Mohamed Bouzid

Mohamed Bouzid
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Naissance
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LakhdariaVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
18e arrondissement de Paris
Nationalité
Activités
Peintre, graveurVoir et modifier les données sur Wikidata

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Mohamed Bouzid, né le à Lakhdaria (près de Bouira, en Algérie) et mort à Paris 18e le [1],[2], est un peintre et graveur algérien.

Biographie

Mohamed Bouzid est fils d'instituteur et membre d'une famille de 8 enfants, dont Tayeb Bouzid ancien directeur général du gouvernement Boumediene. Après des études à l'école normale de Bouzareah de 1946 à 1950[3] où il ressort major de promo, Mohamed Bouzid est instituteur[4] jusqu'en 1955[5] puis reçoit une bourse d'études de l'institut Lourmarin[3]. Il est ensuite pensionnaire de la Casa de Velázquez en 1959[3].

Rentré en Algérie en 1962, à Lakhdaria puis à Alger, Mohamed Bouzid est conseiller culturel auprès de Malek Haddad[6] et réalise le sceau et les armoiries de la République algérienne en 1963[7]. Il participe en 1963 à l'exposition Peintres algériens[8]. L'exposition réunit des peintures d'Aksouh, Baya, Hacène Benaboura, Benanteur, Bouzid, Guermaz, Issiakhem, Khadda, Azouaou Mammeri, Mesli, Martinez, Mohamed Racim, Bachir Yellès, Zérarti, mais aussi d'Angel Diaz-Ojeda, Jean de Maisonseul, Nallard et René Sintès, ainsi que des dessins d'enfants, présentée à Alger par Jean Sénac (Kabylie). Il est en 1964 membre fondateur de l'UNAP, participe à son premier Salon[6] et, la même année, à l'exposition Peintres algériens au musée des arts décoratifs de Paris (Grande Kabylie, 1960 ; Rue à Alger, 1961 ; Terres rouges, 1963) et à l'exposition collective inaugurale[9]. L'exposition réunit de sœvres de Aksouh, Baya, Benanteur, Bouzid, Guermaz, Maisonseul, Manton, Martinez, Nallard, Zérarti organisée à Alger par Jean Sénac à la galerie 54 (Palestro regroupé, 1961 ; Veille de marché, 1964 ; En tirant le mouton, 1964).

Mohamed Bouzid vit et travaille en France à partir de 1994, et enseigne les arts plastiques au Centre culturel algérien[3]. Il meurt à Paris le .

Œuvre

Mohamed Bouzid participe à de nombreuses expositions collectives à Alger (1958, 1963, 1964, 1965, 1974, 1980, 1981, 1983, 1994)[6], à Bruxelles (1958)[6] et à Paris (1964, 1999)[6]. Il présente des expositions particulières au centre culturel français d'Alger (1992)[6], au centre culturel algérien de Paris (1996, 1997, 1999)[6], à l'espace Richelieu de Paris (1998)[6]. Le Musée national des beaux-arts d'Alger lui consacre une rétrospective en [6]. En 2007 il fait partie de l'exposition Les membres fondateurs de l'Union Nationale des Arts Plastiques[10] organisée à Alger à la galerie Mohamed Racim. Il a reçu le grand prix artistique de l'Algérie.

Mohamed Bouzid a réalisé des fresques dans la wilaya de Tizi-Ouzou et à Alger au ministère de la Jeunesse et des sports, à l'école Polytechnique, à l'hôtel El Aurassi, à la clinique de Chéraga ainsi qu'en Belgique à Malines[6]. Il a participé à la décoration de navires de la CNAN et conçu des décors et costumes pour le théâtre et le CNC d'Alger[6].

À l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie et sous le haut patronage du président Abdelaziz Bouteflika, Une rétrospective lui est consacrée en au Musée National des Beaux Arts d'Alger.

Analyse

Bouzid éprouve le besoin « de fixer les scènes et types de la vie champêtre, d'en exprimer la sève, la couleur et la lumière. Il traduit avec une palette nuancée les divers moments de la vie paysanne, à laquelle sa sensibilité le rattache profondément, pour lui un artiste se doit de l'étre dans sa façon de vivre et non seulement devant un tableau.»[11]

Musées

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Décès à Paris du peintre et graveur algérien Mohamed Bouzid » [archive du ], sur algerie1.com, (consulté le )
  3. a b c et d Abrous 2002, p. 66.
  4. Musées d'Algérie, II - L'art populaire et contemporain, 1973, p. 90.
  5. Peintres algériens, Paris, musée des arts décoratifs, avril 1964, n.p.
  6. a b c d e f g h i j et k Abrous 2002, p. 67.
  7. Mohamed Bouzid sur algeriades.com
  8. Sénac 2002, p. 158-159.
  9. Sénac 2002, p. 164-165.
  10. Mohamed Bouzid, Choukri Mesli, M'hamed Issiakhem, Bachir Yellès, Mohamed Ghanem, Mohamed Louail, Ahmed Kara, Flidjani Kheira, Mohamed Temam, Mohammed Zmirli, Ali Khodja-Ali, Mohammed Khadda
  11. Musées d'Algérie, II - L'art populaire et contemporain, 1973, p. 71.
  12. Musées d'Algérie, II - L'art populaire et contemporain, 1973, p. 70-71.

Annexes

Bibliographie

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  • Peintres algériens, Paris, musée des arts décoratifs, . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Mohammed Khadda, Éléments pour un art nouveau, Alger, SNED, 1972. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Musées d'Algérie, II : L'art populaire et contemporain, Alger, Ministère de l'Information et de la Culture, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean Sénac, Visages d'Algérie, Regards sur l'art : (Documents réunis par Hamid Nacer-Khodja), Alger, Paris, EDIF 2000, Éditions Paris-Méditerranée, , 250 p. (ISBN 2-84272-156-X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Mansour Abrous, Les artistes algériens : Dictionnaire biographique, 1917-1999, Alger, Casbah Éditions, Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Delarge
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • WorldCat
  • Samira Hadj-Amar, « Le fondateur du sceau et des armoiries de la République algérienne: Le plasticien et graveur Mohamed Bouzid est mort », sur reporters.dz, (consulté le )
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