Château de Tournebu

Château de Tournebu
Une vue du donjon de Tournebu.
Présentation
Type
Fondation
XIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Style
Propriétaire
Famille de TournebuVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Inscrit MH ()Voir et modifier les données sur Wikidata
État de conservation
en ruineVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Adresse
Le BourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Tournebu, Calvados
 France
Coordonnées
48° 58′ 18″ N, 0° 20′ 35″ OVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Le château de Tournebu est un ancien château fort, du XIIe siècle, dont les vestiges se dressent, dans le Cinglais, sur le territoire de l'ancienne commune française de Tournebu, dans le département du Calvados en région Normandie.

Les restes du château, propriété privée non ouverte à la visite, sont inscrits aux monuments historiques.

Localisation

Les vestiges du château, dont il ne reste qu'un donjon au fond d'une cour de ferme, sont situés à 280 mètres au nord-ouest de l'église Saint-Hilaire de Tournebu, commune déléguée de la commune nouvelle de Cesny-les-Sources, dans le département français du Calvados.

Historique

Le château de Tournebu est construit au XIIe siècle[1] par les premiers barons de Tournebu[2], dont des membres prirent une part active aux luttes franco-anglaises des XIVe et XVe siècles.

Il passe en 1452 par héritage dans la famille de Thère[3], puis dans différentes familles, avant d'être racheté en 1701 à Frédéric-Charles Rhingrave de Salm par Pierre de Tournebu, seigneur de Livet[3]. En 1806, Il est légué par Marie-Pierre de Tournebu (dernière de sa branche, née en 1725, et décédée en 1810 sans postérité de ses deux mariages) à son petit-neveu par les Tournebu, Jean Jacques Luc Edmond de Foucault (1764-1846)[3]. Sa descendance conserva le château jusqu'en 2012.

Description

Le donjon cylindrique, haut de trois étages, est le dernier vestige du château qui fut détruit après la Révolution. Construit au XIIe siècle sur une motte plus ancienne, il est au XVIe siècle coiffé d'un toit.

Vers 1600, le château est transformé en fortification moderne avec l'enfermement du donjon dans un fortin enterré, selon un plan en étoile[note 1], dont chaque branche était un grand bastion cantonné de quatre échauguettes. L'intérieur est refait ainsi que son couronnement crénelé[1]. Des souterrains sont alors créés pour relier les bastions à la tour. La cave creusée sous la tour et les fossés datent de cette époque. C'est cette même cave qui a déstabilisé le sol et fragilisé le bâtiment, à la suite de l'effondrement de l'escalier.

D'une hauteur de 21 mètres et d'un diamètre de 12 mètres, s'il révèle un mode de construction unique en Normandie, il n'en conserve plus aujourd'hui que le gros œuvre, la répartition des étages, le puits et les latrines ainsi que de belles cheminées de style Louis XIII. L'intérieur ne datant lui qu'essentiellement des XVe et XVIIe siècles, date de son remaniement. Il sera partiellement détruit après la Révolution pour servir de carrière à son propriétaire.

Il est de forme quadrangulaire à l'intérieur et circulaire à l'extérieur. Des rangées de pierre rectangulaire en gros appareil séparent les trois niveaux du donjon, formant ainsi des cerclages autour du mur. Le mode de construction dit unique de la tour, est visible en façade où sept ou huit tâcherons ont laissé des marques : des signes ont en effet été gravés par les tailleurs de pierres avant la pose, comme des signatures de leur travail sous la forme de figures géométriques simples (croix, traits, triangle) ou des lettres de l'alphabet.

  • Le donjon de Tournebu au début du XXe siècle.
    Le donjon de Tournebu au début du XXe siècle.
  • Vue intérieure à la même époque.
    Vue intérieure à la même époque.
  • Gravure ancienne.
    Gravure ancienne.

Protection aux monuments historiques

Les restes du château sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [5].

Notes et références

Notes

  1. Cet ouvrage s'apparente au fort carré d'Antibes (1578)[4].

Références

  1. a et b Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 144.
  2. « Château fort dit Donjon de Tournebu », notice no IA00000693, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. a b et c Charles Fierville, Histoire généalogique de la maison & de la baronnie de Tournebu d'après les archives inédites de cette famille, 1867.
  4. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 73 (Tournebu).
  5. « Restes du château », notice no PA00111764, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
  • Abécédaire ou rudiment d’archéologie d’Arcisse de Caumont : étude du donjon de Tournebu (1869)
  • Histoire généalogique de la maison et de la baronnie de Tournebu
  • icône décorative Portail des châteaux de France
  • icône décorative Portail du Moyen Âge
  • icône décorative Portail des monuments historiques français
  • icône décorative Portail du Calvados