Zoulikha Bouabdellah

Zoulikha Bouabdellah
Zoulikha Bouabdellah (Sueraya Shaheen).
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (46 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Artiste visuelle, artiste, photographeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Père
Hassen Bouabdellah (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Villa Médicis hors les murs ()
Prix Meurice pour l'art contemporain ()
Abraaj Group Art Prize (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
(en) www.zoulikhabouabdellah.comVoir et modifier les données sur Wikidata

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Zoulikha Bouabdellah est une artiste plasticienne et vidéaste franco-algérienne née en 1977. Elle vit et travaille entre Paris et Casablanca.

Biographie

Elle est née en 1977 à Moscou. Sa mère deviendra directrice du Musée national des beaux-arts d’Alger, après avoir fait notamment des études d’histoire de l’art à l’université Lomonossov, et son père, Hassen Bouabdellah, est écrivain et réalisateur, ancien étudiant de l'Institut des Hautes Etudes Cinématographiques de Moscou. Elle grandit en Algérie. Puis sa famille s'installe en France dans les premières années de la décennie noire, en 1993[1],[2].

Diplômée de l'ENSAPC en 2002, Zoulikha Bouabdellah réalise en 2003 la vidéo Dansons, dans laquelle elle confond les archétypes des cultures française et algérienne en exécutant une danse du ventre sur l’air de La Marseillaise[2]. La même année, son travail fait partie de la programmation Expérimentations dans les avant-gardes arabes à la Cinémathèque française. En 2005, elle participe à l'exposition-événement Africa Remix au Centre Georges-Pompidou[2], et est sélectionnée trois ans plus tard par la Tate Modern à l'occasion du festival Paradise Now! Essential French. Avant-garde Cinema 1890-2008[3].

Le travail de Zoulikha Bouabdellah a été récompensé par l'Abraaj Group Art Prize, le prix Le Meurice pour l'art contemporain et la Villa Médicis Hors les Murs[3]. Sous la forme d'installations, de vidéos ou de dessins, ses œuvres interrogent les icônes, les représentations dominantes, les motifs et les ornements en les confrontant aux dynamiques géopolitiques et à des problématiques globales liées aux conflits, à la sexualité ou à la place des femmes. Cette déconstruction du regard s'opère à travers une réflexion qui questionne la culture et la création, la production et l'industrialisation. En 2015, une de ses installations, prévue dans l'exposition Femina ou la réappropriation des modèles à Clichy-la-Garenne, des paires d'escarpins posées sur des tapis de prières de couleurs bleu, blanc, rouge, fait l'objet de mises en garde par des organisations musulmanes. Elle envisage un moment de la retirer, puis la maintient, indiquant : « Je suis de culture musulmane. Mon intention n’est ni de choquer, ni de provoquer, mais plutôt de proposer une vision à partir de laquelle peut s’instaurer un dialogue. »[1],[4],[5],[6].

Les œuvres de Zoulikha Bouabdellah sont présentes dans plusieurs grandes collections dont celles du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, du Mathaf Arab Museum of Modern Art, du Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien, du Mead Art Museum, ou de la Sindika Dokolo Foundation (en) en Angola[3].

Son travail est représenté par la galerie Sabrina Amrani à Madrid[7], la galerie Cadre à Casablanca et la galerie Mathias Coullaud à Paris[8]. Elle vit entre la France et l'Afrique du Nord.

Principales expositions personnelles

  • 2017 : Le Boudoir, Institut Français, Rabat.
  • 2016 : Lettre d'amour à un homme arabe, galerie Mathias Coullaud, Paris.
  • 2016 : Inverted, Centro Atlántico de Arte Moderno, Las Palmas de Gran Canaria.
  • 2016 : Objets de désir, galerie Sabrina Amrani, Madrid.
  • 2015 : Double Truth, galerie Isabelle van den Eynde, Dubaï.
  • 2014 : L’envers et l’endroit, galerie Anne de Villepoix, Paris.
  • 2013 : Bizarre, galerie Sabrina Amrani, Madrid.
  • 2013 : Elle et lui, galerie Venise Cadre, Casablanca.
  • 2012 : Any Resemblance To Actual Persons Living Or Dead Is Purely Coincidental, galerie Isabelle van den Eynde, Dubaï.
  • 2011 : Mirage, galerie Sabrina Amrani, Madrid.
  • 2010 : Set Me Free from my Chains, galerie Isabelle van den Eynde, Dubaï.
  • 2010 : CMOOA, Rabat.

Principales expositions collectives

Festivals vidéo

  • 2017 : Move/Hips don't lie, Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, Paris.
  • 2016 : LOOP Barcelona, Barcelona.
  • 2016 : Cross-Border: Video works by contemporary artists from the Southern Mediterranean, Pataka, Porirua City.
  • 2011 : French Experimental Cinema, The Film Society of Lincoln Center, New York.
  • 2010 : E-flux video rental, Fondazione Giuliani per l’arte contemporanea, Rome.
  • 2009 : Art East, Video screening, Dansons, Dubaï.
  • 2008 : Paradise Now! Essential French Avant-Garde Cinema, 1890-2008, Tate Modern, Londres.
  • 2008 : New Media Screenings, Musée d'art Nelson-Atkins, Kansas City.
  • 2008 : Carte blanche à Elvan Zabunyan, Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, Paris.
  • 2008 : Video story, Centre Pompidou’s 30th anniversary, Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, Paris.
  • 2006 : Live Screen, Saddler’s Well, London.
  • 2006 : I love art vidéo, Musée d'art moderne et contemporain, Strasbourg.
  • 2005 : Playing in the Light: Black Dance Film Tour, Tate Modern, London.
  • 2005 : Festival Tous Courts, Aix-en-Provence.
  • 2004 : Festival International d'Arts Numériques, Clermont-Ferrand.
  • 2004 : Nuit de la vidéo française, Warsaw-Cracow-Gdansk.
  • 2003 : Expérimentations dans les avant-gardes arabes, Cinémathèque française, Paris.
  • 2003 : Festival Tous Courts, Aix-en-Provence.
  • 2003 : Image Contre Nature, Marseille.
  • 2003 : Festival Cinéma Méditerranéen, Montpellier.
  • 2002 : Festival International d'Arts Numériques, Clermont-Ferrand.
  • 2002 : Festival des cinémas différents et expérimentaux de Paris, Paris.
  • 2001 : Festival des cinémas différents et expérimentaux de Paris, Paris.

Distinctions

Références

  1. a et b Joséphine Bindé, « Zoulikha Bouabdellah, une artiste face à l’autocensure », Télérama,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c Julie Creen, « L’Entre-deux : Zoulikha Bouabdellah », Africultures,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c (en) « Zoulikha Bouabdellah », sur Artnet
  4. « À Clichy, une exposition victime du climat post-attentat », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  5. Frantz Durupt, « Escarpins sur tapis de prière: l'œuvre polémique sera bien exposée à Clichy », Libération,‎ (lire en ligne)
  6. Seloua Luste Boulbina, « Corps de femme et champ de lutte. La vérité en pointure ? », Africultures, no 105,‎ , p. 168-175 (DOI 10.3917/afcul.105.0168, lire en ligne)
  7. (en) « Zoulikha Bouabdellah », sur Sabrina Amrani
  8. Philippe Dagen, « Galerie à Paris : Zoulikha Bouabdellah », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. « Algérie mon amour », sur Institut du monde arabe, (consulté le )
  10. « Zoulikha Bouabdellah », sur le site de l'Institut des cultures d'Islam
  11. Roxana Azimi, « « Body Talk », l’art des féminismes en Afrique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  12. « 2014 - Artistes », sur Fondation Villa Datris (consulté le )

Lien externe

  • (en) Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Artists of the World Online
    • Delarge
    • Musée d'art Nelson-Atkins
    • MutualArt
    • RKDartists
  • Ressources relatives à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Africultures
    • Unifrance
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