Équation de Rarita-Schwinger

En physique théorique, l’équation de Rarita-Schwinger décrit le comportement des fermions de spin –3/2. Cette équation est similaire à celle de Dirac qui s'applique aux particules élémentaires de spins demi-entiers, comme les électrons. Elle a été formulée pour la première fois par William Rarita et Julian Schwinger en 1941. Elle peut être écrite de la manière suivante[1] :

( ϵ μ ν ρ σ γ 5 γ ν ρ + m σ μ σ ) ψ σ = 0 {\displaystyle \left(\epsilon ^{\mu \nu \rho \sigma }\gamma _{5}\gamma _{\nu }\partial _{\rho }+m\sigma ^{\mu \sigma }\right)\psi _{\sigma }=0}

ϵ μ ν ρ σ {\displaystyle \epsilon ^{\mu \nu \rho \sigma }} est le symbole de Levi-Civita, γ 5 {\displaystyle \gamma _{5}} et γ ν {\displaystyle \gamma _{\nu }} sont les matrices de Dirac, m {\displaystyle m} est la masse, σ μ ν i / 2 [ γ μ , γ ν ] {\displaystyle \sigma ^{\mu \nu }\equiv i/2\left[\gamma ^{\mu },\gamma ^{\nu }\right]} et ψ σ {\displaystyle \psi _{\sigma }} est un spineur à valeurs vectorielles avec des composantes supplémentaires par rapport au spineur à quatre composants de l'équation de Dirac. Il correspond à la théorie de la représentation du groupe de Lorentz (en) ( 1 2 , 1 2 ) ( ( 1 2 , 0 ) ( 0 , 1 2 ) ) {\displaystyle \left({\tfrac {1}{2}},{\tfrac {1}{2}}\right)\otimes \left(\left({\tfrac {1}{2}},0\right)\oplus \left(0,{\tfrac {1}{2}}\right)\right)} , ou plutôt à sa partie ( 1 , 1 2 ) ( 1 2 , 1 ) {\displaystyle \left(1,{\tfrac {1}{2}}\right)\oplus \left({\tfrac {1}{2}},1\right)} [2]. Cette équation de champ (en) peut être calculée comme l'équation d'Euler-Lagrange correspondant au lagrangien de Rarita-Schwinger[1] :

L = i 2 ψ ¯ μ ( ϵ μ ν ρ σ γ 5 γ ν ρ + m σ μ σ ) ψ σ {\displaystyle {\mathcal {L}}=-{\tfrac {i}{2}}\;{\bar {\psi }}_{\mu }\left(\epsilon ^{\mu \nu \rho \sigma }\gamma _{5}\gamma _{\nu }\partial _{\rho }+m\sigma ^{\mu \sigma }\right)\psi _{\sigma }}

ψ ¯ μ {\displaystyle {\bar {\psi }}_{\mu }} est l’adjoint de Dirac.

Cette équation est utile pour les fonctions d'onde d'objets composites comme les baryons Delta (Δ) ou pour l'hypothétique gravitino. Aucune particule élémentaire de spin 3/2 n'a été observée expérimentalement.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Rarita–Schwinger equation » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en) Steven Weinberg, The Quantum Theory of Fields, vol. 3, Cambridge, p. 335.
  2. (en) Steven Weinberg, The Quantum Theory of Fields, vol. 1, Cambridge, p. 232.

Bibliographie

  • (en) W. Rarita et J. Schwinger, « On a Theory of Particles with Half-Integral Spin », Phys. Rev., nos 60, 61,‎ (lire en ligne)
  • (en) P. D. B. Collins, A. D. Martin et E. J. Squires, Particle Physics and Cosmology, Wiley, , Chapitre 1.6
  • (en) G Velo et D. Zwanziger, « Propagation and Quantization of Rarita-Schwinger Waves in an External Electromagnetic Potential », Phys. Rev, nos 86, 1337,‎
  • (en) G. Velo et D. Zwanziger, « Noncausality and Other Defects of Interaction Lagrangians for Particles with Spin One and Higher », Phys. Rev, nos 188, 2218,‎
  • (en) M. Kobayashi et A. Shamaly, « Minimal electromagnetic coupling for massive spin-two fields », Phys. Rev, no D 17,8, 2179,‎
v · m
Concepts fondamentaux
Expériences
Formalisme
Statistiques
Théories avancées
Interprétations
Physiciens
Applications
  • icône décorative Portail de la physique