Marie-Alphonsine Loretti

Marie-Alphonsine Loretti
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Fonction
Ambulancière
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Biographie
Naissance
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BeaucourtVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 28 ans)
Casale MonferratoVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Venafro ( - ), Belfort (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
FifreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
LorettiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Activités
Militaire, ambulancièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Armée de terre françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Unités
Grade militaire
SoldatVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Distinctions
Liste détaillée
Morte pour la France ()
Croix de guerre 1939-1945 ()
Médaille militaire ()
Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
Médaille commémorative de la campagne d'Italie 1943-1944Voir et modifier les données sur Wikidata
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Marie-Alphonsine Loretti, épouse Fifre, née le à Beaucourt et morte au combat le dans le défilé du Rapido à Casale, est une ambulancière militaire française pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est décorée de la Médaille militaire.

Biographie

En 1943, Marie-Alphonsine Loretti, vit à Alger où elle épouse un sous-officier des tirailleurs de la 3e Division d'infanterie algérienne[1].

Le , elle s'engage au titre du 27e Escadron du Train. En juillet, après avoir reçu une formation militaire de base, elle rejoint à Sétif, les « Chaufferettes » la section d'ambulancières féminines du 3e Bataillon médical de la 3e Division d'infanterie algérienne. Elle y reçoit une instruction technique (marche en convoi, entretien des Dodge WC54, brancardage, secourisme…)[1],[2].

Modèle de Dodge-WC54 utilisé par Marie-Alphonsine Loretti.
Modèle de Dodge-WC54 utilisé par Marie-Alphonsine Loretti.

En , le 3e Bataillon médical débarque à Naples. Le , le bataillon et ses « Chaufferettes » montent au front devant la Ligne Gustav près de Monte Cassino. L'unité s'installe dans la cuvette de Casale. La section d'ambulancières est affectée au poste de secours des 2e et 3e compagnies de ramassage sur la route de San Elia. Les « Chaufferettes » font des allers-retours entre les postes et le bataillon médical. La route d'Acquafondata à San Elia dans la vallée du Rapido, est surnommée la « Route aux frissons » ou « Route de la mort », car elle est visible des observatoires de l'artillerie allemande qui la pilonne. Les missions se font de nuit[2].

Le , Marie-Alphonsine Loretti, se porte volontaire avec cinq de ses camarades pour aller chercher de nuit des blessés près du village de Terelle où un bataillon de tirailleurs a subi de lourdes pertes. L’aller se passe bien, mais au retour, en sortant du mont Rapido, les deux ambulances sont bloquées par une jeep en feu qui vient de sauter sur une mine. L'artillerie allemande ouvre le feu sur les ambulances. Sous le tir ennemi, les ambulancières font des allers-retours entre les véhicules et une ruine pour y mettre à l'abri les blessés[1],[2].

Sous ce bombardement, Marie-Alphonsine Loretti est mortellement blessée aux jambes par des éclats d'obus. Ses camarades dont certaines sont, elles-mêmes, blessées, lui posent des garrots, mais ne peuvent endiguer les hémorragies. Elle décède quelques minutes après l'arrêt du tir[1].

Marie-Alphonsine Loretti, surnommé « Lorette », est la première des cinq ambulancières tuées pendant la campagne d'Italie[1].

Le , lors de son enterrement avec les honneurs militaires, le général Alphonse Juin, lui remet, à titre posthume, la Croix de Guerre et la première Médaille militaire décernée à une femme[1],[2].

Elle est inhumée en Italie au cimetière militaire français de Venafro, jusqu’en 1948. Le , sa sépulture est rapatriée au cimetière Bellevue à Belfort[1].

Reconnaissance

  • Elle est reconnue Morte pour la France[3].
  • Une allée porte son nom à Belfort[4].
  • Depuis 2016, le couloir C13 de l'Hexagone Balard porte le nom de conductrice Marie-Alphonsine Loretti[2].
  • Son nom figure sur la plaque commémorative de Notre-Dame de la Libération[5].
  • A Belfort, son nom est inscrit sur la plaque commémorative du Monument aux Morts, square du Souvenir[6].
  • Le , le conseil municipal de Belfort transforme la concession familiale de Marie-Alphonsine Loretti en concession à perpétuité gratuite[7].

Distinctions

« Conductrice d'ambulance sanitaire animée du plus haut esprit de devoir et d'un dévouement admirable. Volontaire pour aller chercher des blessés à un poste de secours régimentaire dans un secteur très exposé, a trouvé une mort glorieuse le 5 février 1944 sur la route de San-Elia à Terelle en accomplissant une mission périlleuse. Prise sous un violent bombardement, a été frappée mortellement alors qu'elle s'efforçait de mettre à l'abri les blessés qu'elle transportait. A donné ainsi un magnifique exemple de courage et d'abnégation. »

— Général Alphonse Juin


Notes et références

  1. a b c d e f et g « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i Lieutenant-Colonel Giraud, « Deux tringlots à l'honneur à Balard : Le magazine des spécialistes des mouvements et ravitaillements de l'Armée de Terre », Train magazine « 21 »,‎ , p. 14 (lire en ligne [PDF])
  3. « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. « Allée Marie-Alphonsine Loretti, Belfort (90010) - Base Adresse Nationale », sur adresse.data.gouv.fr (consulté le )
  5. Rémy AMBROISE, « Monument de la Libération (Relevé n° 111113) », sur www.memorialgenweb.org, (consulté le )
  6. Philippe TOVENA, « Monument aux Morts square du Souvenir (Relevé n° 6755) », sur www.memorialgenweb.org, (consulté le )
  7. « CONSEIL MUNICIPAL DU 25 JUIN 2004 :document de séance-N° 04-101 : Transformation de la concession familiale de Madame Marie-Alphonsine LORETTI en concession à perpétuité gratuite. », sur archives.belfort.fr (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

  • Lieutenant-colonel Giraud, « Deux tringlots à l'honneur à Balard », Train magazine,‎ , p. 14 (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative aux militairesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mémoire des hommes
  • Fabrice Bourrée, « Décorations remises à titre posthume à Marie-Alphnosine Loretti, 6 février 1944 », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • « L'ambulancière Loretti », sur montecassinobelvedere.fr (consulté le )
  • Jacques, Gabriel, Gaston, Alfred Belin, « Tombe d'Alphonsine Loretti, conductrice ambulancière du 3e bataillon médical (BM) de la 3e division d'infanterie algérienne (DIA) dans le cimetière de la grande unité à Venafro. » (photo), sur imagesdefense.gouv.fr, (consulté le )
  • « Femme de rue à Belfort : Marie-Alphonsine Loretti, l'ambulancière de la Seconde Guerre mondiale », Photo de la tombe au cimetière de Bellevue à Belfort (article de presse), sur c.estrepublicain.fr, L'Est républicain, (consulté le )
  • Rudolph de Patureaux, « Alphonsine Loretti. Héroïne par devoir », sur femmeshistoirereperesdotcom.wordpress.com, (consulté le )


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