Musée Pio-Clementino

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Musée Pio-Clementino
Informations générales
Nom local
(it) Museo Pio-ClementinoVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Site web
(it) www.museivaticani.va/content/museivaticani/it/collezioni/musei/museo-pio-clementino/Museo-Pio-Clementino.htmlVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
 Vatican
Coordonnées
41° 54′ 24″ N, 12° 27′ 13″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

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Le musée Pio-Clementino fait partie de l'ensemble des Musées du Vatican, à Rome. Situé dans le Petit Palais du Belvédère, il est le plus important complexe des musées du Vatican. Comptant une douzaine de salles, il abrite de riches collections des périodes grecque et romaine, dont certains chefs-d'œuvre de l'art mondial.

Histoire

Le musée a été fondé par le pape Clément XIV en 1770, à la suite de l'achat des collections Fusconi et Mattei. Installé dans le Petit Palais du Belvédère, le musée a été continué par Pie VI jusqu'en 1793, auquel il doit son nom de « Pio-Clementino », selon les plans de l'architecte Michelangelo Simonetti. Il abrite des collections de sculptures grecques, romaines et classiques, ainsi que des œuvres liées aux rites funéraires (sarcophages, autels, etc.) et des mosaïques[1].

Collections

Le musée, aujourd'hui réparti en douze salles, dont la Cour octogonale, abrite d'importantes collections des périodes grecque et romaine. Le parcours normal de visite se déroule en sens inverse de la numérotation des salles.

Galerie des Candélabres

La galerie, ouverte en 1788 par le pape Pie VI, présente six sections délimitées par des candélabres géants en marbre[2].

  • Galerie des Candélabres
    Galerie des Candélabres
  • Galerie des Candélabres
    Galerie des Candélabres
  • Sculptures romaines, galerie des Candélabres
    Sculptures romaines, galerie des Candélabres
  • Artémis d'Éphèse
  • Jeune satyre, dit Hercule enfant au serpent
    Jeune satyre, dit Hercule enfant au serpent
  • Diane chasseresse. IIe/IIIe s.
    Diane chasseresse. IIe/IIIe s.

Salle du Bige (Sala della Biga)

  • Le Bige (char d'apparat à deux chevaux). Assemblage de plusieurs sculptures anciennes (la caisse du char et une partie du cheval de droite) et majoritairement d'ajouts modernes. La caisse au décor végétal est du début du Ier siècle. Le Bige est mentionné dès le début du XVIe siècle, lorsque la caisse du char servait de siège épiscopal dans l'église San Marco. Le cheval de droite, incomplet, faisait partie de la collection de Marcantonio Borghese : il a été complété en 1788 par le sculpteur Francesco Antonio Franzoni, qui créa de sa main le second cheval, celui de gauche, considéré comme un chef-d'œuvre[3]. Inv.2368
  • Le Discobole, type Lancelotti. Le corps est une copie romaine du IIe siècle, d'après un original grec de Myron du Ve siècle av. J.-C. La tête est un ajout du XVIIIe siècle. Trouvé en 1791 à Tivoli, dans la zone de la Villa Hadriana. Inv.2346.
  • Salle du Bige
    Salle du Bige
  • Le Bige, char romain à deux chevaux.
    Le Bige, char romain à deux chevaux.
  • Le Discobole, type Lancelotti, d'après Myron.
    Le Discobole, type Lancelotti, d'après Myron.

XII - Vestibule carré

  • Sarcophage en pépérin de Lucius Cornelius Scipio Barbatus, ca. -270. Trouvé dans le tombeau des Scipions sur la voie Appienne, pour la première fois en 1614-16, et de nouveau vers 1782. Il porte une inscription sur le couvercle et une autre en latin archaïque gravée sur la cuve.
Article détaillé : Tombeau des Scipions.

L'inscription sur la cuve se lit :

CORNELIVS · LVCIVS · SCIPIO · BARBATVS · GNAIVOD PATRE PROGNATVS FORTIS VIR SAPIENSQVE QVOIVS FORMA VIRTVTEI PARISVMA FVIT — CONSOL CENSOR AIDILIS QVEI FVIT APVD VOS — TAVRASIA CISAVNA SAMNIO CEPIT — SVBIGIT OMNE LOVCANA OPSIDESQVE ABDOVCIT

Traduction : « Cornelius Lucius Scipio Barbatus, descendant de Gnaeus son père, homme courageux et cultivé, dont la beauté n'eut d'égal que le courage, qui fut consul, censeur, édile auprès de vous ; il conquit Taurasia, Cisauna, le Samnium, soumit toute la Lucanie et emmena des otages. »

  • Dans la présentation du musée (2022), la façade du sarcophage et la plaque du couvercle de Lucius Cornelius Scipio Barbatus et de son fils sont apposées au-dessus du sarcophage.
  • Vestibule carré : sarcophage et inscriptions des Scipions.
    Vestibule carré : sarcophage et inscriptions des Scipions.
  • Plafond du Vestibule carré
    Plafond du Vestibule carré
  • Sarcophage de Lucius Cornelius Scipio Barbatus, 270 av. J.-C. environ.
    Sarcophage de Lucius Cornelius Scipio Barbatus, 270 av. J.-C. environ.
  • Dalles de la cuve et du couvercle du sarcophage de Lucius Cornelius Scipio junior, ca. -230.
    Dalles de la cuve et du couvercle du sarcophage de Lucius Cornelius Scipio junior, ca. -230.

X - Cabinet de l'Apoxyomène

Cabinet de l’Apoxyomène
  • L’Apoxyomène (« celui qui se racle le corps »), figure un athlète qui, à l'aide d'un strigile, racle l'huile étendue sur sa peau avant les compétitions, emportant avec elle la sueur et la poussière accumulées pendant l'épreuve ou le combat. Copie de l'âge claudien (41-54 apr. J.-C.) d'un original grec en bronze de Lysippe (vers 320-310 av. J.-C.). Trouvé dans le Trastevere en 1849. Inv. 1185.
Article détaillé : Apoxyomène.
  • L’Apoxyomène du Vatican
    L’Apoxyomène du Vatican

XI - Vestibule

VIII - Cour octogonale

La Cour octogonale est le premier embryon des musées du Vatican, à l'origine un jardin d'orangers orné de statues antiques installées sur le mur principal de la cour. Sous le pape Clément XIV, la cour est dotée d'un portique octogonal comportant plusieurs cabinets (cabinets d'Apollon, de Laocoon, d'Hermès, de Canova) qui lui donnent son aspect actuel.

  • Antinoüs du Belvédère, en fait un Hermès du type Andros-Farnèse, copie romaine d'un original grec sans doute du second classicisme (IVe siècle av. J.-C.)
  • Creugante et Damoxène, de Canova également, sur un sujet de Pausanias
  • Venus Felix représentant Vénus et son fils Cupidon.
  • Le Fleuve Tigre, ensemble formé d'une statue allongée représentant le fleuve et d'un sarcophage servant de bassin et illustrant une scène avec les Amazones.

IV - Salle des Animaux

Salle des Animaux

Cette salle regroupe des sculptures en marbre représentant des animaux domestiques ou sauvages, mais également des animaux fantastiques comme le centaure, le griffon et le Minotaure. On y trouve aussi deux personnages liés à un animal :

  • Méléagre et le sanglier de Calydon. Marbre, copie romaine, peut-être d'après un original grec de Scopas du IVe siècle av. J.-C., second classicisme.
  • Mithra, représentation traditionnelle de la tauroctonie : Mithra sacrifiant un taureau, alors qu'un scorpion et un chien cherchent à l'en empêcher
  • Scène de chasse : chien, chevreuil.
    Scène de chasse : chien, chevreuil.
  • Méléagre et le sanglier de Calydon
    Méléagre et le sanglier de Calydon
  • Mithra tauroctone
    Mithra tauroctone

V - Galerie des Statues

Elle est située dans l'ancienne galerie du Petit Palais du Belvédère.

VI - Salle des Bustes

  • Salle des Bustes
    Salle des Bustes
  • Le dieu Pan
    Le dieu Pan
  • Faune riant
    Faune riant
  • Acteur portant un masque de théâtre féminin
    Acteur portant un masque de théâtre féminin

VII - Cabinet des Masques

Aphrodite Colonna

II - Salle ronde

  • Héra Barberini, copie de l'école de Phidias ;
  • Antinoüs Braschi, 117-138 après J.-C. : statue colossale d'Antinoüs avec les attributs de Dionysos-Osiris ;
  • Buste d’Antinoüs, provenant de la Villa d'Hadrien à Tivoli ;
  • Tête colossale de Jupiter d'Otricoli, second classicisme ;
  • Tête colossale de l'empereur Hadrien, provenant du château Saint-Ange ;
  • Claude sous les traits de Jupiter, Ier siècle ;
  • Héraclès, statue en bronze, IIe siècle.
  • Salle ronde
    Salle ronde
  • Salle ronde
    Salle ronde
  • Vasque de granite, salle ronde
    Vasque de granite, salle ronde
  • Héra Barberini
    Héra Barberini
  • Antinoüs colossal
    Antinoüs colossal
  • Tête colossale du Jupiter d'Otricoli
    Tête colossale du Jupiter d'Otricoli
  • Héraclès
    Héraclès
  • Buste de Claude
    Buste de Claude
  • Buste d'Hadrien
    Buste d'Hadrien

III - Salle des Muses

Torse du Belvédère
« Œuvre d'Apollonios, fils de Nestor, d'Athènes », signature d'Apollonios sur le Torse du Belvédère.

Le Torse porte la signature du sculpteur athénien Apollonios, fils de Nestor[4], qu'on ne connaît pas par ailleurs.

Il a exercé une fascination sur les artistes de la Renaissance : Michel-Ange lui vouait une véritable admiration.

Article détaillé : Torse du Belvédère.

Sept statues de Muses et d'Apollon furent découvertes au XVIIIe siècle lors de fouilles à Tivoli. Ces statues ont été regroupées dans la salle des Muses.

  • Apollon citharède, représentation d'Apollon jouant de la lyre ;
Article détaillé : Apollon Citharède (Vatican).

Calliope, muse de l'élégie, est représentée en marbre, IIe siècle av. J.-C. La tête idéalisée, du Ier siècle av. J.-C., n'appartient pas à la statue, trouvée à la villa de Cassius à Tivoli, 1774.

  • Statue de la muse Thalie.

Statue restaurée en Thalie, muse de la comédie. À l'origine, elle était peut-être une Érato, muse de la poésie amoureuse. Le corps est de la première moitié du IIe siècle apr. J.-C., inspiré d'un modèle du IIe siècle av. J.-C. La tête est également de la première moitié du IIe siècle apr. J.-C., à partir d'un original du IVe siècle av. J.-C. La statue a été découverte à Tivoli, dans la zone de la soi-disant villa de Cassius. Inv.291

  • Coupole de la salle des Muses
    Coupole de la salle des Muses
  • Apollon citharède
    Apollon citharède
  • La muse Calliope
    La muse Calliope
  • La muse Thalie
    La muse Thalie

I - Salle en croix grecque

La dernière salle du circuit (autrefois la première) présente, en plus d'une magnifique mosaïque polychrome, deux tombeaux sculptés monumentaux.

  • Mosaïque d’Athéna à l'Égide

Cette mosaïque romaine entourée d'un cadre du XVIIIe siècle orne le sol de la Salle à croix grecque. Elle est parfois datée du IIIe siècle apr. J.-C., mais plus souvent de la fin de l'ère républicaine, au milieu du Ier siècle av. J.-C. Elle est mentionnée dans cette dernière période dans le catalogue des Musées du Vatican. Elle a été trouvée en 1741 à Villa della Rufinella, près de Tusculum. Inv 45750.

  • Sarcophage d'Hélène

Datant de 310-320 apr. J.-C., l'immense sarcophage de porphyre était peut-être initialement destiné à un personnage masculin, peut-être Constance Chlore, père de Constantin, ou à Constantin lui-même. Il a été utilisé pour l'enterrement de sa mère Hélène, décédée vers 335, dont les restes ont été rapidement transférés à Constantinople. Situé à l'origine dans le mausolée d'Hélène à Tor Pignattara, le sarcophage a été transféré en 1154 à la basilique Saint-Jean-de-Latran ou au palais du Latran, utilisé comme tombeau du pape Anastase IV, endommagé par un incendie en 1308. En 1609, il a été déplacé près du baptistère de Saint-Jean-de-Latran. À partir de 1777 ou 1778, entré dans les Musées du Vatican, il a été fortement restauré et placé sur quatre lions sculptés par Francesco Antonio Franzoni. Inv.238

  • Sarcophage de Constantine

Sarcophage de Constance, ou Constantina, fille de l'empereur Constantin et de Fausta. Également fait de porphyre, il présente des scènes de vendanges avec des Érotes (Amours) et des guirlandes. Il provient du mausolée de Constance à la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs, sur la Via Nomentana. Inv.237

  • Vue d'ensemble, avec la mosaïque d'Athéna et les sarcophages monumentaux.
    Vue d'ensemble, avec la mosaïque d'Athéna et les sarcophages monumentaux.
  • Athéna à l'égide. Mosaïque romaine du IIIe siècle entourée d'un cadre du XVIIIe siècle. Pavement de la salle en croix grecque.
    Athéna à l'égide. Mosaïque romaine du IIIe siècle entourée d'un cadre du XVIIIe siècle. Pavement de la salle en croix grecque.
  • Sarcophage d'Hélène
    Sarcophage d'Hélène
  • Sarcophage de Constance ou Constantina.
    Sarcophage de Constance ou Constantina.
  • Salle en croix grecque, sortie du musée Pio Clementino.
    Salle en croix grecque, sortie du musée Pio Clementino.

Sources et références

  1. Musée Pio-Clementino, Musées du Vatican
  2. Galerie des Candélabres, Musei Vaticani
  3. Le Bige, Musei Vaticani
  4. Ἀπολλώνιος // Νέστορος // Ἀθηναῖος // ἐποίει (« œuvre d'Apollonios, fils de Nestor, d'Athènes ») ; Inscriptiones Græcæ, 1234 = Marion Muller-Dufeu, La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, Paris, éditions de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, coll. « Beaux-Arts histoire », (ISBN 2-84056-087-9), no 2809.

Liens externes

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