Michel-Marie Poulain

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Michel-Marie Poulain
Naissance
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Nogent-sur-MarneVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
Mandelieu-la-NapouleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Michel Edmond Aimé PoulainVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Peintre, danseuse, mannequinVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Expressionnisme

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Michel-Marie Poulain, née le à Nogent-sur-Marne et morte le à Mandelieu-la-Napoule[1], est une artiste-peintre moderne, mannequin et danseuse française.

Biographie

Femme transgenre, elle a servi pré-transition comme sous-officier chez les dragons puis a été prisonnière de guerre dans un stalag dont elle s'est évadée en 1941[2]. Elle a également été mannequin chez les grands couturiers et danseuse de cabaret music-hall[3].

Concernant sa transidentité, elle a recours à la chirurgie en 1946. Elle est l'une des premières femmes transgenres à devenir célèbre en France[3].

Plus tard, elle ouvre une galerie à Cannes, pour exposer ses tableaux. Elle est inhumée à Èze[4],[5].

Œuvres

Michel-Marie Poulain peint des scènes de la vie de tous les jours, telles que des salles de bal, des paysages ou des lieux de Paris. Son style coloré aux figures cloisonnées rappelle celui de Bernard Buffet[3].

Sainte-Agnès (Alpes-Maritimes), la chapelle Saint-Sébastien

À côté de la peinture de tableaux, Michel-Marie Poulain a également pratiqué l'art du vitrail et de la fresque murale pour églises :

  • Vitraux de l'abbaye de La Colle-sur-Loup.
  • Décoration de la chapelle des Pénitents blancs, Èze (1953)[6].
  • Restauration de la chapelle Saint-Sébastien, Sainte-Agnès (Alpes-Maritimes)[7].

Collections

Collections privées

  • L'architecte luxembourgeois Paul Retter, sponsor de Michel-Marie Poulain, en possédait de nombreux tableaux qui, après la mort du collectionneur, ont été vendus aux enchères. La plupart d'entre eux, comme celui de Bettembourg et de la procession dansante d’Echternach, sont restés en mains luxembourgeoises.
  • Albert Sarraut[2].
  • Charles Trenet, qui disait retrouver dans les toiles de Michel-Marie Poulain « un reflet de sa propre loufoquerie poétique »[2].

Collections publiques

  • Musée de Cagnes-sur-Mer, Toulon, huile sur toile.
  • Société muséale Albert-Figuiera, Èze[4], Portrait de Clorine Cottier-Abeille, dessin.
  • Centre national des arts plastiques (Cnap), Paris : Le bridge (v. 1945), huile sur toile[8]; Cathédrale de Strasbourg (v. 1946), huile sur isorel[9]; Femme au châle (1953), huile sur isorel[10].

Expositions

Expositions personnelles

  • Galerie Clausen, Paris, juillet 1938.
  • Galerie Paul Blauseur, Paris, novembre 1946.
  • Galerie d'art du Faubourg, Paris, mars 1948.
  • Galerie Sélection, Paris, 1955.
  • Galerie Vendôme, Paris, 1957[11].
  • Galerie Marcel Bernheim, Paris, décembre 1963[12].

Expositions collectives

Réception critique

  • « Ses marines sont de premier ordre, surtout celle de Quimper, dans des gris argentés où les mâts zèbrent le ciel parallèlement au clocher vif, lointain. Une coupe de fruits n'est pas moins solidement composée, avec le minimum de graphisme. Même lorsqu'elle s'essaye à l'art abstrait, Michel-Marie Poulain parvient à nous captiver. Tempérament rare fait à la fois de fougue et d'esprit de recherche des plus méritoires. » - Henri Héraut[11]
  • « Un expressionniste montmartrois dont la plus grande originalité consista longtemps à travestir sa personnalité sous des vêtements féminins. » - Gérald Schurr[14]
  • « Il traite avec virtuosité les sujets les plus divers, et notamment des vues du vieux Montmartre. » - Dictionnaire Bénézit[13]
  • « Le scandale qui entoure toujours la liberté ne doit pas rejaillir sur son œuvre. Poulain n'est pas une figure amusante de la faune parisienne qui brosse aussi des toiles, c'est avant tout un artiste, mieux : un ouvrier robuste et consciencieux devant les lois de son art. » - Jean Anouilh[4]
  • « Ses French cancan au Moulin Rouge et La cavalière du Moulin Rouge portent les stigmates de son travail dans lequel elle sacrifie délibérément le détail, laissant à une seule courbe, bien expressive, à des couleurs plus ou moins vives, à des tâches d'ombre disposées ad hoc, le soin de souligner une attitude ou d'éclairer un caractère. Cocardières que des deux toiles ? Elles jonglent en effet avec trois couleurs : le blanc des froufrous des danseuses, le bleu de leurs chapeaux et le rouge du fond pour le premier tableau, et encore le blanc du cheval, le bleu de la robe de l'amazone et lr rouge de la livrée du palefrenier pour l'autre. Un hommage au Moulin Rouge, que la peintre aimait particulièrement et qui, pour elle, symbolisait la France. La France entière. » - Francesco Rapazzini[2]

Références

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c et d Francesco Rapazzini, Le Moulin Rouge en folies - Quand le cabaret le plus célèbre du monde inspire les artistes, Le Cherche Midi, 2016.
  3. a b et c Over the rainbow, Paris, Centre Pompidou, (ISBN 978-2-84426-953-9), p. 77
  4. a b et c Xavier Cottier, « Michel-Marie Poulain, l'artiste d'un temps qui n'est plus », Société muséale Albert Figuiera, 14 septembre 2008
  5. Cimetières de France et d'ailleurs, Èze
  6. Page officielle de la chapelle d'Èze
  7. Sainte-Agnès, La chapelle Saint-Sébastien
  8. « | Cnap », sur www.cnap.fr (consulté le )
  9. « | Cnap », sur www.cnap.fr (consulté le )
  10. « | Cnap », sur www.cnap.fr (consulté le )
  11. a et b Henri Héraut, « Les expositions : Michel-Marie Poulain », Journal de l'amateur d'art, n°202, 25 décembre 1957, page 13.
  12. Le Peintre - Guide du collectionneur, n°274, décembre 1963.
  13. a et b Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 11, page 184.
  14. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, page 824.

Annexes

Bibliographie

  • Gustave Fréjaville, Michel-Marie Poulain, Éditions de la Galerie Clausen, Paris, 1938.
  • Pierre Imbourg, Michel-Marie Poulain, Éditions de la Galerie Paul Blauseur, Paris, 1946.
  • Jean Anouilh, Pierre Imbourg et André Warnod (préface de Michel Mourre), Michel-Marie Poulain, Presses de Braun et Cie, 1953.
  • Claude Marais, J'ai choisi mon sexe. Confidences du peintre Michel-Marie Poulain. Monaco : Les éditions de Fontvieille, 1954.
  • Pieral, Vu d'en bas, collection « Vécu », Robert Laffont, 1976, page 239.
  • Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
  • André Roussard, Dictionnaire des Peintres à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
  • Maxime Foerster (préface de Henri Caillavet), Elle ou lui ? - Une histoire des transsexuels en France, L'attrape-corps/La Musardine, 2012 (lire en ligne).
  • Francesco Rapazzini, Indomptables - À l'avant-garde du XXe siècle, Éditions Edite, 2013.
  • Francesco Rapazzini, Le Moulin Rouge en folies - Quand le cabaret le plus célèbre du monde inspire les artistes, Le Cherche Midi, 2016.

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Artists of the World Online
    • Bénézit
    • MutualArt
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