Maria-Pia Geppert

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Maria-Pia Geppert
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Biographie
Naissance
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WrocławVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
TübingenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université de Wrocław (doctorat) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Mathématicienne, professeure d’université, statisticienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse
Guido HoheiselVoir et modifier les données sur Wikidata

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Maria-Pia Geppert ( - ) est une mathématicienne, biostatisticienne allemande et universitaire allemande. Elle est professeure à l'université de Tübingen et cofondatrice du Biometrical Journal (en) [1].

Biographie

Maria-Pia Geppert naît à Breslau, ville alors située dans l'Empire allemand, son père est directeur d'école secondaire, sa mère est d'origine italienne, son frère aîné, Harald Geppert (de), mathématicien et universitaire, appartient au parti nazi durant la Seconde Guerre mondiale et se suicide le [2].

Elle fait ses études de mathématiques à Breslau et à Giessen[1], et en 1932 obtient son doctorat à l'Université de Breslau, en soutenant une thèse intitulée Approximative Darstellungen analytischer Funktionen, die durch Dirichletsche Reihen gegeben sind, sur la théorie analytique des nombres, dirigée par Guido Hoheisel[3]. Edmund Landau, dans sa dernière publication avant l'arrivée au pouvoir d'Hitler, a commenté défavorablement l'un de ses articles[4].

Maria-Pia Geppert poursuit sa formation à Rome, de 1933 à 1936, et elle étudie les sciences actuarielles et les statistiques pour un deuxième doctorat qu'elle prépare sous la direction de Guido Castelnuovo[1]. Elle obtient une habilitation en 1942 à l'université de Giessen, avec une thèse, intitulée Comparison of Two Observed Frequencies[1]. Seneta & Phipps reprennent ce titre en indiquant écrivent que le travail réalisée par Geppert pour son habilitation était « important mais oublié », en raison des circonstances de la guerre[5].

Activités professionnelles et institutionnelles

En 1940, Geppert est devenue directrice du Département d'épidémiologie et de statistique de l'Institut de recherche cardiaque William G. Kerckhoff à Bad Nauheim, qui devient ultérieurement l'Institut Max Planck de recherche cardiaque et pulmonaire[1],[6]. Elle est ensuite nommée à l'université Goethe de Francfort en 1943, en tant que chargée de conférences en biostatistique[1].

En 1964, elle est nommée titulaire de la chaire de biométrie médicale à l'université de Tübingen[1]. Elle devient ainsi la première femme professeure titulaire de cette université[7]. Avec Emmy Noether, Hilda Geiringer, Ruth Moufang et Hel Braun, Maria-Pia Geppert est l'une des rares mathématiciennes allemandes titulaires d'un poste avant la Seconde Guerre mondiale et qui ont pu poursuivre leurs carrières de recherche en tant que professeurs à part entière[8].

Elle prend sa retraite académique en 1975[7].

Fondation de la revue Biometrical Journal

Maria-Pia Geppert fonde avec Ottokar Heinisch le Biometrical Journal (en) en 1959. Elle en est la corédactrice en chef avec lui, jusqu'en 1966, puis exerce la même responsabilité éditoriale avec Erna Weber jusqu'en 1969[1].

Hommages et distinctions

Maria-Pia Geppert est élue à l'Institut international de statistique après la guerre, devenant la première personne de nationalité allemande ainsi distinguée[1]. Elle est élue membre d'honneur de la Société biométrique internationale en 1965, là aussi la première scientifique allemande de la société à être ainsi honorée[1],[7],[9].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maria-Pia Geppert » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f g h i et j (en) Klaus Dietz, « Maria Pia Geppert », Biometrical Journal, vol. 39, no 7,‎ , i (DOI 10.1002/bimj.4710390702), également publié dans (en) Maria Pia eppert, vol. 15, jan–mar 1998 (lire en ligne), chap. 1, p. 17.
  2. Sanford L. Segal, Mathematicians under the Nazis, Princeton University Press, 2014, 568 p., (ISBN 0691164630), p. 355.
  3. (en) « Maria-Pia Geppert », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  4. (en) Sanford L. Segal, Mathematicians under the Nazis, Princeton University Press, Princeton, NJ, , 340 and 428 (ISBN 0-691-00451-X, DOI 10.1515/9781400865383, lire en ligne).
  5. (en) Eugene Seneta et Mary C. Phipps, « On the comparison of two observed frequencies », Biometrical Journal, vol. 43, no 1,‎ , p. 23–43 (DOI 10.1002/1521-4036(200102)43:1<23::AID-BIMJ23>3.0.CO;2-8).
  6. (en) « Short History of the Max Planck Institute for Heart and Lung Research - W. G. Kerckhoff Institute », Max Planck Institute for Heart and Lung Research (consulté le ).
  7. a b et c (en) Geppert, Maria-Pia, Landesarchiv Baden-Württemberg (lire en ligne).
  8. (en) Janet L. Beery, Sarah J. Greenwald, Jacqueline A. Jensen-Vallin et Maura B. Mast, Women in Mathematics: Celebrating the Centennial of the Mathematical Association of America, vol. 10, Cham, Springer, , 51–66 p. (DOI 10.1007/978-3-319-66694-5_3).
  9. (en) List of all honorary members of the German Region of the International Biometric Society, International Biometric Society (lire en ligne).

Liens externes

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