Artibeus jamaicensis

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Artibeus jamaicensis
Description de l'image Artibeus jamaicensis los tuxtlas 2008.jpg.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Chiroptera
Sous-ordre Microchiroptera
Famille Phyllostomidae
Sous-famille Stenodermatinae
Genre Artibeus

Espèce

Artibeus jamaicensis
Leach, 1821

Synonymes

  • Dermanura eva Cope, 1889

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Artibeus jamaicensis ou Fer de lance commun (familièrement rat volant[1]) est une chauve-souris frugivore originaire d’Amérique Centrale et du Sud.

Caractéristiques

Elle se caractérise par son absence de queue externe et par sa toute petite membrane interfémorale en forme de U. Elle est de couleur gris-brun, un peu plus clair en dessous. Elle est connue pour avoir un nez ressemblant quelque peu à une troisième oreille. Ses oreilles sont plus pointues que celles des autres chauves-souris. Elle mesure en moyenne 9 cm.

Écologie et comportement

Alimentation

Artibeus jamaicensis est nocturne. Elle se nourrit de fruits, notamment des figues sauvages, des cecropias, des goyaves, des papayes et des bananes. Quand cette nourriture se fait rare, elle se nourrit de nectar, de pollen, de feuilles et parfois même d’insectes. Durant la nuit elle peut voler sur des distances de 10 à 15 km pour trouver de quoi se nourrir. Quand elle trouve de quoi manger, elle collecte les fruits dans sa gueule et va les consommer sur un perchoir. Elle mord ensuite dans le fruit et le presse contre sa gueule, de façon à en récupérer le jus. Elle recrache ensuite la chair du fruit. Quand les fruits contiennent de grosses graines, elles ne sont pas consommées. Les petites graines sont généralement avalées.

Cette chauve-souris est le mammifère le plus efficace en matière de digestion des aliments. Elle absorbe les nutriments environ 15 minutes après l’ingestion des aliments. De ce fait, les petites graines qui sont avalées n’ont pas le temps d’être digérées et sont expulsées par les fèces. Cela contribue à la dispersion des graines.

Reproduction

Généralement, la femelle donne naissance à un seul petit, et ce une fois par an, parfois plus à des latitudes supérieures (deux fois au Panama). La saison de reproduction s’étale de février à juillet. L’espérance de vie de la chauve-souris est de 2 à 3 ans.

Habitat et répartition

Elle vit dans des forêts tropicales caducs broussailleuses, et est connue pour bâtir une sorte de tente avec des plantes de la famille des Araceae et des Palmae. Elle vit également parfois dans des arbres creux, des grottes et le feuillage des forêts.

À partir de la fin des années 1970, des recherches sur ces chauves-souris ont été menées sur l’île Barro Colorado, une réserve naturelle gérée par le Smithsonian Tropical Research Institute (STRI) au Panama. Plus de 10 000 individus de cette espèce ont été capturés, marqués et mesurés dans le cadre du projet BCI mené par la scientifique Élisabeth Kalko.

Systématique

Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Artibeus jamaicensis Leach, 1821[2].

Artibeus jamaicensis a pour synonyme[2] :

  • Dermanura eva Cope, 1889

Liste des sous-espèces

Selon GBIF (26 janvier 2024)[2] :

  • Artibeus jamaicensis subsp. jamaicensis
  • Artibeus jamaicensis subsp. parvipes Rehn, 1902
  • Artibeus jamaicensis subsp. paulus Davis, 1970
  • Artibeus jamaicensis subsp. richardsoni J.A.Allen, 1908
  • Artibeus jamaicensis subsp. triomylus Handley, 1966
  • Artibeus jamaicensis subsp. yucatanicus J.A.Allen, 1904

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Catégorie Artibeus jamaicensis, sur Wikimedia Commons
  • Artibeus jamaicensis, sur Wikispecies

Bibliographie

  • (en + de) Stefan M Klose, Carolynn L Smith, Andrea J Denzel et Elisabeth K V Kalko, « Reproduction elevates the corticosterone stress response in common fruit bats », Journal of Comparative Physiology, Berlin et Heidelberg, Springer Science+Business Media, vol. 192, no 4,‎ , p. 341-350 (ISSN 0302-9824 et 0340-7594, OCLC 1794116, PMID 16273409, DOI 10.1007/S00359-005-0067-4)Voir et modifier les données sur Wikidata

Liens externes

  • (en) Morrison, P., Animal Diversity Web : Artibeus jamaicensis, 2011 (consulté le )
  • (en) Référence BioLib : Artibeus jamaicensis Leach, 1821 (consulté le )
  • (fr + en) Référence EOL : Artibeus jamaicensis Leach 1821 (consulté le )
  • (fr + en) Référence GBIF : Artibeus jamaicensis Leach, 1821 (consulté le )
  • (fr) Référence INPN : Artibeus jamaicensis Leach, 1821 (TAXREF) (consulté le )
  • (en) Référence IRMNG : Artibeus jamaicensis Leach, 1821 (consulté le )
  • (fr + en) Référence ITIS : Artibeus jamaicensis Leach, 1821 (consulté le )
  • (en) Référence Mammal Diversity Database (MDD) : Artibeus jamaicensis (consulté le )
  • (en) Référence Mammal Species of the World (3e  éd., 2005) : Artibeus jamaicensis Leach, 1821 (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Artibeus jamaicensis (taxons inclus) (consulté le )
  • (en) Référence Paleobiology Database : Artibeus jamaicensis (consulté le )
  • (en) Référence Taxonomicon : Artibeus jamaicensis Leach, 1821 (consulté le )
  • (en) Référence UICN : espèce Artibeus jamaicensis Leach, 1821 (consulté le )
  • (en) Species Profies from Bat Conservation International (www.batcon.org)
  • (en) conservationcentre.org
  • (en) America's Neighborhood Bats by Merlin D. Tuttle

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jamaican fruit bat » (voir la liste des auteurs).
  1. Serpent, manicou et-- dorlis : bestiaire symbolique martiniquais, Martine Coadou, 2000
  2. a b et c GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 26 janvier 2024
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