Anne Doukas

Anne Comnène Doukas
Fonction
Liste des princesses d'Achaïe
Biographie
Décès
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Famille
Komnenodoukas family (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Michel II DoukasVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Fratrie
Nicéphore Ier Doukas
Hélène Ange Doukas
Dimitrios Doukas Komnenos Koutroules (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Nicolas II de Saint-Omer
Guillaume II de VillehardouinVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Isabelle de Villehardouin
Marguerite de VillehardouinVoir et modifier les données sur Wikidata

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Anne Doukas ou Anne Ange (morte le ), connue également sous le prénom d’Agnès, fut princesse-consort de la principauté d'Achaïe entre 1258 et 1278 ainsi que régente entre 1259-1262 durant la captivité de son mari, le prince Guillaume II de Villehardouin, par l’empereur byzantin Michel VIII Paléologue. À la suite du décès de Guillaume en 1278, elle se remaria avec le puissant baron Nicolas II de Saint-Omer.

Vie

Anne était la fille du dirigeant de l’Épire, Michel II Doukas (r. 1230 – 1268) et de sa femme, la sainte Théodora Pétraliphaina[1].

Mariage avec Guillaume II de Villehardouin

En 1258, elle se maria avec le prince d’Achaïe, Guillaume II de Villehardouin, à Patras tandis que sa sœur Héléna épousa le roi de Sicile, Manfred de Hohenstaufen. Ces mariages étaient une partie d’un réseau d’alliances dirigés contre l’empire de Nicée dont l’expansion territoriale menaçait à la fois les intérêts du dirigeant Épirote, qui revendiquait l’héritage impérial byzantin pour lui-même, et la simple existence de la Francocratie. Les manœuvres diplomatiques et militaires qui suivirent menèrent à la défaite ultérieure de l’alliance épiro-latine de la bataille de Pélagonia[2],[3].

Le prince Guillaume et la plupart de ses barons furent capturés durant la bataille[4]. Jusqu’à la libération de son mari, Anne gouverna la principauté au nom de celui-ci avec l’assistance du duc d’Athènes, Guy Ier de La Roche[5]. L’empereur de Nicée, Michel VIII Paléologue, offrit de libérer Guillaume, ses nobles et leur fournir de confortables conditions de détention en échange de la transmission de la principauté. Guillaume refusa jusqu’à la reconquête de Constantinople (en). Au début de 1262, Villehardouin fut libéré en échange des forteresses de Mistra, de Monemvasia ainsi que du district de Magne et son allégeance au Paléologue ; accord qui fut ratifié par le « Parlement des Dames » à Tégée, présidé par Anne[6],[7].

Mort de Guillaume II et second mariage

Anne était la 3e épouse de Guillaume dont les deux premiers mariages étaient restés stériles, mais Anna lui donna deux filles : Isabelle et Marguerite[8]. Après le décès de Guillaume II en 1278, par le traité de Viterbe, la principauté passa entre les mains du roi de Sicile, Charles Ier d'Anjou. Anna hérita du domaine des Villehardouins, la baronnie de Kalamata et la forteresse de Chlemoútsi, qu’elle avait reçu en dot de Guillaume. Elle devient également la tutrice de la plus jeune de ses filles, Marguerite, lorsque Isabelle fut mariée au fils de Charles, Philippe de Sicile (en), et où elle demeura après la mort de celui-ci en 1277[9].

En 1280, Anne se remaria avec le riche seigneur de Thèbes, Nicolas II de Saint-Omer. Cela inquiéta le roi Charles qui était inquiet de voir Chlemoutsi, le plus puissant château de l’Achaïe, et Kalamata, qui comprenait quelques une des terres les plus fertiles de la principauté, entre les mains d’un puissant vassal. Ainsi, après des négociations, Anne échangea en 1282 ses possessions contre d’autres terres en Messénie[10]. Le mariage avec Nicolas resta sans postérité. Lorsqu’elle mourut le , elle fut enterré au côté de son premier mari au sein de l’église de St Jacob à Andravída[1],[11].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Anna Komnene Doukaina » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b PLP, 1000. Ἄννα.
  2. Bon 1969, p. 120–122.
  3. Macrides 2007, p. 344–367.
  4. Bon 1969, p. 122.
  5. Bon 1969, p. 124.
  6. Bon 1969, p. 122–125.
  7. Geanakoplos 1959, p. 154–155.
  8. Bon 1969, p. 697.
  9. Bon 1969, p. 137, 152–153.
  10. Bon 1969, p. 156.
  11. Bon 1969, p. 156–157.

Sources

  • Antoine Bon, La Morée franque. Recherches historiques, topographiques et archéologiques sur la principauté d'Achaïe, Paris, De Boccard, (OCLC 869621129, lire en ligne)
  • (en) Deno John Geanakoplos, Emperor Michael Palaeologus and the West, 1258–1282: A Study in Byzantine-Latin Relations, Cambridge (Massachusetts), Harvard University Press, (OCLC 1011763434, lire en ligne)
  • Ruth Macrides, George Akropolites: The History – Introduction, Translation and Commentary, Oxford, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-921067-1, lire en ligne)
  • (de) Erich Trapp, Rainer Walther et Hans-Veit Beyer, « Prosopographisches Lexikon der Palaiologenzeit », dans {{Article encyclopédique}} : paramètre encyclopédie manquant, vol. 1, Vienne, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, [[[ |détail de l’édition]]] (ISBN 3-7001-3003-1)

Liens externes

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