Octave Crutel

Octave Crutel
Fonctions
Conseiller général de la Seine-Maritime
-
Député de la Seine-Maritime
-
Edmond Blondel
Conseiller d'arrondissement
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
RouenVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Octave Louis Charles Célestin CrutelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
RouenVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Parti politique
Parti républicain, radical et radical-socialisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Médecin-major (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Taille
1,71 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Cheveux
Yeux
Lieu de détention
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Croix de guerre 1914-1918Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Octave Crutel est un médecin, un homme politique et un résistant français, né le à Ancretiéville-Saint-Victor (Seine-Maritime) et mort le à Rouen.

Biographie

Octave Crutel fait des études de médecine, puis, après son doctorat, s'installe comme médecin à Rouen. Il est engagé pendant la Première Guerre mondiale, et son courage lui vaut d'être décoré (voir ci-dessous). Après sa démobilisation, il retourne exercer à Rouen, puis, s'engage en politique, dans les rangs du Parti radical. Le Dr Crutel est élu conseiller d'arrondissement en 1928[1], puis conseiller général de la Seine-Inférieure en 1938[2]. Il devient député de la 2e circonscription de la Seine-Inférieure en 1932, et est réélu en 1936.

Pendant son premier mandat, il appartient à la commission de la Marine, du Suffrage universel et du travail. Ses propositions de loi et ses interventions en matière sociale le situent à l'aile gauche du Parti radical. Il demande, par exemple, l'instauration de la retraite obligatoire et l'application rigoureuse de la loi de 1919 sur la journée de huit heures.

Après sa réélection, il reste à la commission du Travail et à celle du Suffrage universel, mais quitte celle de la Marine et siège à celle de la Prévoyance sociale. Dans le prolongement de ses positions précédentes, il dépose, en 1937, une proposition de loi visant à créer un service public qui contrôlerait la gestion financière des assurances sociales (confiées par les lois de 1928 et 1930 à des mutuelles). Pendant son deuxième mandat, il est vice-président du groupe radical-socialiste à la Chambre des députés. Il est aussi secrétaire général de la délégation des gauches de 1937 à 1940.

Le , Octave Crutel vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain après l'avoir soutenu dans un premier temps[3]. Il s'engage ensuite dans la Résistance. Sa maison, rue d'Elbeuf, est partiellement détruite par les bombardements le [4]. Arrêté par la Gestapo à la fin de 1943, il est déporté à Buchenwald. Rentré en France en , il siège à l'Assemblée consultative provisoire. Il ne se représente pas aux élections législatives tenues cette année-là, mais devient vice-président du comité exécutif du Parti radical.

Il est inhumé au cimetière Saint-Sever.

Décorations

Annexes

Bibliographie

  • « Octave Crutel », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition].
  • Olivier Wieviorka, Les orphelins de la République : destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », (1re éd. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, présentation en ligne), [présentation en ligne].
  • Édouard Barthe, Le combat d'un parlementaire sous Vichy, Éd. Singulières, 2007 (ISBN 978-2354780050).

Liens externes

  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • base Léonore
    • Base Sycomore
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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Notes et références

  1. « L'élection cantonale du 6e canton », Journal de Rouen,‎ , p. 2.
  2. « Les deux élections partielles au conseil général », Journal de Rouen,‎ , p. 2.
  3. René-Gustave Nobécourt (préf. Jean de La Varende), Rouen désolée 1939-1944, Paris, Médicis, , p. 110-111.
  4. Yvon Pailhès, Rouen : un passé toujours présent… : rues, monuments, jardins, personnages, Luneray, Bertout, , 285 p. (ISBN 2-86743-219-7, OCLC 466680895), p. 168.
  5. « Citations à l'ordre du jour », Journal de Rouen,‎ , p. 2.
  6. « Cote 19800035/429/57370 », base Léonore, ministère français de la Culture.
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