Jean-François Langlois

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Jean François Langlois
Biographie
Naissance
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La LuzerneVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
Ancien 5e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
MarinVoir et modifier les données sur Wikidata

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Jean-François Langlois, né le à La Luzerne et mort le à Paris[1], est un capitaine baleinier français qui a failli donner la Nouvelle-Zélande à la France.

Biographie

Matelot dès 1826, servant à Cherbourg puis au Havre, il devient capitaine en 1833 dans la marine baleinière. Il embarque sur le Cachalot en 1835 et pêche sur les côtes du Chili jusqu'en 1837 puis, en 1838, dans l'Atlantique Sud, l'océan Indien et le Pacifique.

En Nouvelle-Zélande, il acquiert en , trente mille acres de terre dans la presqu'île de Banks pour 150 frs et des objets de troc, versés aux Maoris. Rien n'est régulièrement délimité et personne ne sait si le port d'Akaroa fait partie de la zone.

Langlois revient en France en et parvient à intéresser le duc Decazes dans son entreprise. Il s'agit de développer une colonie française dans la région d'Akaroa. Des négociants de Nantes et de Bordeaux rejoignent aussi le projet. Le est ainsi fondée la Compagnie Nanto-Bordelaise pour la colonisation de l'île méridionale de la Nouvelle-Zélande. Akaroa est le centre de la colonie et est rebaptisée Port Louis-Philippe.

Langlois embarque sur le Comte de Paris avec les futurs colons et arrive le à Akaroa. Ils découvrent alors qu'Akaroa appartient à un Anglais, non à Langlois. Les Français s'installent alors à Paka Ariki (French Bay), proche d'Akaroa mais manquent rapidement de vivres. Les derniers y resteront jusqu'en 1870.

En , toute la zone est officiellement prise par les britanniques. Langlois se heurte alors aux Anglais mais aussi au commandant de la station navale d'Océanie, Charles Lavaud, opposé à cet essai de colonisation privée, qui éprouve une grande antipathie pour lui en raison du dédain des officiers nationaux pour ceux de la marine baleinière.

Rentré en France, Langlois devient en 1850 directeur de la Société des lingots d'or, pourvoyeur d'émigrants français en Californie.

Bibliographie

  • (en) T.L. Buick, The French at Akaroa, 1928
  • Gabriel Hanotaux, Alfred Martineau, Histoire des colonies françaises, vol.VI, 1929, p. 442-444
  • H. Jacquier, Akaroa, un coin oublié de France aux Antipodes, Bulletin de la Société des études océaniques no 96, 1951, p. 247-259
  • L. Lacroix, Les derniers baleiniers français, 1968, p. 252-255 et 275
  • (en) Peter Tremewan, French Akaroa: an attempt to colonise southern New Zealand, 1990
  • (en) Peter B. Maling, Dictionary of New Zealand Biography, vol. 1, (lire en ligne)
  • Muriel Proust de la Gironière, La France en Nouvelle-Zélande, 1840-1846: un vaudeville colonial, 2002, p. 64
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 230 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Robert Sinsoilliez, L'expédition des Normands en Nouvelle-Zélande : 1840-1850, 2005

Voir aussi

Notes et références

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 37/51.

Liens externes

  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Britannica
    • Dictionary of New Zealand Biography
  • La Colonisation manquée des français à Akaroa (avec photographie de Langlois)
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