Edmond Calvo
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Edmond Calvo
| Naissance |  Elbeuf |
|---|---|
| Décès | |
| Nom de naissance | Edmond François Calvo |
| Nationalité | française |
| Activités | Auteur de bande dessinée, sculpteur, illustrateur, industriel |
| Personnes liées | Victor Dancette, Albert Uderzo, Jacques Zimmermann |
La bête est morte !, Patamousse, Moustache et Trottinette |
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Edmond François Calvo, dit Calvo, est un auteur et dessinateur de bandes dessinées français, né le à Elbeuf (Seine-Maritime) et mort le (à 65 ans) dans le 20e arrondissement de Paris[1].
Biographie
Il passe son enfance à Elbeuf, où son père dirige une distillerie. Après avoir étudié au lycée Pierre-Corneille de Rouen, il exerce divers métiers : il dirige une fabrique de sabots puis de boucles, avant de devenir aubergiste[2]. Dans le même temps, il commence à dessiner pour la presse, notamment en tant que caricaturiste au Canard enchainé entre 1919 et 1921[2]. En 1938, il se sépare de son auberge et décide de se lancer à plein temps dans l'illustration et la bande dessinée. Il pratique le dessin, la peinture et la sculpture[3]. Il se lie aux Publications Offenstadt, pour lesquelles il collabore aux revues Fillette, L’Épatant et Junior[2].
Son album le plus célèbre, La bête est morte !, raconte l'histoire de la Seconde Guerre mondiale transposée dans un univers animalier[4],[5]. Les Français sont représentés par des écureuils et des lapins, les Allemands ont des têtes de loup et les Américains de bison [4]. L'album est publié en 1944[5]. Calvo en réalise le dessin sur un scénario de son ami Victor Dancette[4], éditeur de publications pour la jeunesse. Le grand succès de cette œuvre lui vaut d'être contacté par Walt Disney qui lui propose de travailler pour ses studios, ce qu'il refuse[2]. De 1942 à 1958, Calvo crée quatorze séries différentes, dont Rosalie, Patamousse, Coquin le petit cocker[6], Cricri Souris d'appartement (sur un scénario de Marijac) qui donne son nom à Cricri journal et préfigure, avec son complice le chat Matou[7], sa série la plus connue Moustache et Trottinette, publiée à partir de 1953 dans le magazine féminin Femmes d'aujourd'hui. Après sa mort, l’œuvre de Calvo tombe un temps dans l'oubli avant d'être remise en avant notamment par l'action d'Étienne Robial par une exposition dans sa librairie en 1974 puis plusieurs rééditions dans ses éditions Futuropolis[2].
Calvo a également illustré des romans, des contes animaliers et des publicités.
Son trait rond et dynamique a été influencé par celui de Walt Disney[8]. Outre le fait d'être un dessinateur hors pair, il est aussi reconnu dans le monde de la bande dessinée comme le maître du jeune Albert Uderzo qui venait, dans sa jeunesse, lui rendre visite à son domicile pour le regarder dessiner et recueillir ses conseils[9],[10]. Même s'il est autodidacte en matière de bande dessinée, Thierry Groensteen indique que l'artiste a « retenu les leçons des illustrateurs français Félix Lorioux et probablement Félix Jobbé Duval (1879-1961) »[3].
Notes et références
- ↑ Archives en ligne de l’état civil de la Seine-Maritime, commune d'Elbeuf, acte de naissance no 366, année 1892 (pages 40/160 et 41/160) (avec mention marginale de décès)
- ↑ a b c d et e Michel Denni, « Calvo (1892-1957) », dans Michel Béra, Michel Denni, Philippe Mellot, BDM - Trésors de la bande dessinée 2015-2016, Les Éditions de l'Amateur, , p. 1028
- ↑ a et b Thierry Groensteen, « Edmond-François Calvo », dans 100 cases de Maîtres : Un art graphique, Éditions de la Martinière, (ISBN 978-2732441405), p. 14-15
- ↑ a b et c Frédéric Potet, « Seconde guerre mondiale : l’histoire en planches sort ses cartouches », sur Le Monde,
- ↑ a et b Frédéric Potet, « " Calvo, un génie de la BD ", sur Museum TV : le grand oublié du neuvième art », sur Le Monde,
- ↑ Henri Filippini, « Coquin le gentil cocker », Schtroumpfanzine, no 36, , p. 24.
- ↑ « Cricri contre Matou », sur bedetheque.com
- ↑ La bête est morte sur actuabd.com
- ↑ Dominique Petitfaux, « Calvo Edmond François (1892-1957) », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- ↑ Thierry Groensteen, « De Calvo à Uderzo, un moyen âge composite », sur Neuvième Art 2.0, (consulté le )
Acte de décès de Edmond Calvo, archives de la ville de Paris
Annexes
Bibliographie
- Monographies
- Le Collectionneur de bandes dessinées no 60/61 : Calvo, 1989. Numéro publié à l'occasion de l'hommage rendu à Calvo lors du salon européen de la bande dessinée de Grenoble.
- David Amram et Stéphane Beaujean, Calvo : Un maître de la fable, Angoulême, 9eArt+ éditions, (ISBN 978-2-491547-03-5).
- Articles et chapitres
- Patrick Gaumer, « Calvo, Edmond-François », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 140.
- « qui est edmond-françois calvo », sur www.citebd.org
- Gilles Ratier, « Le réalisme chez Calvo », sur BD Zoom,
- Yves Frémion, « Les 4096 personnages d’un styliste nommé Calvo », sur Les Petits Miquets, blog journaliste BD du journal Le Monde,
Liens externes
Sur les autres projets Wikimedia :
- Edmond Calvo, sur Wikimedia Commons
- Fonds Edmond-François Calvo sur le site collections numérisées de la Cité internationale de la bande dessinée
- Dossier Edmond-Francois Calvo sur Neuvièmeart2.0
- Ressources relatives à la bande dessinée
: - BD Gest'
- Fondation Franco Fossati
- Lambiek Comiclopedia
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