Louis Robbe

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Robbe.

Louis Robbe
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
CourtraiVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
Ville de BruxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
belgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Peintre, graveurVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Henri Robbe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Louis-Marie-Dominique-Romain Robbe, né le à Courtrai et mort le à Bruxelles, est un peintre, graveur et avocat belge.

Biographie

Louis-Marie-Dominique-Romain Robbe naît le à Courtrai[1],[2]. Son père Dominique Robbe, époux de Rosalie Ovyn, avoué près le tribunal de Courtrai, souhaite pour son fils une position sociale pareille à la sienne[3]. Louis est le frère aîné d'Henri Robbe[2].

Études et carrière

Les dispositions de Louis pour le dessin se révèlent au pensionnat des frères Dathis à Courtrai, où son premier professeur d'art est le calligraphe-musicien Jean van de Wiele[4]. Il suit, de 1820 à 1824, les cours de l'Académie de sa ville natale ; mais, afin de s'assurer une position moins incertaine, il quitte tout-à-coup la peinture[5]. Une partie de ses humanités, terminées en 1825, semble avoir été faite au Séminaire de Roulers[6].

Louis Robbe étudie le droit[5]. II achève ses études à l'Université de Gand par la soutenance d'une thèse sur le divorce, le , fait son stage dans l'étude du notaire Reynaert à Anseghem et est ensuite nommé juge de paix à Moorseele[6].

Guidé par Jan Baptiste de Jonghe, c'est en 1833 qu'enfin Louis Robbe se met à peindre à l'huile[6]. Il est élève de Verboeckhoven[7].

C'est dans sa ville natale qu'il déploie le meilleur de sa jeune activité : il y fonde en 1834 avec Spruyt la nouvelle Société des Beaux-Arts, y est membre de la direction de l'Académie et en cette qualité il rehausse les distributions des prix par des discours bien sentis (notamment le ); il collabore aussi aux « Analectes des Flandres » paraissant d'abord dans les « Petites Affiches de Courtrai » et, à la demande du Gouvernement, il rédige un rapport sur les principales célébrités locales[6].

Il reprend le cabinet de son père, mort le , et s'inscrit au barreau de Courtrai[6]. En 1840 il s'installe à Bruxelles comme avocat du Ministère des Finances[8], et mène dès lors de front ses fonctions et la peinture[5].

En 1843, il se lie d'amitié avec le peintre espagnol Jenaro Pérez Villaamil ; la même année, il demande, par voie diplomatique, l'établissement de relations artistiques entre les écoles de peinture espagnole et belge[9].

Louis Robbe est un des plus ardents précurseurs de la peinture moderne en Belgique[10]. C'est un homme cultivé qui protège Charles de Groux, l'instigateur du mouvement réaliste en Belgique[9].

Famille

Son frère, Henri Robbe, cultive aussi la peinture, et figure aux Expositions universelles de Paris, en 1855 et en 1867, avec des Fruits et des Fleurs[11]. Il obtient une médaille de vermeille à Bruges, en 1850, et une médaille de première classe à Ypres en 1855[12].

En 1831 à Bruxelles[6], Louis Robbe épouse l'espagnole Adela Avecillo de Cadix[9]. Le couple a deux enfants nés à Courtrai en 1833 et en 1838[6].

Mort

Louis-Marie-Dominique-Romain Robbe meurt le à Bruxelles[1],[2].

Œuvres

  • Moutons (vers 1806-1887, musée Groeninge).
    Moutons (vers 1806-1887, musée Groeninge).
  • Saint Jérôme dans le désert (après 1624, musée Groeninge).
    Saint Jérôme dans le désert (après 1624, musée Groeninge).

On a de lui des paysages et des animaux :

  • Paysage avec animaux, H. 1,12 - l. 1,64[13]
  • Vache, chèvre et moutons, H. 0,752 - l. 1,02[13]
  • Vaches en prairie, H. 0,31 - l. 0,37[13]
  • Bergère gardant des vaches et un âne, H. 0,475 - l. 0,695[13]
  • Vaches au pâturage, H. 1,22 - l. 1,97[13]
  • Paysage avec animaux, H. 1,12 - l. 1,02[13]
  • Animaux au pâturage, propriété du musée de Bruxelles[14]
  • Taureau effrayé par l'orage, propriété du musée de Bruxelles[14]
  • Bergerie[5]
  • Vue prise dans la bruyère au soleil couchant[5]
  • Étable[5].

Expositions

Il paraît que l'exposition de Gand de 1835 reçoit son premier envoi de peintures[6]. Suivent les Salons de Courtrai de 1836 et 1837 ainsi que celui de Bruges, la même année, où un des tableaux du musée de Courtrai est médaillé[6]. Une de ses œuvres exposées à Gand en 1833 est cotée 3 000 francs en 1839[6]. Au Salon de Bruxelles de 1839, il est récompensé par une médaille de vermeil pour sa toile Animaux au pâturage[15]

On voit de lui, à l'Exposition universelle de Paris, en 1855, la Campine, paysage avec bestiaux[5], au Salon de 1859, Vaches au pâturage, Moutons au repos, et à l'Exposition universelle de 1878 : Pâtures dans la Flandre, Chiens, Coqs après la lutte[16].

Récompenses

Il obtient une médaille d'or à Bruges en 1837, une médaille de 3e classe à Paris en 1844, et une de deuxième classe en 1855[5]. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1845[16]. Il est décoré de l'ordre de Charles III d'Espagne, etc[5].

Style et critiques

Selon Norbert Hostyn, « son style, proche au départ de celui de Verboeckhoven, devint vers 1860 plus réaliste ; ses coloris s'éclaircirent »[18].

Camille Lemonnier écrit qu'« il perpétue la tradition savante de Verboeckhoven, avec un sentiment plus vif des rudesses agrestes et des énergies animales »[19]. « Ses toiles du Musée de Bruxelles révèlent un talent correct, une aptitude à peindre, de l'observation, et exceptionnellement, comme dans le Taureau attaqué par les chiens, une fougue réfléchie qui fait penser à Brascassat ; mais on ne sent pas, comme chez Joseph Stevens et Troyon, qu'il ne pourrait faire autre chose que peindre des bêtes. »[20] « C'est la peinture d'un homme d'esprit et qui en a assez pour n'en point trop mettre dans ses tableaux »[20].

Notes et références

  1. a et b L'Art moderne 1887.
  2. a b et c (en) « Robbe, Louis Marie Dominique Romain », sur oxfordartonline.com, (consulté le ).
  3. Caullet 1912, p. 127.
  4. Caullet 1912, p. 127-128.
  5. a b c d e f g h et i Vapereau 1858, p. 1478.
  6. a b c d e f g h i et j Caullet 1912, p. 128.
  7. Lemonnier 1881, p. 135.
  8. Caullet 1912, p. 129.
  9. a b et c (es) « Louis Marie Robbe », sur dbe.rah.es (consulté le ).
  10. L'Art moderne 1881.
  11. Vapereau 1880, p. 1550-1551.
  12. Vapereau 1880, p. 1551.
  13. a b c d e et f Caullet 1912, p. 132.
  14. a et b La grande encyclopédie 1900.
  15. Moniteur, « Récompenses », Journal de la Belgique, no 342,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  16. a et b Vapereau 1880, p. 1550.
  17. Rédaction, « Exposition nationale des beaux-arts », Écho du Parlement, no 524,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  18. Norbert Hostyn, « Robbe, Louis », sur kikirpa.be (consulté le )
  19. Lemonnier 1881, p. 135-136.
  20. a et b Lemonnier 1881, p. 136.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Robbe (Louis-Marie-Dominique-Romain) », dans Biographie générale des belges morts ou vivants, (lire en ligne), p. 236-237.
  • [Vapereau 1858] Gustave Vapereau, « Robbe (Louis-Marie-Dominique-Romain) », dans Dictionnaire universel des contemporains, Librairie Hachette, , 1re éd. (lire en ligne), p. 1478. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Vapereau 1880] Gustave Vapereau, « Robbe (Louis-Marie-Dominique-Romain) », dans Dictionnaire universel des contemporains, Librairie Hachette, , 5e éd. (lire en ligne), p. 1550-1551. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Lemonnier 1881] Camille Lemonnier, « Chapitre X », dans Cinquante Ans de liberté, vol. 3, Weissenbruch, (lire en ligne), p. 135-136. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [L'Art moderne 1881] « Le Salon de Bruxelles », L'Art moderne,‎ , p. 258 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [L'Art moderne 1887] « Louis Robbe », L'Art moderne,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [La grande encyclopédie 1900] « Robbe (Louis) », dans La grande encyclopédie, vol. 28, (lire en ligne), p. 734. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Claude Augé, « Robbe (Louis-Marie-Dominique-Romain) », dans Nouveau Larousse illustré, vol. 7, Librairie Larousse, (lire en ligne), p. 336.
  • [Caullet 1912] G. Caullet, « Robbe, Louis », dans Musée de peinture et de sculpture de la ville de Courtrai - Catalogue, (lire en ligne), p. 127-132. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Cécile Ritzenthaler, « Louis (Marie Dominique Romain) Robbe 1806-1887 », dans Les animaliers, Editions Van Wilder, , 290 p. (ISBN 9782852990104, présentation en ligne), p. 200.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Louis Robbe, sur Wikimedia Commons

  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Art UK
    • Artists of the World Online
    • Bénézit
    • British Museum
    • Dictionnaire des peintres belges
    • MutualArt
    • RKDartists
    • Union List of Artist Names
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
    • Diccionario Biográfico Español
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • GND
    • Belgique
    • WorldCat
  • icône décorative Portail de la peinture
  • icône décorative Portail de la gravure et de l'estampe
  • icône décorative Portail de la Belgique