Jean-Philippe Lafont

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Jean-Philippe Lafont
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (73 ans)
ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Artiste lyrique, musicien, artiste interprèteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Tessiture
Baryton-basse (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
www.jean-philippe-lafont.comVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Chevalier de l'ordre national du Mérite ()
Commandeur des Arts et des Lettres‎ ()
Officier des Arts et des Lettres‎
Officier de l'ordre national du Mérite
Chevalier de la Légion d'honneur‎Voir et modifier les données sur Wikidata

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Jean-Philippe Lafont, né à Toulouse le (73 ans)[1], est un chanteur lyrique français, de registre baryton-basse.

Biographie

Jean-Philippe Lafont est le fils d'un père gazier qui relevait les compteurs à EDF et d'une mère ouvreuse de cinéma[2].

Formation

Après des études secondaires chez les Pères de Sainte Barbe, sa première vocation est le sport : il sera professeur de gymnastique. Un ami, le chanteur lyrique Henry Amiel[3], étonné par la beauté et l’ampleur de cette voix naturelle, lui conseille de se présenter au conservatoire de Toulouse. Il y est reçu et étudie le chant avec Denise Dupleix. Il reconnaît à propos de lui-même à cette époque : « à 21 ans, je ne savais pas lire une seule note de musique et ne voyais sur les portées d’une partition que des petites pipes. »

Deux ans plus tard, Louis Erlo, qui venait de prendre la direction du nouvel Opéra-Studio à l’Opéra-Comique de Paris vient, en 1973, à Toulouse faire passer des auditions et est frappé, lui aussi, par sa voix et le fait venir à Paris pour étudier à l'Opéra-Studio où sont enseignés la diction, le chant, l’interprétation et le théâtre. Un an s’écoule et, en 1974, à 23 ans, Jean-Philippe Lafont effectue sa première prise de rôle au festival d'Avignon, puis salle Favart, avec le Papageno de la Flûte enchantée.

Carrière à l'opéra

Sa carrière va se poursuivre et monter au niveau des plus grands au travers de plus de cent opéras qu’il interprète dans toutes les « grandes cathédrales lyriques » du monde : Garnier, Bastille, Champs-Élysées, Châtelet à Paris, la Scala à Milan, le Metropolitan Opera et Carnegie Hall à New York, La Monnaie à Bruxelles, le Liceu à Barcelone, et tant d’autres opéras célèbres (Rome, Chicago, Madrid, Amsterdam, Vienne, Florence, Berlin), sans oublier les grandes scènes françaises : le Capitole à Toulouse, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nice, l'Opéra Comique[4]. L’été, il chante dans les festivals les plus réputés : Salzbourg, Aix, Orange[5], Vérone, Montpellier et il sera l’un des sept Français, avec Louise Grandjean, Charles Dalmorès, Marcelle Bunlet, Germaine Lubin, Ernest Blanc et Régine Crespin, à chanter au mythique festival de Bayreuth où il interprète le Telramund du Lohengrin de Wagner.

Son répertoire est très étendu, avec une centaine de rôles à son actif[6]. Il a ainsi inscrit à son répertoire le rôle de Macbeth en 1999[7] en incarnant le héros torturé de Verdi à la Bastille, après y avoir chanté Nabucco[8]. Il a également chanté Telramund dans Lohengrin à Bayreuth sous la direction d'Antonio Pappano en 2000[9]. Puis c'est au tour de Barak dans Die Frau ohne Schatten (« La Femme sans ombre ») de Richard Strauss, toujours à l'Opéra de Paris, cette fois en 2002[10], rôle qu'il reprendra notamment à Bruxelles en 2005[11]

Aujourd’hui il a décidé de se concentrer sur ceux qui correspondent le mieux à sa personnalité et à la plénitude de sa voix[12] : Wozzeck, Die Frau Ohne Schatten[11], Salomé, Lohengrin, Falstaff, Macbeth[13], Rigoletto, Tosca[14], Otello, Il Tabarro, Gianni Schicchi, Pelléas et Mélisande, Samson et Dalila[15], Don Quichotte.

Il a également participé à la création de l'œuvre de David Alagna, Le Dernier Jour d’un Condamné, en juillet 2007 au Théâtre des Champs Élysées[16]et en 2014, sur le même thème, à l'opéra de Thierry Escaich, Claude, à l'Opéra de Lyon.

Dans un répertoire plus léger, il a également été Calchas dans la Belle Hélène au Chatelet en 2015[17].

Un accident grave lors des répétitions de Tosca sur le plateau de l'Opéra Bastille en 2016 le contraint à annuler sa participation dans l'œuvre de Puccini en tant que sacristain[18]. Par la suite, il rédige un ouvrage sur l'art lyrique "Avec voix et éloquence" (Larousse) tout en assurant le coach vocal d'Emmanuel Macron pendant la première campagne électorale présidentielle[19],[20].

Décorations

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Discographie sélective

  • Hector Berlioz, La Damnation de Faust, Orchestre de l'Opéra de Lyon, Edinburgh Festival Chorus, dir. John Eliot Gardiner - Philips 1990
  • Antonio Salieri, Tarare, Filmé en 1988 au festival de Schwetzinger, Mise en scène : Jean-Louis Martinoty. Avec : Howard Crook, Tarare ; Jean-Philippe Lafont, Atar ; Anna Caleb, Spinette ; Eberhard Lorenz, Calpigi ; Hannu Niemelä, Altamort ; Nicolas Rivenq, Arténée ; Jean-François Gardeil, Urson ; Zehava Gal, Astasie ; Klaus Kirchner, le Génie du Feu ; Gabriele Rossmanith, la Nature. Deutsche Händel Solisten, direction : Jean-Claude Malgoire - DVD Ref. : 100 557 Arthaus Musik -2005[21]

Filmographie

Cinéma

Télévision

Références

  1. La notice de personne du catalogue général de la BnF donne le 4 février.
  2. Mariana Grépinet, « La voix qui coache Emmanuel Macron », Paris Match, semaine du 2 au 8 mars 2017, pages 36-37.
  3. « Jean-Philippe Lafont, une vie en musique | Forum Opéra », sur www.forumopera.com (consulté le )
  4. Maxime Kaprielian, « Réouverture de l’Opéra-Comique, une étoile a brillé », sur ResMusica, (consulté le )
  5. Bruno Serrou, « Otello de Verdi ouvre les Chorégies 2003 sous la protection des intermittents du spectacle », sur ResMusica, (consulté le )
  6. Pierre-Jean Tribot, « Jean-Philippe Lafont, baryton aux cent rôles », sur ResMusica, (consulté le )
  7. Eric Dahan, « OPERA. Avec du savoir-faire mais sans génie ni imagination, la Bastille présente un produit tout public assez insipide. «Macbeth» désolé. », sur Libération (consulté le )
  8. « Jean-Philippe Lafont joue Macbeth », sur ladepeche.fr (consulté le )
  9. « Toulouse. Jean-Philippe Lafont se sent bien chez Wagner », sur ladepeche.fr (consulté le )
  10. Bruno Serrou, « Une Femme sans Ombre à voir yeux fermés et oreilles grandes ouvertes », sur ResMusica, (consulté le )
  11. a et b Pierre-Jean Tribot, « Die Frau ohne schatten de Richard Strauss, hymne aux enfants à naître », sur ResMusica, (consulté le )
  12. Jérôme Pesqué, « Entretien avec Jean-Philippe Lafont »
  13. « Jean-Philippe Lafont joue Macbeth », sur ladepeche.fr (consulté le )
  14. Jacques Schmitt, « Quelle Tosca aujourd’hui ? », sur ResMusica, (consulté le )
  15. Richard Letawe, « Samson et Dalila, oratorio biblique », sur ResMusica, (consulté le )
  16. Jacques Schmitt, « Le Dernier Jour d’un Condamné des frères Alagna, moment exceptionnel », sur ResMusica, (consulté le )
  17. Victoria Okada, « Hélène et sa compagnie au jeu de l’art vidéo », sur ResMusica, (consulté le )
  18. La Rédaction, « Jean-Philippe Lafont se blesse à l'Opéra Bastille et annule dans Tosca », sur ResMusica, (consulté le )
  19. Charlotte Saulneron, « Jean-Philippe Lafont, surfer sur la vague avec voix et éloquence », sur ResMusica, (consulté le )
  20. Marc Fourny, « Macron : son coach vocal sort de l'ombre », sur Le Point, (consulté le )
  21. Alexandre Pham, « Tarare de Salieri... L’Asie des lumières », sur ResMusica, (consulté le )

Liens externes

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