}{\overrightarrow {j}}+\varepsilon _{0}\mu _{0}{\frac {\partial {\overrightarrow {E}}}{\partial t}}}

en régime variable, donne le rotationnel du vecteur champ magnétique comme une somme de deux termes.

Or, dans l'ARQS (c'est-à-dire quand la fréquence est assez faible pour une dimension de circuit donnée), le second terme ε 0 μ 0 E t {\displaystyle \varepsilon _{0}\mu _{0}{\tfrac {\partial {\overrightarrow {E}}}{\partial t}}} est en général négligeable devant le premier μ 0 j {\displaystyle \mu _{0}{\overrightarrow {j}}} (l'exception la plus courante concerne l'espace inter-armatures d'un condensateur, dans lequel j {\displaystyle {\overrightarrow {j}}} est nul).

L'équation de Maxwell-Ampère devient

r o t B = μ 0 j {\displaystyle {\overrightarrow {\mathrm {rot} }}{\overrightarrow {B}}=\mu _{0}{\overrightarrow {j}}} .

Conséquence pratique : loi des nœuds ou première loi de Kirchhoff

Si on applique l'opérateur divergence à l'équation de Maxwell-Ampère, on obtient :

d i v ( r o t B ) = d i v ( μ 0 j ) {\displaystyle \mathrm {div} {\bigl (}{\overrightarrow {\mathrm {rot} }}{\overrightarrow {B}}{\bigr )}=\mathrm {div} (\mu _{0}{\overrightarrow {j}})} .

Ce qui, selon les règles de l'analyse vectorielle, donne :

d i v j = 0 {\displaystyle \mathrm {div} {\overrightarrow {j}}=0} .

On applique ensuite le théorème de Green-Ostrogradski :

V d i v j d τ = S j d S   = I à travers la surface fermée = 0 {\displaystyle \iiint _{V}\mathrm {div} {\overrightarrow {j}}\cdot \mathrm {d} \tau =\oiint _{S}{\overrightarrow {j}}\cdot \mathrm {d} {\vec {S}}\ =I_{\text{à travers la surface fermée}}=0} .

La somme algébrique des intensités passant par un nœud est donc nulle. Ainsi, la loi des nœuds reste valable dans l'approximation des régimes quasi stationnaires.

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