Rue des Fossés-Saint-Jacques

5e arrt
Rue des Fossés-Saint-Jacques
Voir la photo.
Rue des Fossés-Saint-Jacques au niveau de la place de l'Estrapade.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 5e
Quartier Val-de-Grâce
Sorbonne
Début 161, rue Saint-Jacques
Fin 22, rue de l'Estrapade
Morphologie
Longueur 190 m
Largeur 17 m
Historique
Création Milieu du XVIIe siècle
Géocodification
Ville de Paris 3762
DGI 3749
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Fossés-Saint-Jacques
Rue des Fossés-Saint-Jacques
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Rue des Fossés-Saint-Jacques
Rue des Fossés-Saint-Jacques
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons
modifier Consultez la documentation du modèle

La rue des Fossés-Saint-Jacques est une voie séparant le quartier du Val-de-Grâce du quartier de la Sorbonne, dans le 5e arrondissement de Paris.

Situation et accès

La rue commence rue Saint-Jacques et remonte jusqu'à la place de l'Estrapade.

La rue des Fossés-Saint-Jacques est accessible à proximité par la ligne 10 à la station Cardinal Lemoine.

Origine du nom

Elle doit son nom aux fossés de la ville, située dans le voisinage de l'ancienne porte Saint-Jacques de l'enceinte de Philippe Auguste sur l'emplacement desquels elle a été ouverte[1].

Historique

Cette voie est ouverte au milieu du XVIIe siècle, en remplacement d'un ancien chemin qui suivait extérieurement le chemin de l'enceinte de Charles V, creusé de 1357 à 1365 et comblé de 1646 à 1660. Elle aboutissait à la porte Saint-Jacques.

  • Vue de la rue et du cabaret Port du Salut, 1903 (photo d'Eugène Atget).
    Vue de la rue et du cabaret Port du Salut, 1903 (photo d'Eugène Atget).
  • Ancien nom de la rue.
    Ancien nom de la rue.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 4 : immeuble de rapport, construit en 1762 sur l’emplacement du jeu de paume du « Petit Oyson ». Le parcellaire conserve la forme rectangulaire et peu profonde de l’établissement[2].
  • Le no 10 abrite la librairie associative La Libre Pensée, où est apposée une plaque en hommage à Ferdinand Buisson (député qui fit adopter la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905), inaugurée en 1980 pour protester contre la venue du pape Jean-Paul II en France.
  • Les nos 16 et 18 accueillent deux façades de commerces, une boulangerie[3] et une boucherie[4], classées aux monuments historiques.
  • C'est au no 16 qu'habita le compositeur français Marius Constant jusqu'à la fin de sa vie, comme l'indique une plaque commémorative sur la façade du bâtiment.
  • Le no 18 abrite l'Association philotechnique. En octobre 1926, Monique Saint-Hélier y habita un appartement avec son mari Blaise Briod[5].
  • La librairie portugaise et brésilienne se trouve aux nos 19-21. Elle est créée en 1986 par Michel Chandeigne[6] (installée jusqu'en 2012 10 rue Tournefort).
  • C'est au no 21 que furent imprimés les Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy. Un panneau Histoire de Paris lui rend hommage.
  • Le peintre et graveur Alexis Nicolas Noël vécut et mourut au no 22.
  • C'est au no 23 qu'a habité le peintre Alfred Sohn-Rethel, ainsi que Jean-Pierre Rousselot, phonéticien et dialectologue.
  • Cette rue a fait l'objet d'une composition instrumentale de Georges Moustaki, intitulée Rue des fossés-Saint-Jacques dans l'album Le Métèque. Elle est liée également à la présence du célèbre cabaret Port du Salut, situé à l'angle avec la rue Saint-Jacques, où se produisirent la plupart des grands noms de la chanson française d'après-guerre.
  • Sur le mur, au coin de la rue Saint-Jacques, figure, sur deux plaques de pierre, l’ancien nom de la rue. Un décret de 1729 donne obligation de graver sur une plaque de pierre, incorporée à la façade, le nom de la voie, Le 14 août 1792, la Convention nationale décide « la suppression des signes de féodalité et de superstition ». Les lettres « St » sont alors supprimées. Sous le Consulat, elles sont rétablies[7].
En 1870, Uranie Alphonsine Colin-Libour enseigne les arts industriels aux jeunes filles et femmes adultes au 13, rue des Fossés Saint-Jacques.
  • Plaques de pierre portant l’ancien nom de la rue des Fossés-Saint-Jacques.
    Plaques de pierre portant l’ancien nom de la rue des Fossés-Saint-Jacques.
  • La rue des Fossés-Saint-Jacques vue en direction de la place de l'Estrapade.
    La rue des Fossés-Saint-Jacques vue en direction de la place de l'Estrapade.
  • Cabaret Port du Salut.
    Cabaret Port du Salut.
  • La boulangerie du no 16, inscrite aux monuments historiques.
    La boulangerie du no 16, inscrite aux monuments historiques.
  • No 18.
    No 18.
  • No 20.
    No 20.
  • Le No 21 lié à Charles Péguy.
    Le No 21 lié à Charles Péguy.

Notes et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 540.
  2. Alexandre Gady et Sylvain Pelly, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier latin, Hoëbeke, (ISBN 978-2-84230-067-8).
  3. « Boulangerie-pâtisserie à Paris 5e arrondissement », notice no PA00088397, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. « Ancienne boucherie Terrenoire », notice no PA00088395, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. Correspondance Rainer-Maria Rilke Monique Saint-Hélier, éditions Zoé, 2012.
  6. « La librairie portugaise de Paris », L'Histoire n°476, octobre 2020, p. 57.
  7. Hélène Hatte et Valérie Rialland-Addach, Patrimoine insolite du Paris d'autrefois, Christine Bonneton, coll. « Guide insolite », (ISBN 978-2-86253-669-9).
  • icône décorative Portail de Paris
  • icône décorative Portail de la route