Front pour l'unité

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Front pour l'unité
Image illustrative de l’article Front pour l'unité

Fondation (ECF)
(FPU)
Disparition (Fusion dans le groupe Les Républicains)
Élections concernées par l'alliance Municipales de 2014, provinciales de 2014
Organisations politiques concernées Le Rassemblement
L'Avenir ensemble
Le Mouvement de la diversité
Union pour un destin calédonien
Mouvement démocrate-NC

Présidents au Congrès Grégoire Bernut
Représentation au Congrès
8  /  54
Représentation en Province Sud
9  /  40
Représentation en Province Nord
1  /  22
Représentation aux Îles Loyauté
0  /  14
Positionnement Centre-droit anti-indépendantiste
Idéologie Anti-indépendantisme
Autonomisme
Libéral conservatisme
Gaullisme
Démocratie chrétienne
Couleurs Bleu
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Le Front pour l'unité (FPU) est une ancienne alliance politique de plusieurs partis de la droite anti-indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, formée en sous le nom d’Engagement pour une Calédonie dans la France (ECF). Elle est constituée du Rassemblement (ancien principal parti historique défendant le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France jusqu'en 2004, associé à l'UMP nationale sous le nom de Rassemblement-UMP jusqu'en ) du sénateur Pierre Frogier, de l'Avenir ensemble (au pouvoir de 2004 à 2008, fortement réduit depuis lors à la suite de la dissidence de Calédonie ensemble, le mouvement comporte des membres de l'UMP et du Nouveau Centre) du président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie Harold Martin, du Mouvement de la diversité (LMD) de l'ancien sénateur UMP Simon Loueckhote, de l'Union pour un destin calédonien (UDC) de Nathalie Brizard et du représentant local du Mouvement démocrate (MoDem), Didier Leroux.

Elle vise à former une union capable de faire front tout en négociant d'une seule voix face aux indépendantistes pour aboutir à une « solution consensuelle », mais elle s'oppose au sein du camp anti-indépendantiste à Calédonie ensemble (dissidence de 2008 de l'Avenir ensemble) du député UDI Philippe Gomès et à l'« Union pour la Calédonie dans la France » (UCF) portée par le Mouvement populaire calédonien (MPC, dissidence de 2013 du Rassemblement-UMP) de l'ancien député UMP Gaël Yanno, par le Mouvement républicain calédonien (MRC) de Philippe Blaise (dissident en 2010 du Rassemblement-UMP) et par le Rassemblement pour la Calédonie (RPC, fondé en 2006 par les derniers fidèles de Jacques Lafleur au sein du Rassemblement-UMP) d'Isabelle Lafleur. Elle prend la forme de groupes politiques constitués au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, à l'Assemblée de la Province Sud et au conseil municipal de Nouméa.

Ses candidatures pour les échéances électorales de 2014 (municipales et provinciales) prennent le nom de « Front pour l'unité » à partir du congrès du Rassemblement-UMP réuni à l'Arène du Sud de Païta le [1]. Le , la permanence du Rassemblement-UMP, située de longue date sur la rue de Sébastopol au centre-ville de Nouméa, est transformée en siège et quartier-général de campagne pour ce « Front pour l'unité »[2].

Le , les huit élus au Congrès du groupe FPU-EPN déposent, avec deux des six membres du groupe de l'UCF (Sonia Backès du MPC, qui a démissionné le jour même du gouvernement pour siéger à nouveau au sein de l'assemblée néo-calédonienne, et Isabelle Lafleur du RPC), une déclaration de constitution d'un nouveau groupe politique auprès du bureau de l'institution. Ce groupe, qui prend le nom de « Les Républicains », renvoie à la nouvelle appellation du principal parti de la droite métropolitaine présidé par Nicolas Sarkozy et se constitue à l'occasion du renouvellement du bureau et des commissions du Congrès le [3]. La formation de ce groupe est complété par la constitution d'une coordination politique entre ces partis, baptisée Les Républicains de Nouvelle-Calédonie.

Les groupes ECF fondés en 2013

Au Congrès

Le , un groupe « Engagement pour une Calédonie dans la France » est constitué au Congrès de la Nouvelle-Calédonie par le regroupement de 11 élus du groupe du Rassemblement-UMP jusque-là présidé par Pierre Bretegnier et par 6 non-inscrits à savoir : 2 de l'Avenir ensemble (Isabelle Ohlen et Pascal Vittori), 2 du LMD (Simon Loueckhote et Pascale Doniguian-Panchou), 1 UDC (Nathalie Brizard) et 1 MoDem affilié à l'Avenir ensemble (Didier Leroux). Ils présentent la candidature de Simon Loueckhote à l'élection du président du Congrès le  : il obtient à chaque tour de scrutin 17 voix sur 54, contre 23 à l'indépendantiste Rock Wamytan (sauf au premier tour, où deux bulletins comptabilisés nuls réduisent son score à 21) qui est donc élu au 3e tour à la majorité relative, 13 au président sortant et candidat de Calédonie ensemble Gérard Poadja et 1 bulletin blanc (celui de l'unique élue du MPC, Alexandra Malaval-Cheval).

Le même jour, l'ECF présente une liste commune pour la désignation des vice-présidents du Congrès qui obtient 18 voix (les 17 du groupe plus celle du MPC) et 3 postes sur 8 (la 2e vice-présidence revenant à Isabelle Ohlen de l'Avenir ensemble, la 5e à Rusmaeni Sanmohamat du Rassemblement-UMP et la 8e à Pascale Doniguian-Panchou du LMD). Le groupe présente également seul des listes, qui ne recueillent cette fois que les 17 voix de la formation, pour la désignation des secrétaires et des questeurs, obtenant dans les deux cas un poste sur deux, respectivement pour Nathalie Brizard (UDC) et Dominique Daly (Rassemblement-UMP). Pour la commission permanente, la liste ECF obtient 3 élus sur 11 (Pierre Bretegnier et Dominique Daly du Rassemblement-UMP, le premier quittant ce parti et l'ECF le , ainsi que Didier Leroux), à égalité avec Calédonie ensemble mais détendant deux sièges de moins que les indépendantistes. Enfin, l'ECF gagne 5 présidences de commissions intérieures permanentes sur 13 (contre 4, une coprésidence et trois présidences de commissions spéciales aux indépendantistes et 3 présidences de commissions intérieures permanentes, une coprésidence et une présidence de commission spéciale à Calédonie ensemble), à savoir de celles : des Finances et du Budget (Ghislaine Arlie du Rassemblement-UMP), de la Législation et de la Réglementation économiques et fiscales (Pierre Bretegnier du Rassemblement-UMP, qui quitte le parti et l'ECF pour le MPC le ), des Infrastructures publiques, de l'Aménagement du Territoire, du Développement durable, de l'Énergie, des Transports et de la Communication (Georges Naturel du Rassemblement-UMP), des Sports (Alain Lazare du Rassemblement-UMP) et de l'Enseignement et de la Culture (Isabelle Ohlen de l'Avenir ensemble).

Le groupe ECF au Congrès de la Nouvelle-Calédonie est composé de 17 membres jusqu'au , puis de 16 membres :

De plus, deux membres élus du Congrès et de l'assemblée de la Province Sud en 2009 n'y siégeant pas depuis 2011 car membres du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, sont militants d'une composante de l'ECF, en l'occurrence de l'Avenir ensemble :

À la Province Sud

L'ECF devient la nouvelle majorité à l'Assemblée de la Province Sud, avec 20 élus sur 40 (12 Rassemblement-UMP, 4 Avenir ensemble, 2 LMD, Didier Leroux et Nathalie Brizard), la présidence de l'Assemblée (détenue depuis 2012 par Cynthia Ligeard du Rassemblement-UMP) et deux des trois vice-présidences (la 1re pour Alain Lazare du Rassemblement-UMP, la 2e pour Pascal Vittori de l'Avenir ensemble).

Outre les 16 conseillers siégeant également au Congrès déjà cités (10 Rassemblement-UMP, 2 Avenir ensemble, 2 LMD, Didier Leroux et Nathalie Brizard), les 4 autres élus de la seule Assemblée provinciale sont :

À Nouméa

Le groupe ECF du conseil municipal de Nouméa est créé le , surtout en réaction à la formation le 30 juillet du groupe du Mouvement populaire calédonien (MPC) du 1er adjoint Gaël Yanno et 19 autres conseillers municipaux sur les 42 de l'ancien groupe Rassemblement-UMP (dont, en comptant Gaël Yanno, 11 des 15 adjoints)[4].

Il est constitué de 22 membres (sur 53 élus), dont[4] :

  • 19 du Rassemblement-UMP :
    • le maire Jean Lèques (en place depuis 1986, auparavant adjoint au maire Roger Laroque de 1983 à 1986, signataire des accords de Matignon-Oudinot de 1988 et de Nouméa de 1998, vice-président du RPCR puis Rassemblement-UMP de 1978 à 2005 et depuis 2013, ancien président de l'Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie de 1970 à 1972, de 1980 à 1981, de 1982 à 1983 et de 1984 à 1985, ancien président du Conseil de la Région Sud de 1985 à 1986, ancien président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de 1999 à 2001, fut élu à l'Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie puis au Congrès pour la Région Sud puis la Province Sud de 1967 à 2009).
    • 3 adjoints (sur 15) :
      • Jean-Claude « Gaby » Briault (signataire des accords d'Oudinot de 1988, 6e puis 4e adjoint au maire chargé de l’urbanisme, de la gestion domaniale, de l’organisation administrative, de la communication et du rayonnement régional depuis 2008, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie depuis 2004 chargé successivement des Finances et du Budget de 2004 à 2007, du Transport aérien international et des Communications de 2007 à 2009, de la Jeunesse et des Sports depuis 2009, de la Santé scolaire depuis 2012 et de l'Enseignement public depuis 2013, fut également chargé de la totalité du dossier de l'Enseignement en 2011 puis uniquement de l'Enseignement secondaire, public et privé, de 2012 à 2013, fut élu à l'Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie puis au Congrès pour la Région Sud puis la Province Sud de 1984 à 2004, ancien coprésident du groupe RPCR-FCCI de 2001 à 2004).
      • Gérard Vignes (9e adjoint chargé de la voirie, de la circulation, du stationnement et des transports publics depuis 1995, ancien président du syndicat intercommunal de transport scolaire du Grand Nouméa Transco de 1996 à 2010).
      • Jean-Robert Monnier (11e adjoint chargé des sports depuis 2008).
    • 15 conseillers municipaux (sur 37, et sur les 26 anciens conseillers du groupe Rassemblement-UMP)[5] : Jacqueline Bernut (élue en 2008 sous les couleurs de la liste « Changer c'est capital » proche de l'Avenir ensemble puis de Calédonie ensemble, elle quitte ce groupe d'opposition pour celui du Rassemblement-UMP en 2011), Fizié Bolé (délégué pour l'animation des quartiers), Maryse Briatte (déléguée pour les relations avec les associations caritatives), Marc-Kanyan Case (élu en 1989, 1995, 2001 et 2008, délégué pour l’organisation des rencontres sportives internationales et pour la solidarité, ancien adjoint au maire de 1995 à 2008, ancien élu du Congrès de la Nouvelle-Calédonie et de l'Assemblée de la Province Sud de 2004 à 2009), Pascale Certa (déléguée pour le commerce en centre-ville et pour les villes jumelées), Eliette Cognard (déléguée pour les relations avec les personnes en difficulté et les personnes âgées), Marguerite Katea (déléguée pour les relations avec les associations de quartiers), Tiaré Le Goff (déléguée pour le suivi du plan d’urbanisme directeur et pour le tourisme, chargée des relations avec les associations féminines), Maraéa Néa (déléguée pour la vie des quartiers), Steeve Newland (délégué pour la jeunesse), Christine Poellabauer (déléguée pour la mise en place du tri sélectif et la surveillance de la qualité de l’air et de l’eau), Sabrina Rosa-Asik (déléguée pour la vie étudiante), Virginie Ruffenach (présidente du groupe, élue en 2008, déléguée à la réussite éducative), Karl Stephan Viannec (délégué pour le conseil municipal junior, la vie scolaire et le service à la population) et Bill Yamamoto (délégué pour la sécurité de proximité et pour le marché municipal, ainsi que correspondant défense).
  • les 3 conseillers municipaux du LMD (sur 4 élus en 2008, la quatrième, Gloria Outu, ayant rejoint le Rassemblement-UMP en 2011 puis le MPC en 2013) qui siégeaient jusque-là dans l'opposition[5] : Marco Atolomako-Puluiuvea, Christophe Delière (secrétaire général du LMD depuis sa création en 2008 et ancien chef du groupe « Nouméa la diversité en mouvement », ancien élu de l'Assemblée de la Province Sud sous les couleurs du Front national de 1999 à 2004) et Michel Crombez.

Le groupe est mené par Virginie Ruffenach (Rassemblement-UMP, conseillère depuis 2008 déléguée à la Réussite éducative). Les 3 derniers membres de l'ancien groupe Rassemblement-UMP (la 13e adjointe et historienne Christiane Terrier, les conseillers Laurent Cassier et David Tevan) refusent de prendre parti et rejoignent Philippe Blaise parmi les non-inscrits[4].

Front pour l'unité pour 2014

Municipales

Provinciales

Lors du congrès du Rassemblement-UMP réuni à l'Arène du Sud de Païta, le parti de Pierre Frogier lance la campagne et le projet du Front pour l'unité pour les élections provinciales de 2014[1].

Les stratégies et de tête de liste par province proposées sont[1] :

  • Province Sud : Cynthia Ligeard (Rassemblement, présidente sortante de l'assemblée provinciale) à la tête d'une liste « Front pour l'unité » limitée aux composantes de l'ECF, elle a pour directeur de campagne Didier Leroux (MoDem)[2].
  • Province des îles Loyauté : Simon Loueckhote (président du LMD, signataire des accords d'Oudinot de 1988 et de Nouméa de 1998, ancien sénateur de 1992 à 2011, ancien président du Congrès de 1989 à 1995 et de 1998 à 2004, ancien membre du gouvernement de 2009 à 2011, ancien conseiller régional puis provincial loyaltien de 1985 à 2009, ancien conseiller municipal d'Ouvéa de 1983 à 2008) à la tête d'une liste unique des anti-indépendantistes. Malgré des réticences, la création d'une liste réunissant tous les partis anti-indépendantistes présents aux Îles Loyauté (Rassemblement, LMD, Avenir ensemble, Calédonie ensemble, MPC, RPC) est arrêtée au début du mois de par leurs représentants et rendue publique le . Elle choisit Simon Loueckhote comme tête de liste, ce dernier proposant par ailleurs comme nom pour cette liste « L'autre voix(e) », comme l'association des Kanak non-indépendantistes créée en 2013[6]. Cependant, les deux autres grandes forces non-indépendantistes, Calédonie ensemble et l'UCF émettent un certain nombre de conditions à la candidature de Simon Loueckhote, en déclarant que : « si le principe de la liste unique des non-indépendantistes a été acté, elle ne sera conduite par Simon Loueckhote que si les deux candidats suivants sont désignés par Calédonie ensemble et par l’UCF », en rejetant le nom de « L'autre voix(e) » et en soutenant que le choix de la tête de liste pourrait être remis en cause par le résultat des élections municipales de [7].
  • Province Nord : soutien de la proposition de Calédonie ensemble de former une liste unique anti-indépendantiste menée par Gérard Poadja (Calédonie ensemble, conseiller provincial sortant, ancien président du Congrès de 2012 à 2013, ancien conseiller municipal de Koné de 2001 à 2008), tout en précisant que : « Mais, notre soutien va à Gérard Poadja et à lui seul. Nous ne nous laisserons pas imposer par d'autres des conditions unilatérales. » Finalement, n'arrivant pas à s'accorder avec Gérard Poadja et Calédonie ensemble sur la répartition des places éligibles, le FPU et l'UCF, ainsi que des dissidents de Calédonie ensemble, forment une liste distincte, menée par le conseiller municipal FPU de Houaïlou, Francis Euriboa, et dénommée « Entente provinciale Nord ».

Références

  1. a b et c Ph. FRÉDIÈRE, « Offensive et front uni », Les Nouvelles Calédoniennes, 02/12/2013
  2. a et b Ph. FRÉDIÈRE, « Cynthia Ligeard a son QG de campagne », Les Nouvelles calédoniennes, 05/12/2013
  3. Jean-Claude « Gaby » Briault, « DONNE POLITIQUE NOUVELLE EN CALÉDONIE-CRÉATION DES RÉPUBLICAINS », blog personnel gabybriault.com, 10/07/2015
  4. a b et c V. GRIZON, St. CHENAIS, « En ordre de marche », Les Nouvelles Calédoniennes, 07/08/2013
  5. a et b Les conseillers municipaux sur le site officiel de la ville
  6. Y. M., « Loueckhote dans les Îles », Les Nouvelles calédoniennes, 11/02/2014
  7. « Simon Loueckhote aux îles », Calédosphère, 11/02/2014

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

  • Site officiel du Congrès de la Nouvelle-Calédonie
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