Arthur Scherbius

Arthur Scherbius
La machine Enigma d'Arthur Scherbius.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Francfort-sur-le-MainVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 50 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Conjoint
Elisabeth PungsVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Directeurs de thèse
Ludwig Troske (d), Carl Heim (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Arthur Scherbius ( - ) est un ingénieur en électricité allemand. En 1918, il fait breveter une machine de chiffrement novatrice basée sur des rotors désynchronisés, qui portera plus tard le nom de machine Enigma.

Biographie

Scherbius est né à Francfort en 1878. Fils d'un homme d'affaires, il étudie l'électricité à l'université technique de Munich et s'inscrit ensuite à l'université technique de Hanovre où il termine ses études en mars 1903. L'année suivante, il écrit sa thèse sur un système de turbine à eau et reçoit son doctorat en ingénierie.

Scherbius travaille ensuite pour plusieurs entreprises en Allemagne et en Suisse. En 1918, il fonde son entreprise, « Scherbius & Ritter » à Berlin et invente différents objets : des moteurs asynchrones, des coussins électriques ou encore des corps-chauffant en céramique. Ses contributions font que son nom est resté dans le domaine des moteurs asynchrones : on parle du principe de Scherbius pour désigner l'utilisation de machines tournantes au lieu de convertisseurs de puissance.

Le 10 novembre 1917, il épouse Elisabeth Taaks à Brême[1].

Le , il dépose un brevet pour sa machine de chiffrement et commence à la commercialiser. Au début, la machine est proposée à la marine allemande et au ministère des Affaires étrangères allemand, mais sans succès. Les affaires sont difficiles et l'entreprise est réorganisée à deux reprises durant les années 1920. En 1923, Scherbius vend la première version, l'Enigma-A. Trois autres versions commerciales vont suivre, et l'Enigma-D devient le modèle le plus répandu. En 1927, afin d'éviter une longue et coûteuse bataille judiciaire, Scherbius achète les droits du brevet d'une autre machine de chiffrement, inventée par Hugo Alexander Koch et brevetée en 1919.

Après l'avoir écartée une première fois, la marine allemande s'intéresse à nouveau à sa machine et adopte le modèle D d'Enigma. Elle y apporte des modifications en 1926. En 1929, l'armée de terre allemande utilise à son tour la même variante commerciale et modifie son mécanisme. Les deux machines des forces armées allemandes se ressemblent à quelques détails près. À partir de ce moment, son usage est étendu à toute l'organisation militaire allemande. La marine allemande la surnomme la « machine M ». Ces machines évolueront encore pour devenir les diverses Enigma de la Seconde Guerre mondiale, avec notamment l'ajout de rotors pour renforcer la sécurité.

Scherbius n'aura pas l'occasion de voir le succès de sa machine. Il meurt en 1929, victime de la ruade d'un cheval attelé à une carriole[2].

Bibliographie

  • Friedrich L. Bauer, Entzifferte Geheimnisse. Methoden und Maximen der Kryptologie. 3., überarbeitete und erweiterte Auflage. Springer, Berlin, 2000, (ISBN 3-540-67931-6).
  • Rudolf Kippenhahn (de), Verschlüsselte Botschaften, Geheimschrift, Enigma und Chipkarte. Rowohlt, Reinbek bei Hamburg, 1999, (ISBN 3-499-60807-3).
  • (de) Hartmut Petzold (de), « Scherbius, Arthur », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 22, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 685–686 (original numérisé).

Notes et références

  1. « Hessische Biografie : Erweiterte Suche : LAGIS Hessen », sur www.lagis-hessen.de (consulté le )
  2. Aux origines de la machine de chiffrement Enigma, Le Monde, le 29 janvier 2015

Liens externes

  • Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mathematics Genealogy Project
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Britannica
    • Deutsche Biographie
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • LCCN
    • GND
    • WorldCat
  • icône décorative Portail du renseignement
  • icône décorative Portail de l’électricité et de l’électronique
  • icône décorative Portail des technologies
  • icône décorative Portail du royaume de Prusse
  • icône décorative Portail de la république de Weimar