Sonate Arpeggione

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Sonata Arpeggione
D.821
Image illustrative de l’article Sonate Arpeggione
Franz Schubert en 1825

Genre Sonate, lyrisme
Musique Franz Schubert
Durée approximative 26 min
Dates de composition 1824 en musique classique
Dédicataire Johann Georg Stauffer (luthier inventeur de l'arpeggione)
Commanditaire Vincenz Schuster (virtuose de l'arpeggione) (présumé)
Partition autographe 1871 en musique classique
Fichiers audio
"1 - Allegro Moderato"
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"2 Adagio et 3 - Allegretto"
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"3 - Allegretto"
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La Sonata Arpeggione ou Sonate pour arpeggione et piano en la mineur D. 821 (Sonate für Arpeggione und Pianoforte, en allemand) est une sonate lyrique pour arpeggione et piano-forte en trois mouvements, composée par Franz Schubert (1797-1828) à Vienne en Autriche en novembre 1824, publiée à titre posthume en 1871[1]. Cette sonate est une des seules compositions importantes connues pour arpeggione (ou guitare-violoncelle, ou guitare à archet, ou guitare d'amour) instrument à six cordes variante de la viole de gambe baroque[2], aujourd'hui disparu, inventé en 1823 par le luthier autrichien Johann Georg Stauffer (à qui cette œuvre est dédiée).

Histoire

Cette sonate postérieure à ses sonates pour violon et piano de jeunesse de 1816, et contemporaine de son Quatuor à cordes n°14 « La Jeune Fille et la Mort » de 1824, est composée à la fin de la vie de Schubert, en pleine période romantique allemande du XIXe siècle (dont Franz Schubert est un des maîtres) alors qu'il souffre d'un stade avancé de la syphilis (les premiers signes remontent à 1822) avec des épisodes dépressifs de plus en plus fréquents, avant de disparaître prématurément à l'age de 31 ans en 1828.

Arpeggione

Il s'agit très probablement d'une commande de son ami Vincenz Schuster, guitariste affirmé, virtuose de l'arpeggione (inventé l'année précédente[3]). Cet instrument fut très peu utilisé et vite oublié, à cause de la difficulté de jouer de ses 6 cordes. Il n'en existe à ce jour qu'une douzaine d'exemplaires dans le monde (copies comme originaux). Il est probable qu'elle ait été interprétée pour la première fois avant la fin de 1824 chez Schuster, avec Schubert au piano.

Structure

Cette œuvre lyrique d'une durée d'environ 26 minutes, est composée en trois mouvements, avec des alternances de joie, et de mélancolie[4], à l'image entre autres de ses sonates pour violon et piano de jeunesse de 1816, ou de ses ultimes Der Hirt auf dem Felsen lyrique romantique allemand, et autres Sérénade (Le Chant du cygne) de 1828...

Version originale

La version originale sur arpeggione et piano-forte, est jouée dans les enregistrements suivants :

  • Klaus Storck et Alfons Kontarsky (1974, Archiv Produktion n° 2533 174)
  • Alfred Lessing et Jozef de Beenhouwer (2000-2001, Ars Produktion FCD 368 392)
  • Gerhart Darmstadt et Egino Klepper (2005, Cavalli Records CCD 242)
  • Nicolas Deletaille et Paul Badura-Skoda (2006-2007, Fuga Libera FUG 529).

Transcriptions

Elle est jouée de nos jours essentiellement dans des transcriptions et arrangements pour violoncelle et piano (ou pour alto (sonate pour alto, liste des principales œuvres pour alto), ou parfois pour contrebasse). Les transcriptions pour ces instruments sont très postérieures à l'édition originale et essayent de résoudre le problème d'une étendue moindre par rapport à l'arpeggione et des modifications d'articulation (4 cordes au lieu de 6).

  • Claude Lelong, alto ; Elizbieta Goraczko, clavecin (Dux 092) (OCLC 947717376) — avec Bach Fantasie BWV903, Bacewicz Sonate fuer Bratsche solo, Paganini Sonate Grand Viola.

Il existe également diverses transcriptions pour clarinette, notamment celle réalisée par le violoncelliste Gregor Piatigorsky sur une suggestion du clarinettiste Richard Stoltzman, version urtext aux éditions Bärenreiter.

Discographie sélective

Au cinéma

Bibliographie

  • Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Technique, formes, instruments, éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 1109 p. [détail des éditions] (ISBN 2-04-005140-6)
  • Denis Arnold : Dictionnaire encyclopédique de la musique en 2 tomes, Université d'Oxford — Laffont, 1989. (ISBN 2-221-05654-X)

Notes et références

  1. Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Technique, formes, instruments, éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 1109 p. [détail des éditions] (ISBN 2-04-005140-6) p. 51
  2. « Schubert : Sonate en La mineur pour violoncelle et piano, D 821 Arpeggione », sur www.francemusique.fr (consulté le )
  3. « La Sonate Arpeggione de Franz Schubert », sur www.inha.fr (consulté le )
  4. « Franz Schubert – Sonate Arpeggione – Allegro moderato (1er mouvement) », sur www.lamusiqueclassique.com (consulté le )
  5. [vidéo] Hommage à Trop belle pour toi (Blier/1989) sur YouTube

Voir aussi

Articles connexes

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  • Sonate Arpeggione, sur Wikimedia Commons

Liens externes

  • [vidéo] Schubert - Sonata For Arpeggione And Piano In A Minor sur YouTube par Mstislav Rostropovitch
  • [vidéo] Extrait de la Sonate Arpeggione dans la version originale (Nicolas Deletaille, arpeggione; Boyan Vodenitcharov, pianoforte) sur YouTube

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Musique de chambre de Franz Schubert
Sonates
Trios
  • Allegro pour piano et cordes, D. 28
  • Trio à cordes D. 111A, 471 and 581
  • Notturno, Adagio pour piano et cordes, D. 897
  • Trio pour piano et cordes no 1, D. 898
  • Trio pour piano et cordes no 2, D. 929
  • Der Hirt auf dem Felsen, D. 965
Quatuors
  • no 1, D. 18
  • no 2 en do majeur, D. 32
  • no 3 en si bémol majeur, D. 36
  • no 4 en do majeur, D. 46
  • no 5 en si bémol majeur, D. 68
  • no 6 en ré majeur, D. 74
  • no 7 en ré majeur, D. 94
  • Quartettsatz en do mineur, D. 103
  • no 8 en si bémol majeur, D. 112
  • no 9 en sol mineur, D. 173
  • no 10 en mi bémol majeur, D. 87
  • no 11 en mi majeur, D. 353
  • no 12 en do mineur, D. 703 (Quartettsatz)
  • no 13 en la mineur, D. 804 (op. 29) « Rosamunde »
  • no 14 en ré mineur D. 810 « La Jeune Fille et la Mort »
  • no 15 en sol majeur, D. 887
Quintettes et plus
Autres oeuvres pour piano
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