La Petite Fortune

La Petite Fortune
Artiste
Date
Vers ou vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
Allégorie, nuVoir et modifier les données sur Wikidata
Technique
Gravure sur cuivreVoir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
papierVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de création
NurembergVoir et modifier les données sur Wikidata
Dimensions (H × L)
12,3 × 6,5 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Renaissance allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
1943.3.3461, 1958.106, RP-P-OB-1243, 19.73.90, A 805, 1855,0714.36, GS 10443Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

La Petite Fortune est une gravure sur cuivre au burin réalisée vers 1495-1496 par l'artiste de la Renaissance allemande Albrecht Dürer (1471-1528).

Histoire

La Petite Fortune constitue le tout premier nu féminin gravé par Dürer, au moment où l'artiste consacre plusieurs dessins à ce type d'étude, au premier rang desquels la Femme nue debout vue de dos (1495, musée du Louvre) et le Bain des femmes (1496, Kunsthalle de Brême)[1].

Analyse

Dürer a pu s'inspirer des Muses dansantes peintes par Andrea Mantegna en 1497 dans son tableau du Parnasse (musée du Louvre) et dont le modèle a été diffusé par une estampe de Zoan Andrea[1].

Iconographie

Tandis que la sphère sur laquelle la figure féminine repose en équilibre permet de l'identifier comme la déesse de la chance, la fleur d'eryngium indique qu'il s'agit de la Fortune amoureuse, le chardon étant, dans le monde germanique, le symbole de la réussite en amour. Dürer représente dans cette gravure tant la toute-puissance de l'Amour que son inconsistance, rompant pleinement avec la tradition iconographique médiévale qui représentait la Fortune au sommet d'une roue, les yeux bandés[1].

Il puise sans doute son inspiration dans un dialogue philosophique antique attribué à un disciple de Socrate, Le Tableau de Cébès, traduit pour la première fois en allemand par son ami, l'humaniste Willibald Pirckheimer[1].

Postérité

Si la feuille parait relativement modeste, tant par son format que par l'économie des tailles, son succès n'en est pas moins important. Du vivant de Dürer, La Petite Fortune est copiée par plusieurs graveurs, tandis que d'autres s'en inspirent librement, comme Lucas van Leyden pour sa Femme et la biche[1].

Notes et références

  1. a b c d et e Deldicque et Vrand 2022, p. 252.

Annexes

Bibliographie

  • Mathieu Deldicque et Caroline Vrand (dir.), Albrecht Dürer. Gravure et Renaissance, In Fine éditions d'art et musée Condé, Chantilly, , 288 p. (ISBN 978-2-38203-025-7).

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • La Petite Fortune, sur Wikimedia Commons

  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Google Arts & Culture
    • Metropolitan Museum of Art
    • National Gallery of Art
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • GND
v · m
Albrecht Dürer (1471–1528)
Famille
Autoportrait
Autoportrait
Entourage
Disciples
Dessins, aquarelles
et gouaches
Œuvre gravé
Tableaux religieux
Portraits sur toile
et sur panneau
Bibliographie
Historiens
  • icône décorative Portail de l’histoire de l’art
  • icône décorative Portail de la gravure et de l'estampe
  • icône décorative Portail de la Renaissance
  • icône décorative Portail du Saint-Empire romain germanique