L'Erreur boréale

L'Erreur boréale est un film documentaire québécois réalisé par Richard Desjardins et Robert Monderie, sorti en 1999.

Les réalisateurs ont construit ce film comme un pamphlet pour dénoncer les atteintes à l'environnement que représente la destruction du patrimoine forestier du Québec, stigmatisant notamment les coupes à blanc pratiquées sur de vastes étendues de la forêt boréale[1].

Synopsis

La forêt a toujours été une source de matière première considérée tellement riche qu'elle en est quasi-inépuisable. Alors que le discours officiel assure que le patrimoine forestier demeurera, malgré l'industrialisation, la population ignore les effets néfastes de la coupe à blanc sur de grandes étendues du territoire québécois.

Richard Desjardins donne sa vision de la situation sur l'exploitation erratique et abusive de la forêt boréale québécoise et questionne la responsabilité citoyenne face à la destruction de l'environnement. Il est très sûr de ses propos.

Fiche technique

Participation

(Liste non exhaustive)

  • Yvan Croteau
  • Jacques Robitaille
  • Guy Lessard
  • Lucien Filion
  • Serge Tanguay
  • Bertrand Poirier
  • Luc Bouthillier
  • Léon-Paul Darveau
  • Martial Bourassa
  • Léopaul Gaudreau
  • Vincent Gérardin
  • Louis-Jean Lussier
  • Gilles Lemieux
  • Michel Béland
  • Diane Koch
  • Isaac Dixon
  • Jean Tremblay
  • Raymond Coutu
  • Pierre Dubois

Contexte

Richard Desjardins a vu son désir de défendre les forêts boréales de l'Abitibi-Témiscamingue, alors que des coupes à blanc avaient lieu derrière le camp de son père[3].

Répercussions

L’Erreur boréale a frappé le public, notamment à cause des vues aériennes de certains parterres de coupe. Plusieurs commentaires négatifs ont alors surgi à l’égard des lisières boisées qui viennent ponctuer les territoires récoltés[4].

À la suite du documentaire, Richard Desjardins a lancé une pétition pour réclamer une enquête publique et indépendante sur la gestion de la forêt publique québécoise[5]. Avec l'écologiste Henri Jacob, il a aussi fondé l'organisme l'Action boréale[3], pour promouvoir la protection de la forêt boréale[6].

Après avoir répliqué, pendant plusieurs années, que le documentaire de Desjardins était alarmiste et défendu les compagnies forestières et la politique de reforestation, le gouvernement a reconnu en partie le bien-fondé du documentaire et l'importance d'une gestion plus responsable des forêts. Le , à la suite du rapport Coulombe, le projet de loi no 71 modifie la Loi sur les forêts[7].

Récompenses et distinctions

Notes et références

  1. Normand Provencher, « Péril en la forêt », Le Soleil,‎ , p. C5
  2. « L'Erreur boréale », sur Notre collection : Office national du film du Canada, (consulté le )
  3. a et b « Devant l'inertie du gouvernement Richard Desjardins ne baisse pas les bras », Le Quotidien,‎ , p. 6
  4. Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique québécoise, Rapport, Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique québécoise, (ISBN 2-550-43626-1 et 978-2-550-43626-3, OCLC 57656749, lire en ligne)
  5. Jean Guénette, « Richard Desjardins en quête d'appuis dans la Matapédia », La Presse,‎ , A23
  6. « En bref - Dix ans d'Action boréale », sur Le Devoir (consulté le )
  7. Report des plans généraux d'aménagement forestier (PGAF) et baisse de l'attribution de la matière ligneuse

Liens externes

  • Ressources relatives à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Allociné
    • Film-documentaire.fr
    • IMDb
    • Office national du film du Canada
    • The Movie Database
  • Fiche ONF
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