Zampa

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Zampa (homonymie).

Zampa ou La Fiancée de marbre
Données clés
Genre opéra comique
Nbre d'actes 3
Musique Ferdinand Hérold
Livret Mélesville
Création
Opéra-Comique de Paris

modifier Consultez la documentation du modèle

Zampa ou La Fiancée de marbre est un opéra comique composé par Ferdinand Hérold.

Cet opéra a été créé le , à l'Opéra-Comique de Paris[1]. Le livret en 3 actes est de Mélesville[1]. Zampa, un pirate, séduit les jeunes filles de manière cavalière. Le bandit sera pris à son propre jeu en tombant amoureux de Camille...

L'ouverture de Zampa est la pièce la plus connue.

Les sources

L'œuvre se rattache à une triple tradition[2]:

  • l'immoralité du héros qui va jusqu'au défi du divin rattache l'opéra au Don Juan de Molière aussi bien qu'à l'opéra de Mozart, mais à l'encontre de Molière et Mozart, ce n'est pas le père de la jeune fille déshonorée, mais la jeune fille elle-même qui est l'instrument de la vengeance divine.
  • le brigand d'honneur ou héros le place dans la suite des Brigands de Schiller ou du Corsaire de Byron[3]. Le thème du brigand à l'opéra avait déjà été traité par Auber dans Fra Diavolo
  • la statue qui prend vie fait penser au mythe de Pygmalion et qu'évoque bien le sous-titre La Fiancée de marbre.

Les personnages

  • Zampa, le corsaire gentilhomme - ténor[4]
  • Camille, fiancée d'Alphonse - soprano
  • Alphonse de Monza, fiancé de Camille et frère de Zampa - ténor
  • Alice Manfredi, la statue de marbre - soprano
  • Daniel, ténor
  • Dandolo et Ritta, couple bouffe - ténor et mezzo-soprano

L'intrigue

L'intrigue se passe en Sicile au XVIe siècle.

Zampa, amoureux de Camille, l'oblige à renoncer à Alphonse en menaçant de tuer son père qu'il détient en otage. Zampa découvre au fond de la pièce une statue de marbre qui ressemble à Alice, morte de douleur après qu'il l'a séduite et abandonnée. Il est troublé, mais cyniquement, il passe son anneau au doigt de la statue la déclarant sa fiancée jusqu'au lendemain. La main de la statue se referme sur l'anneau.

Alphonse apprend à Camille que Zampa est son frère (ce que ce dernier ignore) et qu'il ne peut se résoudre à le tuer. Il se décide toutefois à s'enfuir avec elle. Au moment où Zampa s'élance à leur poursuite, la statue d'Alice le saisit et l'entraîne dans l'abîme.

L'accueil

Herold a fait preuve d'une réelle inspiration mélodique et l'accueil fut considérable avec une série de 56 représentations dès la première année. L'opéra fut rapidement repris dans les principales salles européennes et américaines. À l'inverse, Hector Berlioz trouve que l'œuvre est une pâle imitation du Don Juan de Mozart[5].

Il est manifeste que l'œuvre inspirera La Vénus d'Ille à Prosper Mérimée en 1835.

Notes et références

  1. a et b Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-2136-0017-8), p. 667
  2. Magazine Opéra de février 2008
  3. Le titre initial de l'opéra était d'ailleurs Le Corsaire
  4. Le rôle-titre est parfois transposé pour baryton
  5. Opéra Magazine de février 2008

Articles connexes

Liens externes

  • Ressources relatives à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • International Music Score Library Project
    • MusicBrainz (œuvres)
    • Operone
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • BnF (données)
    • LCCN
    • GND
    • WorldCat
  • icône décorative Portail de la musique classique
  • icône décorative Portail du classicisme
  • icône décorative Portail de l’opéra
  • icône décorative Portail de la France au XIXe siècle