Eugénie Kuffler

Eugénie Kuffler
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Biographie
Naissance
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BaltimoreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
américaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Danseuse, compositrice, flûtisteVoir et modifier les données sur Wikidata

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Eugénie Kuffler (née en 1949 à Baltimore) est une compositrice, flûtiste, danseuse et performeuse américaine[1].

Biographie

Eugénie Kuffler, fille du neurobiologiste Stephen W. Kuffler, a étudié la musique et  la danse au Conservatoire Peabody à Baltimore (1956-1959) et au New England Conservatory à Boston (1959-1966). Elle est flutiste dans l'Orchestre symphonique des jeunes de Boston Grand. En 1967, elle s'installe à Paris. Elle y étudie la composition avec Nadia Boulanger et Max Deutsch jusqu'en 1971, puis avec Henri Dutilleux à l' École normale de musique et la flûte avec Gaston Crunelle au Conservatoire de Paris[2].

De 1973 à 1975, elle suit les cours de Pierre Schaeffer et de Guy Reibel au Groupe de Recherches Musicales. Elle étudie ensuite le chant classique avec Bernadette Val (1988-1992), Yves Müller et Sophie Boulin (1994) ainsi que la danse afro-cubaine avec Oscar Hernandez et Daniela Giacone (1999).

De 1967 à 1973, Eugénie Kuffler est membre avec Philippe Drogoz du Groupe d’Étude et de Réalisation Musicale[3] (GERM)[4] avec qui elle donne des concerts à Londres, Vienne, Rotterdam et Paris[5]. En 1973, elle fonde avec lui l'ensemble musical "010"[6] spécialisé dans le théâtre musical d’avant-garde. Trois années plus tard, au 30e Festival d’Avignon, est donné leur spectacle Lady Piccolo et le violon fantôme[7] pour piccolo, flûte, contrebasse et bandes magnétiques, un opéra-mythe en 3 actes d'après Claude Lévi-Strauss[8]. À leur actif, notamment d'autres musiques pour le théâtre : Yo ou l’Opéra solitaire, de René David, pour une chanteuse-actrice et dispositif électroacoustique (1979), le conte musical pour la Radio Mais où est donc passée Lady Piccolo[9] (1976-1977)[10], Les aventures du fils de la femme-poisson[11], ou encore Musique de table, forme d'introduction à la musique contemporaine[12].

En outre, elle a anime de 1977 à 1978, l’émission Qui dit quoi à qui ?[13] et continue ses créations musicales et théatrales dont Histoire d'une, cosignés par Eugénie Kuffler (compositeur et interprète), Clotilde Guérineau (textes) et Philippe Drogoz (mise en scène)[14] ou Pièces détachées[15].

Pour France Culture et France Musique, elle a réalisé notamment trois pièces radiophoniques : Femmes des Ombres en 1976, Les Cahiers Ex-Statiques Spirale en 1995 et J/E[16], adaptation du Corps Lesbien de Monique Wittig[17], avec Syn Guérin, en 1983[18].

En 1984, elle réalise une Performance ldevant le Centre Georges Pompidou, dans le cadre du quatrième Congrès International Femmes et Musique[19].

Elle a présenté des programmes en solo à la Biennale de Paris , aux Semaines des femmes à Vienne et Hambourg, au Festival de performance de Lyon et à la Musica Strasbourg .

Elle est devenue membre de l'ensemble d'improvisation pour femmes Hot Chills[20] et a joué l'été dans l' orchestre folklorique Woods Hole de Cape Cod.

Entre 1999 elle a fondé Conexión Habana et jusqu’en 2007 a créé avec cette compagnie de théâtre musical 6 chapitres du projet Etno Poesiá Cuba au Fiesta del Fuego de Santiago de Cuba, à la Casa de la Comedia (Havane) et au Festival La Huella de España du Gran Teatro de la Habana[21].

Elle a écrit les Carnets de Barbes, chroniques d’un quartier, chroniques d’une vie[22]  entre 2006 et 2010. Elle a publié des textes dans les revues La Passe et Apulée[23]. Elle s’est jointe au collectif Les Toboggans Poétiques au printemps 2015[24].

Eugénie Kuffler poursuit son travail de création en solo et au travers de multiples collaborations aussi diverses que l'hommage à Bernard Vitet organisé par La Java[25], telle celle menée avec Riccarda Montenero : (hi)stoire(s) danse du corps sacral dans l'ombre et la lumière[26], ou Aldrige Hansberry, Mercier trio, Federea, Marty Duo pour Impromptissimo #2[27], avec les Ateliers d'Artistes du Père Lachaise associés[28], ou Céline Ripoll pour Contes et Rencontres[29].

Ses oeuvres sont notamment conservées à la Bibliothèque Nationale de France[30], ainsi qu'au Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir[31],[32].

Compositions

  • La ballade de Cormac pour mezzo-soprano et harpe celtique, 1968
  • One Overtone Beat pour huit instruments, 1973
  • Pièces détachées pour flûte, 1975
  • Emménager , 1973
  • Le Rêve de Siméon pour ensemble instrumental, 1978
  • Feu pour voix et ensemble instrumental, 1980
  • Terrain Vague pour flûte, voix, cor, violoncelle et piano, 1980
  • L'hirondelle pour flûte, 1981
  • L'épervier pour flûte, 1994
  • Hot Chills - hiver, printemps, automne pour piccolo, clarinette, violoncelle, piano et percussions, 1996-1997
  • Equinoxe pour piccolo, clarinette, violoncelle, piano et percussions, 1997
  • Chant irisé pour quatre voix féminines, 1997
  • Plusieurs fois l'année pour flûte, clarinette, violoncelle, piano et percussions, 1998
  • Harlem Bleu, Ballade, 1998
  • Souffle pour Odudua pour flûte solo, 1998
  • Tierra Seca pour flûte, bouteilles de rhum, voix et mouvement, 2000
  • La femme du bar sombre pour mezzo soprano et piano, 2001
  • A propos de la guerre... pour mezzo-soprano et piano, 2001

Théâtre et musique

  • 00100010 , cabaret musical, 1973
  • Musique de table , cabaret musical, 1975
  • Lady Piccolo et le Violon Fantôme , cabaret musical, 1976
  • Histoire d'Une , cabaret musical, 1978
  • Monsieur Parfait d'Été et Grande Mère , cabaret musical, 1979
  • Yo ou l'Opéra Solitaire , cabaret musical, 1979
  • Noctiluca , théâtre de danse, 1999
  • Agua y Tambor , 1999
  • Yendo a viniendo de , 1999
  • Images du chemin de Cobre , 2000
  • Scènes quotidiennes de l'Indocubain , 2001

Notes et références

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Eugénie Kuffler » (voir la liste des auteurs).
  1. « Publications dePierrette GERMAIN. - Dictionnaire créatrices », sur www.dictionnaire-creatrices.com (consulté le )
  2. « Eugénie Kuffler - Apulée n° 1 — Galaxies identitaires - Editions Zulma », sur www.zulma.fr (consulté le )
  3. « GERM, créé par Pierre Mariétan »
  4. « collaboration avec Philippe Drogoz, prix de Rome, GERM fondé par Pierre Mariétan. »
  5. « Eugénie Kuffler, Ray Langenbach,Suvi Parrilla and Multikultin Robin DeWan », sur www.hiap.fi, (consulté le )
  6. « Ensemble musical 010 », sur data.bnf.fr (consulté le )
  7. « Lady Piccolo et le violon fantôme - Festival d'Avignon », sur www.festival-avignon.com (consulté le )
  8. GÉRARD CONDÉ, « " Lady Piccolo et le violon fantôme " », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. MATHILDE LA BARDONNIE, « Les " frustrés " du transistor », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. « Drogoz-Kuffler », sur www.musimem.com (consulté le )
  11. GÉRARD CONDÉ, « " Les Aventures du fils de la femme-poisson " d'Eugénie Kuffler », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  12. « Écouter, voir », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  13. « Eugenie Kuffler », sur inatheque.ina.fr, (consulté le )
  14. GÉRARD CONDÉ, « La valeur du silence et la force des mots », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  15. JACQUES LONCHAMPT, « Musique plus : un pas vers le théâtre », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. « Syn GUERIN et Eugénie KUFFLER, J/E », sur fresques Ina.fr,
  17. Clémence Allezard, « Monique Wittig (1935–2003), écrivain et lesbienne révolutionnaire », sur France Culture,
  18. « créations et recréations / Le corps lesbien / une interprétation sonore SynGuerin et Eugénie Kuffler », sur Hypothèses, études wittigiennes / Wittig Studies,
  19. « Le Spectre du quartier St Merri déjeune sur le parvis de son ancienne demeure (Eugénie Kuffler) », sur Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir
  20. « Musique et poésie », sur Poezibao, (consulté le )
  21. Marie-Jo Bonnet, Les femmes artistes dans les avant-gardes, Paris, O. Jacob, , 269 p. (ISBN 2-7381-1732-5 et 9782738117328, OCLC 300871122, lire en ligne), p. 125
  22. « Escale présente: Les Carnets de Barbès »,
  23. « Eugénie Kuffler - Apulée n° 1 — Galaxies identitaires - Editions Zulma », sur www.zulma.fr (consulté le )
  24. « Les toboggans poétiques : Eugénie Kuffler », sur Les toboggans poetiques, (consulté le )
  25. Francis Marmande, « La Java rend hommage à Bernard Vitet », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  26. « (HI)STOIRE(S) DANSE DU CORPS SACRAL DANS L'OMBRE ET LA LUMIÈRE », sur Memoire de l'Avenir,
  27. « KUFFLER, HANSBERRY, MERCIER TRIO + FEDEREA, MARTY DUO | IMPROMPTISSIMO #2 », sur Citéscope,
  28. « EUGÉNIE KUFFLER », sur Ateliers du Père Lachaise Associés,
  29. Cristina Marino, « « Contes et Rencont’es » à Malakoff : Céline Ripoll a plongé corps et âme dans ses récits des îles du Pacifique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  30. « Eugénie Kuffler : œuvres », sur Bibliothèque Nationale de France
  31. « Exposition « Défricheuses : féminismes, caméra au poing et archive en bandoulière ». Du 28 septembre au 20 décembre 2023 à la Cité internationale des arts », sur Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, Paris,
  32. « Défricheuses - Féminismes, caméra au poing et archive en bandoulière », sur Cité des Arts Paris,

Liens externes

  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Dictionnaire universel des créatrices
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