Mont Pellegrino

Cet article est une ébauche concernant la montagne, la géographie de l'Italie et la Sicile.

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Mont Pellegrino
Vue du mont Pellegrino vers la fin du XIXe siècle
Vue du mont Pellegrino vers la fin du XIXe siècle
Géographie
Altitude 600 m[1]
Massif Monts de Palerme
Coordonnées 38° 09′ 58″ nord, 13° 21′ 12″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région à statut spécial Sicile
Province Palerme
Géologie
Roches Calcaire
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Mont Pellegrino
Mont Pellegrino
Géolocalisation sur la carte : Sicile
(Voir situation sur carte : Sicile)
Mont Pellegrino
Mont Pellegrino
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Le mont Pellegrino est un sommet calcaire situé à Palerme, la capitale de la Sicile. D'une altitude de 606 mètres, il constitue un promontoire qui s'avance dans la mer Tyrrhénienne et qui ferme l'extrémité nord du golfe de Palerme. Son versant nord-ouest forme la limite sud-est de la baie de Mondello, tandis qu'à ses pieds s'étend le quartier de Montepellegrino. Au XVIIIe siècle, Johann Wolfgang von Goethe l'a qualifié de « plus beau promontoire du monde » dans son essai Voyage en Italie[2].

En raison de la richesse des vestiges fossiles, qui comprennent des restes de faune et de vertébrés considérés comme les plus anciens de la région[3], des preuves historiques — y compris des exemples d'art préhistorique trouvés dans la grotte de l'Addaura — et de l'intérêt botanique lié aux néo-endémismes, la montagne est identifiée comme un site d'intérêt communautaire, élevé au rang de zone spéciale de conservation par la directive habitats[4]. Depuis 1996, il abrite la réserve naturelle orientée du même nom, créée pour préserver la longue série de particularités qui comprennent les aspects naturalistes, géologiques, paysagers, archéologiques, monumentaux et historico-militaires. Le promontoire a également un intérêt pour la faune, qui abrite différentes espèces de rapaces qui peuplent les falaises et la conservation des hémiptères aquatiques, ces derniers ayant fait l'objet d'importantes recherches zoologiques, initiées dans les années 1950 par George Evelyn Hutchinson pour le compte de l'Université Yale, qui ont démontré que, dans des conditions environnementales particulières, deux espèces ou plus peuvent coexister[5].

À 458 m se trouve le sanctuaire de Santa Rosalia, sainte patronne de Palerme. Des fêtes et des processions sont régulièrement organisées, la plus importante étant l'acchianata, le 4 septembre. Le site comprend en outre une réserve naturelle.

Toponymie

L'origine étymologique a fait l'objet de nombreuses recherches, notamment dans les Memorie storiche (1750) du marquis de Villabianca[6], dans le Lexicon topografico Siculum (1757) de l'historien Vito Maria Amico[7] et dans la Topografica di Palermo (1818) de l'abbé Scinà. Les spécialistes s'accordent à identifier le mont Ercte (Εἱρκτή), décrit par Polybe dans le récit des guerres puniques, avec le mont Pellegrino :

« La dix-huitième année de cette guerre, les Carthaginois ayant fait Amilcar, surnommé Barca, général de leurs armées, ils lui donnèrent le commandement de la flotte. Celui-ci partit aussitôt pour aller ravager l’Italie ; il fit du dégât dans le pays des Locriens et des Bruttiens ; de là, il prit avec toute sa flotte la route de Palerme, et s’empara d’Ercte, place située sur la côte de la mer, entre Éryce et Palerme, et très-commode pour y loger une armée, même pour long-temps ; car c’est une montagne qui, s’élevant de la plaine jusqu’à une assez grande hauteur, est escarpée de tous côtés, et dont le sommet a au moins cent stades de circonférence[8]. »

Εἱρκτή, en grec, signifie « sur le château », un lieu clos ou fortifié, d'où l'on peut éloigner les ennemis (Cluverius). Les Grecs l'appelaient Εἱρκτή en raison de ses parois rocheuses particulièrement abruptes. Pour les Romains, qui arrivèrent plus tard à Palerme, cette montagne était hostile et inaccessible : le nom fut donc converti d'Ercte en Peregrinus, c'est-à-dire « étrangère » (Peregrinus, en latin classique, désignait l'étranger) : le séjour des Carthaginois sur la montagne, en effet, dura trois ans, sans que les troupes romaines ne parviennent à prendre le dessus.

Géographie

Le mont Pellegrino est une montagne isolée, s'avançant dans le sud de la mer Tyrrhénienne, qui domine le golfe de Palerme au nord et ferme le golfe de Mondello au sud. Sa hauteur lui permet d'être visible de n'importe quel point de la plaine sur laquelle se trouve la ville, ce qui en fait l'un de ses symboles les plus représentés. La majeure partie de son périmètre est bordée de falaises abruptes, qui atteignent leur plus grande hauteur du côté de la mer et sont parsemées de grottes et de fractures, dont certaines ont été utilisées par l'homme comme abris naturels depuis la Préhistoire. Les grottes à développement horizontal prédominant ont généralement des entrées situées entre zéro et cent mètres au-dessus du niveau de la mer et leur origine et leur évolution sont liées à l'action karstique et aux variations relatives du niveau de la mer, tandis que les grottes à développement vertical prédominant s'ouvrent sur le plateau et sont d'origine tectonique, disposées le long de grandes failles ou de fissures dans la masse rocheuse causées par les mouvements de la croûte terrestre. Dans le cadastre spéléologique italien de la province de Palerme, 134 grottes, gouffres et abîmes ont été recensés.

Vue panoramique du mont Pellegrino.

Voir aussi

Notes et références

  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Monte Pellegrino » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Visualisation sur le géoportail italien.
  2. Johann Wolfgang von Goethe, Italienische Reise - Sizilien.
  3. « Monte Pellegrino (PA) » (consulté le )
  4. « Mont Pellegrino (EUAP0839) », sur La Sicile sur le Net (consulté le )
  5. « Nel laghetto di Monte Pellegrino il 'miracolo' degli insetti conviventi » (consulté le )
  6. « Libreria Antiquaria Gonnelli - Casa d'Aste - Gonnelli Casa d'Aste », sur Libreria Antiquaria Gonnelli - Casa d'Aste - Gonnelli Casa d'Aste (consulté le )
  7. Paolo Militello, « Il Lexicon Topographicum Siculum (1757-1760) di Vito Maria Amico e Statella » (consulté le )
  8. Polybe, Histoire Générale, (lire en ligne), CHAPITRE XIII
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