Louis Berthomme Saint-André

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Louis Berthomme Saint-André
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Naissance
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BarberyVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
18e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Louis BerthomméVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Peintre, céramisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École nationale supérieure des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Fernand Cormon, Jean-Paul Laurens
Distinction

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Louis Berthomme Saint-André, né le à Barbery (Oise), et mort le à Paris, est un peintre, graveur à l'eau-forte, lithographe et illustrateur français.

Biographie

Nature morte non datée de Louis Berthommé Saint-André donnée aux musées de Saintes en 2018

Louis Berthomme Saint-André passe sa petite enfance à Saintes, et entre comme élève architecte chez Georges Naud, responsable des monuments historiques de la Charente Inférieure (devenue Charente-Maritime) puis, en 1921, il est l'élève de Fernand Cormon et de Jean-Paul Laurens à l'École des beaux-arts de Paris[1].

Médaille d'argent au Salon des artistes français où il expose de 1924 à 1929, il obtient aussi une bourse du gouvernement de l'Algérie[2].

Il est lauréat du Prix Abd-el-Tif en 1925 et est alors le plus jeune pensionnaire de la villa à Alger. Ami de Jean Launois, outre ses portraits reconnus, il peint Alger et la Kasbah. Ses études de femmes rappellent celles d'Eugène Delacroix, mais si son inspiration lumineuse est due au soleil algérien, sa touche est plus cézannienne que purement orientaliste. Il repart d'Algérie en 1928, pour y revenir en 1931.

Auteur de nombreuses illustrations et affiches, il peint notamment, outre ses toiles algériennes, des paysages de Haute-Provence, et d'Île-de-France. Il est considéré comme le plus moderniste des peintres Abd-el-Tif de sa génération. Il a dessiné des illustrations érotiques pour des œuvres de Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire, Charles Baudelaire, Denis Diderot, Voltaire, Alfred de Musset, Jean-Louis Miège, etc.

Comme André Hambourg, il entre dans la Résistance, et collabore à Vaincre. Installé à la cité Montmartre-aux-artistes du 189, rue Ordener[3], il voyage en Afrique subsaharienne en 1970, au Sénégal comme coopérant artistique. Il meurt subitement à son domicile parisien le .

Œuvres

Contributions bibliophiliques

Fresques murales

  • Entrée de la Direction, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris.
  • Lycée Charlemagne, Paris, Notre-Dame et les quais de Seine, 1952.
  • Réfectoire du lycée Gustave-Monod à Enghien-les-Bains, Couronnement du printemps, 1954[4].
  • Escalier de la Faculté de Poitiers.

Expositions

Expositions personnelles

  • Villa Abd-el-Tif, Alger, 1922.
  • Galerie Armand Drouant, Paris, 1928[5].
  • Galerie Marcel Bernheim, Paris, 1937[6].
  • Galerie Barreiro, Paris, 1937.
  • Galerie Colinne, Oran, 1950.
  • Musée des beaux-arts, Poitiers, 1952.
  • Galerie Chardin, Paris, octobre 1958[7].

Expositions collectives

Réception critique

  • « Un curieux compromis entre le genre "Société nationale des beaux-arts", voire "Artistes français" et le genre "Salon des indépendants". C'est-à-dire beaucoup de banalité, de convenu, mêlés à une liberté de technique et de vision fort peu académique. » - Michel Florisoone[6]
  • « Bien qu'il ait peint beaucoup de paysages, notamment dans la Charente, la Bretagne et l'Auvergne, il est surtout connu comme peintre de personnages, et plus particulièrement de femmes... Les peintures à l'huile et les dessins montrent des femmes dans un intérieur, soit seules, soit en groupe; habillées, mais le plus souvent d'habillant ou se déshabillant. Il y a aussi des nus. Mais, par les vêtements, Berthomme Saint-André aime à donner à ses modèles une allure fin de siècle. Il introduit ainsi, dans des images qui n'ont d'autre but que de plaire, une certaine nostalgie. La vivacité des couleurs, l'aspect esquisse confèrent à ses tableaux un caractère moderniste. Mais on retrouve le passé dans les proportions, l'anatomie, la perspective linéaire et atmosphérique qui sont classiques. Ses dessins témoignent d'un grand souci de donner l'illusion de la matière des étoffes. » - Revue Connaissance des arts[7]
  • « Ses peintures alertes et hautes en couleur dans leur pétillante sensualité, au style volontairement rétro, sont essentiellement axées sur le thème d'aguichantes jeunes filles, aimablement provocantes, à demi-nues dans leur boudoir. » - Gérald Schurr[12]
  • « Il a peint de nombreux paysages animés, paysages urbains, paysages de Provence, des vues de ports, mais il fut surtout peintre de figures, peintre de femmes, femmes de tous milieux, de préférence jeunes et allurées, qu'il surprenait volontiers dans les occupations de leur intimité. Il a peint aussi les femmes de spectacle et celles de plaisir, qu'il saisissait volontiers dans les éclairages violents de la scène et des bars. » - Dictionnaire Bénézit[1]

Prix et distinctions

Collections publiques

Drapeau de l'Algérie Algérie

France

Références

  1. a b c d e et f Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.2, page 215.
  2. a et b Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 124
  3. a et b Comité Montparnasse, Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, catalogue vendu au profit des œuvres des 14e et 6e arrondissements, 1951.
  4. « Ensemble de six peintures du réfectoire "Scènes récréatives" », sur iledefrance.fr (consulté le ).
  5. François Fosca, « Chroniques - Louis Berthomme Saint-André, Galerie Drouant », L'Amour de l'art, n°2, février 1928, p. 73.
  6. a et b Michel Florisoone, « Dans les galeries - Berthomme Saint-André, Galerie Marcel Bernheim », L'Amour de l'art, n°1, janvier 1937, pp. 31-32.
  7. a et b « Les expositions à voir à Paris - Berthomme Saint-André : la nostalgie du passé », Connaissance des arts, n°80, octobre 1958, p. 17.
  8. Sous la direction d'André Flament, Jean-Noël Doutrelen et André Verbiest, La vie paysanne - Les peintres témoins de leur temps, Les Presses artistiques / Diffusion internationale d'art moderne / Hachette Vanves, 1976, p. 7.
  9. Sous la direction d'André Flament, Roger Bouillot, Dina Carayol, Jean-Noël Doutrelen et André Verbiest, La fête - Les peintres témoins de leur temps, Les Presses artistiques / Hachette, Vanves, 1977, p. 7.
  10. Musée San Telmo, Première exposition Biarritz - San Sebastian - École de Paris, peinture, sculpture, présentation de l'exposition, 1965
  11. Farah Pahlavi, Mehrdad Pahlbod et Édouard Georges Mac-Avoy (préface et avant-propos), Première exposition internationale des arts de Téhéran, catalogue d'exposition, 1974
  12. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  13. « Nu aux anémones/Jeune fille à l'anémone- 934.7.3 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
  14. « Portrait de M. Peyronnet- 962.2.1 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
  15. « La lecture interrompue- 934.7.2 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
  16. « Nu à l'éventail- 934.7.1 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
  17. « Le port de Ribérou à Saujon- MAH.1937.1.1 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
  18. « Liseuse en blanc/Femme en blanc- MAH.1953.1.1 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Archives nationales de France, F21/6725 Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Raymond Nacenta, The School of Paris - The painters and the artistic climate of Paris since 1910, Oldbourne Press, 1960.
  • Pierre Mazars (préface de Georges de Caunes), Les œuvres d'art du paquebot France, Livror, 1969.
  • René Huyghe de l'Académie française et Jean Rudel, L'art et le monde moderne, Larousse, 1970.
  • Michel Droit, Berthomme Saint-André, Éditions de la Revue moderne, 1981.
  • Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, 1993.
  • Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996 Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Élisabeth Cazenave, La villa Abd-el-Tif : un demi-siècle de vie artistique en Algérie, 1907-1962, Paris, Association Abd-el-Tif, , 319 p. (ISBN 2-9509861-1-0).
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999 Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001 (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article.

Radiophonie

  • Louis Berthomme Saint-André, « interview à propos du Salon de la peinture à l'eau dont il est le président », émission Arts d'aujourd'hui, France Culture, .

Liens externes

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