Gigantomachie

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Poséidon affrontant Polybotès, amphore à col attique à figures noires du Peintre de la Balançoire, vers 540-, musée du Louvre.

La Gigantomachie, littéralement « combat contre les Géants » (du grec ancien Γιγαντομαχία / Gigantomakhía, de Γίγας / Gígas, « Géant », et μαχη / makhê, « bataille »), est un épisode de la prise de pouvoir de Zeus, déjà vainqueur des Titans lors de la Titanomachie.

Le mythe grec

Les Moires tuant Agrios et Thoas, détail de frise de la Gigantomachie du grand autel de Pergame, IIe siècle av. J.-C., musée de Pergame (Berlin).

Les causes de l'affrontement

Zeus, vainqueur de la Titanomachie, a enfermé les Titans dans le Tartare. Gaïa, leur mère, se montre outrée et déclare la guerre aux dieux de l'Olympe. Elle envoie ses fils, les Géants, au combat.

Les préparatifs

L'agression de Gaïa ne survient pas directement après l'affront. Zeus peut donc s'y préparer. Comme les Géants ne pouvaient être tués que par à la fois un dieu et un mortel, Zeus engendre Héraclès.

Gaïa fait pousser une herbe rendant ses enfants invisibles aux yeux des humains et immortels sous leurs coups. Au fait de la situation, Zeus empêche Hélios (le Soleil), Séléné (la Lune) et Éos (l'Aurore) de se lever avant qu'il ne découvre lui-même l'herbe aux effets magiques.

L'affrontement

Dionysos combattant un Géant durant la Gigantomachie, pélikè attique à figures rouges, vers , musée du Louvre.

Le champ de bataille se situe là où habitent les Géants, à savoir la Phlégra (« terre ardente »). Les chefs de file sont Eurymédon, Alcyonée et Porphyrion.

Les dieux rassemblés essuient un premier assaut. Les Géants s'avancent brandissant des torches faites de troncs de chênes et catapultant des pics et des rochers.

Les combats :

  • Agrios est tué par les Moires armées de leurs massues de bronze ;
  • Alcyonée est tué par Héraclès. Le géant n'étant immortel que sur sa terre natale, Héraclès le traîne loin de sa patrie et le perce d'une de ses flèches empoisonnées ;
  • Alpos est tué par Dionysos ;
  • Aristée est le seul à survivre grâce à Gaïa qui le transforme en coléoptère ;
  • Astréos est tué ;
  • Clytios est brûlé par les torches infernales d'Hécate ou par le fer chauffé d'Héphaïstos ;
  • Damysos, le plus rapide des géants, est tué par Héraclès ;
  • Égéon est abattu par les flèches d'Artémis ;
  • Encelade déserte le champ de bataille, Zeus l'écrase en lui projetant l'île de Sicile sous laquelle il reste emprisonné. Son haleine de feu sort de l'Etna ;
  • Éphialtès est tué d'une flèche dans chaque œil et une en plein cœur, l'une décochée par Apollon, l'autre par Héraclès[Quoi ?] ;
  • Eurymédon, le chef des géants, est envoyé dans le Tartare par Zeus ;
  • Eurytos est tué par Dionysos avec l'aide de son thyrse ;
  • Gration est abattu par les flèches d'Artémis ;
  • Hippolyte est terrassé par Hermès couronné de la kunée, le casque d'Hadès qui rend invisible.
  • Hoplodamos est tué ;
  • Mimas est enseveli par Héphaïstos sous une masse de métal en fusion dont il reste prisonnier (le Vésuve) où Arès le tue de ses propres mains ;
  • Molios est tué par Hélios ; son sang versé donne naissance à l'herbe magique Moly ;
  • Mylinos est vaincu en Crète par Zeus ;
  • Otos est tué ;
  • Pallas est tué par Athéna qui l’ensevelit sous un rocher. Héraclès lui porte le coup final. La déesse l'écorche et revêt sa peau comme une armure ;
  • Pélorée affronte Dionysos ;
  • Phœtios est tué par Héra ;
  • Polybotès est enseveli par Poséidon qui l'écrase avec un morceau de l'île de Cos qui devient une nouvelle île : Nisyros ;
  • Porphyrion, atteint d'une flèche d'Éros, tente de violer Héra. Zeus le foudroie et il est achevé d'un trait empoisonné lancé par Héraclès ;
  • Thoas est tué par les Moires armées de leurs massues de bronze.

Représentation

La gigantomachie constitue un thème iconographique très populaire dans la Grèce antique. La plus monumentale représentation est la frise extérieure du Grand Autel de Pergame[1].

Notes et références

  1. François Queyrel, L’Autel de Pergame : images et pouvoir en Grèce d’Asie, Picard, coll. « Antiqua » (no 9), , 208 p. (ISBN 2708407341), p. 102.

Bibliographie

Sources antiques
Articles
  • Francis Vian, « La guerre des Géants devant les penseurs de l'Antiquité », Revue des études grecques, Paris, les Belles Lettres, vol. 65, nos 304-305,‎ , p. 1-39 (lire en ligne, consulté le ).
Ouvrages
  • Francis Vian, Répertoire des gigantomachies figurées dans l'art grec et romain, Paris, Klincksieck, , 136 p. (SUDOC 011075619).
  • Francis Vian, La guerre des Géants. Le mythe avant l'époque hellénistique, Paris, Klincksiek, , 306 p. (SUDOC 011075147).

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

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    • Gran Enciclopèdia Catalana
    • Visuotinė lietuvių enciklopedija
  • « Géants », sur mythologica.fr (consulté le ).
v · m
Géants grecs
Voir aussi : Gigantomachie
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