Référendum constitutionnel haïtien de 1985

Cet article est une ébauche concernant une élection ou un référendum et Haïti.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Le Référendum de 1985 à Haïti fut une consultation électorale organisée par le président d'Haïti, Jean-Claude Duvalier, afin de pouvoir amender la Constitution de 1983.

Contexte

Les amendements voulus par Jean-Claude Duvalier visés à modifier la forme du pouvoir exécutif.

  • La fonction présidentielle devint une présidence à vie.
  • Le poste de Premier ministre était créé.
  • Le président pouvait nommer son successeur.
  • Le Multipartisme était accepté que pour les partis politiques faisant allégeances au Président de la République.

En , l’Assemblée législative haïtienne adopta à l’unanimité une nouvelle loi exigeant que chaque parti politique reconnaisse le président à vie, Jean-Claude Duvalier, comme l’arbitre suprême de la nation.

Résultat

Le référendum eut lieu le .

Choix Pourcentage
des voix
Nombre de
bulletins
Pour 99,98 % 2 300 000
Contre 0,019 % 449
Total 100 % 2 300 449

Conséquences

La réforme constitutionnelle fut ratifiée par une majorité de 99,98 %. Les États-Unis furent impressionnés. À l’occasion de la fête nationale des États-Unis, le , l’ambassadeur américain fit savoir à ses hôtes que c’était "un pas en avant encourageant". L’administration américaine de Ronald Reagan assura au Congrès que "l’évolution démocratique" progressait[1].

L’émission "Garanti la lwa" de Radio Soleil dénonça le manque de démocratie avec humour. Le directeur de la radio fut expulsé d'Haïti ainsi que trois autres prêtres étrangers.

Cette élection a été largement considérée comme une imposture électorale et anti-démocratique. Elle suscita une vague d'indignation nationale et internationale. Cette mascarade électorale entraîna un large mécontentement populaire et une révolte générale. Le , l’armée et la milice des Tontons macoutes tirèrent et tuèrent plusieurs personnes, notamment des lycéens, aux Gonaïves. Le , Radio Soleil fut fermée[2].

Quelques mois plus tard, en février 1986, face à l'explosion populaire, Jean-Claude Duvalier s'enfuyait à bord d'un avion militaire américain à destination de la France, sa nouvelle terre d'exil, avec une partie du trésor financier d'Haïti transférée sur des comptes en Suisse[3].

Notes et références

  1. Noam Chomsky, La tragédie d’Haïti
  2. Fin de règne duvaliériste
  3. 6,2 millions de dollars transférés en Suisse

Liens externes

  • Référendum du 22/07/1985
  • Résultat du référendum
v · m
Présidentielles
Législatives
  • 1930
  • 1932
  • 1936
  • 1940
  • 1946
  • 1950
  • 1955
  • 1957
  • 1961
  • 1964
  • 1967
  • 1973
  • 1979
  • 1984
  • 1986
  • 1987
  • 1988
  • 1990
  • 1993
  • 1995
  • 1997
  • 2000
  • 2006
  • 2010
  • 2015
  • Prochaines
Sénatoriales
Municipales
  • 1995
  • 1997
  • 2000
  • 2006
  • 2011
  • 2015
  • 2017
  • 2022
Référendums
  • 1918
  • 1922
  • 1928
  • 1935 (février)
  • 1935 (juin)
  • 1939
  • 1961
  • 1964
  • 1971
  • 1985
  • 1987
  • Prochain
* Suffrage indirect
  • icône décorative Portail d’Haïti
  • icône décorative Portail de la politique
  • icône décorative Portail des années 1980