Rue Jean-Baptiste-Pigalle

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Pour la nouvelle de Georges Simenon, voir Rue Pigalle (nouvelle).

9e arrt
Rue Jean-Baptiste-Pigalle
Voir la photo.
Rue J.-B. Pigalle vue depuis la place Pigalle
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
Début 18, rue Blanche
Fin 9, place Pigalle
Morphologie
Longueur 583 m
Largeur 10 m
Historique
Création XVIIe – XIXe siècles
Dénomination Arrêté municipal du 1er avril 1993
Ancien nom Rue Royale (1772)
Rue de la République (1795)
Rue de l'An Huit (1800)
Rue Pigalle (1803)
Géocodification
Ville de Paris 4773
DGI 7484
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Jean-Baptiste-Pigalle
Rue Jean-Baptiste-Pigalle
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Rue Jean-Baptiste-Pigalle
Rue Jean-Baptiste-Pigalle
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La rue Jean-Baptiste-Pigalle, anciennement rue Pigalle, est une voie du 9e arrondissement de Paris.

Situation et accès

Longue de 583 mètres, la rue débute au 18, rue Blanche et finit au 9, place Pigalle. Elle est en sens unique dans le sens sud-nord.

Le quartier est desservi, au nord, par les lignes 2 et 12 à la station Pigalle et, au sud, par la ligne 12 à la station Trinité - d'Estienne d'Orves.

Origine du nom

Jean-Baptiste Pigalle.

La rue tient son nom du sculpteur Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785).

Historique

Elle apparaît sous forme de chemin sur le plan d'Albert Jouvin de Rochefort en 1672.

Sur les plans du XVIIIe siècle (plan de Roussel, plan de Turgot, plans de Jaillot), elle est indiquée sous le nom de « rue Royale ». À cette époque, seule la partie sud, vers la rue Blanche, est urbanisée, le reste n'étant encore qu'un chemin menant vers Montmartre.

Le 18 nivôse an VIII (), il est décidé que la voie soit renommée « rue du Champ-de-Repos ». Mais ce vœu n'est pas suivi d'effet. Le 22 du même mois, il est décidé d'appeler la voie « rue de l'An VIII ». Finalement dans le courant de l'an X (1803), elle est renommée « rue Pigalle[1] ».

Le nom de cette voie a été modifié par l’arrêté municipal du en ajoutant son prénom au nom de l’artiste : la « rue Pigalle » devenant la « rue Jean-Baptiste-Pigalle », ce qui a eu pour effet de moins associer cette voie à ce qui est convenu d’appeler « Pigalle », c’est-à-dire un quartier chaud, centré sur la place Pigalle qui a gardé son nom.

C'est sur le même principe d'ajout du prénom que la rue Catherine-de-La-Rochefoucauld, « jumelle » topographique de la rue Jean-Baptiste-Pigalle, sera renommée officiellement en 2020.

Bâtiments remarquables, et lieux de mémoire

Chez Moune.
  • Le couple de chanteurs Chantal Goya et Jean-Jacques Debout a habité rue Pigalle de 2007 à 2020[2],[3],[4].
  • No 6 : au milieu du XIXe siècle, Euphémie Vauthier y fonde avec son mari une institution et pension de jeunes filles.
  • No 7 : en 1883, le peintre Eugène Berthelon (1829-1916), de l'École de Barbizon, demeura à cette adresse jusqu'en 1887[5].
  • No 12 : à la fin de sa vie, l'écrivain Eugène Scribe y fit construire son hôtel particulier, y plaça en six panneaux peints muraux retraçant sa vie, commandés à Jules Héreau[6], et y mourut le .
  • No 14 : le cabaret Fred Payne's Bar dans les années 1930[7].
Plaque au no 28.
Plaque au no 34.
  • No 34 : le compositeur Benjamin Godard (1849-1895) y vécut ; une plaque lui rend hommage.
  • No 37 : le peintre Frank-Will (1900-1950) y vécut.
  • No 44 : l'architecte Pierre Humbert y vécut.
  • No 45 : la chanteuse Fréhel y meurt le . L'immeuble est alors un hôtel de passe.
  • No 52 : le cabaret Le Grand Duc, dirigé par Eugene Bullard où se produit Florence Emery Jones, Ada « Bricktop » Smith y fait ses débuts en France (en remplacement de Jones) avant d'ouvrir son propre cabaret, The Music Box, dans la même rue en 1926.
  • No 54 : emplacement de L'Heure bleue, un cabaret russe où jouait Django Reinhardt et repaire de collaborateurs pendant l'occupation de Paris sous la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950, il est repris par Monique Carton, dite Moune. Elle crée alors le cabaret féminin Chez Moune.
  • No 55 : Juliette Drouet y vécut, rejointe en 1874 par son amant Victor Hugo.
  • No 58 : ici se trouvait le cabaret Les Tréteaux de Tabarin qui deviendra la Boîte à Fursy, puis le cabaret de La Lune rousse en 1914.
  • No 59 : le cabaret de nuit Caprice dans les années 1940.
  • No 59 bis : le cabaret dansant Floresco, « la bonbonnière de Paris » dans les années 1930.
  • No 62 : Étienne Carjat y eut son atelier. Adresse de la boîte de jazz La Roulotte renommée un moment Chez Django Reinhardt.
  • No 66 : Ada « Bricktop » Smith y transfère son cabaret, devenu Chez Bricktop, en 1929 où Edith Wilson, Ruth Virginia Bayton et Zaidee Jackson se produisent. Pendant l'occupation il porte le nom de « cabaret Monico »[9],[10].
  • No 67 : emplacement « du cimetière de la rue Royale » dépendant de la paroisse Saint-Roch, au lieu-dit « la Cochonnerie »[11].
  • Nos 69-71 : ancien relais de poste à chevaux de la famille de Claude Gaspard Dailly, détruit en 1960, avec abreuvoir dans la cour. Remise pour voitures de luxe. L'abreuvoir subsiste dans le jardin privé de cette résidence privée.
  • No 73 : dans cet immeuble résida Maurice Ravel de 1886 à 1896, période où il étudia la musique au Conservatoire de Paris.
  • Par ailleurs, une chanson au moins évoque cette rue : Elle fréquentait la rue Pigalle, de Louis Maitrier et Raymond Asso, interprétée notamment par Édith Piaf et Lucienne Delyle.

Iconographie

Notes et références

  1. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 543-544 [lire en ligne].
  2. « Jean-Jacques Debout dit... presque tout », leparisien.fr, 27 octobre 2010.
  3. « Chantal Goya et Jean-Jacques Debout, une vie de fou », leparisien.fr, 3 février 2019.
  4. « Annoncée à la rue, Chantal Goya répond aux rumeurs la disant SDF ! »
  5. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Roissy-en-Brie, Éditions A. Roussard, 1999, 640 p. (ISBN 9782951360105), p. 68.
  6. Jean-Claude Yon, « Eugène Scribe, le plus grand auteur dramatique du XIXe siècle », sur histoire-image.org, (consulté le ).
  7. (en) William A. Shack, Harlem in Montmartre: A Paris Jazz Story Between the Great Wars, University of California Press, , 220 p. (présentation en ligne)
  8. « Biographie », sur www.museebonnard.fr (consulté le ).
  9. Ancienne affiche cabaret new monico 66 rue Pigalle Paris
  10. David Dufresne : 66, rue Pigalle
  11. Jacques Hillairet, Les 200 cimetières du vieux Paris, Paris, Édition de Minuit, , Page 133.

Bibliographie

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