Traités Ansei

Traités d'amitié et de commerce entre le Japon et les États-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, 1858.
Le Ryōsen-ji à Shimoda, où est signé en juillet 1858 le traité d'amitié et de commerce américano-japonais, premier des traités Ansei.
Signature du traité franco-japonais à Edo en octobre 1858, dernier des traités Ansei.

Les traités Ansei (en japonais : ansei no karijōyaku (安政の仮条約?)) ou traités Ansei des cinq puissances (en japonais : ansei no go kakoku jōyaku (安政五カ国条約?)) désignent une série de « traités inégaux », signés en 1858, au cours de l'ère Ansei, entre le Japon d'un côté, et les États-Unis, l'Empire britannique, l'Empire russe, les Pays-Bas et l'Empire français de l'autre[1]. Le premier traité, également appelé traité Harris, est signé par les États-Unis en juillet 1858, la France, l'Empire russe, l'Empire britannique et les Pays-Bas suivant rapidement l'exemple américain dans les 3 mois qui suivent : le Japon est contraint d'appliquer aux autres pays, les conditions accordées aux États-Unis en vertu de la « clause de la nation la plus favorisée ».

Contenu

Les points les plus importants de ces « traités inégaux » sont :

  • Échange d'agents diplomatiques.
  • Ouverture des ports d'Edo, Kōbe, Nagasaki, Niigata et Yokohama au commerce international.
  • Possibilité pour les citoyens étrangers de vivre et commercer à volonté dans ces ports (seul le commerce d'opium est interdit).
  • Système d'extraterritorialité qui prévoit l'assujettissement des résidents étrangers aux lois de leurs juridictions consulaires propres au lieu du système de droit japonais.
  • Faibles droits de douane fixes sur les importations-exportations, soumis au contrôle international, privant ainsi le gouvernement japonais de contrôle sur le commerce extérieur et la protection des industries nationales (le taux descendra jusqu'à 5 % dans les années 1860).

Composition

Les cinq traités connus collectivement sous le nom « traités Ansei » sont :

Bibliographie

  • Auslin, Michael R. (2004). Negotiating with Imperialism: The Unequal Treaties and the Culture of Japanese Diplomacy. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01521-5 et 978-0-674-01521-0); OCLC 56493769
  • Omoto Keiko, Marcouin Francis (1990). Quand le Japon s’ouvrit au monde, Gallimard, Paris, coll. « Découvertes Gallimard/Histoire » (no 99), (ISBN 2-07-076084-7)
  • Polak, Christian. (2001). Soie et lumières: L'âge d'or des échanges franco-japonais (des origines aux années 1950). Tokyo: Chambre de Commerce et d'Industrie Française du Japon, Hachette Livre Fujin Gahōsha (アシェット婦人画報社).
  • __________. (2002). 絹と光: 知られざる日仏交流100年の歴史 (江戶時代-1950年代) Kinu to hikariō: shirarezaru Nichi-Futsu kōryū 100-nen no rekishi (Edo jidai-1950-nendai). Tokyo: Ashetto Fujin Gahōsha, 2002. (ISBN 4-573-06210-6 et 978-4-573-06210-8); OCLC 50875162

Voir aussi

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ansei Treaties » (voir la liste des auteurs).
  1. Auslin, p. 1
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