Thyde Monnier

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Thyde Monnier
Thyde Monnier dans V du 9 décembre 1951.
Biographie
Naissance
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MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Mathilde MonnierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Autres informations
Distinction

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Thyde Monnier, nom de plume de Mathilde Monnier, née à Marseille le et morte à Nice le , est une écrivaine et féministe française.

Biographie

Enfance et formation

Lycée Montgrand à Marseille

Mathilde Monnier naît à Marseille au 36, rue de Rome, où ses parents sont commerçants.

Durant sa scolarité, elle témoigne surtout de l'intérêt à écrire des poèmes et dessiner[1]. Elle est élève au Lycée Montgrand qu'elle quitte en 1897 pour travailler en tant qu'ouvrière dans le magasin Le Corset de Satin (situé dans la maison de Pierre Puget à la rue de Rome à Marseille). Dans ce magasin, qui appartient à sa mère, elle apprend le métier de corsetière.

Durant cette période, elle rédige sa première pièce de théâtre intitulée Marie Routier. Elle obtient sa première récompense littéraire en 1906 (un prix de poésie) pour un sonnet à Mistral. Elle collabore à diverses revues.

L'expérience du mariage

Elle ne quitte la boutique familiale qu'à son mariage, en 1910, avec Maurice Pourchier, ami de son frère, qui est mobilisé en 1914. Le couple s'installe à Allauch, village provençal situé à douze kilomètres du centre-ville de Marseille. Lorsque son mari est blessé en 1915, elle part le soigner[1]. Il contracte une pneumonie et elle s’occupe de lui, mais il lui montre peu de reconnaissance. Dès sa guérison, il vit sa passion pour les matchs de football et la délaisse. En 1915 le couple s'installe à Canton Rouge.

Elle publie Cette vieille romance en 1924, Mon bel été en 1926.

En 1927, après une violente altercation, elle quitte le domicile conjugal et divorce. Elle fait la connaissance d'un ami de sa sœur, jeune homme de 25 ans (elle en a alors 40).

Les années 1930

Elle l'épouse en 1932 et ils s'installent à Saint-Raphaël et à Bandol. Ils voyagent ensuite dans la France entière durant une longue période avant de divorcer en 1940. De ses deux expériences conjugales, elle tirera une conclusion féministe, proclamant la nécessité d'une libération qui commence par la libération sexuelle. Deux de ses livres défendent cette position. Leurs titres sont significatifs : De l'homme à la femme[2] et La Dernière Esclave.

Elle obtient le prix de la poésie libre pour une plaquette Or moi, bateau perdu en 1936, et fait ses débuts de romancière la même année avec La Rue courte (prix Cazes). Ce roman qui dépeint la vie des modestes villageois et villageoises d'Allauch lui vaut la célébrité en 1937 (une rue du village d'Allauch porte son nom[1]). Elle y développe ses idées féministes à la suite de son expérience du mariage. L'action de son roman se déroule notamment au vieux village d'Allauch, où elle a habité avec son premier mari. Elle estime qu'il existe dans le mariage une domination du mari qui met l'épouse dans une situation intenable.

En 1937-1938, elle entame est le roman-cycle intitulé Les Desmichels, chronique de la vie populaire en Provence, très ancrée dans la culture provençale et dont la langue française est imprégnée de langue provençale. Elle restera son œuvre la plus connue (l'ensemble fera l'objet d'une adaptation télévisée diffusée entre 1974 et 1976).

Pendant la Seconde Guerre mondiale

En septembre 1939, elle demande officiellement par écrit la libération de Jean Giono, son ami, qui est emprisonné pour pacifisme au fort Saint-Laurent. Elle lui envoie également l'avocat de sa famille qui contribuera à le faire libérer.

En novembre 1940, à Manosque, elle séduit un jeune protégé de Giono, Pierre Magnan (elle a cinquante-trois ans, il en a dix-huit). Ils vivront ensemble pendant dix ans. Entre 1943 et la Libération elle l'aide à se soustraire au service du travail obligatoire (STO), en l'emmenant à Saint-Pierre d'Allevard dont elle connaissait l'instituteur. Il y écrira son premier roman, L'Aube insolite, inspiré par les villageois et les maquisards. Elle l'utilisera pour le cadre de son roman Le Vin et le Sang. Pierre Magnan évoquera sa relation avec Thyde Monnier dans son livre de 1990 Pour saluer Giono et dans son récit autobiographique de 2004 Un monstre sacré.

En 1941, Nans le berger reçoit le prix de La Guilde du Livre.

Après-guerre

Thyde Monnier écrit également de nombreux essais, des mémoires, Moi, en quatre tomes et une pièce de théâtre.

Elle vit sur les hauteurs de Nice, à Cimiez, dans la bastide « L'oiseau chanteur ». Elle y reçoit Montherlant, Cocteau et d'autres écrivains.

Elle y écrit son dernier livre et unique roman historique La Ferme des quatre reines.

Plusieurs distinctions lui sont décernées, notamment le prix Victor-Margueritte et le Prix de l'Académie française. Sollicitée pour succéder à Colette à l'Académie Goncourt, elle refuse, préférant rester à Nice, dans son quartier de Cimiez, où elle meurt le , à soixante-dix neuf ans. Elle est enterrée à Marseille, selon ses vœux[1].

Œuvres

Romans

Cycle Les Desmichels

  • tome I : Grand-Cap, Grasset, 1937 ; réédition, J'ai lu no 206, 1964 ; réédition, Presses pocket no 1431, 1977
  • tome II : Le Pain des pauvres, Grasset, 1938 ; réédition, J'ai lu no 210-211, 1965 ; réédition, Presses pocket no 1432, 1977
  • tome III: Nans le berger, La Guilde du Livre, 1942 ; réédition, J'ai lu no 218-219, 1965 ; réédition, Presses pocket no 1433, 1977 - Prix Lucien Tisserant (1944) de l'Académie française[3].
  • tome IV : La Demoiselle, Julliard, 1944 ; réédition, J'ai lu no 222-223, 1965 ; réédition, Presses pocket no 1434, 1977
  • tome V : Travaux, Julliard, 1945 ; réédition, J'ai lu no 231-232, 1965 ; réédition, Presses pocket no 1435, 1977
  • tome VI : Le Figuier stérile, Julliard, 1947 ; réédition, J'ai lu no 237-238, 1965 ; réédition, Presses pocket no 1436, 1977
  • tome VII : Les Forces vives, Julliard, 1948 ; réédition, Presses pocket no 1437, 1977

Cycle Petites destinées

  • tome I : La Rue courte, Grasset, 1937 ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 2278, 1967 ; réédition, Grasset, coll. « Les Cahiers rouges » no 267, 1998
  • tome II : Annonciata, Grasset, 1939
  • tome III : Cœur, Plon, 1951 ; réédition, Dites, coll. « J'ai lu » no 46, 1959

Cycle Pierre Pacaud

  • tome I : Fleuve, Éditions du Milieu du Monde, 1942 ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 143-144, 1955
  • tome II : Barrage d'Arvillard, Éditions du Milieu du Monde, 1946
  • tome III : Pourriture de l'homme, Éditions du Milieu du Monde, 1949
  • tome IV : Largo, Éditions du Milieu du Monde, 1954

Cycle Moi

  • tome I : Faux départ, Éditions du Rocher, 1949
  • tome II : La Saison des amours, Éditions du Rocher, 1950
  • tome III : Sur la corde raide, Éditions du Rocher, 1951
  • tome IV : Jetée aux bêtes, Éditions du Rocher, 1955

Cycle L'Huile vierge

  • tome I : L'Huile vierge, Arthème Fayard, 1952
  • tome II : Le Déjeuner sur l'herbe, Arthème Fayard, 1953
  • tome III : Retour aux îles, Arthème Fayard, 1954

Cycle Les Franches Montagnes

  • tome I : La Combe, Plon, 1949
  • tome II : Ingrattière, Plon, 1950
  • tome III : Le Grand Courbe, Plon, 1954
  • tome IV : Image du parfait bonheur, Plon, 1954
  • tome V : Éternellement, Plon, 1956
Les Franches Montagnes est réédité en 2 tomes sous le titre Filles du feu
  • tome I  : Elle sème le vent, Plon, 1967
  • tome II : Elle récolte la tempête, Plon, 1967

Autres romans

  • La Veuve aux yeux verts (roman policier), Éditions Gutenberg, 1945
  • Le Vin et le Sang, Julliard, coll. « Sequana », 1946
  • Permission d'être heureux, Gallimard, 1952
  • La Désirade, Arthème Fayard, 1956
  • La Dernière Esclave, Éditions de la Fontaine, 1956
  • Madame Roman, Arthème Fayard, 1957
  • Je ne suis pas des vôtres, Arthème Fayard, 1958
  • Les Cinq Doigts de la main, Arthème Fayard, 1959
  • La Graine, Bernard Grasset, 1962
  • La Ferme des quatre reines (roman historique), Plon, 1963
  • J'ai joué le jeu, Julliard, 1963

Poésie

  • Cette vieille romance, Éditions des Tablettes, 1923
  • Or moi, bateau perdu..., Albert Messein, 1936
  • Amour de la vie, avec lithographies de Jean Cassarini, 1948

Recueil de nouvelles

  • Il n'y a plus d'harmonicas, Éditions des Quatre Vents, 1946

Ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse

  • Histoires de Mamé (contes pour enfants), illustré par Jo Roux, Éditions Gutenberg, 1946
  • Brin d'avoine (roman pour enfants), illustré par Otomasi, Éditions Gutenberg, 1946
  • Ki Ki T'San, fétiche, Éditions des Deux-Rives, 1947

Essai

  • De l'homme à la femme : essai sur les contacts sociaux, sexuels, affectifs de l'homme et de la femme, André Martel, 1954

Autres publications

  • Le Jour vert : chronique champêtre, Bernard Grasset, 1960
  • Entre parenthèses, extrait de journal, Bernard Grasset, 1961

Hommage

Portent le nom de Tyde-Monnier une rue du 11e arrondissement de Marseille, une rue de Solliès-Toucas (Var), une rue de Baillargues (Hérault), un gymnase à Allauch.

Un ''Grand Prix Thyde-Monnier'' est décerné depuis 1975 par la Société des gens de lettres, lors de sa session d'automne[4].

Notes et références

  1. a b c et d Dray-Bensousan, Renée., Dictionnaire des Marseillaises, Marseille, Gaussen, , 397 p. (ISBN 978-2-35698-049-6 et 2356980490, OCLC 822017986, lire en ligne)
  2. « Review of DE L'HOMME A LA FEMME », Revue des Deux Mondes (1829-1971),‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Prix Lucien Tisserant », sur Académie française (consulté le ).
  4. « Grand Prix Thyde Monnier », sur sgdl.org (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • La notice de Patricia Dupuy sur l'autrice dans Marseillaises, 26 siècles d’histoire, Edisud, 1999.

Liens externes

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