Méthode Maxer

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La méthode Maxer est une méthode servant à analyser les pannes et les défaillances, en particulier en milieu industriel. Elle a été conçue par le groupe Lausanne pour le compte de la société Michelin dans les années 1970.

Concepts

La méthode utilise les concepts principaux suivants[1] :

  • une « installation » est quelque chose susceptible d'avoir une défaillance, par exemple une fraiseuse ;
  • un « objet » est un élément d'une installation ;
  • un « défaut » est un problème rencontré par un objet ; un défaut peut être intrinsèque (par exemple une fêlure) ou extrinsèque (par exemple, le fil qui permet de commander l'objet est cassé) ;
  • un « symptôme » est un défaut qui a amené à constater une défaillance ;
  • un « facteur contributif » est une cause qui contribue à la défaillance ;
  • la « chaîne causale » est la suite des causes et conséquences qui a abouti à la défaillance ;
  • un « défaillogramme » est la représentation graphique de l'analyse de la défaillance, y compris la chaîne causale[2].

Le défaillogramme

Le défaillogramme est constitué de différentes parties[3] :

  • en haut, on indique l'installation concernée ;
  • à droite, on indique l'objet sur lequel des symptômes ont été constatés, et les symptômes associés à cet objet ;
  • puis de droite à gauche, on représente les différentes hypothèses qui peuvent expliquer ce qui s'est passé, sous la forme de blocs « objet / défauts (avec éventuellement un facteur contributif) ». On raie les hypothèses au fur et à mesure qu'on les élimine. Quand toutes les hypothèses sauf une sont éliminées, on peut continuer à raffiner l'analyse vers la gauche. Le développement de la droite vers la gauche est destiné à ce que le défaillogramme final se lise avec un axe des temps de gauche à droite, comme c'est l'habitude.
  • à droite et à gauche, on indique aussi les différents résultats de l'analyse de la défaillance, sous la forme des blocs de texte suivants (vides à l'origine) : Antécédents, Disparités, Cause de la panne, Vérifications, Conséquences, CSD (configuration sans défaut).
Exemple de défaillogramme (simpliste) en cours de construction.

Historique de la méthode

La méthode Maxer a été développée dans les années 1970[4] par le groupe Lausanne[5] pour le compte de Michelin[6].

Elle est très utilisée pour des raisons historiques dans le secteur automobile (par exemple Michelin[6], PSA Peugeot Citroën[7]etc.), mais aussi dans d'autres secteurs comme l'énergie[8], le BTP, la manutention, le dragage portuaire[6]etc.

Plus de 80 000 personnes dans le monde ont été formées à cette méthode depuis sa création (chiffre publié en 2008[9]).

Outils disponibles

L'utilisation de la méthode Maxer peut être assistée par un système informatique[10]. Un tel système pour la réalisation et l'exploitation ultérieure des défaillogrammes existe déjà sous le nom de Diagdef[11].

Notes et références

  1. R. et S. Sanner, Maintenance : la méthode Maxer, p. 13.
  2. Guillaume Limousin et Luc Bérubé, « Optimisez la fiabilité de vos équipements : Le petit guide des bonnes pratiques », sur MaintenanceQuébec.com, (consulté le ), p. 15.
  3. Jean-Paul Souris, « Méthode de résolution de problèmes, d'analyse et de fiabilisation : la méthode Maxer », sur Cabinet Tanous / Calaméo, (consulté le ).
  4. Jean-Paul Souris, « La méthode de résolution de problèmes Maxer (Dépannage, analyse et amélioration) » [PDF], sur sigmaxer.fr, (version du sur Internet Archive).
  5. Jean-Paul Souris, La maintenance, source de profits, Paris, Éditions d'Organisation, , 217 p., 24 cm (ISBN 2-7081-1136-1, OCLC 22144933, BNF 36639670, SUDOC 001579215, présentation en ligne), p. 80.
  6. a b et c « Formation maintenance : À la recherche des causes premières », Fluides & Transmissions, Paris, Promotion presse internationale (PPI Médias),‎ , p. 36-37 (ISSN 1775-304X, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. Audrey Berland, « Fiabilisation de la zone de montage des roues des voitures réalisé dans l'entreprise PSA Peugeot Citroën » [doc], sur cfc-technic.eu, (consulté le ), p. 27.
  8. « Développement des collaborateurs : parcours professionnels et formation » [PDF], sur Storengy, (version du sur Internet Archive), p. 27.
  9. R. et S. Sanner, Maintenance : la méthode Maxer, 4e de couverture.
  10. R. et S. Sanner, Maintenance : la méthode Maxer, chapitre 26.
  11. « Diagdef : Diagnostic informatisé des défaillances », sur sirom.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Robert et Stéphane Sanner, Maintenance : la méthode Maxer (Pannes et dépannages), Paris, Dunod / L'Usine nouvelle, coll. « Technique et ingénierie » (réimpr. 2012) (1re éd. 2008), IX-177 p., 25 cm (ISBN 978-2-10-057968-6, OCLC 319214520, SUDOC 122668685, présentation en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

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