Francis Million

Cet article est une ébauche concernant un homme politique français.

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Francis Million
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
7e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Léon Francisque MillionVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Homme politique, syndicaliste, typographeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de

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Léon Francisque Million, dit Francis Million, né le à Lyon (Rhône) et mort à Paris le [1], est un syndicaliste et homme politique français.

Biographie

D'origine modeste[2], Francis Million est ouvrier typographe à Saint-Étienne et (puis ?) correcteur d'imprimerie. Issu d'un milieu professionnel où le syndicalisme est souvent taxé de "réformiste" [3] , Francis Million est élu secrétaire de l'Union départementale du Rhône (CGT) en 1913. Il est âgé de 31 ans et est connu pour être propagandiste de la Grève générale et de l'antimilitarisme. En 1914, il est inscrit au "Carnet B"[4] et envoyé au Maroc.

Après sa démobilisation en 1919, il occupe une place importante dans le mouvement syndical lyonnais et s'implique dans le mouvement coopérateur. Il fait partie des militants syndicalistes (comme Alphonse Merrheim), opposés à la guerre, mais qui ne se reconnaissent pas dans l'exemple révolutionnaire soviétique. En 1920, il est remplacé à la tête de l'Union départementale. La scission syndicale de 1921-1922 l'amène à des fonctions de premier plan à la CGT : il "monte" à Paris pour entrer en 1923 au Bureau confédéral de la CGT. Il y siège jusqu'en . Il est un des proches collaborateurs de Léon Jouhaux : il est directeur de l'organe de la CGT, Le Peuple, fondateur du CCEO.

En 1934, il est chargé de la conduite des préliminaires de la réunification syndicale avec la CGTU[5] Après la réunification syndicale, en 1936, il se rallie, par anti-communisme, à la tendance "Syndicats", menée par René Belin. Son réformisme le désigne pour être nommé par la CGT ou par les gouvernements du Front populaire dans plusieurs organismes techniques : il siège au conseil d'administration de l'Institut supérieur du travail, au Conseil économique. Il est attaché au cabinet ministériel[6]de Charles Spinasse, ministre du Budget dans l'éphémère deuxième gouvernement Léon Blum en 1938. Il siège au conseil général de la Banque de France comme délégué de la CGT[7].

Le , René Belin, membre du membre du Bureau confédéral de la CGT est nommé secrétaire d'État à la Production industrielle et au Travail. Il s'entoure de plusieurs syndicalistes issus de la CGT. Francis Million est parmi ceux-ci[8]. Il est chef de cabinet de René Belin de à . Il est nommé par décret Conseiller maître à la Cour des comptes le .

Condamné à mort le par la Haute Cour de justice, sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité ; il bénéficie toutefois d'une libération conditionnelle en 1951. Il est inhumé au cimetière parisien de Thiais[réf. souhaitée].

Sources

  • Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, version "papier", éditions de l'Atelier, tome 36, notice "Francis Million", signée A. Moissonnier.
  • Dictionnaire des ministres (1789-1989)[9]. dirigé par Benoît Yvert, Perrin, 1990.
  • Histoire du front populaire, Georges Lefranc, Payot, 1965.
  • Léon Jouhaux et le mouvement syndical français, Bernard Georges, Denise Tintant, Marie-Anne Renauld, Presses universitaires de France, 1978.
  • Le syndicalisme dans la France occupée, ouvrage dirigé par Michel Margairaz & Danielle Tartakowsky, Presses universitaires de Rennes, 2008.

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 7e, n° 1073, vue 12/31.
  2. "Fils d'un employé, selon le Maitron, notice Million Francis, tome 36, page 389-390.
  3. Ce terme, utilisé par les syndicalistes dans leurs confrontations internes, est repris par des historiens de valeur. Il est cependant réducteur d'une réalité beaucoup plus mouvante que les définitions, et inadapté à une histoire sereine du syndicalisme d'avant 1914, pour le moins. Voir les travaux de Jacques Juillard (Autonomie ouvrière), Madeleine Rebérioux, (en particulier La république radicale ? 1898-1914, éditions du Seuil, 1975.), etc.
  4. Jean-Jacques Becker, Le carnet "B" : les pouvoirs publics et l'antimilitarisme avant la guerre de 1914, Paris, 1973.
  5. Georges Lefranc, Le mouvement syndical sous la troisième République, page 324. Voir aussi, Bernard Georges, Denise Tintant & Marie Anne Renaud, Léon Jouhaux dans le mouvement syndical français, Puf, 1979, page 135.
  6. Cf. Léon Jouhaux et le mouvement syndical, op. cit., p. 172.
  7. Depuis la nationalisation de la Banque de France, le 24 juillet 1936, siégent parmi les 20 membres de son conseil général, un représentant de la CGT. Cf. Georges Lefranc, Histoire du front populaire, Payot, 1965, page 370-371. Mais Georges Lefranc, ne cite pas le nom de Francis Million, avec lequel il a travaillé au CCEO-CGT.
  8. Michel Margairaz, Danielle Tartakowsky (sous la direction de) : Le syndicalisme dans la France occupée, Presses universitaires de Rennes, 2008, page 464, chronologie.
  9. La notice "Francis Million" fait 3 lignes, ne donne aucun renseignement d'état civil… et il est douteux que Francis Million, y ait sa place, car il ne figure pas dans les listes récapitulatives des ministères de ce même livre…pas plus qu'il ne figure dans la composition du Ministère Darlan, fournie par d'autres sources (tel Bernard Iselin, Les cahiers de l'histoire, no 34, 1941-1945 de la Résistance à la Libération)

Liens externes

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