René Guilleré

René Guilleré
Biographie
Naissance
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ValenciennesVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
Région métropolitaine de BruxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Avocat, designerVoir et modifier les données sur Wikidata

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René Guilleré, né à Valenciennes le et mort à Bruxelles le , est un juriste et un homme de lettres, fondateur notamment des ateliers Primavera qui, au sein des magasins du Printemps ont gommé les frontières entre art, artisanat et grands magasins dans les arts décoratifs.

Biographie

Avocat, amateur d’art et de musique, collectionneur d’art africain traditionnel, mais également poète et auteur dramatique, René Guilleré s'investit dans le mouvement L'Art dans Tout, qui encourage les artistes à s'intéresser aux Arts décoratifs[1]puis devient l'un des membres fondateurs en 1901 de la Société des artistes décorateurs dont il est le secrétaire général, puis le président en 1911. Il participe à l’organisation de la première exposition de la SAD en 1904. Il collabore également à différentes revues[2].

En , à Paris, il épouse Charlotte Chauchet, une jeune peintre[2]. Ils se font construire une demeure en briques et en ardoises, avec une façade sans ostentation mais pourtant singulière et élégante, au 13 rue Eugénie Gérard à Vincennes[3].

À partir de 1909, René Guilleré et Charlotte Chauchet-Guilleré, associés à Gustave Laguionie qui vient de prendre la direction du magasin du Printemps et entend lui donner un nouvel élan, créent un rayon d'art décoratif dans ses lieux de vente à la pointe de la distribution. Le Printemps a introduit en France l'usage de l'électricité en magasin, le catalogue de vente par correspondance, les soldes. L'enseigne cherche à renforcer encore son capital d'innovation, de modernité et d'élégance[1].

En , une structure est créée, Primavera, disposant d'une surface dans le nouveau magasin du Printemps, le deuxième grand magasin, boulevard Haussmann. Primavera, ce sont à la fois des lieux d'exposition en magasin mais surtout des Ateliers d'art spécifiques complétés par des contributions d'artisans indépendants sélectionnés pour leur savoir-faire, avec des créations spécifiques s'inscrivant dans une ligne artistique et signées Primavera en lieu et place de la signature de l'artisan. René Guilleré est le premier directeur de cet ensemble. Primavera abolit les frontières entre art et artisanat, et favorise un renouveau de l’artisanat français dans le domaine du mobilier et de l'art décoratif. Les magasins du Printemps, copiés rapidement par d'autres Grands magasins parisiens, permet au grand public de découvrir la création moderne, à des prix raisonnables. René Guilleré s'inspire tout à la fois, dans sa démarche, des Ateliers viennois et du Werkbund allemand, ainsi que du mouvement Arts & Crafts né en Angleterre dans les années 1860.

À l’exposition des Arts décoratifs de Paris de 1925, l’atelier Primavera présente dans un pavillon très original un cabinet de travail, une salle à manger, une chambre à coucher, un boudoir, et une salle de bains, créés par les designers associés à l'aventure Primavera, dont Louis Sognot[2].

En 1931, René Guilleré meurt. Un de ses recueils de poésie, Funiculaire, paraît à titre posthume dans la collection La Phalange, avec une préface de son ami Léon-Paul Fargue[4],[5].

Notes et références

Notes

Références

Bibliographie

Par date de parution décroissante:

  • Augustin David & Jean-Louis Gaillemin, Les Céramiques de l’atelier Primavera 1912-1960, Le Passage & Printemps, Paris, 2015.
  • Primavera, naissance de la céramique moderne, Galerie Anne-Sophie Duval (lire en ligne)
  • Anne Lajoix, « Colette Guéden (1905-2000), Primavera et la céramique », Les Dossiers de la faïence fine., no 27,‎ (lire en ligne).
  • (en) Mel Byars, The Design Encyclopedia, , p. 134.
  • Bernard Marrey, « Grands Comptoirs. Les débuts du marketing », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Philippe Thiébaut, Guimard, Réunion des Musées Nationaux, , p. 331.
  • Robert Sabatier, Histoire de la poésie française : Poésie du XXe siècle, t. 1, Éditions Albin Michel, (lire en ligne), p. 118-119.
  • J. A., « Primavera ressuscité », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • André Fontainas, « Poèmes. », Mercure de France,‎ , p. 351-352 (lire en ligne).
  • Charles-Henry Hirsch, « Les revues. », Mercure de France, no 845,‎ , p. 435-437 (lire en ligne).
  • Waldemar George, « Chronique d'art appliqué. L'apport de Primavera. », La Presse, no 4680,‎ , p. 5 (lire en ligne).

Webocratie

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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    • ISNI
    • WorldCat
    Les céramiques de l'Atelier Primavera, article copyright Augustin David & galerie stimmung
  • Le Japonisme chez Primavera, article copyright Augustin David & galerie stimmung
  • « Vincennes (94), un patrimoine à découvrir. Demeure (1910) de René Guilleré (1878-1931) et de Charlotte Chauchet-Guilleré (1878-1962), peintre designer - 13 rue Eugénie Gérard, Vincennes (94) ».
  • « Primavera, l'atelier d'art des magasins du Printemps ».
  • « Primavera. L'atelier d'art des magasins du Printemps. Exposition internationale des arts décoratifs de 1925 ».
  • Alain-René Hardy, « L'atelier Primavera, atelier d'art des Grands magasins du Printemps ».
  • « 1925 Quand l'Art Déco séduit le monde ».
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