Georges Debrie

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Georges Debrie
Fonction
Cantonnier de la voirie
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
6e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Eugène Georges DebrieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École nationale supérieure des beaux-arts ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
ArchitecteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
École nationale supérieure des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Julien GuadetVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Œuvres principales

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Georges Eugène Debrie, né le à Paris (4e arrondissement) et mort le rue de Tournon, à l'âge de 53 ans, est un architecte français, très prolifique à Paris notamment.

Ses œuvres les plus importantes ont été réalisés pour la firme Paris-France : les grands magasins Au Capitole à Toulouse, et Aux Dames de France à Perpignan et à Hyères.

Biographie

Au début de son apprentissage, Georges Debrie est un des élèves de Julien Guadet à l'école des Beaux-Arts de Paris. Diplômé en 1877, il est trois fois logiste, c'est-à-dire candidat entrant en loge pour concourir, notamment au prix de Rome, et termine notamment premier second Grand Prix de Rome en 1884, le lauréat étant Hector d'Espouy. La grande médaille d'émulation lui est remise le au même titre qu'Albert-Antoine Lambert, Paul Gasq et Joseph-Antoine Gardet[1].

Il travailla ensuite pour la firme Paris-France (propriétaire des grands magasins Aux Dames de France), et devient architecte du gouvernement[2], ainsi que de la ville de Paris : à cet effet, il est architecte-voyer (de 3e classe en [3]), c'est-à-dire un spécialiste responsable de la voirie sur le plan local des 4e et 5e arrondissements de Paris. Il est professeur de dessin à la Ville de Paris[4]. Il a en outre la charge de la maison centrale de Gaillon et de la colonie des Douaires dès avant 1902.

No 20, rue de Tournon (angle rue de Vaugirard).

Durant la plus grande partie de sa vie, il a résidé 20, rue de Tournon à Paris, dans un immeuble dont il est lui-même l'architecte (1900). Cette année, son nom figure au nombre des sociétaires de La Marmite[5], club gastronomique dont Gustave Eiffel fut président en 1890[5].

En 1902, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[6].

Ses obsèques, annoncées par Le Figaro[7], sont organisées à l'église Saint-Sulpice (église de sa paroisse) le jeudi .

C'est son confrère François-Adolphe Bocage qui reprend son agence.

Œuvre

Dans la plupart de ses œuvres, Georges Debrie utilise l'architecture métallique issue de l'architecture ferroviaire. Cela lui permet de créer de grands espaces, comme un vide central avec coupole vitrée dans le modèle des grands magasins parisiens, et qui a pour avantage d'apporter une grande luminosité.

Georges Debrie construit durant sa carrière de nombreux immeubles de rapport à Paris dans lesquels le style haussmannien se teinte des leçons de l'Art nouveau.

  • École maternelle, 4 rue Pierre-Bullet, derrière la mairie du 10e arrondissement de Paris.
  • Maison des Étudiants[8], 13 rue de la Bûcherie Logo monument historique Classée MH (1907) (transformation lancée en 1905[9]). Il est l'auteur des plans et directeur des travaux au jour de sa mort[10]. Le projet s'affiche en comme « une demeure moderne où une place est réservée aux sports et à l'hydrothérapie »[11].
  • 1891 : maison[12], 52 chaussée de l'Étang (Saint-Mandé).
  • 1891 : à l'international, dessin du Palacio de Hierro (es) à Mexico[13].
  • Pour l'hôtel de ville de Vernon, les projets de reconstruction sont remis le  : douze finalistes sont en concurrence. Sont retenus les architectes parisiens Georges Debrie et Adolphe Henry associés.
  • 1898 : 4e place au Concours de façades de la ville de Paris, avec son bâtiment situé au 24 rue du Roi-de-Sicile. Il emprunte au style Louis XV des formes et des éléments de décor. On trouve ainsi des fenêtres avec des arcs surbaissés au second étage, des décors en rocaille sous les balcons arrondis du troisième et des garde-corps en fer forgé aux volutes qui n'ont rien à envier au XVIIIe siècle[14].
  • 1900 : immeuble de rapport 20, rue de Tournon et 24, rue de Vaugirard, signé en façade.
  • 1901 : villa l'Ubayette[15], 16 allée des Dames, à Barcelonnette.
  • 1901 : La Ville d'Arbois à Pasteur.
  • 1903-1904 : grand magasin Au Capitole (Paris-France), au bout de la rue d'Alsace-Lorraine à Toulouse.
  • Construit deux autres magasins pour la maison Paris-France : Aux Dames de France[16] à Hyères en 1895 et Aux Dames de France[17] à Perpignan en 1905 (inscrit monument historique).
  • 1904 : immeuble de 6 étages situé aux 20 rue Pasquier / 23 rue de l'Arcade (accès) à Paris.
  • 1905 : immeubles bon marché des rues du Télégraphe et Belliard.
  • 1908 : construit le groupe élémentaire du 23 rue Buffon (5e).
  • 1909 à 1919 : ensemble d'immeubles bon marché aux no 203-207, rue Marcadet (et no 25, rue Carpeaux).

Élèves

Notes et références

  1. Le Figaro du 1er décembre 1884.
  2. Il est déjà architecte du gouvernement en juillet 1897 au moment de son mariage.
  3. Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, mars 1910.
  4. Architectures Paris (1848-1914), op. cit., p. 187.
  5. a et b La Marmite, monographie dont est issue le portrait de l'architecte.
  6. « Notice LH 19800035/126/15972 de Georges Debrie », base Léonore, ministère français de la Culture.
  7. Faire-part de la mort de Georges Debrie, en ligne sur Gallica. L'annonce provient de sa veuve née Delphine Séguin-Bulo (mariage du 12 juillet 1897) et de ses deux fils Jacques Antoine (18 juillet 1898) et Pierre Louis (28 mars 1906).
  8. « Maison des étudiants », notice no PA00088426.
  9. L'aspect extérieur avant et après la transformation est visible en comparant les clichés d'Atget et de Lansiaux.
  10. Le Petit Parisien, 5 mai 1909.
  11. L'Éclair, 9 avril 1908.
  12. Notice no IA00074144.
  13. Guide d'architecture du XXe siècle…, op. cit., p. 174.
  14. « 24 rue du Roi-de-Sicile », sur L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris (consulté le ).
  15. Notice no IA04000089.
  16. Notice no IA83000068.
  17. « Ancien magasin Aux Dames de France », notice no PA66000007.
  18. « Tranchant de Lunel, Maurice », in: Base Agorha, INHA.

Bibliographie

  • Paul Chemetov et Bernard Marrey, Architectures Paris (1848-1914), Paris, Dunod, coll. « Espace et architecture », , 201 p. (ISBN 2-04-010515-8)
  • Rémi Papillault (dir.), Guide d'architecture du XXe siècle en Midi toulousain, Toulouse, Presses Universitaires du Midi, , 239 p. (ISBN 978-2-8107-0469-9)

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • AGORHA
    • Artists of the World Online
    • Musée d'Orsay
  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • base Léonore
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