Ville libre d'Aix-la-Chapelle

Ville libre d'Aix-la-Chapelle
Freie Reichsstadt Aachen

697–1797

Drapeau Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Ville libre impériale d'Aix-la-Chapelle.
Informations générales
Statut Ville libre d'Empire
(États du Saint-Empire romain germanique)
Capitale Aix-la-Chapelle
Histoire et événements
1166 Gain de l'immédiateté impériale
1656 Un incendie dévaste la ville
2 mai 1668 1er traité mettant fin à la Guerre de Dévolution
Avril – Mai 1748 2d traité mettant fin à la Guerre de Succession d'Autriche
1797 Annexée par la France

Entités suivantes :

  • Roer (département)

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La ville libre d'Aix-la-Chapelle, était une ville libre d'Empire du Saint-Empire romain germanique de 1306 à 1801[1].

Histoire

En 1166, l'empereur Frédéric Ier, empereur du Saint-Empire romain germanique, également connu sous le nom de « Barberousse », confère à Aix-la-Chapelle l'immédiateté impériale et la déclare ville impériale libre, au moyen du privilège de Charlemagne (Karlsprivileg). Aix-la-Chapelle participe à la ligue qui maintint la paix entre la Meuse et le Rhin entre 1351 et 1387[2]. En 1450, une rébellion conduit à l'acceptation par les guildes d'une part du gouvernement local[2]. Au XVIe siècle, Aix-la-Chapelle commence à perdre de son importance et de sa prospérité[2]. Elle était trop proche de la frontière avec le Royaume de France pour être sûre, et trop éloignée du Saint-Empire romain germanique pour être une capitale pratique[2]. En 1562, l'élection impériale et le couronnement de l'empereur romain germanique Maximilien II ont lieu à Francfort, un précédent suivi jusqu'à la fin du Saint-Empire romain germanique[2]. La Réforme protestante sème le trouble à Aix-la-Chapelle. En 1580, le protestantisme prend le dessus ; une mise au ban par l'empereur s'ensuit et est imposée en 1598 par Ernest de Bavière, archevêque-électeur de Cologne[2]. Une rechute religieuse de la ville conduit à une nouvelle interdiction impériale par l'empereur Matthias en 1613[2], et en 1614 l'armée espagnole d'Ambrogio Spinola force la ville à retourner dans le giron catholique[2]. En 1656, un grand incendie[2] détruit 4 000 maisons. Cette catastrophe parachève la ruine de la cité commencée par la Guerre de Trente Ans.

Aix-la-Chapelle a accueilli plusieurs conférences de paix, celles mettant fin à la Guerre de Dévolution et à la Guerre de Succession d'Autriche. Par le traité d'Aix-la-Chapelle, daté du 2 mai 1668, Louis XIV est contraint, par la Triple-Alliance entre le Royaume d'Angleterre, les Provinces-Unies et le Royaume de Suède, d'abandonner la Guerre de Dévolution contre les Pays-Bas méridionaux. Le traité oblige le roi à restituer le comté de Bourgogne, qu'il avait conquis, et à se contenter de douze fortifications flamandes. Le second traité d'Aix-la-Chapelle (1748), daté du 18 octobre 1748, met fin à la Guerre de Succession d'Autriche. Aux termes du Traité de Campo-Formio, Aix-la-Chapelle est incorporée à la Première République française en tant que chef-lieu du département de Roer. Plus tard, le Congrès de Vienne donne Aix-la-Chapelle au Royaume de Prusse.

Voir aussi

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Free Imperial City of Aachen » (voir la liste des auteurs).
  1. Voltaire, Annales de l'Empire depuis Charlemagne, fragmens sur quelques revolutions dans l'Inde, fragmens sur l'histoire générale, et divers autres morceaux historiques, Cramer et Bardin, 1775
  2. a b c d e f g h et i « Aix-la-Chapelle », dans 1911 Encyclopædia Britannica, vol. Volume 1 (lire en ligne)
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