Giorgio Strehler

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Giorgio Strehler
Giorgio Strehler en 1968.
Fonctions
Sénateur italien
Xe législature de la République italienne
-
Député européen
1re législature du Parlement européen
Parti socialiste italien
-
Président du jury du festival de Cannes
Jacques Deray
William Styron
Biographie
Naissance
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Trieste (Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie)
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
Lugano (Drapeau de la Suisse Suisse)
Nationalité
italienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Accademia dei filodrammaticiVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Metteur en scène, acteur, réalisateur, directeur de théâtre, homme politique, metteur en scène de spectacle lyriqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Mère
Albertina Ferrari (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Distinctions

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Giorgio Strehler, né le à Trieste et mort le à Lugano, est un metteur en scène italien.

Strehler fait partie des plus célèbres metteurs en scène de théâtre en Europe. Dans son Piccolo Teatro de Milan ses nombreuses mises en scène de Bertolt Brecht et William Shakespeare, et surtout de Carlo Goldoni, l'ont placé avec Peter Brook et Peter Stein dans l'histoire du théâtre européen. Il a également travaillé pour l'opéra dans les lieux les plus prestigieux au monde. Il fut aussi maître de conférences à Vienne, au Séminaire Max-Reinhardt, une école d'art dramatique autrichienne.

Artiste engagé, il a également été sénateur communiste et député européen socialiste en Italie.

Biographie

Giorgio Strehler, né à Trieste en 1921, a des origines autrichiennes par son père et slaves par sa mère, qui était pianiste[1].

Au début des années 1940, il réalise ses premières mises en scène importantes dans le cadre des GUF (Gruppo universitario fascista) milanais. Il travaille alors avec de nombreux auteurs émergents, dont Beniamino Joppolo.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie en Suisse où il met en scène en 1945 Caligula d'Albert Camus[2]. Puis il monte Les Petits Bourgeois de Maxime Gorki et son premier opéra Jeanne au bûcher de Paul Claudel et Arthur Honegger.

En mai 1947, il fonde avec Paolo Grassi le Piccolo Teatro di Milano, premier théâtre stable d'Italie, de gestion publique et « théâtre pour tous »[2],[3] qu'ils inaugurent avec Les Bas-fonds de Maxime Gorki. Ils dirigent ensemble jusqu’en 1967 ; ensuite Paolo Grassi reste seul à la direction jusqu’en 1972, date à laquelle il prend la direction de La Scala de Milan. Giorgio Strehler revient et lui succède jusqu’en 1997. Strehler accède à une renommée internationale avec la mise en scène d'Arlequin valet de deux maîtres de Carlo Goldoni, à l'affiche pendant cinquante ans[2].

En 1968, il crée à Rome la compagnie Teatro e Azione, Théâtre et Action.

En 1982, il preside le jury du Festival de Cannes. Il y côtoie, entre autres, Gabriel García Marquez, Geraldine Chaplin, ou Sidney Lumet.

En 1983, il devient député au Parlement européen pour le Parti socialiste italien (PSI), en tant que premier non-élu, à la suite des démissions de Bettino Craxi devenu entre-temps président du conseil des ministres. Son mandat s'achève en 1984.

En 1983, Giorgio Strehler est nommé directeur du théâtre de l'Odéon par Jack Lang. En 1984 il met en scène L'Illusion comique de Corneille, avec notamment comme interprètes Hugues Quester et Nada Strancar.

En 1987, il fonde l’École européenne de théâtre qui est rattachée au Piccolo Teatro où les élèves se forment à toutes les disciplines du théâtre.

En 1987, il est élu sénateur avec les indépendants de gauche. Son mandat s'achève en 1992.

En 1990, il est à l’origine de l’Union des théâtres de l’Europe, qui a pour mission de contribuer à la construction de l’Europe par la culture et le théâtre et de développer une action culturelle commune en faveur d’un théâtre d’art considéré comme un instrument de poésie et de fraternité entre les peuples.

En 1990, il a reçu le Prix Europe pour le théâtre[4].

Le 12 décembre 1996, il démissionne de la direction du Piccolo Teatro à cause des attaques contre lui de la municipalité de Milan. Jack Lang est appelé pour assurer l'intérim avec l'espoir de son retour[5]. Mais Giorgio Strehler meurt le d'un infarctus dans sa résidence de Lugano, en Suisse. Il s'apprêtait à achever sa dernière mise en scène d'opéra, Così fan tutte de Mozart, à Milan.

Théâtre

  • 1941 : Il cammino (Le chemin) de Beniamino Joppolo, 8 et , Gruppo sperimentale « Palcoscenico », Sala Sammartini, Milan.
  • 1941 : L'ultima stazione (La dernière gare) de Beniamino Joppolo, (rôle du chef de gare), 25- , Gruppo sperimentale « Palcoscenico », avec Paolo Grassi et Italo Valenti, Teatro del Parco della Triennale, Milan.
  • 1943 : Il cammino (Le chemin) de Beniamino Joppolo, , GUF de Novara, Teatro di Casa Littoria.
  • 1945 : Caligula d'Albert Camus, puis
  • 1946 : Les Petits Bourgeois de Maxime Gorki

1947-1949

1950-1959

1960-1969

1970-1979

1980-1989

1990-1999

Opéra

Prix et récompenses

Prix Europe pour le Théâtre - Premio Europa per il Teatro

En mai 1990, il a reçu le IIIème Prix Europe pour le théâtre à Taormine, avec cette motivation :

Le Jury a attribué à l’unanimité le Prix Europe pour le Théâtre à Giorgio Strehler, dont l’œuvre représente sans doute la pierre angulaire du bâtiment du Théâtre européen tout comme il se représentait dans l'après-guerre. Et non seulement l’œuvre du metteur en scène, mais celle du directeur, de l’animateur, de l’acteur, de l’écrivain, du traducteur, du pédagogue, apôtre d’une idée globale du Théâtre, enracinée dans le tissu social et politique, qui s’est répercutée sur toute la culture théâtrale européenne. Les différents aspects d’une personnalité qui convergent dans l’unicité d’une action visant constamment à la construction de structures d’un Théâtre européen vu comme un atelier commun d’initiatives et d’expériences déjà manifestées dans le Piccolo Teatro de Milan et ensuite dans la réalisation du premier organisme théâtral européen, ce Théâtre de l’Europe dont Strehler fut appelé à assumer toute la responsabilité, qui s’est aujourd’hui élargie dans le cadre des transformations qui ont intéressé notre pays et celles de la culture théâtrale dont il a été l’un des promoteurs[6].

Notes et références

  1. (de) Henning Rischbieter, « Giorgio Strehler - Schauspieler, Regisseur, Intendant », sur adk.de (consulté le ).
  2. a b et c Myriam Tanant, « Strehler Giorgio (1921-1997) », sur universalis.fr (consulté le ).
  3. « Giorgio Strehler », sur theatre-odeon.eu (consulté le ).
  4. (it) « III EDIZIONE », sur Premio Europa per il Teatro (consulté le )
  5. « Les débuts de Jack Lang, « direttore » du Piccolo Teatro de Milan », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Prix Europe pour le Théâtre - IIIème Edition - Motivations », sur web.archive.org, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Un théâtre pour la vie de Giorgio Strehler, Fayard, 1991
  • Giorgio Strehler de Myriam Tanant et Giorgio Strehler, Actes Sud, 2007
  • Giorgio Strehler ou la passion Thèatrale-Giorgio Strehler or a passion for theatre, de Alessandro Martinez (traduction : Herbert I., Vachaumard M.), Premio Europa per il Teatro, 2007 (ISBN 978-8-8901-0149-6)

Article connexe

Liens externes

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  • Site du Piccolo Teatro de Milan
  • Voir l'article d'Aude Astier, "Métamorphoser la reprise : variations et continuité de l’Arlequin, serviteur de deux maîtres de Giorgio Strehler", publié par la revue Agôn, dossier no 6 : La Reprise
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