Fanny Baron

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Cet article est une ébauche concernant l’anarchisme, une personnalité lituanienne, le syndicalisme et les femmes ou le féminisme.

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Fanny Baron
Fanny Baron vers 1918.
Biographie
Naissance
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Vilnius (gouvernement de Vilna, Empire russe)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Moscou (Russie soviétique (d))Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
russeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Aron BaronVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Idéologie
AnarchismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
NabatVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement

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Fanny Baron ou Fanya Anisimovna Baron (en russe : Фаня Анисимовна Барон), née Fanya Grefenson en 1887 et fusillée par la Tcheka, à Moscou en 1921, est une anarchiste et syndicaliste libertaire active durant la révolution russe, épouse d'Aron Baron qu'elle rencontre en exil, à Chicago.

Emma Goldman l'a décrite comme « le type de femme [...] entièrement consacrée à la cause de l'humanité. »[1]

Biographie

Fanny et Aron Baron en 1921 (?).

En 1911, fuyant le régime tsariste, elle émigre aux États-Unis[2] où elle participe activement, avec son compagnon Aron Baron, aux luttes ouvrières et au mouvement libertaire. En elle participe à Chicago (Illinois) à la marche des sans travail et y est assommée à coups de crosse par la police. Elle est arrêtée à plusieurs reprises[3].

Elle est active au sein du Groupe international de propagande des idées libertaires[4].

En 1917, elle collabore à la rédaction de la revue Mother Earth, éditée par Emma Goldman[4].

Retour en Russie et opposition aux bolcheviks

Aron Baron en 1920.

En , dès l'annonce de la chute du tsarisme, elle rejoint la Russie avec son compagnon Aaron et ils s'installent à Kiev.

Après la Révolution d'Octobre, elle part à Kharkov[3] et s'engage dans la Confédération des organisations anarchistes d’Ukraine qui édite le journal Nabat[4]. Elle y rencontre Nestor Makhno, Voline et Piotr Archinov. Elle est active dans la section Culturel-Éducative du mouvement makhnoviste[2].

Le , elle est arrêtée une première fois par les bolcheviks[3], avec son compagnon (Aaron Baron)[2] à Kharkov, ainsi que les 300 délégués (dont Voline, Olga Taratuta, Sénia Fléchine, Mark Mrachnyi, Dolenko-Chekeres et Anatolii Gorelik[3]), participants au Congrès panrusse des anarchistes[5],[4]. Elle est sévèrement battue lors de son arrestation[1].

Exécution sommaire dans les caves de la Tcheka

Détenue à Moscou, elle est ensuite transférée à la prison de Riazan d'où elle s'évade[6] le , avec neuf autres camarades[7]. Elle a alors pour projet, avec l'aide du frère de son compagnon Aaron, de faire évader celui-ci[2].

Les conditions de détention à la prison de Riazan sont extrêmement dures et entrainent, quelques jours après son évasion, courant , une grève de la faim[8], qui a un retentissement international[1] grâce à la présence, à Moscou, de délégués anarcho-syndicalistes venus participer à la troisième conférence du Profintern[3]. Sous la pression de ces derniers, le , 10 des 13 grévistes de la faim sont expulsés d'URSS : Voline, Vorobiov, Mratchny, Mikhaïlov, Grégori Maximoff, Ioudine, Iartchouk, Gorelik, Feldman et Fedorov.

Elle fait alors l'objet d'un mandat d'arrêt national pour propagande anarchiste et anarcho-syndicaliste, pour « complicité d’actes criminels anti soviétiques » et fabrication de fausse monnaie, toutes accusations montées de toutes pièces par la Tcheka[8].

Elle se réfugie, à Moscou, chez le frère de son mari, par ailleurs membre du parti bolchevik, toujours avec le projet de faire évader Aaron. Ils sont tous les deux arrêtés par la Tcheka le . Semion Baron est exécuté sur place[2] et Fanya emmenée.

Le (Emma Goldman parle du [9]), elle fait partie des neuf personnes fusillées, dont le poète Lev Tcherny[3], dans les caves de la prison de la Tcheka à Moscou[10]. Il a été dit que son exécution était un ordre personnel de Lénine[1]. Victor Serge précise : « l'affaire qui amena ces exécutions avait été montée sur provocation »[11],[12].

Bibliographie

Notices

  • Centre International de Recherches sur l'Anarchisme (Lausanne) : notice bibliographique.
  • Dictionnaire international des militants anarchistes : notice biographique.
  • Centre International de Recherches sur l'Anarchisme (Lausanne) : notice bibliographique.
  • (en) Jonathan D. Smele, Historical Dictionary of the Russian Civil Wars, 1916-1926, Rowman & Littlefield, 2015, page 178.

Articles connexes

Liens externes

  • j-grit, Fanya Baron - Jewish Anarchist/Revolutionary - Leading anarchist and revolutionary who was a political colleague of Emma Goldman, notice.

Notes et références

  1. a b c et d Fanya Baron - Jewish Anarchist/Revolutionary - Leading anarchist and revolutionary who was a political colleague of Emma Goldman notice biographique.
  2. a b c d et e Fanya Baron, notice biographique.
  3. a b c d e et f Paul Avrich, The Russian Anarchists, 1967, texte intégral.
  4. a b c et d Dictionnaire international des militants anarchistes : notice biographique.
  5. Nick Heath, A short biography of David Kogan, devoted Russian anarchist and escaper extraordinaire, libcom.org, 26 août 2009, texte intégral.
  6. Emma Goldman, L'Épopée d'une anarchiste. New York 1886 - Moscou 1920, Bruxelles, Complexe, 2002, extraits pp. 296 et 294.
  7. [Emma Goldman, Ma Désillusion en Russie (VF), éditions Invisibles, page 274.
  8. a et b Le cas Léon Tchorny et Fanny Baron, in Voline, La Révolution inconnue, Livre troisième : Les luttes pour la véritable Révolution sociale (1918-1921), éditions Entremonde, Lausanne, 2009, texte intégral.
  9. Emma Goldman, L'épopée d'une anarchiste : New York 1886 - Moscou 1920, Éditions Complexe, 2002, page 296.
  10. Alexandre Skirda, Les Anarchistes dans la Révolution russe, Tête de feuilles, 1973, page 82
  11. Victor Serge, Le tournant obscur, Éditions d'histoire et d'art et Les Éditions Albatros, 1972, page 12.
  12. Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire : 1901-1941, Éditions du Seuil, 1951, lire en ligne.


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